scholarly journals Aliments protéiques dans les systèmes mixtes intégrés polyculture-élevage en régions tropicales

2019 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 221-236 ◽  
Author(s):  
Harry ARCHIMEDE ◽  
Denis BASTIANELLI ◽  
Audrey FANCHONE ◽  
Jean-Luc GOURDINE ◽  
Louis FAHRASMANE

Dans les régions tropicales, où les rations de base sont souvent déficitaires en protéines, la complémentation est cruciale. Des alternatives à l’utilisation de tourteau de soja sont potentiellement disponibles dans les systèmes agroforestiers et les systèmes mixtes polyculture-élevage intégrés, bien que l’offre soit plus importante pour les ruminants que les monogastriques non herbivores. La valeur nutritionnelle des ressources n’est pas la seule règle de décision : l’évaluation des stratégies alimentaires, dans une approche multicritère, doit considérer les différents services productifs et non productifs. Elle doit en outre prendre en compte la compétition possible entre l’utilisation des ressources par l’Homme et l’animal. Dans le cadre des systèmes mixtes polyculture-élevage intégrés, les ressources duales, dont la valorisation intégrale concilie les besoins de l’Homme et de l’animal, occupent une place stratégique : graines et fanes de légumineuses, feuilles et tubercules de manioc ou de patate douce etc. Les légumineuses annuelles, pérennes ou arbustives présentent des atouts agronomiques et environnementaux importants dans les systèmes intégrés par leur capacité à fixer l’azote. Le rôle de recyclage et la faible emprise sur le foncier agricole des nouvelles sources d’aliments (plantes aquatiques, microorganismes, insectes, vers de terre) sont aussi un atout pour leur développement. La mise au point de technologies adaptées pour lever les verrous (facteurs antinutritionnels, conservation…) permettra de valoriser pleinement le potentiel de nombreuses ressources protéiques.

2007 ◽  
Vol 43 (4) ◽  
pp. 161-180 ◽  
Author(s):  
Jean-Marie Bourre ◽  
Salim Rashidi ◽  
Jean-Michel Delmas

1996 ◽  
Vol 49 (3) ◽  
pp. 229-234
Author(s):  
Maria Vilariño ◽  
F. Rudeaux ◽  
Alicia León ◽  
Michel Picard

La digestibilité d'un échantillon de tourteau de palmiste vénézuélien (TP) [contenant 92,2 % de matière sèche (MS) et en pourcentage de MS : 13,5 de protéine brute (PB), 14,6 de matières grasses (MG), 4,6 de matières minérales (MM), 60,7 de parois végétales (PAR) et moins de 1 % d'amidon et de sucres] est mesurée chez neuf coqs nourris ad libitum (30 p. 100 TP + 67 % maïs témoin + 3 % prémélange). La valeur d'énergie métabolisable apparente (EMA) de TP est 1 963 ± 52 kcal/kg MS. La digestibilité vraie moyenne des acides aminés de TP est 48 % (pour la lysine, 26 %). Les mêmes mesures sont faites sur un sous-produit vénézuélien de l'extraction de l'huile et de la farine de maïs contenant les germes et du son (GSME) [85,9 % MS et en p. 100 MS : 14,1 PB, 1,3 MG, 3,9 MM, 34,2 PAR, 44,0 d'amidon et 6,2 de sucres] à 50 % dans le régime de test (+ 47 % maïs témoin + 3 % prémélange). La valeur EMA de GSME est 2 648 ± 28 kcal/kg MS. La digestibilité vraie moyenne des acides aminés de GSME est de 89 % (pour la lysine, 82 %). Les coefficients de digestibilité élevés pour les protéines et l'amidon de GSME facilitent la prédiction de sa valeur EMA pour les volailles à partir de l'analyse chimique. Le TP testé est essentiellement une source de lipides résiduels dont la teneur détermine la valeur nutritionnelle pour les volailles.


2017 ◽  
Vol 17 (04) ◽  
pp. 12871-12888 ◽  
Author(s):  
Fatoumata Hama-Ba ◽  
◽  
M Siedogo ◽  
M Ouedraogo ◽  
A Dao ◽  
...  

2021 ◽  
Vol 17 (21) ◽  
pp. 33
Author(s):  
Dan Chépo Ghislaine ◽  
Yao Kouadio ◽  
Louis Ban Koffi

En Afrique, de nombreuses espèces végétales ne sont pas suffisamment exploitées, malgré leurs valeurs comestibles indéniables. Parmi ces plantes figurent les aubergines amères Solanum anguivi Lam et Solanum torvum communément appelées "gnagnan" en Côte d'Ivoire. Les baies de ces légumes-fruits sont séchées et analysées selon des méthodes standard et conventionnelles. Le tri phytochimique a révélé que S. torvum contient plus de stérols, polyphénols, quinones et saponines par rapport à S. anguivi Lam. Aucune des deux aubergines ne contient d'alcaloïdes toxiques pour l'alimentation. En chromatographie sur couche mince, les sucres détectés sont le glucose, le xylose, l'arabinose et le saccharose. Cependant, le saccharose est remplacé par le fructose dans les baies de S. torvum. Ainsi, ces deux espèces pourraient être de bonnes substances naturelles avec une valeur nutritionnelle et médicinale intéressante. In Africa, many plant species are not sufficiently exploited, despite their undeniable edible values. Among these plants are the bitter eggplants Solanum anguivi Lam and S. torvum commonly called "gnagnan" in Côte d’Ivoire. Berries of these fruit vegetables are dried and analyzed according to standard and conventional methods. Phytochemical sorting revealed that S. torvum contains more sterols, polyphenols, quinones and saponins compared to S. anguivi Lam. Neither eggplant contains toxic alkaloids in the diet. In thin layer chromatography, the sugars detected are glucose, xylose, arabinose and sucrose. However, sucrose is replaced by fructose in the berries of S. torvum. Thus, these two species could be good natural substances with interesting nutritional and medicinal value.


2009 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 11-16 ◽  
Author(s):  
P. COZANNET ◽  
Y. PRIMOT ◽  
J.P. MÉTAYER ◽  
C. GADY ◽  
M. LESSIRE ◽  
...  

Parallèlement à l’accroissement rapide de la demande d’éthanol, essentiellement à base de blé en Europe, la disponibilité pour l’alimentation des animaux d’élevage des coproduits associés, tels que les drêches de blé s’est accrue. La synthèse réalisée dresse le profil moyen de la composition des drêches de blé et indique l’existence d’une forte variabilité de la composition des drêches pour certains paramètres. Ces modifications du profil moyen dépendent des spécificités de traitement du produit. La variabilité est ainsi très importante pour la teneur en parois végétales (NDF) et en amidon dont les teneurs moyennes (min-max) sont respectivement de 28 (23-33) et 4,7 (2,1-10,3)% de la MS. Les teneurs moyennes en énergie digestible de 14,2 MJ d’ED/kg MS et en phosphore digestible de 0,60% MS illustrent le potentiel des drêches pour l’alimentation des porcs. Ces valeurs varient selon les sources (12,8 à 16,0 MJ/kg pour l’ED). La teneur en lysine des protéines (0,83 à 3,0%) et la digestibilité iléale standardisée de la lysine (49 à 72%) sont les paramètres les plus variables, vraisemblablement en lien avec le procédé mis en œuvre (séchage notamment). La prise en compte des caractéristiques physiques (odeur et couleur) devrait permettre de prédire la valeur nutritionnelle et de conduire à l’inclusion de drêches à des niveaux plus importants dans l’aliment des porcs.


1994 ◽  
Vol 43 (3) ◽  
pp. 243-243
Author(s):  
J. Verheggen ◽  
A. Théwis ◽  
JM Moureaux ◽  
S. Chabi

1993 ◽  
Vol 46 (3) ◽  
pp. 423-429
Author(s):  
Joseph Domenech ◽  
M. Wyers ◽  
J.P. Braun ◽  
Pierre Formenty

Le “syndrome nerveux des ovins” en Côte-d’Ivoire est assimilable à la “nécrose du cortex cérébral” (NCC) due à une carence en vitamine B1. Tous les symptômes classiques de la NCC ont été observés (ataxie locomotrice suivie de paralysies) et les lésions histologiques de polioencéphalomalacie ont été mises en évidence. En revanche, les circonstances d’apparition de la maladie sont très différentes dans les deux cas : si la NCC est une maladie des jeunes ruminants à l’engrais dans les pays développés, le syndrome nerveux des ovins se manifeste essentiellement, en Côte-d’lvoire, durant la saison sèche, lorsque le pâturage devient sec et rare et que la complémentation alimentaire est insuffisante. La cause principale, relativement univoque, est donc représentée par une dégradation brutale de la valeur nutritionnelle de la ration alimentaire, mais l’étiopathogénie précise de la maladie reste inconnue. Dans un troupeau atteint, 10 à 30 % des animaux peuvent être malades et 80 à 90 % d’entre eux vont mourir. Sur le plan du diagnostic, aucune épreuve biochimique classique n’est suffisamment spécifique pour être retenue pour une confirmation formelle du syndrome nerveux. Il faut cependant signaler que les CK (créatinine kinase) sont très régulièrement augmentées et que les ASAT (aspartate aminotransférase) sont élevées dans 75 % des cas. Le diagnostic formel reste donc basé, dans les conditions actuelles pratiques de terrain en Afrique, sur l’efficacité du traitement avec la vitamine B1 et, pour l’animal mort, sur l’analyse histologique du cerveau.


2013 ◽  
Vol 26 (3) ◽  
pp. 289-300 ◽  
Author(s):  
B. FAYE ◽  
O. ABDELHADI ◽  
G. RAIYMBEK ◽  
I. KADIM ◽  
J.F. HOCQUETTE

La viande de chameau est un produit régulièrement consommé dans les pays arides et c’est un des rares produits de cette espèce faisant l’objet d’un marché d’export régional, voire international si on inclut la viande de chameaux « marrons » d’Australie, bien qu’une part mal évaluée de ce marché se situe dans le secteur informel. Les principaux pays exportateurs se situent dans la Corne de l’Afrique et dans la région sahélienne alors que les pays importateurs sont surtout les pays du Golfe et d’Afrique du Nord. La productivité en viande chez le chameau est plutôt faible bien que les rendements carcasse se rapprochent de ceux des bovins, surtout chez les animaux provenant des systèmes de production plus intensifs. Il existe toutefois une tradition d’embouche cameline pastorale obtenant de bons résultats. La viande de chameau est assez proche de la viande de boeuf tant dans sa composition chimique globale que dans ses particularités gustatives et sa valeur nutritionnelle. Toutefois, du fait de la concentration du gras dans la bosse, la viande de chameau apparaît relativement maigre et particulièrement pauvre en cholestérol, ce qui peut en faire un argument commercial certain.


2019 ◽  
pp. 15-20
Author(s):  
SS Traoré ◽  
O Sangho ◽  
F Sangho ◽  
A Ag iknane ◽  
D Coulibaly ◽  
...  

Introduction : L'utilisation des produits locaux est fortement préconisée dans la lutte contre la malnutrition. Le but de cette étude était de contribuer à la valorisation des produits locaux dans la lutte contre la malnutrition aigüe modérée dans la région de Koulikoro. Matériel et Méthodes : Cette étude s'est déroulée du 1er Novembre 2017 au 31 Mars 2018 dans un village du cercle de Koulikoro. Une étude a été conduite auprès de 12 enfants atteints de malnutrition modère vivants dans les villages à proximité du Centre de Sante Communautaire (CSCOM) de Tienfala. Elle était basée sur un test de dégustation et d'appréciation de trois formules de bouillies par ces enfants. Ces formules étaient à base de niébé, maïs, sorgho et de soja. Cette dégustation devrait permettre d'identifier la formule la plus appréciée qui pourrait être utilisée comme aliment pour lutter contre la malnutrition des enfants. Résultats : La prévalence moyenne de la malnutrition aigüe globale était de 1,3%. Les cercles les plus touchés étaient Dioïla, Kolokani, Banamba et Nara avec des prévalences moyennes respectives de 2,2 ; 1,9 ; 1,8 et 1,1%. Trois formules alimentaires de bouillies à base de farines enrichies de produits locaux ont été utilisées. Leurs valeurs énergétiques étaient de 1055,7 kcal ; 1063,9 kcal et 1013,1 kcal. Elles ont été acceptées et appréciées par les enfants lors de la séance de dégustation avec une préférence pour la première formule. Conclusion : La présente étude a consisté à déterminer l'état nutritionnel des enfants de 6-59 mois et proposer des formules d'aliments de haute valeur nutritionnelle à base des produits locaux.


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