scholarly journals Hospitalisations pour blessures non intentionnelles chez les adultes au Canada, dans les régions ayant un fort pourcentage de résidents d'identité autochtone

2013 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 231-246
Author(s):  
P Finès ◽  
E Bougie ◽  
N Oliver ◽  
DE Kohen

Introduction Les blessures constituent une cause importante de décès et de morbidité. Bien qu'aucun indicateur d'identité autochtone ne soit directement disponible dans les bases de données administratives nationales, cette étude porte sur les hospitalisations pour blessure non intentionnelle, selon la cause, dans les régions ayant un fort pourcentage de résidents d'identité autochtone. Méthodologie Nous avons calculé les taux d'hospitalisation normalisés selon l'âge (THNA) et les rapports de taux pour 2004-2005 à 2009-2010, à partir de la Base de données sur les congés des patients. Résultats Les chutes étaient la cause principale de blessure. Les THNA étaient plus élevés pour les hommes comme pour les femmes dans les régions ayant un fort pourcentage de membres des Premières nations; dans les régions ayant un fort pourcentage de Métis, c'est chez les hommes de 20 à 29 ans que le THNA global était le plus élevé, tandis qu'il était le plus bas chez les hommes de tous les groupes d'âge dans les régions à fort pourcentage d'Inuits. Certaines causes, telles que les chutes, étaient associées à un THNA élevé mais avec un rapport de taux semblable à celui observé pour toutes causes confondues; d'autres causes, comme les blessures par arme à feu chez les hommes dans les régions à fort pourcentage de membres des Premières nations, présentaient un THNA relativement faible mais un rapport de taux élevé. Les résidents des régions à fort pourcentage d'Autochtones présentaient un THNA pour blessure plus élevé que ceux des régions à faible pourcentage d'Autochtones. Conclusion Les résidents des régions à fort pourcentage d'Autochtones vivent dans des régions dont le statut socioéconomique était faible, ce qui invite à une recherche plus approfondie à propos des différences de taux entre régions.

Author(s):  
Jasmin Bhawra ◽  
Martin Cooke ◽  
Yanling Guo ◽  
Piotr Wilk

Introduction Les enfants autochtones sont deux fois plus susceptibles d’être classés comme obèses et trois fois plus susceptibles de vivre dans l’insécurité alimentaire que les autres enfants canadiens. Le but de cette étude est d’explorer la relation entre l’insécurité alimentaire et le poids chez les enfants et les jeunes métis et des Premières Nations vivant hors réserve à l'échelle du Canada. Méthodologie Nous avons obtenu des données sur les enfants et les jeunes de 6 à 17 ans (n = 6 900) tirées de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2012. Nous avons testé les relations bivariées à l’aide des tests du chi-carré de Pearson et utilisé des régressions logistiques binaires imbriquées pour examiner la relation entre l’insécurité alimentaire et le poids, en tenant compte de la dimension spatiale, des caractéristiques des ménages ainsi que de l'environnement scolaire et de facteurs culturels. Résultats Environ 22 % des enfants et des jeunes métis et des Premières Nations souffraient d’embonpoint et 15 % étaient classés comme obèses. Plus de 80 % des répondants ont signalé ne pas souffrir d’insécurité alimentaire, 9 % ont fait état d’une sécurité alimentaire faible et 7 % d’insécurité alimentaire grave. Les enfants et les jeunes autochtones vivant hors réserve dans des ménages à très faible sécurité alimentaire présentaient un risque accru d’embonpoint ou d’obésité, quoique ce risque accru ne se soit pas révélé indépendant du statut socioéconomique du ménage et qu'il se soit trouvé réduit en tenant compte du revenu du ménage après ajustement en fonction de la taille de ce dernier. Un environnement scolaire négatif s'est révélé également être un prédicteur important du risque d’obésité, indépendamment des facteurs démographiques, spatiaux et liés aux ménages. Conclusion L’insécurité alimentaire et l’obésité étaient répandues parmi les groupes autochtones étudiés, et nos résultats laissent penser que les enfants et les jeunes en situation d’insécurité alimentaire souffrent également en grande proportion d’embonpoint ou d’obésité. Cette étude renforce l’importance d’inclure les déterminants sociaux de la santé tels que le revenu, l’environnement scolaire et la dimension spatiale dans les programmes ou les politiques ciblant l’obésité infantile.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 229-237
Author(s):  
SG Bruce ◽  
ND Riediger ◽  
LM Lix

Introduction Les populations autochtones du Nord canadien subissent des changements rapides dans leur environnement, ce qui peut avoir des effets nuisibles sur leur état de santé. Nous avons voulu comparer les maladies chroniques et les facteurs de risque des populations autochtones du Nord canadien, à savoir les Premières nations, les Inuits et les Métis, avec les populations non autochtones de la même zone. Méthodologie Les données sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005 à 2008. Des modèles de régression logistique multiple pondérée ont servi à analyser l'association entre les groupes ethniques et les résultats de santé. Les covariables du modèle étaient l'âge, le sexe, le territoire de résidence, le niveau de scolarité et le revenu. Nous présentons les rapports de cotes (RC) et nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage bootstrap pour calculer les intervalles de confiance (IC) à 95% et les valeurs p. Résultats La probabilité d'avoir au moins une maladie chronique était significativement plus faible chez les Inuits (RC = 0,59; IC à 95 % : 0,43 à 0,81) que chez les non-Autochtones, mais elle était similaire chez les Premières nations, les Métis et les non-Autochtones. La prévalence de nombreux facteurs de risque était significativement différente chez les Inuits, les membres des Premières nations et les Métis. Conclusion Les Autochtones du Nord canadien ont des états de santé hétérogènes. Le maintien d'une surveillance continue des maladies chroniques et des facteurs de risque va jouer un rôle important dans la mesure des évolutions et dans l'évaluation de l'impact des interventions en santé publique les concernant.


2009 ◽  
Vol 29 (3) ◽  
pp. 114-120
Author(s):  
L. Dodds ◽  
A. Spencer ◽  
S. Shea ◽  
D. Fell ◽  
B.A. Armson ◽  
...  

Il est nécessaire de surveiller la prévalence de l’autisme afin de planifier l’aide à l’éducation et les services de santé à offrir aux enfants qui en sont atteints. C’est pourquoi nous avons réalisé cette étude qui vise à évaluer l’exactitude des bases de données administratives sur la santé en ce qui concerne les diagnostics d’autisme. Pour ce faire, nous avons repéré les diagnostics de troubles du spectre autistique (TSA) dans trois bases de données administratives sur la santé de la province de la Nouvelle-Écosse, soit la base de données sur les congés d’hôpital, la base de données sur la facturation des médecins au régime d’assurance-santé et la base de données du Système d’information sur les patients en clinique externe de santé mentale. Nous avons construit sept algorithmes en variant le nombre requis de déclarations de TSA (une ou plusieurs) et le nombre de bases de données administratives (une à trois) dans lesquelles ces déclarations doivent se retrouver. Nous avons ensuite comparé, avec chaque algorithme, les diagnostics posés par l’équipe attitrée à l’autisme du Centre de santé Izaak Walton Killam (IWK) à l’aide des barèmes de diagnostic de l’autisme les plus perfectionnés, puis nous avons calculé la sensibilité, la spécificité et la statistique C (une mesure de la capacité discriminante du modèle). L’algorithme présentant les meilleures caractéristiques d’essai était celui qui exigeait un code de TSA présent dans n’importe laquelle des trois bases de données (sensibilité = 69,3 %). La sensibilité de l’algorithme fondé sur la présence d’au moins un code de TSA soit dans la base de données sur les congés d’hôpital soit dans la base de données sur la facturation des médecins, était de 62,5 %. Les bases de données administratives sur la santé pourraient représenter une source économique pour la surveillance de l’autisme, surtout par comparaison aux méthodes nécessitant la collecte de nouvelles données. Cependant, il faudrait des sources de données additionnelles pour améliorer la sensibilité et l’exactitude des méthodes de recensement des cas d’autisme au Canada.


Author(s):  
Maegan V. Mazereeuw ◽  
Alexander Yurkiewich ◽  
Sehar Jamal ◽  
Caroline Cawley ◽  
Carmen R. Jones ◽  
...  

Introduction L’absence d’identificateurs, dans les bases de données administratives sur la santé, nous empêche de bien comprendre le fardeau du cancer chez les Premières Nations. Notre étude compare les facteurs de risque et le dépistage du cancer chez les membres des Premières Nations en Ontario (vivant dans des réserves et hors réserves) et chez les Ontariens non autochtones, en s’appuyant sur deux enquêtes sur la santé. Méthodologie L’absence d’identificateurs, dans les bases de données administratives sur la santé, nous empêche de bien comprendre le fardeau du cancer chez les Premières Nations. Notre étude compare les facteurs de risque et le dépistage du cancer chez les membres des Premières Nations en Ontario (vivant dans des réserves et hors réserves) et chez les Ontariens non autochtones, en s’appuyant sur deux enquêtes sur la santé. Résultats Une proportion plus élevée d’hommes, de femmes et d’adolescents des Premières Nations vivant dans des réserves fumaient (RT = 1,97, 2,78 et 7,21 respectivement) et souffraient d’obésité (RT = 1,73, 2,33 et 3,29 respectivement), comparativement à leurs homologues non autochtones. Des tendances similaires ont été observées chez les membres des Premières Nations vivant hors réserves. La consommation excessive ponctuelle d'alcool fréquente était également plus répandue chez les hommes et les femmes des Premières Nations vivant dans des réserves (RT = 1,28 et 2,22, respectivement) et hors réserves (RT = 1,70 et 1,45, respectivement) que chez les Ontariens non autochtones. Les hommes et les femmes des Premières Nations vivant dans des réserves étaient deux fois moins susceptibles de consommer des fruits au moins deux fois par jour et des légumes au moins deux fois par jour que les hommes et les femmes non autochtones (RT = 0,53 et 0,54, respectivement). La participation au test de Pap était similaire dans tous les groupes, mais les femmes des Premières Nations étaient moins susceptibles que les femmes non autochtones (RT = 0,85) d’avoir subi une mammographie au cours des cinq années précédant l’enquête. Conclusion Comparativement aux Ontariens non autochtones, les membres des Premières Nations, en particulier ceux qui vivent dans une réserve, présentent un risque accru de cancer et d’autres maladies chroniques. Ces résultats fournissent des éléments probants à l’appui de politiques et de programmes visant à réduire le fardeau futur du cancer et d’autres maladies chroniques chez les Premières Nations en Ontario.


Author(s):  
Gina Agarwal ◽  
Ying Jiang ◽  
Susan Rogers Van Katwyk ◽  
Chantal Lemieux ◽  
Heather Orpana ◽  
...  

Introduction Le diabète touche en plus grande proportion et à un plus jeune âge la population des Premières Nations et des Métis que le reste de la population canadienne. Cet article vise principalement à évaluer l’efficacité et les scores de risque de CANRISK (Questionnaire canadien sur le risque de diabète, un outil de dépistage du diabète destiné aux Canadiens de 40 ans et plus) pour détecter la dysglycémie chez les participants issus des Premières Nations et d’origine métisse en incluant les moins de 40 ans. L’objectif secondaire de cette étude est de déterminer si une modification des seuils relatifs au tour de taille (TT) et à l’indice de masse corporelle (IMC) améliore la valeur prédictive de modèles de régression logistique lorsque les variables du questionnaire CANRISK sont utilisées pour prédire la dysglycémie. Méthodologie Nous avons recueilli auprès de 1479 participants métis et des Premières Nations des données provenant d’un questionnaire CANRISK autoadministré, de mesures anthropométriques et de résultats d’épreuve standard d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO). Nous avons calculé la sensibilité et la spécificité des scores CANRISK en appliquant les seuils usuels de classification des risques. Une régression logistique a été effectuée en utilisant des seuils tenant compte de l’origine ethnique pour l’IMC et le TT pour prédire la dysglycémie à l’aide des variables CANRISK. Résultats Appliqué aux résultats de l’épreuve d’HGPO, le score seuil CANRISK à 33 points a conduit à une sensibilité et une spécificité de l’outil CANRISK de respectivement 68 % et 63 % chez les 40 ans et plus, et de respectivement 27 % et 87 % chez les moins de 40 ans. L’utilisation d’un seuil inférieur, à 21 points, a fait monter à 77 % la sensibilité chez les moins de 40 ans, avec une spécificité de 44 %. Malgré la faible spécificité correspondant à ce seuil, l’augmentation de la sensibilité montre son importance à identifier les personnes à risque au sein de cette population. Après modification des seuils d’IMC et de TT, les modèles de régression logistique ont présenté une valeur prédictive comparable. Conclusion L’utilisation du questionnaire CANRISK s’est révélée efficace comme première étape de dépistage du diabète chez les membres des Premières Nations et les Métis d’un large éventail d’âge au Canada, dans la mesure où le seuil CANRISK a été adapté aux moins de 40 ans, et sans que l’on constate d’amélioration différentielle en modifiant les seuils d’IMC et de TT.


2012 ◽  
Vol 32 (3) ◽  
pp. 127-135
Author(s):  
V.M. Allen ◽  
L. Dodds ◽  
A. Spencer ◽  
E.A. Cummings ◽  
N. MacDonald ◽  
...  

Introduction La détermination précise des cas de grossesse avec diabète préexistant permet d’exercer une surveillance complète des résultats maternels et néonatals associés à cette maladie chronique. Méthodologie Afin de déterminer la pertinence de certaines définitions de cas pour le diabète sucré préexistant lorsqu’on les applique à une population de femmes enceintes, nous avons constitué une cohorte de femmes qui étaient enceintes entre 1991 et 2003 en Nouvelle-Écosse, à partir d’une base de données périnatales provinciale et populationnelle, la Nova Scotia Atlee Perinatal Database (NSAPD). Nous avons associé à cette cohorte des données individuelles issues des bases de données administratives utilisant les données des dossiers de congé des hôpitaux ainsi que les données provenant des services médicaux externes. Nous avons comparé à la définition de référence de la NSAPD divers algorithmes de définition du diabète sucré fondés sur des données administratives, dont l’algorithme proposé par le Système national de surveillance du diabète (SNSD). Résultats L’application de la définition de cas du SNSD à cette population de femmes enceintes a révélé une sensibilité de 87 % et une valeur prédictive positive (VPP) de 66,4 %. Quand on a utilisé les codes de diagnostic de la CIM-9 et de la CIM-10 dans les cas d’hospitalisation avec diabète sucré au cours de la grossesse, la sensibilité et la VPP ont augmenté sensiblement, surtout dans le cas des accouchements effectués dans les centres de soins tertiaires. Pour cette population, les données administratives relatives à la grossesse provenant uniquement de la base de données sur les hospitalisations semblent constituer une source de données plus exacte pour l’identification du diabète préexistant que l’application de la définition de cas du SNSD, particulièrement lorsque les femmes accouchent dans un hôpital de soins tertiaires. Conclusion Même si la définition du diabète établie par le SNSD donne d’assez bons résultats par rapport à une définition de référence de base du diabète, le recours à cette définition pour évaluer les résultats maternels et périnatals associés au diabète durant la grossesse se traduira par un certain degré d’erreur de classification et, par conséquent, par une estimation biaisée des résultats.


Author(s):  
Sarah Funnell ◽  
Peter Tanuseputro ◽  
Angeline Letendre ◽  
Lisa Bourque Bearskin ◽  
Jennifer Walker

RÉSUMÉLa recherche en santé autochtone au Canada a été négligée dans le passé et qualifiée de problématique, notamment en raison du manque de collaboration avec les peuples autochtones. L’Énoncé de politique des trois Conseils sur l’éthique de la recherche avec des êtres humains décrit au chapitre 9 la conduite éthique de la recherche axée sur les Premières nations, les Inuits et les Métis. Les principes PCAP® des Premières nations (propriété, contrôle, accès et possession) soulignent l’importance majeure de l’engagement et de la gouvernance autochtones. En vue d’assurer que les buts et les activités de la recherche développée soient réalisés en partenariat complet et significatif avec les peuples et les communautés autochtones, il est possible de faire appel à des méthodes de recherche participative communautaire (RPC) intégrant leur plein engagement. Les recherches utilisant des ensembles de données secondaires, telles que les données administratives sur la santé recueillies en routine, ne devraient plus être exclues de cette approche. Notre objectif était de décrire comment notre équipe de chercheurs universitaires, alliée à un organisme national de santé autochtone, a adapté les méthodes de RPC dans le cadre d’un projet de recherche utilisant des données recueillies antérieurement pour examiner les lacunes dans la prestation de soins de fin de vie aux peuples autochtones en Ontario. Nous décrivons le processus d’élaboration de ce partenariat de recherche et expliquons comment l’intégration des principes de base et des processus de formation du savoir autochtones ont guidé cette collaboration. Notre partenariat de recherche, qui implique l’adaptation de méthodes de RPC, illustre un processus d’engagement qui pourrait guider d’autres chercheurs désirant mener des recherches en santé autochtone à l’aide de données déjà recueillies. Nous faisons aussi état d’une entente de recherche transparente, négociée équitablement entre un organisme national de santé autochtone et des chercheurs, qui pourrait servir de cadre pour des collaborations de recherche similaires. Il est essentiel de s’assurer que les perspectives autochtones soient au cœur des processus de recherche et qu’elles soient reflétées dans ceux-ci lorsque des données administratives sur la santé sont utilisées.


2019 ◽  
Vol 17 (1) ◽  
pp. 70-84
Author(s):  
Lívia Vitenti

Cet article est consacré à la discussion sur les déclencheurs du suicide chez deux communautés représentant des Premières Nations du Québec, soit les Atikamekw de Manawan et les Anishnabek du Lac Simon. Ces déclencheurs, aussi appelés « facteurs immédiats », sont, grosso modo, au-delà des dépendances – alcool et drogues – la dépression et la violence – physique, psychologique et sexuelle. Il traitera aussi du manque d’affection et du système de pensionnat, qui seront analysés comme susceptibles d’avoir un lien avec les causes de la mort volontaire. L’analyse sera surtout basée sur notre expérience de recherche sur le terrain dans les deux communautés, à partir d’une approche anthropologique et ethnographique. La méthode de l’observation participante et des entrevues non structurées avec des membres de deux communautés a été principalement utilisée. Nous avons obtenu plusieurs informations sur le sujet, ce qui nous a permis de comprendre les effets négatifs de ces déclencheurs, mais aussi de constater qu’ils ne sont pas déterminants de l’acte suicide. Néanmoins, et quoique cet article soit dédié aux déclencheurs du suicide, il nous est fondamental de souligner qu’ils font partie d’un répertoire de questions beaucoup plus élargie, et qu’il s’agit d’un sujet très complexe.


2013 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 312-315
Author(s):  
WW Chan ◽  
C Ng ◽  
TK Young

Introduction Nous avons examiné la concordance entre les questions de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) relatives à l'identité et à l'ascendance utilisées pour évaluer la taille de la population autochtone au Canada et avons cherché à déterminer si les différentes définitions ont une incidence sur la prévalence de certaines maladies chroniques. Méthodologie D'après le fichier de microdonnées combinées sur les réponses aux questions sur l'identité et l'ascendance de l'ESCC de 2009-2010, les participants autochtones se divisent en quatre groupes : 1. identité seulement; 2. ascendance seulement; 3. ascendance ou identité et 4. ascendance et identité. La prévalence du diabète, de l'arthrite et de l'hypertension est évaluée à partir des déclarations des participants concernant le diagnostic reçu d'un professionnel de la santé. Résultats Parmi les participants qui s'identifient comme autochtones, seuls 63 % déclarent avoir un ancêtre autochtone; parmi ceux qui se disent d'ascendance autochtone, seuls 57 % s'identifient comme Autochtones. Le manque de concordance diffère également selon que le sujet est membre des Premières nations, Métis ou Inuit. Cependant, les différences entre méthodes d'estimation de la population autochtone n'ont pas d'incidence significative sur la prévalence des trois maladies chroniques choisies. Conclusion Le manque de concordance doit être étudié de plus près, en combinant plus de cycles de l'ESCC afin de comparer les écarts entre les régions, les sexes et les statuts socioéconomiques. Il serait bon aussi d'en examiner cette incidence sur d'autres problèmes de santé.


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