scholarly journals Forum pancanadien – Nos méthodes d'identification et de recension des Autochtones influent-elles sur l'évaluation du fardeau de la maladie de ce groupe de population?

2013 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 312-315
Author(s):  
WW Chan ◽  
C Ng ◽  
TK Young

Introduction Nous avons examiné la concordance entre les questions de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) relatives à l'identité et à l'ascendance utilisées pour évaluer la taille de la population autochtone au Canada et avons cherché à déterminer si les différentes définitions ont une incidence sur la prévalence de certaines maladies chroniques. Méthodologie D'après le fichier de microdonnées combinées sur les réponses aux questions sur l'identité et l'ascendance de l'ESCC de 2009-2010, les participants autochtones se divisent en quatre groupes : 1. identité seulement; 2. ascendance seulement; 3. ascendance ou identité et 4. ascendance et identité. La prévalence du diabète, de l'arthrite et de l'hypertension est évaluée à partir des déclarations des participants concernant le diagnostic reçu d'un professionnel de la santé. Résultats Parmi les participants qui s'identifient comme autochtones, seuls 63 % déclarent avoir un ancêtre autochtone; parmi ceux qui se disent d'ascendance autochtone, seuls 57 % s'identifient comme Autochtones. Le manque de concordance diffère également selon que le sujet est membre des Premières nations, Métis ou Inuit. Cependant, les différences entre méthodes d'estimation de la population autochtone n'ont pas d'incidence significative sur la prévalence des trois maladies chroniques choisies. Conclusion Le manque de concordance doit être étudié de plus près, en combinant plus de cycles de l'ESCC afin de comparer les écarts entre les régions, les sexes et les statuts socioéconomiques. Il serait bon aussi d'en examiner cette incidence sur d'autres problèmes de santé.

2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 229-237
Author(s):  
SG Bruce ◽  
ND Riediger ◽  
LM Lix

Introduction Les populations autochtones du Nord canadien subissent des changements rapides dans leur environnement, ce qui peut avoir des effets nuisibles sur leur état de santé. Nous avons voulu comparer les maladies chroniques et les facteurs de risque des populations autochtones du Nord canadien, à savoir les Premières nations, les Inuits et les Métis, avec les populations non autochtones de la même zone. Méthodologie Les données sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005 à 2008. Des modèles de régression logistique multiple pondérée ont servi à analyser l'association entre les groupes ethniques et les résultats de santé. Les covariables du modèle étaient l'âge, le sexe, le territoire de résidence, le niveau de scolarité et le revenu. Nous présentons les rapports de cotes (RC) et nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage bootstrap pour calculer les intervalles de confiance (IC) à 95% et les valeurs p. Résultats La probabilité d'avoir au moins une maladie chronique était significativement plus faible chez les Inuits (RC = 0,59; IC à 95 % : 0,43 à 0,81) que chez les non-Autochtones, mais elle était similaire chez les Premières nations, les Métis et les non-Autochtones. La prévalence de nombreux facteurs de risque était significativement différente chez les Inuits, les membres des Premières nations et les Métis. Conclusion Les Autochtones du Nord canadien ont des états de santé hétérogènes. Le maintien d'une surveillance continue des maladies chroniques et des facteurs de risque va jouer un rôle important dans la mesure des évolutions et dans l'évaluation de l'impact des interventions en santé publique les concernant.


Author(s):  
Myrle Ballard ◽  
Juliana Coughlin ◽  
Donna Martin

RÉSUMÉEn 2011, dans la région d’Interlake, au Manitoba, une inondation provoquée par l’homme a déplacé 17 communautés des Premières nations ayant de profonds liens ancestraux avec leurs terres. L’inondation et les déplacements forcés ont eu des effets dévastateurs dans ces communautés, incluant des morts prématurées, l’aggravation de maladies chroniques, la dépression et la solitude. En 2015, une réunion des aînés des Premières nations a rassemblé 200 personnes à Winnipeg pour discuter des moyens de se remettre des inondations provoquées. Une approche qualitative et un cadre participatif ont été utilisés pour documenter les perspectives des aînés. Vingt-trois aînés ont participé à des entrevues semi-dirigées en ojibwé et en anglais, enregistrées sur vidéo. Les discussions en petits groupes ont été documentées et transcrites en verbatim. Les recommandations des aînés sur la réconciliation avec le minoayawin (bien-être) ont été partagées par le biais d’un livret de guérison et d’un site Web. Les aînés ont partagé leurs réflexions sur le besoin de guérison de leurs peuples et de leurs communautés et ont proposé les stratégies suivantes pour aller de l’avant : pardonner, rester unis, promouvoir l’autodétermination, retrouver leur identité culturelle, et se rapprocher de la terre.


Author(s):  
Valerie Umaefulam ◽  
Adalberto Loyola-Sanchez ◽  
Valene Bear Chief ◽  
Ana Rame ◽  
Louise Crane ◽  
...  

Introduction L’arthrite est l’une des principales causes d’invalidité dans les collectivités des Premières Nations et elle s’accompagne souvent d’autres maladies chroniques. Les modèles de soins actuels donnent la priorité à l’accessibilité aux soins de traitement spécialisés alors que les approches centrées sur le patient ciblent des objectifs plus larges en matière de santé. Méthodologie Un modèle de soins fondé sur une facilitatrice des soins, appelée « agente de liaison avec les personnes atteintes d’arthrite », a été conçu en collaboration avec la collectivité pour créer des plans de soins axés sur le patient et adaptés à la culture. Au bout d’un an d’intervention, nous rendons compte de la faisabilité et de l’acceptabilité de ce modèle de soins du point de vue des patients et des fournisseurs de soins de santé. Résultats L’agente de liaison avec les personnes atteintes d’arthrite a fait le pont entre les cliniciens et les patients et a favorisé la continuité des soins, de manière à aider les patients à recevoir des soins coordonnés au sein de la collectivité.


Author(s):  
Maegan V. Mazereeuw ◽  
Alexander Yurkiewich ◽  
Sehar Jamal ◽  
Caroline Cawley ◽  
Carmen R. Jones ◽  
...  

Introduction L’absence d’identificateurs, dans les bases de données administratives sur la santé, nous empêche de bien comprendre le fardeau du cancer chez les Premières Nations. Notre étude compare les facteurs de risque et le dépistage du cancer chez les membres des Premières Nations en Ontario (vivant dans des réserves et hors réserves) et chez les Ontariens non autochtones, en s’appuyant sur deux enquêtes sur la santé. Méthodologie L’absence d’identificateurs, dans les bases de données administratives sur la santé, nous empêche de bien comprendre le fardeau du cancer chez les Premières Nations. Notre étude compare les facteurs de risque et le dépistage du cancer chez les membres des Premières Nations en Ontario (vivant dans des réserves et hors réserves) et chez les Ontariens non autochtones, en s’appuyant sur deux enquêtes sur la santé. Résultats Une proportion plus élevée d’hommes, de femmes et d’adolescents des Premières Nations vivant dans des réserves fumaient (RT = 1,97, 2,78 et 7,21 respectivement) et souffraient d’obésité (RT = 1,73, 2,33 et 3,29 respectivement), comparativement à leurs homologues non autochtones. Des tendances similaires ont été observées chez les membres des Premières Nations vivant hors réserves. La consommation excessive ponctuelle d'alcool fréquente était également plus répandue chez les hommes et les femmes des Premières Nations vivant dans des réserves (RT = 1,28 et 2,22, respectivement) et hors réserves (RT = 1,70 et 1,45, respectivement) que chez les Ontariens non autochtones. Les hommes et les femmes des Premières Nations vivant dans des réserves étaient deux fois moins susceptibles de consommer des fruits au moins deux fois par jour et des légumes au moins deux fois par jour que les hommes et les femmes non autochtones (RT = 0,53 et 0,54, respectivement). La participation au test de Pap était similaire dans tous les groupes, mais les femmes des Premières Nations étaient moins susceptibles que les femmes non autochtones (RT = 0,85) d’avoir subi une mammographie au cours des cinq années précédant l’enquête. Conclusion Comparativement aux Ontariens non autochtones, les membres des Premières Nations, en particulier ceux qui vivent dans une réserve, présentent un risque accru de cancer et d’autres maladies chroniques. Ces résultats fournissent des éléments probants à l’appui de politiques et de programmes visant à réduire le fardeau futur du cancer et d’autres maladies chroniques chez les Premières Nations en Ontario.


Author(s):  
Gina Agarwal ◽  
Ying Jiang ◽  
Susan Rogers Van Katwyk ◽  
Chantal Lemieux ◽  
Heather Orpana ◽  
...  

Introduction Le diabète touche en plus grande proportion et à un plus jeune âge la population des Premières Nations et des Métis que le reste de la population canadienne. Cet article vise principalement à évaluer l’efficacité et les scores de risque de CANRISK (Questionnaire canadien sur le risque de diabète, un outil de dépistage du diabète destiné aux Canadiens de 40 ans et plus) pour détecter la dysglycémie chez les participants issus des Premières Nations et d’origine métisse en incluant les moins de 40 ans. L’objectif secondaire de cette étude est de déterminer si une modification des seuils relatifs au tour de taille (TT) et à l’indice de masse corporelle (IMC) améliore la valeur prédictive de modèles de régression logistique lorsque les variables du questionnaire CANRISK sont utilisées pour prédire la dysglycémie. Méthodologie Nous avons recueilli auprès de 1479 participants métis et des Premières Nations des données provenant d’un questionnaire CANRISK autoadministré, de mesures anthropométriques et de résultats d’épreuve standard d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO). Nous avons calculé la sensibilité et la spécificité des scores CANRISK en appliquant les seuils usuels de classification des risques. Une régression logistique a été effectuée en utilisant des seuils tenant compte de l’origine ethnique pour l’IMC et le TT pour prédire la dysglycémie à l’aide des variables CANRISK. Résultats Appliqué aux résultats de l’épreuve d’HGPO, le score seuil CANRISK à 33 points a conduit à une sensibilité et une spécificité de l’outil CANRISK de respectivement 68 % et 63 % chez les 40 ans et plus, et de respectivement 27 % et 87 % chez les moins de 40 ans. L’utilisation d’un seuil inférieur, à 21 points, a fait monter à 77 % la sensibilité chez les moins de 40 ans, avec une spécificité de 44 %. Malgré la faible spécificité correspondant à ce seuil, l’augmentation de la sensibilité montre son importance à identifier les personnes à risque au sein de cette population. Après modification des seuils d’IMC et de TT, les modèles de régression logistique ont présenté une valeur prédictive comparable. Conclusion L’utilisation du questionnaire CANRISK s’est révélée efficace comme première étape de dépistage du diabète chez les membres des Premières Nations et les Métis d’un large éventail d’âge au Canada, dans la mesure où le seuil CANRISK a été adapté aux moins de 40 ans, et sans que l’on constate d’amélioration différentielle en modifiant les seuils d’IMC et de TT.


2013 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 231-246
Author(s):  
P Finès ◽  
E Bougie ◽  
N Oliver ◽  
DE Kohen

Introduction Les blessures constituent une cause importante de décès et de morbidité. Bien qu'aucun indicateur d'identité autochtone ne soit directement disponible dans les bases de données administratives nationales, cette étude porte sur les hospitalisations pour blessure non intentionnelle, selon la cause, dans les régions ayant un fort pourcentage de résidents d'identité autochtone. Méthodologie Nous avons calculé les taux d'hospitalisation normalisés selon l'âge (THNA) et les rapports de taux pour 2004-2005 à 2009-2010, à partir de la Base de données sur les congés des patients. Résultats Les chutes étaient la cause principale de blessure. Les THNA étaient plus élevés pour les hommes comme pour les femmes dans les régions ayant un fort pourcentage de membres des Premières nations; dans les régions ayant un fort pourcentage de Métis, c'est chez les hommes de 20 à 29 ans que le THNA global était le plus élevé, tandis qu'il était le plus bas chez les hommes de tous les groupes d'âge dans les régions à fort pourcentage d'Inuits. Certaines causes, telles que les chutes, étaient associées à un THNA élevé mais avec un rapport de taux semblable à celui observé pour toutes causes confondues; d'autres causes, comme les blessures par arme à feu chez les hommes dans les régions à fort pourcentage de membres des Premières nations, présentaient un THNA relativement faible mais un rapport de taux élevé. Les résidents des régions à fort pourcentage d'Autochtones présentaient un THNA pour blessure plus élevé que ceux des régions à faible pourcentage d'Autochtones. Conclusion Les résidents des régions à fort pourcentage d'Autochtones vivent dans des régions dont le statut socioéconomique était faible, ce qui invite à une recherche plus approfondie à propos des différences de taux entre régions.


2019 ◽  
Vol 17 (1) ◽  
pp. 70-84
Author(s):  
Lívia Vitenti

Cet article est consacré à la discussion sur les déclencheurs du suicide chez deux communautés représentant des Premières Nations du Québec, soit les Atikamekw de Manawan et les Anishnabek du Lac Simon. Ces déclencheurs, aussi appelés « facteurs immédiats », sont, grosso modo, au-delà des dépendances – alcool et drogues – la dépression et la violence – physique, psychologique et sexuelle. Il traitera aussi du manque d’affection et du système de pensionnat, qui seront analysés comme susceptibles d’avoir un lien avec les causes de la mort volontaire. L’analyse sera surtout basée sur notre expérience de recherche sur le terrain dans les deux communautés, à partir d’une approche anthropologique et ethnographique. La méthode de l’observation participante et des entrevues non structurées avec des membres de deux communautés a été principalement utilisée. Nous avons obtenu plusieurs informations sur le sujet, ce qui nous a permis de comprendre les effets négatifs de ces déclencheurs, mais aussi de constater qu’ils ne sont pas déterminants de l’acte suicide. Néanmoins, et quoique cet article soit dédié aux déclencheurs du suicide, il nous est fondamental de souligner qu’ils font partie d’un répertoire de questions beaucoup plus élargie, et qu’il s’agit d’un sujet très complexe.


2014 ◽  
Vol 34 (2/3) ◽  
pp. 110-121
Author(s):  
DR Withrow ◽  
A Amartey ◽  
LD Marrett

Introduction Cette étude vise à décrire la prévalence du tabagisme, de l'obésité, des comportements sédentaires et de l'activité physique, de la consommation de fruits et de légumes et de la consommation d'alcool ainsi que la participation au dépistage du cancer du sein, du cancer du col de l'utérus et du cancer colorectal chez les adultes des Premières Nations et métis en Ontario, par rapport à la population non autochtone. Méthodologie Nous avons utilisé les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (données de 2007 à 2011 combinées) pour calculer les estimations de la prévalence chez les trois populations ethnoculturelles. Résultats Par rapport aux adultes non autochtones, les adultes des Premières Nations et métis étaient beaucoup plus nombreux à déclarer fumer et à être classés comme obèses. Les membres des Premières Nations étaient plus nombreux que la population non autochtone à consommer de l'alcool au-delà des recommandations en matière de prévention du cancer et à consommer insuffisamment des fruits et des légumes. Les femmes des Premières Nations étaient plus nombreuses que les femmes non autochtones à déclarer avoir fait l'objet d'un dépistage par recherche de sang occulte dans les selles au cours des deux dernières années. Aucune différence significative n'a été observée entre les membres des trois groupes ethnoculturels en ce qui concerne le dépistage du cancer du sein et du cancer du col de l'utérus chez les femmes et le dépistage du cancer colorectal chez les hommes. Conclusion Si l'on intervient pas, il est probable que les cancers liés au tabagisme et à l'obésité continueront à représenter un fardeau considérable au sein de la population autochtone de l'Ontario.


Author(s):  
D. Potter ◽  
T. Nasserie ◽  
L. Tonmyr

Introduction Cette analyse a comme objectif de rassembler les articles évalués par les pairs utilisant des données tirées de l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ECI) publiées depuis novembre 2011 ainsi que des suréchantillons provinciaux de l’ECI, d’évaluer la qualité de leurs conclusions, de les synthétiser et de faire le bilan des variations dans l’utilisation de ces données. Méthodologie Nous avons sélectionné les articles au moyen du suivi des demandes d’accès aux données de l’ECI effectué par l’Agence de la santé publique du Canada et au suivi des publications produites au moyen de ces données. Deux évaluateurs au moins ont examiné de façon indépendante les articles et en ont évalué la qualité. Résultats Nous avons conservé 32 articles. Leurs points forts étaient en général les suivants : objectifs de recherche clairement établis, variables de contrôle appropriées, analyses pertinentes, taille de l’échantillon suffisante, conclusions pertinentes et utilité pour les pratiques et politiques. Leur point problématique était le plus souvent une définition floue des variables et des critères d’inclusion des cas. La plupart du temps, les articles mesuraient les associations entre les caractéristiques des mauvais traitements et celles des enfants, des pourvoyeurs de soins, du ménage et de l’organisme ou de la personne à l’origine du signalement et ils s’intéressaient aux conséquences des signalements, par exemple l’ouverture d’un dossier pour une prestation continue de services ou le placement. Conclusion Les articles utilisant des données de l’ECI ont obtenu des scores positifs pour la plupart des indicateurs de qualité. Dans leurs analyses les plus récentes, les chercheurs se sont concentrés sur les catégories de maltraitance insuffisamment étudiées jusqu’ici (exposition à la violence conjugale, négligence et violence psychologique) et ont étudié les facteurs spécifiques touchant les enfants des Premières Nations. Les données des suréchantillons de l’ECI ont été sous-utilisées. L’utilisation de techniques d’analyse multivariée a augmenté.


Author(s):  
Jasmin Bhawra ◽  
Martin Cooke ◽  
Yanling Guo ◽  
Piotr Wilk

Introduction Les enfants autochtones sont deux fois plus susceptibles d’être classés comme obèses et trois fois plus susceptibles de vivre dans l’insécurité alimentaire que les autres enfants canadiens. Le but de cette étude est d’explorer la relation entre l’insécurité alimentaire et le poids chez les enfants et les jeunes métis et des Premières Nations vivant hors réserve à l'échelle du Canada. Méthodologie Nous avons obtenu des données sur les enfants et les jeunes de 6 à 17 ans (n = 6 900) tirées de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2012. Nous avons testé les relations bivariées à l’aide des tests du chi-carré de Pearson et utilisé des régressions logistiques binaires imbriquées pour examiner la relation entre l’insécurité alimentaire et le poids, en tenant compte de la dimension spatiale, des caractéristiques des ménages ainsi que de l'environnement scolaire et de facteurs culturels. Résultats Environ 22 % des enfants et des jeunes métis et des Premières Nations souffraient d’embonpoint et 15 % étaient classés comme obèses. Plus de 80 % des répondants ont signalé ne pas souffrir d’insécurité alimentaire, 9 % ont fait état d’une sécurité alimentaire faible et 7 % d’insécurité alimentaire grave. Les enfants et les jeunes autochtones vivant hors réserve dans des ménages à très faible sécurité alimentaire présentaient un risque accru d’embonpoint ou d’obésité, quoique ce risque accru ne se soit pas révélé indépendant du statut socioéconomique du ménage et qu'il se soit trouvé réduit en tenant compte du revenu du ménage après ajustement en fonction de la taille de ce dernier. Un environnement scolaire négatif s'est révélé également être un prédicteur important du risque d’obésité, indépendamment des facteurs démographiques, spatiaux et liés aux ménages. Conclusion L’insécurité alimentaire et l’obésité étaient répandues parmi les groupes autochtones étudiés, et nos résultats laissent penser que les enfants et les jeunes en situation d’insécurité alimentaire souffrent également en grande proportion d’embonpoint ou d’obésité. Cette étude renforce l’importance d’inclure les déterminants sociaux de la santé tels que le revenu, l’environnement scolaire et la dimension spatiale dans les programmes ou les politiques ciblant l’obésité infantile.


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