L'herbe violente. Enquête ethnobotanique en pays brionnais

1993 ◽  
Vol 129 (1) ◽  
pp. 129-146 ◽  
Author(s):  
Bernadette Lizet
2020 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 772-787
Author(s):  
Abdou Dione ◽  
Oumar Sarr ◽  
Saliou Ngom ◽  
Aly Diallo ◽  
Aliou Guisse

L’étude est réalisée dans les parcours communautaires du département de Kaffrine. Cette zone constitue un axe incontournable de transhumance pendant saison sèche des ruminants. Sa végétation ligneuse contribue à l’affouragement du cheptel mais subit d’énormes pressions de diverses sortes. Ce travail a pour objectif principal d’évaluer l’importance des espèces ligneuses dans le bassin arachidier. Une enquête ethnobotanique a été réalisée sur la base d’un questionnaire portant sur les espèces fourragères utiles, leurs princiapaux usages, les modes d’exploitations et les parties utilisées. L’enquête a révélé que 82,14% des espèces ligneuses inventoriées sont considérées comme fourragères. Il s’agit notamment de Adansonia digitata, Cordyla pinnata, Faidherbia albida, Ficus capensis, Ziziphus mauritiana et Sterculia setigera. Ce constat montre l’importance de la richesse spécifique des champs où se trouvent toutes ces espèces. La saison sèche est la période pendant laquelle les ligneux sont plus exploités par les agropasteurs. D’autres enquêtés utilisent ces ligneux fourragers pour l’alimentation humaine, la pharmacopée, l’artisanat, le bois d’oeuvre, le bois de chauffe, etc., ce qui montre une forte pression sur ces ressources. La promotion de la régénération naturelle assistée, la réalisation des cultures fourragères (sensibiliser les paysans sur les bienfaits de ces cultures), des émondages modérés limités par exemple au quart de la couronne des arbres fourragers, pourraient contribuer à atténuer les pressions exercées sur les ligneux les plus appétés.Mots clés : Enquête ethnobotanique, forêt, champs, pression. English Title: Pastoral perceptions of fodder ligneous by agro-pastoralists and transhumants in central Senegal The study is carried out in the community routes of the department of Kaffrine. This zone constitutes an essential axis of transhumance during the dry season of ruminants. Its woody vegetation contributes to the feeding of the livestock but is under enormous pressure of various kinds. The main objective of this work is to assess the importance of woody species in the groundnut basin. An ethnobotanical survey was carried out on the basis of a questionnaire relating to useful fodder species, their main uses, the modes of exploitation and the parts used. The survey revealed that 82.14% of the woody species inventoried are considered as fodder. These include Adansonia digitata, Cordyla pinnata, Faidherbia albida, Ficus capensis, Ziziphus mauritiana and Sterculia setigera. This observation shows the importance of the specific richness of the fields where all these species are found. The dry season is the period during which woody trees are more exploited by agro-pastoralists. Other respondents use these woody fodder for human consumption, pharmacopoeia, handicrafts, lumber, firewood, etc., which shows great pressure on these resources. The promotion of assisted natural regeneration, the production of fodder crops (making farmers aware of the benefits of these crops), moderate prunings limited, for example, to a quarter of the crown of fodder trees, could help to reduce the pressures exerted on woody plants. the most popular.Keywords: Ethnobotanical survey, forest, fields, pressure.


2019 ◽  
Vol 338 ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Mohamed Cissé ◽  
Babou André Bationo ◽  
Salifou Traoré ◽  
Issaka Joseph Boussim

En zone tropicale, les services écosystémiques associés aux espèces agroforestières sont peu connus. Une enquête ethnobotanique a été conduite dans le bassin versant de Boura pour appréhender la perception des espèces agroforestières et leurs services écosystémiques. Des interviews semi-structurées et des observations directes ont été réalisées auprès de 214 chefs d'exploitation (CE) appartenant aux groupes ethniques Sissala, Dagara et Mossi. Les caractéristiques socio-économiques des CE, les espèces ligneuses conservées dans les champs et leurs services écosystémiques ont été recensés. L’importance des espèces a été déterminée selon la méthode de l’indice culturel d’importance (ICT). Des tests de comparaison des réponses et des modèles linéaires généralisés ont été réalisés à l’aide du logiciel R.3.3.2. Au total, 64 espèces ligneuses appartenant à 59 genres et 30 familles ont été recensées. Ces espèces fournissent aux communautés 17 services écosystémiques répartis en quatre catégories. Vitellaria paradoxa (ICT = 10,45) et Parkia biglobosa (ICT = 7,80) sont deux espèces agroforestières clés pourvoyeuses de services écosystémiques à l’ensemble des communautés. L’ordination non métrique (NMS) de la matrice d’occurrence des espèces agroforestières indique qu’en dépit des similitudes de connaissances ethnobotaniques les groupes ethniques Dagara et Sissala manifestent différentes préférences dans la conservation d’essences ligneuses spécifiques dans les champs. Le groupe ethnique, le genre, la taille du ménage, le niveau d’éducation et l’expérience du chef d’exploitation sont les principaux facteurs déterminant la perception et la conservation des espèces agroforestières. La sélection d’essences végétales pour les interventions agroforestières doit tenir compte des facteurs socio-économiques déterminant les préférences des communautés.


Afrika Focus ◽  
2008 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 77-88 ◽  
Author(s):  
Amadou Malé Kouyaté ◽  
Patrick Van Damme ◽  
Bruno De Meulenaer ◽  
Hamidou Diawara

Les fruits de Detarium microcarpum sont très prisés des populations maliennes en saison sèche chaude. Nous avons donc cherché à évaluer leurs valeurs alimentaires et propriétés physico-chimiques en fonction de la diversité pédoclimatique au Mali. Une enquête ethnobotanique sur Jes valeurs alimentaires a été menee auprès des ethnies bobofing, sénoufo et minianka au sud du Mali. Trente échantillons de fruits ont été analysés au laboratoire (goût, sucre alimentaire, protéines, matière sèche, vitamine C et pH). Des corrélations ont été établies entre ces paramètres et les dimensions des fruits. Les résultats ont montré que les fruits de D. microcarpum sont très utilisés dans l’alimentation humaine de la zone de recherche. Ils ont également montré que ces fruits peuvent constituer une source de protéines végétales et de sucre alimentaire. Les connaissances locales et les paramètres physico-chimiques des fruits de D. microcarpum peuvent justifier la valorisation de cette plante.


2015 ◽  
Vol 14 (6) ◽  
pp. 343-348 ◽  
Author(s):  
K. Kechar ◽  
B. Hellal ◽  
N. Ayad ◽  
A. Benahmed-Djilali

2020 ◽  
Vol 14 (2) ◽  
pp. 570-579
Author(s):  
Issoufou Yolidje ◽  
Djibo Alfa Keita ◽  
Idrissa Moussa ◽  
Abdoulaye Toumane ◽  
Sahabi Bakasso ◽  
...  

Le paludisme apparaît comme la plus vieille et la plus meurtrière des maladies tropicales. A travers le monde, de nombreux peuples ont utilisé traditionnellement des plantes pour lutter contre cette maladie. Pour contribuer à la lutte préventive contre le paludisme, une enquête ethnobotanique a été menée à Niamey au près des 40 tradipraticiens afin inventorier les plantes spontanées présumées avoir des activités insecticides. Il ressort des résultats de cette enquête, une nette prédominance des hommes dans l’exercice de la médecine traditionnelle au Niger. En effet, sur les 40 tradipraticiens enquêtés, 36 sont des hommes contre seulement 4 femmes. L’enquête a permis de recenser 28 espèces végétales potentiellement insecticides. Ces plantes sont reparties dans plusieurs familles, celles les plus représentatives sont les Papilionaceae (21,4%), les Lamiaceae (7,1%), les Euphorbiaceae (7,1%), les Combretaceae (7,1%) et les Capparidaceae (7,1%). Les plantes fréquemment citées sont: Azadirachta indica (21%), Striga hermontheca (13,9%) et Hyptis spicigera (10,0%). Les parties des plantes les plus utilisées sont principalement les feuilles (53,3%) et les tiges feuillées (33,3%), avec comme mode principal d’utilisation la fumigation (82,0%). Ces résultats pourraient servir dans le domaine de la recherche des nouveaux biopesticides. L’investigation sera étendue à d’autres régions du pays afin de rassembler le maximum d’espèces végétales antipaludiques. Mots clés: Enquête ethnobotanique, tradipraticiens, plantes insecticides, moustiques, paludisme. English title: Ethnobotanical survey on plants traditionally used in Niger in the fight against mosquitoes vectors of parasitic diseases Malaria appears to be the oldest and deadliest tropical disease. Throughout the world, many people have traditionally used plants to fight this disease. To contribute to the preventive fight against malaria, an ethnobotanical survey has been carried out in Niamey with traditional practitioners to inventory spontaneous plants presumed to have insecticidal activities. The survey shows a predominance of men in the sector; thus, of the 40 traditional healers surveyed, we have 36 men and 4 women. The survey identified 28 potentially insecticidal plant species. These plants are distributed in several families, the most representative are Papilionaceae (21.4%), Lamiaceae (7.1%), Euphorbiaceae (7.1%), Combretaceae (7.1%) and Capparidaceae (7.1%). The most frequently mentioned plants are: Azadirachta indica (21%), Striga hermontheca (13.9%) and Hyptis spicigera (10.0%). The most commonly used plant parts are mainly leaves (53.3%) and leafy stems (33.3%), with fumigation as the main mode of use (82.0%). These results could be used in the field of research of new biopesticides. The investigation will be extended to other regions of the country to gather the maximum number of plant antimalarial species. Keywords: Ethnobotanical survey, traditional healers, medicinal plants, mosquitoes, malaria.


2018 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 867
Author(s):  
Moutari Souley Kallo ◽  
Rabani Adamou ◽  
Jacques Sawadogo ◽  
Abdoulkadri Ayouba Mahamane ◽  
Inoussa Maman Maarouhi ◽  
...  

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