Prise en charge de l’exacerbation sévère d’asthme

2020 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 43-64
Author(s):  
Philippe Le Conte ◽  
Nicolas Terzi ◽  
Guillaume Mortamet ◽  
Fekri Abroug ◽  
Guillaume Carteaux ◽  
...  

Contexte : La Société Française de Médecine d’Urgence, la Société de Réanimation de Langue Française et le GroupeFrancophone de Réanimation et d’Urgences Pédiatriques ont émis des recommandations sur la prise en charge del’exacerbation sévère d’asthme (ESA) chez l’enfant et l’adulte.Résultats : Les recommandations ont concerné 5 champs : diagnostic, traitement pharmacologique, modalités d’oxygénothérapie et de ventilation, orientation du patient, spécifi cités de la femme enceinte. L’analyse de la littérature et laformulation des recommandations ont été conduites selon la méthode GRADE (Grade of Recommendation Assessment,Development and Evaluation). Une recherche bibliographique portant sur les publications indexées dans les bases dedonnées PubMed™ et Cochrane™ a été réalisée.Sur les 21 recommandations formalisées obtenues, 4 avaient un niveau de preuve élevé (GRADE 1+/-) et 7 un niveaude preuve faible (GRADE 2 +/-). Pour 10 recommandations, la méthode GRADE n’a pas pu être appliquée, résultanten un avis d’experts. Un accord fort a été obtenu pour toutes les recommandations.Conclusion : Le travail conjoint de 36 experts issus de 3 sociétés savantes a permis d’obtenir 21 recommandations formalisées pour aider à la prise en charge aux urgences et en soins intensifs des patients adultes et pédiatriques avec une ESA.

2019 ◽  
Vol 90 (3-4) ◽  
pp. 379-387
Author(s):  
Carole Philippe

Introduction : Le traitement du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) doit permettre la suppression des symptômes et pouvoir également prévenir ses conséquences immédiates et à long terme. Matériels et méthodes : L’évaluation de l’efficacité des traitements repose, aujourd’hui, sur la normalisation de l’index d’apnées-hypopnées (IAH), de la saturation en oxygène et sur la disparition de la fragmentation du sommeil. Le suivi clinique et biologique des comorbidités doit être assuré. L’observance au traitement, élément majeur de réussite, doit être surveillée. Résultats : La ventilation par pression positive continue (PPC) est toujours le traitement le plus efficace et le plus utilisé. Mais l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) est désormais recommandée en première intention dans les formes modérées en l’absence de comorbidités cardiovasculaires (CV) sévères et reste une alternative thérapeutique en cas de refus ou d’intolérance à la PPC. Une prise en charge nutritionnelle en cas d’obésité et un programme d’activité physique doivent être systématiquement proposés. Une réduction des troubles respiratoires nocturnes peut également être obtenue grâce à un dispositif anti-décubitus dorsal en cas de SAHOS positionnel, ou en limitant les mouvements de fluides. L’apport de la thérapie myofonctionnelle est en cours d’évaluation. Très récemment, une étude a testé l’efficacité d’un traitement pharmacologique sur la sévérité du SAHOS et la réactivité du génioglosse, qui semble être prometteur. Conclusion : L’évaluation de ces différents traitements et de leur combinaison devrait permettre d’évoluer vers une prise en charge personnalisée adaptée à chaque patient.


Author(s):  
Pierre Maffei

La réanimation est l’une des spécialités les plus récentes de la médecine. À l’opposé, le massage est une technique ancestrale de soin pratiquée depuis la nuit des temps en Occident et en Orient, auprès de sujets présentant des douleurs, de la fatigue, du stress ou des désagréments articulaires ou musculaires. Le massage en réanimation peut se concevoir comme un soin « thérapeutique » pratiqué par des professionnels formés aux techniques du massage (masseur-kinésithérapeute, physiothérapeute, massothérapeute), mais on peut l’envisager aussi sur le plan « hygiénique » (bien-être, confort, relaxation) pratiqué par d’autres soignants, des proches ou de la famille. Dans les revues et articles scientifiques, le massage est intégré dans les Complementaries and Alternative Medecine (CAM). Malgré des niveaux de preuves assez faibles, il ressort de ces travaux que le massage aurait des effets bénéfiques sur les patients de réanimation (diminution de la douleur postopératoire, amélioration du bien-être, effet de relaxation, diminution du stress et de la dyspnée, augmentation du débit sanguin et de la qualité du sommeil). Cette mise au point passe en revue de manière chronologique l’ensemble des données concernant l’utilisation du massage dans les différentes disciplines de la réanimation chirurgicale et médicale (cardio-thoracique, vasculaire, neurologique, oncologique et soins intensifs). Les services de réanimations évoluent, ce qui peut laisser entrevoir une modification de la prise en charge du patient vers une implication plus grande des familles, notamment sur l’utilisation du massage en réanimation comme c’est le cas dans certains pays mais aussi déjà dans certaines réanimations pédiatriques et de néonatologie.


2020 ◽  
Vol 69 (3) ◽  
pp. 120-124
Author(s):  
F. Bruna ◽  
A. Lecherbonnier ◽  
L. Belle ◽  
C. Vallenet ◽  
O. Chavanon ◽  
...  

Author(s):  
A. Chauvin ◽  
C. Massoubre ◽  
C. Gil-Jardine ◽  
R. Sicot ◽  
P. Le Conte ◽  
...  

De nombreux patients consultant aux urgences souffrent de pathologies psychiatriques préexistantes ou ont une symptomatologie évocatrice d’une pathologie psychiatrique. En effet, les troubles psychiatriques touchent un adulte sur quatre, et 75%des affections psychiatriques débutent avant l’âge de 25 ans. Le parcours de soins d’un patient adulte à présentation psychiatrique dans les structures d’urgences concerne de multiples intervenants. La complexité inhérente à ces patients complexes ainsi qu’à l’interdisciplinarité induite dans la prise en charge impose un cadre de prise en charge clair et consensuel. Des experts de la psychiatrie, de la gérontopsychiatrie et de la médecine d’urgence se sont réunis pour émettre ces recommandations de bonnes pratiques. Le choix de présenter des recommandations de bonnes pratiques et non des recommandations formalisées d’experts a été fait devant l’insuffisance de littérature de fort niveau de preuve dans certaines thématiques et de l’existence de controverses. À travers ces recommandations de bonnes pratiques cliniques, ils se sont attachés à décrire la prise en charge de ses patients aussi bien en préqu’en intrahospitalier. Les objectifs de ces recommandations sont de présenter les éléments indispensables à l’organisation du parcours de soins de ces patients, la gestion de l’agitation ainsi que la prise en charge pharmacologique ou non. Une partie spécifique est consacrée aux aspects réglementaires.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 591-592
Author(s):  
I. Jalenques

L’objectif d’un diagnostic et d’un programme thérapeutique personnalisés pour chaque patient souffrant de troubles schizophréniques n’est aujourd’hui qu’en partie atteint. Cette session fait le point sur les dernières avancées et celles à venir concernant les outils et stratégies diagnostiques ainsi que les thérapeutiques médicamenteuses et cognitives.Si l’hétérogénéité des tableaux cliniques répondant aux critères diagnostiques de schizophrénie est une constatation bien établie, on ne sait pas encore clairement ce que recouvre cette hétérogénéité : maladies distinctes ou variabilité d’expression d’une même maladie. Outre l’intérêt théorique, identifier une étiologie revêt un intérêt pratique pour définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée chez un patient donné car certaines caractéristiques cognitives ou évolutives ont une incidence sur les options thérapeutiques. Reste à déterminer un algorithme réaliste permettant de hiérarchiser outils et examens pour affiner le bilan diagnostique de l’ensemble des patients.L’évolution des troubles schizophréniques a été amplement modifiée suite à l’avènement des neuroleptiques en 1952. Les antipsychotiques de seconde génération sont venus compléter l’offre de soins. Les données récentes insistent sur la nécessité de traiter sans retard car la souffrance engendrée par la maladie est réelle. Avec les nouvelles molécules la prise en charge devrait être individualisée, prenant en compte les attentes et appréhensions des patients notamment face au traitement pharmacologique.Les troubles cognitifs très fréquents, hétérogènes, contribuent fortement au pronostic fonctionnel. Le profil des compétences dégradées et préservées est propre à chaque patient : une remédiation cognitive pertinente nécessite donc des prises en charge individualisées. Le bilan neuropsychologique, dans le cadre d’une évaluation intégrative multidisciplinaire, permet d’établir des liens entre les profils cognitif et fonctionnel. Les éventuelles indications de remédiation cognitive qui en découlent ne doivent pas viser l’amélioration des performances cognitives pour elles-mêmes, mais la réussite de projets concrets dans les domaines social ou professionnel à laquelle cette amélioration peut contribuer [1,2].


2016 ◽  
Vol 23 (4) ◽  
pp. 295-296
Author(s):  
Laurine Laget ◽  
Elisabeth Durieux-Roussel ◽  
Christine Clapasson ◽  
Julia Gouvitsos ◽  
Isabelle Dettori

1970 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 29-36
Author(s):  
K Touré ◽  
SN Diagne ◽  
LB Seck ◽  
A Sow ◽  
M Ndiaye ◽  
...  

Description Les AVC constituent un problème de santé publique avec une mortalité élevée. Objectif Identifier les facteurs prédictifs de mortalité par accidents vasculaires cérébraux à la Clinique Neurologique du CHU de Fann, Dakar. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective du 1er Janvier 2001 au 01 Novembre 2003 portant sur des patients avec AVC et ayant eu un examen tomodensitométrique cérébral. Les données sociodémographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux, les signes de gravité associés au tableau neurologique et le pronostic vital ont été collectés. Des analyses uni, bi et multivariées par la régression logistique multiple ont été effectuées. Résultats La population de patients (314) était composée de 56,1% de femmes avec une moyenne d’âge de 61,3 ans (±13,8), un délai moyen d’admission de 8,4 jours (±23,5). Les facteurs de risque d’AVC étaient dominés par l’HTA, l’antécédent d’AVC et le diabète. Les AVCI représentaient 60,2%. Un coma et une HTA étaient associés au tableau neurologique. Soixante dix huit (78) patients sont décédés soit un taux de létalité de 24,8%. Lors de l’analyse de régression logistique multivariée, seuls les antécédents d’AVC et l’existence de coma étaient associés de manière indépendante à la mortalité par AVC. Conclusion Ces résultats démontrent la nécessité d’une amélioration de la prise en charge des patients en unité de soins intensifs et la prévention des récidives d’AVC par une éducation sanitaire des malades.Mots-clés: accident vasculaire cérébral, mortalité, pronostic, Sénégal.


2021 ◽  
Author(s):  
Frank A Rasulo ◽  
Philip Hopkins ◽  
Francisco Almeida Lobo ◽  
Pierre Pandin ◽  
Basil Matta ◽  
...  

Abstract BackgroundThe literature related to the use of processed EEG (pEEG) for depth of sedation (DOS) monitoring is increasing, however it is unclear how to use this type of monitoring for critical care patients within the intensive care unit (ICU).MethodsWe performed a systematic review of the literature according to the Grade of Recommendation assessment, Development, and Evaluation (GRADE) approach. The modified Delphi method was utilised by a team of experts to produce statements and recommendations derived from study questions. Three separate online rounds discussing 89 statements categorized into four domains were formulated. The panelists rated the appropriateness of each statement and were able to suggest modifications or addition of statements. An analysis of anonymised ratings of the statements by part of the panel followed each Delphi round and previously validated criteria were used to define appropriateness and consensus.ResultsLevel of evidence regarding the four domains was very low. Fourteen panelists participated in the Delphi rounds and consensus was reached for 28 out of 89 statements, from which the reccomendations were created. The main findings were that DOS monitoring should be performed in critically ill patients whenever clinical evaluation is not possible, it should be performed by continuous pEEG techniques and the resulting data depicted with graphical tools to facilitate detection of excessive sedation, a potential cause of burst-suppression, and finally, structured training is suggested to achieve a basic pEEG competency.ConclusionsAlthough evidence on using DOS monitors in ICU is scarce and further research is required in order to better define the benefits of using pEEG, the results of this consensus highlight the general agreement that critically-ill patients would benefit from this type of neuromonitoring.


2019 ◽  
Vol 9 (2) ◽  
pp. 112-116 ◽  
Author(s):  
T. Marx ◽  
S. Kepka ◽  
T. Desmettre

Les pneumothorax rencontrés aux urgences peuvent être d’origine spontanée ou traumatique. L’exsufflation est une méthode thérapeutique simple du pneumothorax spontané primitif. Cette technique consiste à réaliser une aspiration par l’intermédiaire d’un cathéter, sans que le matériel soit laissé en place. Elle permet une prise en charge ambulatoire du patient et répond à des enjeux de qualité des soins (efficacité, simplicité, sécurité) et d’économie de la santé (diminution de la durée et du taux d’hospitalisation). L’exsufflation peut être réalisée via différents dispositifs tout simples d’utilisation, par voie antérieure ou axillaire. L’exsufflation à l’aiguille avec des cathéters de perfusion intraveineux est peu recommandée devant le risque d’échec lié à une longueur de cathéter inadaptée à la morphologie du patient. Les usages de drains de faible calibre avec la méthode de Seldinger ou de kits dédiés de thoracentèse sont à privilégier. Les complications sont moindres comparées à la pose d’un drain thoracique. Il s’agit le plus souvent d’obstruction ou de déplacement du cathéter. L’exsufflation est également un geste de sauvetage à réaliser en urgence en cas de pneumothorax suffocant. La bonne maîtrise de l’une de ces techniques est donc indispensable dans le cadre de la formation et de la pratique en médecine d’urgence.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document