scholarly journals Les enjeux de la formation continue des enseignants dans les Centres Régionaux des Métiers de l’Education et de la Formation (CRMEF) au Maroc

Author(s):  
Abdesselam MILI ◽  
Jaouad EROUIHANE ◽  
Lahcen TOUBI

La formation continue des enseignants au Maroc a pris des formes multiples et diversifiées sur le plan organisationnel et fonctionnel. Aussi le recours à la formation continue reste-t-il, malgré tout, faible et n’atteint généralement pas les résultats escomptés. Actuellement, les CRMEF[1] sont les seules entités chargées de la formation du personnel du MEN[2] (enseignants, administrateurs, techniciens…). Cette mission, parmi d’autres, attribuée aux CRMEF est dans sa phase d’implémentation. En effet, la formation continue des enseignants, qui constitue la mission phare des CRMEF, n’a pas encore pris l’élan qu’il faut. S’agit-il d’un blocage institutionnel, financier, ou pédagogique ? Rappelons que, selon le décret en vigueur, les CRMEF et les AREF[3] doivent coordonner entre eux pour réaliser cette mission. Or, il est plus facile de dire que de faire. Nous allons montrer à travers l’expérimentation du dispositif de formation continue de la langue française durant l’année scolaire 2014/2015, l’importance de la prise en compte de certaines dispositions notamment : la qualité du dispositif de formation, le type de motivation attendu par les bénéficiaires, le processus de changement des représentations des concernés, pour garantir une formation qui pourrait avoir un impact positif sur le système. La nature de la nouvelle formule de formation est permanente, hebdomadaire et assurée au CRMEF selon un créneau horaire négocié.   [1] Les centres régionaux des métiers de l’Education et de la Formation. [2] Ministère de l’Education Nationale et de la Formation professionnelle. [3] Académie Régionale de l’Education et la Formation.

2010 ◽  
Vol 38 (1) ◽  
pp. 72-91 ◽  
Author(s):  
Christophe Mauny

Résumé Devenir chef d’établissement scolaire constitue sans nul doute une inflexion importante de la trajectoire personnelle et professionnelle de l’individu. Pour autant, elle est fortement liée à un processus éducatif aux multiples formes. C’est tout d’abord l’empreinte biographique qui encourage sans doute une prise de risque certaine pour la recherche d’une reconnaissance de soi. Parallèlement, la formation curriculaire spécifique au corps des personnels de direction, bien que conservant son caractère formel, interpelle l’individu sur sa responsabilité décisionnelle. Enfin, dans une perspective dynamique, la multiplicité et la diversité des tâches au quotidien participent à l’enrichissement de l’individu et, de ce fait, constituent une mise en situation de formation continue. Notre approche compréhensive du métier de chef d’établissement exerçant dans les établissements scolaires français montre que les curricula réel, formel et caché semblent se conjuguer pour conduire le processus de mutation identitaire indissociable du changement de métier.


2017 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
Author(s):  
Mitch Levine

Au cours des dernières décennies une variété d'avancées technologiques ont radicalement changer la manière dont les médecins de pratiquer la médecine. Tant sur le plan clinique et administratif de l'exercice de la médecine est en évolution - par exemple, au lieu d'endoprothèses la chirurgie et les dossiers de santé numériques au lieu des cartes papier. Pour les médecins de médecine interne de l'une des plus grandes transformations par rapport à la façon dont nous allons pratiquer la médecine n'est qu'à l'horizon. L'utilisation courante du point de service (échographie PoCUS) va devenir une compétence essentielle pour l'interniste pratiquant. La demande de passe dans le domaine de la médecine interne est immense - évaluer avec précision le JVP chez les patients gravement malades, les ponctions veineuses et artérielles, le diagnostic de tamponnade péricardique ou la détermination de la probabilité d'une embolie pulmonaire, ou le diagnostic et le traitement de l'élimination des liquides organiques, pour n'en nommer que quelques-uns.Bien que certains de nos collègues ont adopté cette technologie comme un complément à l'examen clinique ou comme une aide à la conduite des procédures de chevet la plupart n'ont pas adopté cette routine comme un ensemble de compétences. Certains des obstacles, notamment l'insuffisance de la formation et de l'absence d'un accès facile à l'équipement dans tous les environnements cliniques. Mais cela va changer, et l'utilisation de PoCUS finira par devenir une compétence requise de tous les internistes.Dans le numéro actuel de CJGIM Lewis et al ont procédé à une évaluation des besoins en répondant à l'une ou l'autre un PoCUS question clinique ou dans l'orientation d'une procédure. Comme le Collège royal des médecins et chirurgiens n'a pas encore besoin de tous les programmes de résidence en médecine interne à fournir un curriculum formel PoCUS, l'objectif de leur étude était de procéder à une évaluation systématique des besoins de l'introduction d'un programme à un PoCUS Programme de médecine interne. Les résultats ont montré que certains résidents de médecine interne ont été déjà PoCUS pourtant ils n'avaient jamais été entraînés dans la compétence formelle. On peut se demander ce qu'une enquête similaire menée s'il parmi les internistes.Bien que chaque programme de résidence sera inévitablement l'élaboration d'un programme d'études pour leurs stagiaires PoCUS, il restera un défi pour la formation continue des internistes déjà dans la pratique. L'importance de cette compétence ne peut pas être sous-estimée et il faudra que les dirigeants de la communauté de médecine interne pour s'assurer qu'elles donnent l'occasion pour tous les internistes à maîtriser l'utilisation de l'incantatoire.


2018 ◽  
Vol 52 ◽  
pp. 01004 ◽  
Author(s):  
Stéphane Talerien ◽  
Stefano Bertone

Cette étude de cas s’inscrit dans un programme de recherche sur la formation professionnelle dont les principaux postulats théoriques sont empruntés à une théorie générale de l’apprentissage (Nelson, 2008) et de l’action collective (Wittgenstein, 2004). Ce travail de recherche propose une méthode permettant d’accéder aux connaissances ordinaires des enseignants expérimentés en vue de leur transmission dans le cadre d’un dispositif de formation. L’étude montre que l’enseignement ostensif de ces connaissances ordinaires et l’accompagnement de leur mobilisation en situation de travail permet d’améliorer l’efficacité des apprentissages informels et d’optimiser le développement professionnel.


2021 ◽  
pp. 131-151
Author(s):  
HAOUA ADJI OUMAR LIMAN

La problématique actuelle en matière d’enseignement dans les pays d’Afrique subsaharienne en général et au Cameroun en particulier est centrée sur l’enseignement ou non en langues ou des langues locales. La politique linguistique camerounaise stipule que les deux langues officielles, le français et l’anglais, sont les langues d’enseignement. Les langues locales, quant à elles, doivent être promues en les introduisant dans les programmes d’enseignement à travers les cultures nationales. La promotion de ces langues doit être repensée en matière d’enseignement. Dans cet article, nous allons reconsidérer l’enseignement des langues locales. L’objectif ici sera de penser comment les introduire dans les différentes écoles de formation professionnelle, en l’occurrence le secteur de la santé. Ainsi, au terme de la formation, chaque apprenant·e pourra dialoguer, comprendre et se faire comprendre de ses patient·e·s; bref, il y aura donc un rapprochement certain, une sorte de confiance entre le soignant/la soignante et le ou la patient·e.


J3eA ◽  
2019 ◽  
Vol 18 ◽  
pp. 1022
Author(s):  
B. Pradarelli ◽  
P. Nouet ◽  
P. Benoit ◽  
O. Bonnaud

Cet article présente les actions de dissémination et de vulgarisation mises en oeuvre pour promouvoir l’offre de formation continue en Microélectronique et en Nanotechnologies du réseau GIP-CNFM. Il rappelle la structuration et organisation du guichet d’entrée national et dresse le bilan 2014-2018 des formations continues réalisées dans le cadre du projet ANR IDEFI-FINMINA. Il conclut en adressant l’actualité et les nouvelles actions identifiées pour accroître la visibilité du GIP-CNFM dans le milieu de la formation professionnelle continue.


2013 ◽  
Vol 41 (2) ◽  
pp. 196-211 ◽  
Author(s):  
Clémence Michaud ◽  
Yamina Bouchamma

Cet article présente les résultats d’une recherche sur le processus de construction de communautés de pratique menée dans une école francophone du Nouveau-Brunswick, dans le contexte de la réforme du secondaire renouvelé qui s’appuie sur les fondements du cognitivisme et du socioconstructivisme. L’expérimentation, d’une durée totale de 30 heures, a permis de recueillir des données auprès de deux communautés de pratique qui regroupaient huit enseignantes du secondaire et une directrice adjointe. Le cadre conceptuel choisi pour analyser les processus de changement et les mécanismes qui entrent en jeu dans les communautés de pratique est celui de la construction du collectif décrite par Latour (2004). La méthodologie de collecte et d’analyse des données est qualitative et l’analyse s’inspire de l’approche narrative (Clandinin et Connelly, 2000). L’analyse des données a permis de distinguer trois phases de la création des communautés de pratique : la mise en place de la diversité, la narration des expériences et la négociation du changement. Cet article précise en conclusion les défis du développement d’une culture de collaboration dans un contexte de réforme.


Author(s):  
Kautara ELOMARI

L'amélioration de la gestion scolaire est devenue une nécessité dans les systêmes éducatifs vue les contraintes des changements actuels, c'est pourquoi le développement du rôle du directeur est placé en priorité et c'est ainsi qu'on mise actuellement sur la formation continue de ce dernier. On cherche à  ce que cette formation contribue à  impliquer les chefs des établissements scolaires dans le processus de changement et à  assurer une transition réelle chez ces acteurs pour qu'ils s'engagent volontairement et effectivement dans l'innovation de la gestion de leurs écoles. L'expérience Marocaine montre que suite à  des processus continus de réforme, les décideurs sont devenus conscients de la nécessité de s'orienter dans un sens managérial et de considérer l'innovation dans la gestion scolaire et le rôle du directeur comme point de départ pour arriver à  une performance du systême. Parmi les outils exploités pour atteindre ces objectifs, la formation continue des directeurs est venue en premier lieu.  Cependant l'étude du terrain montre que cette formation comme conçue et dispensée n'a pas pu  assurer l'engagement total des chefs des établissements scolaires dans l'introduction du changement voulu.


Author(s):  
Faris AL BARRAK ◽  
Yousef AL MERIOUH

L’un des plus grands défis que les multinationales d’aujourd’hui doivent relever, si elles désirent rester compétitives et garder un avantage concurrentiel, est de disposer d’un capital humain formé en accord avec les objectifs stratégiques de la firme, afin d’être capables de réagir et de s’adapter constamment aux changements et aux difficultés imposés par son environnement concurrentiel, technologique et réglementaire. Ceci est d’autant plus vrai pour les multinationales industrielles dont les activités quotidiennes reposent sur l’utilisation d’outils informatiques et de technologies de l’information et de la communication, qui sont souvent objet de changements, d’améliorations et de mises à jour, auxquels les employés doivent s’adapter pour continuer à exécuter leurs tâches de manière efficiente et productive. L’un des rôles majeurs de la direction des ressources humaines est dès lors d’assurer que le capital humain de l’entreprise sera prêt à faire face aux challenges actuels et futurs, afin de permettre à la firme de continuer à exister sur le marché. Les questions que l’on pourrait se poser à ce sujet sont diverses : Quel est le rôle de la direction des ressources humaines dans l’accompagnement et la réalisation des objectifs de l’entreprise ? Quelles sont les différentes possibilités auxquelles les multinationales pourraient avoir recours en matière de formation continue de leurs employés ? Comment être sûr qu’un programme de formation est efficace et quels sont les critères d’évaluation qui permettent de déterminer cette efficacité ? Le sujet de la formation étant très vaste, nous ne pouvons aspirer à le traiter de manière exhaustive dans notre écrit, c’est la raison pour laquelle, dans le présent article, nous avons décidé de nous focaliser sur les deux principales pratiques en matière de formation dans les multinationales, à savoir, la formation sur site (on-site training), dans laquelle l’entreprise utilise ses propres moyens pour fournir la formation adéquate à ses employés, et la formation hors site (off-site training), dans laquelle, la formation est prodiguée hors des locaux de l’entreprise. Dans un premier temps, nous allons commencer par établir un état de l’art des écrits en matière de formation afin de mettre en exergue les différences et spécificités des formations sur site et hors site. Dans un second temps, nous présenterons la méthodologie et le cheminement employés pour notre étude. Enfin, nous essaierons de concrétiser nos propos par l’étude d’un cas concret, celui de la société Delphi, qui opère dans l’industrie des faisceaux électriques. Nous essaierons de détailler les pratiques adoptées par Delphi en matière de formation et de développement des compétences.  


2015 ◽  
Vol 70 (3) ◽  
pp. 532-557
Author(s):  
Étienne Cognard

RésuméCet article étudie les politiques de formation professionnelle négociées par les partenaires sociaux des secteurs belge et français des services à domicile. Une attention particulière est accordée aux parcours professionnels offerts aux aides-ménagères à domicile. Ces parcours sont quasi-inexistants en Belgique, mais beaucoup mieux construits en France. Notre analyse comparative qualitative montre que deux principaux facteurs expliquent cette différence d’approche de la formation continue. Le premier est le type d’activités subsidiées par l’État dans le cadre des politiques d’emploi centrées sur le développement des services à domicile. La France se distingue de la Belgique par l’inclusion de l’aide à domicile et de la garde d’enfant. Dans la mesure où les prestataires « titres-services d’aide-ménagère » ne proposent pas ces deux types de services à domicile, ils n’ont pas intérêt à promouvoir des formations sectorielles qualifiantes. En France, les employeurs des services à la personne ont soutenu la mise en oeuvre de dispositifs sectoriels certifiant ou diplômant vers l’aide à domicile et la garde d’enfant, deux évolutions possibles pour les aides-ménagères. Le second facteur est la structure du dialogue social sectoriel. En Belgique, la concentration des aides-ménagères titres-services dans une seule commission paritaire spécifique rend plus difficile la construction de parcours professionnels par les partenaires sociaux sectoriels. En France, la concurrence économique et politique entre les trois branches des associations, entreprises et particuliers-employeurs stimulent, au contraire, la volonté des partenaires sociaux, employeurs en tête, de développer des politiques sectorielles cohérentes. L’effet pervers de cette concurrence est, toutefois, la réticence à organiser des mobilités interbranches.


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