scholarly journals Étude de l’évolution des déterminants de l’engagement affectif

2007 ◽  
Vol 62 (2) ◽  
pp. 258-281 ◽  
Author(s):  
Denis Chênevert ◽  
Ariane Charest ◽  
Gilles Simard

La recherche étudie l’impact des changements apportés dans trois systèmes de GRH sur la variation de l’engagement affectif des employés d’un établissement de santé au Québec entre 1999 et 2002. La problématique de la recherche se base sur la théorie du contrat psychologique de Rousseau (1995), selon laquelle les changements organisationnels modifient les paramètres de la relation d’emploi, lesquels permettent d’améliorer les conditions de travail et le contrat psychologique de l’employé. À l’aide de deux échantillons comparables de 80 répondants, les résultats révèlent que les employés sont plus autonomes et peuvent davantage participer aux processus décisionnels, que les procédures sont plus impartiales et que la perception de plafonnement de carrière est moins élevée dans l’échantillon de 2002 comparativement à celui de 1999. Ces améliorations dans la gestion des ressources humaines sont accompagnées d’une faible augmentation du niveau d’engagement affectif en 2002.

2005 ◽  
Vol 52 (1) ◽  
pp. 162-184 ◽  
Author(s):  
Roch Laflamme ◽  
Dany Carrier

Un contexte économique difficile, des besoins de ressources humaines de plus en plus flexibles et une offre accrue de main-d’œuvre ont contribué à l'émergence de nouvelles formes d'emploi à temps partiel ou temporaire, souvent comblées par des agences de location de main-d’œuvre temporaire. Cet article cherche à présenter les conséquences pratiques qu'entraîne une relation d'emploi tripartite, employeur/salarié/agence, sur les droits et les conditions de travail des employés des agences de location de main-d’œuvre temporaire.


Author(s):  
Isabelle Hansez ◽  
Laurent Taskin ◽  
Jacques-François Thisse

Dans ce numéro spécial de Regards économiques, trois expertises dialoguent afin d’offrir une compréhension multidisciplinaire du «télétravail» aujourd’hui et demain : D’un point de vue économique, la question clé demeure celle de l’incidence d’une pratique intensive de télétravail à domicile sur la mobilité, les villes et l’économie dans son ensemble. Le gain espéré de productivité au travail sous-tend le développement du télétravail. Souvent déclaré, mais rarement mesuré de façon précise, des rares études montrent néanmoins une relation de cause à effet entre la pratique du travail à domicile et un surcroît de productivité au travail. Mais, qu’en sera-t-il demain sur le long terme ? Et quel impact une pratique plus forte du télétravail peut-elle avoir sur la demande et l’offre immobilières dans les villes et sur les marchés locaux du travail ? Ce sont quelques-unes des analyses développées par Jacques-François Thisse, professeur émérite d’économie à l’UCLouvain. Du point de vue des organisations et du management, la pratique du télétravail a conduit à revisiter les processus de régulation du rapport au travail (tels que le contrôle et l’autonomie au travail, les styles de management, l’identité au travail, la productivité et l’équilibre entre sphères privée et professionnelle). Autre enjeu pour les entreprises ? La gestion de la distance sur les comportements au travail (notamment l’hyper connexion ou l’invisibilisation). Selon Laurent Taskin, professeur en sciences de gestion à l’UCLouvain, le futur verra s’intensifier le télétravail. L’enjeu organisationnel et managérial clé de l’après-covid sera donc de réinventer de nouvelles routines de travail autour de la présence, là où c’était la distance qui était régulée avant la crise covid. C’est cette réflexion qui permettra de préserver et valoriser l’innovation, la créativité et la socialisation. Du point de vue des individus, les recherches sur le télétravail ont identifié de longue date des effets plutôt positifs en termes de satisfaction, de motivation, de bien-être ou de fidélisation, justifiant une demande, de la part des travailleurs, pour ce type d’arrangement. Se basant sur une enquête menée durant le premier confinement en Belgique, Isabelle Hansez, professeure de psychologie à l’ULiège, offre une perspective nuancée des conditions de la pratique du télétravail durant le confinement et des perspectives affichées par les personnes sondées. Plus que jamais, semble-t-il, la dimension du bien-être au travail semble clé dans la valorisation du télétravail par les individus et montre aussi les disparités de situations (familiale, professionnelle) qui amènent à apprécier différemment la flexibilité offerte par le télétravail.   Ces trois regards se complètent et permettent, in fine, d’identifier les équilibres et les tensions qui caractérisent le développement du télétravail. Et donner des pistes qui pourront satisfaire à la fois les travailleurs, les managers, les entreprises et les acteurs qui vivent de la présence des travailleurs sur leur lieu de travail (commerces, services, entretien…) ? Voici les principaux enseignements et recommandations des trois scientifiques : L’accroissement de productivité dû à la pratique du télétravail est lié à sa fréquence : au-delà de deux jours par semaine ou de 50% du temps de travail, l’impact sur la productivité s’atténue ; Le développement du télétravail peut potentiellement modifier la consommation d’espace de bureau (décroissance) et domestique (croissance), dans un mouvement qui risque de dévitaliser les centres urbains et d’affaires ; La pratique plus intensive du télétravail menace l’existence de communautés de travail au sein des organisations, au profit de liens plus formels et instrumentaux avec l’organisation et les collectifs de travail ; Pour les travailleurs, la pratique du télétravail est source de satisfactions (autonomie, flexibilité, par exemple) mais aussi d’inconfort (ergonomie, conflit privé-professionnel, ambiguïté des attentes, par exemple) ; Les politiques publiques doivent d’urgence proposer des solutions de mobilité afin de faciliter l’accès aux centres urbains, pour les travailleurs, et juguler une potentielle désertion de ceux-ci par les quartiers d’affaire—la mobilité étant le premier facteur de choix pour le télétravail ; Les employeurs doivent formaliser la possibilité de télétravail dans des accords collectifs négociés et permettre à leurs salariés d’être dans de bonnes conditions de travail à domicile, a fortiori si le télétravail fait l’objet d’une politique organisationnelle ou de gestion des ressources humaines ; Le management doit réguler la présence des équipes de travail en tenant compte de leurs réalités propres (activités, par exemple) afin de préserver les liens sociaux, garants d’une performance de long terme ; Les travailleurs sont invités à organiser leurs temps et leurs espaces privé et professionnel de sorte à permettre une conciliation harmonieuse.


Author(s):  
Catherine Beaudry ◽  
Mélanie Gagnon

Les employeurs se montrent de plus en plus préoccupés par le bien-être au travail du personnel pour diverses raisons. Les conséquences négatives associées au mal-être au travail alimentent cet intérêt pour la question, au nombre desquelles sont recensés l’absentéisme et le présentéisme, la diminution de la performance organisationnelle, une hausse des conflits en milieu de travail ainsi que de mauvaises relations avec la clientèle et une augmentation du taux de roulement. Or, avoir la volonté d’améliorer le bien-être au travail nécessite une réflexion profonde sur les sources de la souffrance au travail. Le présent article propose, sur la base de la littérature existante en la matière, de se doter d’un cadre conceptuel pour mieux cibler et comprendre ces sources de souffrance. Il s’efforce donc de mettre en évidence les facteurs organisationnels contribuant à la souffrance au travail. Bien que non exhaustives, les sources de souffrance variant en fonction des individus, l’analyse de quatre catégories de facteurs se veut féconde : l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations interpersonnelles et le déséquilibre entre les contributions et les rétributions. C’est en décelant les facteurs de souffrance en milieu de travail que les responsables des ressources humaines en organisation pourront déployer des pratiques de gestion favorisant le bien-être.


Author(s):  
Richard Lacoursière ◽  
Bruno Fabi ◽  
Josée St-Pierre ◽  
Michel Arcand

Cette étude a pour but de vérifier si l’on peut constater, en contexte de PME, un effet de certaines pratiques de gestion des ressources humaines (GRH) comparable à celui qui est rapporté par différents chercheurs pour la grande entreprise. Influençant à la fois les conditions de travail, l’organisation du travail, la motivation et le développement des compétences, les pratiques de GRH peuvent constituer une source importante d’avantages concurrentiels pour les entreprises. Les résultats obtenus à partir d’un échantillon de 233 PME manufacturières permettent d’affirmer qu’il existe une relation positive entre le développement des pratiques de GRH et la performance des PME. Des analyses multivariées ont également permis d’attri buer spécifiquement les effets de certaines pratiques sur différentes dimensions de la performance des PME. C’est ainsi que la diffusion d’information apparaît liée au taux de roulement du personnel et au taux de rendement de l’actif ; la formation, à la productivité ; le recrutement et l’évaluation du rendement, à la croissance des ventes. Il apparaît en outre que le rôle significatif qu’exerceraient les pratiques sur la performance varie en fonction de la taille des entreprises. Ces résultats permettent de nuancer les effets des pratiques de GRH en montrant qu’ils peuvent être plus spécifiques que généraux. L’article s’achève sur une discussion intégrant des données d’études antérieures ainsi que des implications de gestion susceptibles d’intéresser des gestionnaires de PME.


2012 ◽  
Vol 67 (1) ◽  
pp. 76-96 ◽  
Author(s):  
Jocelyne Barreau ◽  
Angélique Ngaha

Résumé La conclusion d’accords-cadres internationaux (ACI) est en pleine expansion depuis le début des années 2000. Mais comment s’explique l’hétérogénéité des contenus de ces accords ? En l’absence de tout cadre juridique, certains accords définissent succinctement des principes généraux dont l’application devra être négociée dans chacune des filiales, d’autres détaillent précisément des normes substantives applicables dans toutes les entités du groupe. Dans cet article, nous focalisons notre analyse sur les dispositions portant sur la fonction « ressources humaines », c’est-à-dire sur les règles de GRH définies par la direction générale des ressources humaines (DGRH), notamment en matière de rémunération, de conditions de travail et de formation ainsi que sur les missions qui lui sont imparties. En nous inscrivant dans la lignée des travaux d’Anselm Strauss, nous étudions le lien entre le contenu de l’accord, les objectifs poursuivis par les signataires et négociateurs des ACI (les fédérations syndicales internationales - FSI, et les directions des groupes signataires) et les autres éléments du contexte de la négociation. Nous faisons l’hypothèse que le contenu de l’accord dépend des « positionnements » des négociateurs (logique quantitative ou qualitative pour les FSI; politique d’image ou politique sociale pour les directions) et du contexte de la négociation. Nous justifions cette hypothèse avant de la tester en comparant les dispositions « ressources humaines » d’ACI conclus dans des firmes multinationales françaises. Nous appuyons cette démonstration sur l’exemple de quatre groupes français (Accor, France Télécom, Danone et EDF) ayant fait l’objet d’une étude de cas longitudinale approfondie, dans le cadre d’un vaste programme de recherche financé par l’Agence nationale pour la recherche.


Author(s):  
Bodjona Essot’na Héyou ◽  
Kazimna Pazambadi ◽  
Pari Paboussoum

Les ressources humaines constituent une richesse indéniable pour toute entreprise. Aussi, le capital humain se trouve t-il au cœur de toute organisation. L’objectif de l’étude est de vérifier l’existence d’un lien entre les relations et conditions de travail et l’engagement organisationnel du personnel des entreprises industrielles du Togo. Les données ont été collectées auprès de 261 participants issus de 16 entreprises industrielles de la place. Elles ont été traitées avec le logiciel SPSS 21. Les résultats obtenus montrent l’existence d’un lien positif entre les composantes du pilier des relations et conditions de travail et les sous-dimensions de l’engagement organisationnel. Il ressort donc que l’amélioration des relations et conditions de travail est indispensable pour un bon engagement du personnel. Human resources are an undeniable asset for any company. Also, human capital is at the heart of any organization. The objective of the study is to verify the existence of a link between the relations and working conditions and the organizational commitment of the personnel of industrial companies in Togo. The data were collected from 261 participants from 16 industrial companies in Togo. They were processed with SPSS 21 software. The results obtained show the existence of a positive link between the components of the pillar of work relations and conditions and the sub-dimensions of organizational commitment. It thus emerges that the improvement of the relations and working conditions is essential for a good commitment of the personnel. <p> </p><p><strong> Article visualizations:</strong></p><p><img src="/-counters-/edu_01/0781/a.php" alt="Hit counter" /></p>


Author(s):  
Dorothée KOM

L'évaluation de la qualité de l'éducation fait peu de cas des conditions de travail. Or, le facteur "˜qualité de gestion' influence celle des résultats. L'on s'appesantit souvent sur les systêmes éducatifs au détriment des entités "˜école' globalisées et anonymées. Les problêmes et les efforts des directeurs/rices, véritables chefs d'orchestre soucieux de la performance de leurs institutions, se perdent ainsi. Un regard attentif sur l'état des lieux de la qualité de gestion des écoles permet d'apprécier le degré de conscience que ces responsables ont de l'impact de leurs faits et gestes sur la qualité de leur école. S'appuyant sur une étude dans une vingtaine d'établissements de Yaoundé, la présente communication esquisse les caractéristiques dominantes des indicateurs de qualité de gestion d'un établissement scolaire telle que vue par les gestionnaires eux-mêmes. La grande diversité des types d'établissements ciblés est représentative de celle du systême éducatif camerounais. Mais elle complique toute tentative de modélisation de la gestion du systême dês lors qu'on se soustrait aux généralisations et qu'on tente de cerner de plus prês les situations inédites et les pratiques quotidiennes. Or, par son style managérial, un gestionnaire d'école peut transformer les ressources disponibles en faveur ou non de son établissement. Bien que d'envergure limitée, l'étude, qualitative, révêle des aspects souvent négligés d'une gestion scolaire de qualité: sécurité, gouvernance, autorité, espace, convivialité, ressources humaines, etc. Le profil des gestionnaires, leurs styles de gestion pour une école de qualité s'en dégagent, et de nouvelles pistes de recherche conduisant à  des résultats scolaires plus probants sont ouvertes.


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