scholarly journals Contrats de travail et segmentation du marché du travail dans le secteur manufacturier camerounais

2013 ◽  
Vol 88 (2) ◽  
pp. 197-229 ◽  
Author(s):  
Benjamin Fomba Kamga

L’objectif de cet article est d’étudier les différentiels de salaires entre les différents contrats de travail observés dans les entreprises formelles du secteur manufacturier camerounais en utilisant une technique économétrique qui traite les statuts contractuels comme une variable endogène, discrète et multinomiale. La particularité du marché du travail camerounais est prise en compte à travers le caractère écrit ou verbal du contrat de travail. Les données utilisées ont été collectées dans le cadre du projet sur « Les conditions de travail dans le secteur manufacturier camerounais » réalisée en 2006. Les analyses économétriques basées sur un échantillon de 1809 employés permettent de montrer que : (i) les contrats de travail constituent une base de la segmentation du marché du travail, (ii) le différentiel salarial entre les employés sous contrat verbal et ceux sous contrat à durée déterminée est expliqué par la différence des caractéristiques entre les deux groupes d’employés alors que le différentiel salarial entre les employés sous contrat à durée indéterminée et ceux sous contrat à durée déterminée est mieux expliqué par la précarité de l’emploi c’est-à-dire le fait d’être sur le marché secondaire.

2015 ◽  
Vol 70 (2) ◽  
pp. 353-380 ◽  
Author(s):  
Jacques Rouillard ◽  
Jean-François Rouillard

Notre article évalue la croissance des salaires réels des travailleurs au Canada du début du 20e siècle jusqu’à 2013, en considérant à la fois les salaires des travailleurs syndiqués et non syndiqués. Cette évolution est mise en relation avec la hausse de la productivité du travail afin de vérifier la théorie de l’économiste Robert Solow voulant que la croissance des salaires réels progresse au même rythme que la productivité du travail. Nous relevons l’évolution des salaires en trois temps selon les modes dominants de régulation des relations de travail : 1900-1939, 1940-1979 et 1980-2013. La première phase, celle du libéralisme, est marquée par la négociation individuelle des conditions de travail et l’amorce de la syndicalisation. La deuxième se situe dans la mouvance keynésienne et est caractérisée par le militantisme syndical et l’aide de l’État. La troisième, qui s’inscrit dans l’affirmation du néolibéralisme, voit le recul du syndicalisme et de l’appui apporté par les gouvernements. De notre analyse, il ressort que trois importants facteurs influencent la détermination des salaires : 1-la croissance économique ; 2-l’action de l’État ; et 3- le militantisme syndical. Notre recherche montre que les salaires réels moyens des travailleurs au Canada n’ont guère augmenté au-delà de l’inflation depuis les trois dernières décennies malgré un accroissement de la productivité du travail. Ce quasi-gel du pouvoir d’achat des travailleurs est notamment attribuable à des transformations du marché du travail, à l’érosion du rapport de force des salariés dans les entreprises et aux valeurs néolibérales qui s’imposent auprès des gouvernements. En revanche, les années antérieures se présentent sous un tout autre jour puisque les salariés profitent de la croissance économique et de la hausse de la productivité du travail. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, leur pouvoir d’achat fait plus que doubler, en même temps qu’ils peuvent bénéficier d’une réduction de leurs heures de travail et de nombreux autres avantages sociaux. Cet avancement est le résultat de la forte croissance économique, de la hausse du taux de syndicalisation et de politiques gouvernementales keynésiennes axées sur la stimulation de la consommation. De 1901 à 1940, les salariés profitèrent également du développement industriel, même si les rapports qui déterminent l’embauche et les conditions de travail sont surtout de nature individuelle basés sur les lois du marché. Au cours de cette période, l’action de l’État demeure marginale, mais des syndicats réussissent à imposer la négociation collective.


2002 ◽  
pp. 51-61
Author(s):  
Hélène David

RÉSUMÉ Ce bilan synthèse souligne la place marginale qu'occupent les travaux sur le vieillissement au travail et en emploi, malgré la centrante du travail dans les sociétés industrielles avancées et les conséquences importantes des conditions de travail et des itinéraires professionnels antérieurs pour la vie à la retraite. Le champ de la vieillesse et du vieillissement étant délimité à partir de critères d'âge et d'exclusion du marché du travail, le rôle du travail et de l'emploi en tant que facteurs structurants du processus de vieillissement est occulté. Les travaux sur cette question sont relativement peu nombreux, bien qu'en croissance depuis la dernière décennie. On peut les partager en trois grandes catégories, selon leurs objets d'analyse: 1) les analyses des statistiques sur la population active, 2) les études des politiques et pratiques des entreprises et de leurs effets sur la main-d'œuvre vieillissante et 3) les études sur différentes catégories de travailleuses et de travailleurs vieillissants. En conclusion, le peu d'influence de ces travaux de recherche sur les acteurs sociaux concernés est attribuée à la faible intervention de l'État dans la vie économique et dans les activités des entreprises privées.


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Laurence Jacquet ◽  
Bruno Van der Linden

Les négociations salariales dans le cadre de l’accord interprofessionnel 2003-2004 vont prochainement débuter. Ce numéro de Regards Economiques se penche sur les enjeux, les raisons et les modalités de la modération salariale en Belgique. 1.   Les enjeux Face à l’arbitrage entre salaire et emploi étayé ci-dessous, notre point de vue est qu’il faut davantage mettre l’accent sur le développement de l’emploi que sur la croissance des salaires. Cette priorité à l’emploi s’explique par le rôle de celui-ci dans l’insertion sociale et par le souci de sauvegarder une sécurité sociale efficace face au choc du vieillissement de la population et en présence de notre fort endettement public. Nous sommes bien conscients que l’emploi doit vérifier certaines caractéristiques pour être un vecteur d’insertion sociale. Même si nous n’abordons pas ces aspects ici, la négociation collective et la législation relatives aux conditions de travail sont donc essentielles elles aussi. 2.   Les raisons L’analyse d’un éventail de données statistiques livrent plusieurs enseignements. Primo, ils rappellent que le niveau du coût salarial en Belgique est parmi les plus élevés en Europe. Secundo, il semble bien que la croissance du coût salarial en Belgique ait pu effectivement être maîtrisée depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité. Les coûts salariaux unitaires ont cependant progressé plus rapidement que dans les pays voisins, provoquant ainsi une détérioration de la compétitivité de l’économie belge. Tertio, les performances d’emploi de la Belgique s’améliorent mais demeurent extrêmement préoccupantes pour une série de groupes de la population (travailleurs moins qualifiés, travailleurs de nationalité non européenne, travailleurs âgés). Toutes les études disponibles pour la Belgique aboutissent à la même conclusion : le niveau macroéconomique de l’emploi varie négativement avec celui des coûts salariaux. Cette relation est la résultante d’effets tantôt positifs, tantôt négatifs. Cette conclusion pourrait donc s’inverser si les coûts salariaux baissaient fortement. On n’en est cependant pas là. La modération du coût salarial n’est certainement pas la panacée pour répondre à la situation préoccupante des groupes de population mentionnés à l’instant. La stimulation de l’offre d’emploi que cette modération favorise est cependant un complément indispensable à un ensemble de mesures structurelles bien coordonnées (relèvement des qualifications les plus basses, poursuite des actions ciblées sur des sous-régions particulièrement meurtries, abandon des freins à la mobilité des travailleurs, révision du profil salarial en fonction de l’âge ou de l’ancienneté, accroissement de l’écart entre revenu en emploi et revenu d’allocation en jouant sur la (para-)fiscalité, etc.). Les perspectives conjoncturelles peu brillantes pour le futur immédiat renforcent la nécessité d’une modération salariale. On sait en effet qu’en ces périodes assez déprimées sur le plan de l’embauche, les plus qualifiés vont davantage prospecter les marchés du travail où ils sont en quelque sorte "sur-qualifiés". Promouvoir une offre d’emplois dynamique dans tout l’éventail des qualifications est alors une manière de limiter ce phénomène dont seuls les plus qualifiés tirent un parti clair. 3.   Les modalités Depuis l’accord interprofessionnel de 1999-2000, la norme salariale est avant tout devenue "indicative". Elle est une recommandation des partenaires sociaux réunis au niveau national à l’égard des partenaires des négociations sectorielles et d’entreprise. Compte tenu des faits observés en Belgique depuis le premier choc pétrolier et des analyses réalisées depuis, il est fort plausible que se coordonner sur une norme, même fruste, est préférable à une absence de coordination. Pour que la modération salariale contribue le plus largement possible au développement de l’emploi, des aménagements complémentaires au système actuel nous semblent nécessaires. Ceux-ci se situent à trois niveaux. Pour favoriser la création d’emploi, il est primordial que les importants allégements structurels de cotisations sociales contribuent pleinement à la réduction du coût du travail. On recommande donc de maîtriser la croissance des salaires bruts afin que les baisses de cotisation structurelles allègent le coût salarial et stimule l’emploi. Cette maîtrise aurait une réciproque en ce sens que la réforme fiscale et les allégements de cotisations personnelles au bas de l’échelle salariale ne devraient pas être récupérées par les employeurs lors de la négociation du niveau des salaires bruts. Ces réformes pourraient alors pleinement jouer leurs rôles de soutien aux bas revenus et d’incitation à la recherche d’emploi et à la participation au marché du travail. L’indexation automatique assure tous les salariés contre le risque généré par des mouvements de prix et constitue à ce titre un mécanisme à préserver. Il faut toutefois souligner qu’en cas de hausse de prix des produits importés, l’appauvrissement collectif qui en résulte risque d’être aggravé par l’indexation automatique. Lorsque des biens importés qui ont un poids significatif dans l’"indice-santé" connaissent des hausses substantielles et durables de prix, il faudrait veiller à la suspension de l’indexation automatique des salaires sur ces prix et trouver d’autres modalités pour répondre à la dégradation de la situation socio-économique de certains groupes en présence de tels chocs. Tant la modération salariale que les allègements de la parafiscalité doivent faire l’objet d’une coordination au niveau européen. Sans une coordination forte au sein de l’UE, les dispositions prises au niveau de chaque Etat seront sous-optimales.


2019 ◽  
Vol 19 (2) ◽  
pp. 76-79
Author(s):  
Ginette Gauthier ◽  
Monique Parent ◽  
Lise Lachance ◽  
Denis Plante

Les auteurs font une analyse de la situation actuelle du bibliotechnicien sur le marché du travail au Québec. En première partie, ils tracent l’historique des premières promotions en tenant compte des facteurs conflictuels, sans oublier les conditions salariales. La seconde partie se veut, avant tout, une description des plus objective des tâches actuelles remplies par les bibliotechniciens et des conditions de travail inhérentes à cette situation.


Author(s):  
Belinda Leach ◽  
Gillian Joseph

RÉSUMÉLa restructuration – l’introduction de changements qui modifient la façon dont les soins de santé sont délivrés pour optimiser l’éfficacité à moindre coût – s’ajoutant à la ruralité et aux idéologies et pratiques sexistes des milieux ruraux produit des établissements de soins longue durée dont les environnements ne sont pas sans conséquences particulières pour leur personnel féminin et pour les résidents et les communautés qu’ils desservent.Cette étude avait pour but d’évaluer dans quelle mesure la ruralité affecte la mise en place de la classification des patients dans les foyers de soins longue durée en Ontario. La méthodologie de l’étude comprenait des entretiens et des groupes de travail avec du personnel de soins longue durée directement en contact avec les patients, des administrateurs et des informateurs clés en première ligne. Les conclusions de l’étude ont montré que l’offre des soins de santé de longue durée en milieu rural a lieu lorsqu’un environnement de travail restructuré rejoint les idéologies et pratiques qui prennent des caractéristiques particulières lorsque celles-ci ont été developpées et soutenues dans un contexte rural. Ces facteurs determinent le marché du travail et les conditions de travail des femmes en milieu rural. Nous défendons que ceci produit une expérience rurale unique pour le personnel des soins longue durée, et nous concluons que ceux qui mettent en place les systèmes de classification doivent prendre en compte les facteurs contextuels tout autant que les exigences pratiques et financières.


2008 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 125-140
Author(s):  
Andrew Savage

Résumé Nous nous proposons dans cet article d'étudier le développement de l'employabilité des prestataires de l'aide sociale qui ont participé au Programme de stages en milieu de travail1, entre juin 1984 et juin 1986, dans la région de Montréal. Nous essayons de mesurer la performance des participants, la qualité de la formation hors production2 et la sortie de l'aide sociale3. Les données proviennent d'un échantillon aléatoire comprenant 500 dossiers, tirés selon les règles du hasard systématique des archives gouvernementales. Les résultats montrent que la majorité des stagiaires n'ont pas réussi à accomplir un stage qualifiant. Trois groupes en ont profité davantage : les stagiaires provenant du secondaire professionnel long, ceux ayant fréquenté le cégep et les femmes. La charge familiale et la durée à l'aide sociale ont freiné la sortie de l'aide sociale. Ces résultats laissent planer des doutes sur la pertinence de la mesure pour inciter au travail et développer l'employabilité des bénéficiaires peu scolarisés et les chefs de famille monoparentale. Face à ce succès relatif, la nouvelle Société québécoise de développement de la main-d'oeuvre devrait accorder la priorité à une évaluation scientifique du programme actuel d'employabilité afin d'éviter des erreurs passées. De plus, les personnes ou organismes intéressés par l'exercice réel des droits personnels ou collectifs devraient s'interroger sur la constitutionnalité des articles 24 et 76 de la Loi sur la sécurité du revenu (Gouvernement du Québec, 1988) qui empêchent les prestataires de bénéficier des conditions de travail reconnues aux autres travailleurs, et ils devraient également réviser les décisions du Ministre relatives à leur intégration sur le marché du travail ou à leur participation à des mesures d'employabilité.


2013 ◽  
Vol 68 (1) ◽  
pp. 142-163 ◽  
Author(s):  
Myriam Thirot

Résumé Le développement des emplois « atypiques » au Québec donne lieu à la mise en évidence de nouveaux enjeux sociaux et politiques dans un contexte de flexibilité de la main-d’oeuvre. La segmentation du marché du travail qui en découle se caractérise par une précarisation du salariat, définie comme un processus structurel de détérioration des conditions de travail et d’emploi. La sociologie s’intéresse particulièrement aux conséquences de ces mutations sur les conditions de vie à travers l’analyse des perceptions subjectives des acteurs concernés. Ainsi, le rapport au travail incluant les conditions matérielles, l’accomplissement des tâches et la socialisation comporte une dichotomie articulée autour de la satisfaction du salarié, source de valorisation ou de la non-satisfaction, entraînant un mal-être. Les transformations récentes du monde du travail construisent des parcours professionnels morcelés et incertains et nécessitent une réévaluation de leurs impacts sur ce rapport, encore peu documentée. Que signifie occuper un emploi atypique pour ces travailleurs ? La valeur associée au travail est-elle remise en cause ? Les indices contenus dans leurs parcours professionnels constituent-ils une réalité nouvelle ? Basé sur les résultats d’une recherche qualitative menée en 2009 auprès de résidents d’un quartier défavorisé du centre-ville de Montréal, ayant occupé des emplois « atypiques », cet article permet d’entrer au coeur des dynamiques relationnelles des milieux de travail québécois, de comprendre en quoi elles participent à la construction de parcours professionnels spécifiques et d’identifier leurs conséquences sur le rapport au travail et à l’emploi de ces travailleurs. Les différentes expériences étudiées apportent un éclairage sur le phénomène de la précarisation du travail et suggèrent des perspectives tant scientifiques que politiques.


2009 ◽  
Vol 73 (4) ◽  
pp. 557-573
Author(s):  
Bernard Fortin

RÉSUMÉ L’objectif principal de cet article est d’analyser les facteurs qui influencent la dynamique des séjours à l’aide sociale des ménages. On distingue quatre ensembles de variables : les variables qui affectent les conditions de travail ainsi que les préférences des ménages; les variables influençant le rationnement sur le marché du travail; les paramètres du programme d’aide et des autres programmes sociaux. On met en particulier l’accent sur la nature dynamique de la dépendance à l’aide en insistant sur les liens existant entre la participation présente et future à l’aide. On présente en outre les résultats empiriques tirés d’études économétriques sur la question et appliqués au Québec. Enfin, on tire des conclusions de cette analyse sur la récente réforme de l’aide sociale proposée par le gouvernement du Québec.


2009 ◽  
Vol 64 (3) ◽  
pp. 399-441 ◽  
Author(s):  
Véronique de Tonnancour ◽  
Guylaine Vallée

Résumé De nombreux travaux ont mis au jour l’inadéquation existant entre les lois du travail conçues pour des relations bipartites entre un salarié et un seul employeur clairement identifiable et les relations de travail tripartites qui découlent des nouveaux modes d’organisation de la production qu’adoptent les entreprises en quête de flexibilité. Le présent texte porte de manière particulière sur l’application d’une importante loi québécoise, la Loi sur les normes du travail, aux relations tripartites découlant du recours à des agences de location de personnel. Cette loi édicte des conditions de travail minimales en matière notamment de rémunération, de durée de travail, de congés ou de protection de d’emploi. Elle met aussi en place des mécanismes particuliers de mise en oeuvre de ces normes qui confèrent un rôle important à un organisme administratif spécialisé, la Commission des normes du travail. L’étude s’appuie sur l’analyse qualitative des plaintes déposées entre 2004 et 2006 par des salariés d’agences auprès de la Commission ainsi que sur des entrevues réalisées avec des membres de son personnel. Les résultats révèlent l’effectivité toute relative de la loi dans le contexte des relations de travail tripartites. Ils illustrent, d’une part, des problèmes concrets d’application qui ont été regroupés sous trois grands types : les difficultés liées à la complexité inhérente aux relations tripartites; les contournements ou les fraudes à la loi; et les défaillances structurelles de la loi. Ils témoignent, d’autre part, des difficultés dans le traitement des plaintes relatives à des relations de travail tripartites. Même si les intervenants (inspecteurs-enquêteurs et procureurs) de la Commission développent des pratiques d’application adaptées aux relations tripartites en tentant d’impliquer toutes les parties qui se partagent le pouvoir de direction du salarié dans la recherche d’une solution, il reste que, conformément au mandat de la Commission, plusieurs plaintes se concluent par des règlements, au demeurant rarement tripartites. Ces pratiques d’application n’ont pas de portée normative au-delà de la sphère d’intervention de la Commission et ne peuvent influencer le traitement judiciaire des litiges soulevant l’application du droit du travail à des relations tripartites. C’est pourquoi des réformes législatives doivent être envisagées. Celles-ci sont d’autant plus nécessaires que le recours à des salariés d’agences de location de personnel n’est pas un phénomène marginal et temporaire. À cause de son expansion et de la diversification de son offre de services, l’industrie de la location de personnel est un phénomène susceptible de transformer profondément le marché du travail.


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