scholarly journals Entre santé publique et organisation communautaire : points de convergence et de divergence autour du développement des communautés au Québec

2014 ◽  
Vol 43 (1-2) ◽  
pp. 67-90 ◽  
Author(s):  
André-Anne Parent ◽  
Michel O’Neill ◽  
Bernard Roy ◽  
Paule Simard

Le développement des communautés a pris un essor important au Québec depuis qu’il a été inscrit comme stratégie transversale dans le Programme national de santé publique en 2003. Reconnue comme une stratégie de promotion de la santé et soutenue par l’action communautaire, la mise en place d’une démarche de développement des communautés suppose toutefois un changement de paradigme de la part de divers acteurs professionnels. En effet, agir dans ce domaine amène deux champs d’intervention à se modifier : la santé publique et l’organisation communautaire. Dans ce texte, nous retraçons l’histoire de ces champs depuis les années 1970 et nous montrons de quelle façon le développement des communautés les incitent aujourd’hui à travailler ensemble. Nous dégageons également les principaux points de convergence et de divergence qui sous-tendent les pratiques liées au développement des communautés de ces deux champs professionnels.

2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 105-123 ◽  
Author(s):  
Pascale Mantoura ◽  
Marie-Claude Roberge ◽  
Louise Fournier

Au Québec et ailleurs dans le monde, la préoccupation s’accentue en regard de la santé mentale de l’ensemble de la population et de la nécessité de concentrer plus d’énergie sur les interventions préventives et de promotion. Il est alors recommandé que les acteurs de santé publique agissent en tant que chef de file de l’action de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et établissent les partenariats nécessaires avec les acteurs des secteurs de la santé, des services sociaux et des autres secteurs indispensables à l’action en santé mentale. Les acteurs de santé publique au Canada ne sont toutefois pas encore suffisamment soutenus dans ce rôle. Ils expriment, entre autres besoins, celui d’avoir accès à des cadres structurants qui clarifient leur action en santé mentale. Cet article propose un cadre de référence pour soutenir l’action en santé mentale des populations. Ce cadre identifie les différentes dimensions propres à l’intervention en faveur de l’amélioration de la santé mentale de la population et de la réduction des inégalités de santé mentale. L’article illustre enfin comment l’application de la responsabilité populationnelle au niveau local permet de mettre en pratique les différentes dimensions de ce cadre de référence. Ultimement il permet aux acteurs de santé publique de mieux cerner leur action en faveur de la santé mentale des populations.


1999 ◽  
Vol 90 (2) ◽  
pp. 99-103 ◽  
Author(s):  
Lucie Richard ◽  
Éric R. Breton ◽  
Pascale Lehoux ◽  
Catherine Martin ◽  
Denis Roy

Author(s):  
Carol L. McWilliam ◽  
William L. Diehl-Jones ◽  
Jeffrey Jutai ◽  
Saeed Tadrissi

RÉSUMÉStimuler l'autonomie chez les gens de plus de 65 ans, dont plus de 80 pour cent éprouvent des troubles médicaux, constitue un défi de taille pour le personnel des politiques, les planificateurs de programme et les prestateurs de services, qui doivent prendre en considération les aspects physiques, sociaux et psychologiques de l'autonomie. Cet article présente une analyse bibliographique systématique et une synthèse rigoureuse de 65 rapports de recherche détaillés sélectionnés à partir de 238 études publicées sur les approches de soins favorisant la promotion de l'autonomie des personnes àgées. Cet article témoigne en faveur des programmes d'exercices et de promotion de la santé pour toutes les personnes âgées, ainsi que de la gestion à domicile des soins de santé et des programmes de prévention des chutes pour les aîné(e)s frêles. De plus, les conclusions soulignent l'importance d'accorder plus d'attention aux politiques sur les appareils accessoires fonctionnels et le besoin d'avoir plus de recherches sur l'efficacité des programmes de santé publique, sur les stratégies de promotion de soins médicaux préventifs et sur les facteurs psychosociaux qui influent sur l'auto-efficacité des personnes âgées.


2014 ◽  
Vol 43 (1-2) ◽  
pp. 185-204
Author(s):  
Suzanne Harrison ◽  
Jeanne Godin ◽  
Horia-Daniel Iancu ◽  
Roger G. LeBlanc ◽  
Karine Hachey

Être en santé est plus important que jamais. L’alimentation saine, l’exercice régulier, la gestion du stress et les examens de dépistages précoces ne sont que quelques exemples contribuant au maintien d’un état de mieux-être. Malheureusement, 60 % des canadiens sont inactifs et un quart d’eux souffrent d’obésité les prédisposant ainsi aux maladies cardiovasculaires (MCV) (Agence canadienne de santé publique, 2011b ; Fondation des maladies du coeur du Canada, 2012 ; Statistique Canada, 2011). Le comité de mieux-être universitaire offre, en interdisciplinarité, diverses activités de promotion de la santé et de prévention des maladies. Cet article présente la synthèse des données obtenues lors de trois cliniques de dépistage. Grâce aux mesures obtenues à six stations, les membres du personnel connaissent leur risque d’être atteints de MCV, particulièrement en lien avec l’adiposité et la cholestérolémie. Nombreux éléments de succès associés à l’activité sont présentés en plus des recommandations.


2020 ◽  
pp. 175797592097783
Author(s):  
Delphine Amstutz ◽  
Oriana Villa

La crise de la COVID-19 a mis en évidence les vulnérabilités et inégalités sociales de santé préexistantes. Elle a également montré le rôle des collectivités territoriales dans l’implémentation des recommandations de santé publique, qu’il s’agisse de prévenir la propagation du virus ou de promouvoir la santé de chacune et chacun. En Suisse, dans le canton de Vaud, les communes ont réagi promptement mais différemment selon les ressources et l’expertise à disposition. Bien que toutes ces actions soient louables, avec une réponse asymétrique, le risque de créer, voire de renforcer des inégalités territoriales de santé est néanmoins bien présent. Pour promouvoir la santé de manière équitable, efficiente et durable, nous devons renforcer les stratégies de promotion de la santé, assurer une meilleure coordination au niveau local, et développer une approche multisectorielle de la santé. Créer un groupe de coordination et d’accompagnement des communes en matière de promotion de la santé est une approche prometteuse.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 61-61
Author(s):  
V. Delvenne

L’agression sur soi, par des automutilations ou par des comportements suicidaires, constitue l’une des facettes de l’impulsivité les plus spécifiques du comportement borderline chez les patients adultes [2] et ces patients présentent une vulnérabilité psychiatrique plus importante, notamment, en termes de dépression [1]. La tentative de suicide à l’adolescence est un véritable problème de santé publique et les unités de soins pour adolescents sont confrontées quotidiennement à ces patients qui passent à l’acte à répétition. Les liens avec le développement d’un trouble de la personnalité borderline ont été peu étudiés à cet âge. Pour ces raisons, nous nous sommes intéressés à explorer l’association entre automutilations, récidive suicidaire, caractéristiques cliniques et impulsivité chez 62 adolescents présentant un trouble de la personnalité borderline. L’évaluation clinique de notre population a été réalisée par entretien direct et par auto-questionnaires, conformément au protocole du réseau. La sévérité dépressive et la suicidalité ont été évaluées à l’aide des 3 échelles de Beck : l’Inventaire de Dépression de Beck (BDI) ; l’Echelle de Désespoir de Beck (BHS) et l’Echelle d’Idéation Suicidaire de Beck (BSI). La qualité de la dépression a été évaluée avec le Questionnaire de l’Expérience Dépressive (DEQ) de Blatt and Zuroff. L’impulsivité a été évaluée avec l’Echelle d’Impulsivité de Barratt (BIS-11). Enfin, les évènements de vie traumatiques (abus et négligences) ont été recherchés à l’aide du Questionnaire sur les Traumatismes de l’Enfance (CTQ). Nous montrons que la répétition des actes suicidaires peut être considérée comme un facteur de gravité et de mauvais pronostic chez les adolescents présentant un trouble de la personnalité borderline. Ils présentent un profil psychopathologique plus sévère en termes de trouble dépressif et d’anxiété. Ils rapportent aussi plus d’histoire d’abus sexuels dans l’enfance. L’hypothèse d’une trajectoire développementale particulière chez ces adolescents borderline semble soutenue par nos résultats. Elle est faite de premières relations d’attachement peu sécurisantes associées à une exposition traumatique qui les rend vulnérables à la souffrance dépressive, aux expériences de séparation et à une fragilité sur le plan des relations interpersonnelle.


2020 ◽  
Vol 100 ◽  
pp. 33-52
Author(s):  
Laure Ambroise ◽  
Isabelle Prim-Allaz ◽  
Martine Séville

Face aux besoins croissants de collecte de sang, maintenir les donneurs actifs mobilisés et les fidéliser constituent des enjeux de santé publique. En France, en l’absence de rémunération du don de sang, les donneurs fidèles sont des donneurs engagés acceptant de fournir des efforts conséquents pour maintenir leur statut de donneur. Nous cherchons ici à identifier les facteurs motivationnels de leur engagement. Nous testons, pour cela, tout d’abord, la permanence des motivations personnelles, sociales, morales et altruistes dans l’intention de redonner son sang, à court, moyen et long terme, à travers un modèle inspiré de la théorie du comportement planifié, complété par le concept d’altruisme. Cette étude quantitative montre que si, à court terme, l’intention de redonner est expliquée par des normes sociales et des bénéfices attendus du don, à moyen et long terme, ce sont essentiellement les motivations altruistes qui expliquent l’intention de redonner. Nous cherchons ensuite, à travers une étude qualitative, à comprendre comment ces motivations altruistes se combinent aux autres motivations chez les donneurs réellement engagés. Nous montrons alors l’importance d’une norme morale liée à leur éducation et à l’altruisme que les donneurs engagés internalisent en une habitude. Apparaissent ainsi les rôles clés du sentiment de responsabilité et d’identité de donneur dans leur engagement. Mots-clés : don de sang, engagement des donneurs, comportement pro-social, théorie du comportement planifié, normes, altruisme.


Criminologie ◽  
2007 ◽  
Vol 40 (1) ◽  
pp. 135-154
Author(s):  
Line Beauchesne

Résumé La prohibition des drogues accroît les problèmes de santé publique et brime des fondements de la démocratie. Leur légalisation, soutenue par une réglementation appropriée, pourrait faciliter la mise en place d’une politique en matière de drogues, qui appuie un objectif de promotion de la santé dans un cadre démocratique. Dans cet article, nous identifierons les conditions auxquelles l’État doit souscrire afin que la légalisation des drogues soit un outil qui serve cet objectif dans le respect des citoyens.


2007 ◽  
Vol 47 (2) ◽  
pp. 227-251
Author(s):  
Bruno Lamarre ◽  
André Mineau ◽  
Gilbert Larochelle

Dans l’optique d’une actualisation des concepts de l’éthique et de l’idéologie, cet article se veut une analyse d’un aspect singulier de la santé, à savoir la prévention et la promotion de la santé mentale, selon un type de discours s’intéressant à la santé publique et préventive, en l’occurrence celui privilégié par le magazine écrit et populaire. Nous tâcherons de savoir si ce discours a une intention éthique ou, au contraire, s’il privilégie une idéologie visant à établir une médicalisation de la vie. Nous vérifierons ensuite s’il existe un passage de l’éthique, qui privilégie la réflexion du sujet à partir de ses valeurs, vers l’idéologie, qui institue des normes des principes et des règles. Nous avons divisé notre recherche en trois sections. Nous ferons une revue de la littérature scientifique et gouvernementale, afin de présenter le développement de la santé publique et préventive en santé mentale. Puis nous verrons comment l’éthique et l’idéologie s’inscrivent dans le discours. Nous légitimerons ensuite les magazines répertoriés à partir de critères précis et reprendrons l’ensemble des articles analysés pour caractériser leur intention, et démontrer le passage de l’éthique à l’idéologie privilégiant une médicalisation sociale.


Author(s):  
Minh T. Do ◽  
Vicky C. Chang ◽  
Semra Tibebu ◽  
Wendy Thompson ◽  
Anne-Marie Ugnat

Introduction La crise actuelle des opioïdes est un problème de santé publique majeur au Canada. Il est nécessaire de connaître les facteurs de risque en amont associés à la consommation d’opioïdes pour éclairer les efforts de prévention des blessures, de promotion de la santé et de réduction des méfaits. Méthodologie Nous avons analysé les données sur les blessures subies par des personnes traitées dans les services d’urgence (SU) de onze hôpitaux pédiatriques et de six hôpitaux généraux au Canada et recueillies par le Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes en ligne (SCHIRPTe) entre mars 2011 et juin 2017. Nous avons identifié les blessures apparemment liées aux opioïdes au moyen de chaînes de recherche et nous les avons vérifiées manuellement. Nous avons calculé des rapports proportionnels de blessures (RPB) en fonction de l’âge et du sexe ainsi que des intervalles de confiance à 95 % pour comparer les blessures liées à la consommation d’opioïdes à l'ensemble des blessures figurant dans le SCHIRPTe. Une régression binomiale négative a été utilisée pour déterminer les tendances au fil du temps. Nous avons effectué des analyses qualitatives des informations descriptives afin d'en dégager les thèmes communs spécifiques à chaque étape de vie. Résultats Nous avons identifié 583 cas d'intoxications ou de blessures apparemment liées aux opioïdes dans le SCHIRPTe pour la période allant de mars 2011 à juin 2017. La majorité concernaient des femmes (55 %) et sont survenues au domicile des patients (51 %). Quarante-cinq pour cent des blessures étaient des automutilations intentionnelles. Chez les enfants (1 à 9 ans), la plupart des blessures ont été causées par une consommation accidentelle d’opioïdes laissés sans surveillance. Chez les jeunes (10 à 19 ans) et les adultes (20 à 49 ans), la consommation d’opioïdes était associée à une maladie mentale sous-jacente. Dans l’ensemble, on observe une augmentation de la variation annuelle moyenne en pourcentage (VAMP) du taux de blessures (pour 100 000 cas dans le SCHIRPTe) depuis 2012 (VAMP = 11,9 %, p $lt; 0,05), particulièrement marquée chez les hommes (VAMP = 16,3 %, p $lt; 0,05). Les personnes victimes de blessures apparemment liées à la consommation d’opioïdes étaient plus susceptibles d’être admises à l’hôpital que les personnes victimes d'autres types de blessure (RPB = 5,3, IC à 95 % : 4,6 à 6,2). Conclusion Les déterminants en amont des blessures liées à l’utilisation d’opioïdes sont complexes et varient probablement selon les sous-populations. La surveillance continue des facteurs de risque est donc importante afin d'obtenir les données probantes nécessaires à la prévention d’autres surdoses et décès.


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