scholarly journals Comment les techniques théâtrales aident les apprenants de FLS à interagir pour compléter des tâches de communication orale

Author(s):  
Laurence Thibault

En didactique des langues, la perspective actionnelle reconnait l’apprenant comme un acteur social dans le sens où celui-ci complète des tâches qui l’amènent à interagir avec des interlocuteurs natifs et non natifs (Conseil de l’Europe, 2001). Le présent article examine comment les techniques théâtrales en français langue seconde (FLS) facilitent les interactions dans la communauté d’apprentissage, en classe, et la communauté locale, hors classe. L’article offre une réflexion de pratique d’enseignement du FLS en contexte universitaire au Canada, plus précisément dans le cadre d’un cours de communication orale où le projet principal d’apprentissage, appelé reportage, comprend des tâches comme l’entrevue et la présentation magistrale. Ces dernières sont réalisées en partie grâce au travail corporel et aux jeux dramatiques constitutifs du cours de langue.

Author(s):  
Cláudio MENEZES

Avec l’émergence des bibliothèques numériques, l’accessibilité à distance est devenue une pratique courante dans le cyberespace. Dans le domaine universitaire, un certain nombre d’initiatives sont connues, telles que le NDLTD – un réseau international de mémoires et de dépôts de thèses – ou la BDTD – Bibliothèque numérique de thèses et de mémoires au Brésil. Ce sont des interfaces qui permettent d’accéder au texte intégral des documents dans la langue originale du texte. De plus, dans le contexte actuel de mondialisation, l’offre d’inscription d’étudiants étrangers dans les universités est devenue plus importante, ce qui implique la nécessité d’un service de bibliothèque pour ce type d’utilisateur. Étant donné le volume important de contenu scientifique, la traduction complète de ces documents semblerait être une tâche herculéenne irréalisable. Dans ce contexte, cette recherche vise à identifier les obstacles rencontrés par les étrangers pour accéder à et comprendre le contenu scientifique. Elle a comme objectif de développer une méthodologie supportée par une application informatique qui pourrait améliorer la compréhension des étudiants en leur facilitant ces contenus. La méthodologie proposée peut être adaptée à n’importe quelles langues. On peut également envisager son adaptation aux langues des signes et à la communication orale. La communication proposée couvre divers aspects : – la place de la compétence culturelle et du multilinguisme dans les dispositifs d’apprentissage des langues ; – l’interaction entre l’apprentissage des langues et la socialisation des élèves / apprenants allophones ; – la question de l’autonomie dans les dispositifs d’apprentissage ; – la question de la formation des professeurs de langue seconde et de la langue de scolarisation ; – l’intégration sociale, culturelle et professionnelle des apprenants allophones – les langues accessibles sur le Web.


Author(s):  
Nicole Carignan

Dans le présent article, après un rappel du contexte québécois de l’immigration et des formations à l’interculturel, nous présentons les objectifs et l’historique des jumelages interculturels, le cadre de référence, les aspects méthodologiques et la discussion sur les retombées des jumelages, lesquels initient des rencontres entre des étudiants immigrants qui apprennent le français langue seconde (FLS) à l’École de langues et des francophones inscrits dans différents programmes de formation à l’enseignement à l’UQAM. Les résultats de cette expérience montrent que ces jumelages développent les compétences de communication interculturelle des deux groupes en présence et qu’ils contribuent à nourrir la réflexion sur l’éthique du rapport à l’autre en éducation et en formation, plus spécifiquement à l’intégration harmonieuse des personnes immigrantes en contexte universitaire.


2011 ◽  
Vol 30 (1) ◽  
pp. 5-21
Author(s):  
Nathalie Fernando

Le présent article est issu d’une communication orale donnée à l’occasion d’une journée d’étude fêtant le centenaire de Lévi-Strauss. Cette dernière avait pour objectif de synthétiser brièvement la nature de son regard structural et les préoccupations d’ordre anthropologique qui sous-tendent sa réflexion. Elle tentait aussi de retenir les points forts de la recherche lévi-straussienne qui permettent encore aujourd’hui à nombre de sciences humaines de poser de nouveaux enjeux et de les traiter en retenant les leçons de l’histoire. Face à une oeuvre colossale qui a maintes fois été analysée, ma démarche consiste à m’intéresser davantage à ce que Lévi-Strauss révèle de son parcours intellectuel dans son oeuvre, mais aussi au cours des multiples entretiens qu’il a donnés — notamment ses sources d’inspiration, ce qu’il dit de ce qu’il a écrit, et la façon dont cela a été reçu, à savoir les critiques qui lui ont été faites mais aussi les réponses qu’il a apportées. Il s’agit en quelque sorte d’envisager l’homme dans sa démarche d’anthropologue, mais aussi d’évoquer Lévi-Strauss vu par Lévi-Strauss au coeur des sciences humaines, milieu propice — et c’est naturel — aux débats effervescents.


2015 ◽  
Vol 7 ◽  
Author(s):  
Laurence Valérie Thibault ◽  
Marie-Claude Dansereau ◽  
Sylvie Lamoureux

Le présent article est issu d’un atelier qui, à la lumière de résultats probants de deux recherches complémentaires sur les parcours pédagogiques de futurs enseignants de français langue seconde, présente deux réflexions de pratique d’enseignement du FLS en milieu universitaire. La recherche constate le manque de littératie culturelle et linguistique—notamment concernant la francophonie canadienne—des futurs enseignants de français parmi lesquels se trouvent des apprenants avancés de français langue seconde (FLS) (Lamoureux et Cohen, 2012; Moor et Lamoureux, 2012). Deux réflexions de pratique illustrent comment développer cette littératie dans un programme universitaire de FLS. La première traite du développement des compétences interculturelles (Byram, 2003) et présente des projets pédagogiques permettant aux étudiants de participer à la francophonie canadienne de manière autonome et éclairée. La deuxième porte sur l’importance d’accorder une valeur didactique à la compréhension des variétés locales de la langue pour mieux conscientiser les étudiants à la fonction symbolique de celle-ci (Cuq et Gruca, 2002) et les amener à communiquer avec les locuteurs natifs de manière plus autonome.


Babel ◽  
1994 ◽  
Vol 40 (2) ◽  
pp. 65-76 ◽  
Author(s):  
Omar F. Atari

Le but du présent article est de faire valoir la place centrale qu'occupe l'étudiant en traduction au sein du programme de formation. Cet article est une mise en garde; il tente de faire entrevoir que si trop d'importance est accordée à la typologie des textes, à l'analyse comparative des textes, à la théorie de la traduction, etc., les résultats risquent d'être mauvais si l'on ne tient pas simultanément compte du degré d'instruction des étudiants. L'auteur fait valoir que les étudiants en traduction dont la langue maternelle est l'arabe, sont dominés par une stratégie de la communication de type essentiellement "oral" et que c'est ce facteur-là qui influence négativement l'interaction entre l'étudiant et le texte source (TS), et provoque, par conséquent, des décalages dans le texte d'arrivée. D'une part, l'article explique ce que signifie la stratégie de la communication orale; en second lieu, il se réfère aux résultats d'études qui attestent que les étudiants arabes apprenant l'anglais sont effectivement dominés par cette stratégie, et enfin il explique comment cette stratégie influence l'interaction entre l'étudiant et le texte écrit. D'une manière plus spécifique, l'article explique que les stratégies de la communiction orale mises en oeuvre par le candidat traducteur de langue maternelle arabe font apparaître un certain type de connaissance conceptuelle. Cette connaissance conceptuelle semble se manifester davantage par l'addition que par la subordination, par l'agrégation que par l'analyse, par la redondance et l'aspect de participation que par une distanciation objective (Ong 1982). L'auteur démontre la tendance des étudiants à mal interpréter les relations hiérarchiques régnant au sein du texte source anglais et à les rendre dans le texte arabe d'arrivée en utilisant une structure linéaire où s'additionnent les éléments de la hiérarchie. Il fait retraduire la traduction en guise d'exercice pour démonter l'écart entre le texte d'origine anglais et la traduction arabe.


2021 ◽  
Vol 23 (3) ◽  
pp. 19-44
Author(s):  
Marie-Josée Morneau ◽  
Daniel Bérubé

Résumé Cet article traite des principaux résultats d’une étude ayant comme objectif de mesurer les effets d’une approche littératiée sur les habiletés de communication orale en langue seconde lors d’un cours de mathématique dans une classe de 7e/8e année dans un programme d’immersion française précoce au Manitoba, Canada.  Certains tests paramétriques ont démontré un effet positif sur la structure syntaxique à l’oral, ce qui suggère que l’approche littératiée peut jouer un rôle clé dans la facilitation du raisonnement mathématique en contexte immersif. Abstract This article reports the primary results of a study exploring the effects of a literacy-based approach on oral accuracy in second language during a Grade 7/8 mathematics class in a French Immersion program in Manitoba, Canada.  Some of the parametric tests showed a positive effect on sentence structure in oral communication, which suggests that a literacy-based approach can play a key role in the facilitation of mathematical reasoning in an immersion setting.


2010 ◽  
Vol 1 (1) ◽  
Author(s):  
Hélène Knoerr

En immersion, l’apprentissage de la langue se fait implicitement par le biais de leçons mettant explicitement l’accent sur le contenu, pas sur la langue (Genesee, 1994). Cependant, si les étudiants d’immersion s’approchent des locuteurs natifs pour les habiletés de compréhension (Lapkin, Swain and Argue, 1983 ; Genesee, 1987, 1992 ; Harley, Cummins, Swain and Allen, 1990 ; Rebuffot, 1993 ; Lyster, 2007), leurs habiletés productives sont inférieures (Swain et Lapkin, 1986). C’est ce qui a conduit Swain à proposer l’hypothèse de l’output (Swain, 1985, 1993, 1995). Selon Swain l’enseignement basé sur les contenus doit offrir des activités langagières mettant l’accent sur la forme, pour permettre aux étudiants d’atteindre un niveau de compétence quasi natif en expression orale et écrite.Le présent article développera un cadre théorique autour du rôle du professeur de langue seconde dans les disciplines non linguistiques (Burger et al., 1984) en l’articulant avec la notion de compétence bi-/plurilingue (Coste et al., 1999). Dans ce cadre nous discuterons la construction de compétences dans les discours de spécialité, les différents modèles d’immersion et les défis et enjeux cognitifs et pédagogiques qui en découlent. Nous présenterons ensuite le modèle retenu à l’Université d’Ottawa, (Burger et al., 1997 ; Edwards et al., 1984 ; Hauptman et al., 1988 ; Ready et Wesche, 1992) que nous illustrerons par plusieurs exemples d’activités, de stratégies et de pratiques afin d’interroger la place de l’enseignant de langue seconde. Nous conclurons en posant la question de l’évaluation dans ce contexte bien particulier.


2003 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 219-226 ◽  
Author(s):  
Bart Duriez ◽  
Claudia Appel ◽  
Dirk Hutsebaut

Abstract: Recently, Duriez, Fontaine and Hutsebaut (2000) and Fontaine, Duriez, Luyten and Hutsebaut (2003) constructed the Post-Critical Belief Scale in order to measure the two religiosity dimensions along which Wulff (1991 , 1997 ) summarized the various possible approaches to religion: Exclusion vs. Inclusion of Transcendence and Literal vs. Symbolic. In the present article, the German version of this scale is presented. Results obtained in a heterogeneous German sample (N = 216) suggest that the internal structure of the German version fits the internal structure of the original Dutch version. Moreover, the observed relation between the Literal vs. Symbolic dimension and racism, which was in line with previous studies ( Duriez, in press ), supports the external validity of the German version.


Author(s):  
Odile Husain

Le présent article tente d’effectuer un rapprochement entre un article européen de Rossel et Merceron et un livre américain de Reid Meloy, tous deux consacrés à l’analyse des organisations psychopathiques. Si tous les auteurs s’entendent sur l’économie narcissique du psychopathe, le choix de la population d’étude diffère quelque peu, en raison de l’approche structurale des premiers et de l’approche symptomatique du second. Tandis que l’étude suisse ne retient que des psychopathes du registre des états-limites, l’étude américaine inclut également des psychopathes de niveau psychotique. Par contre, la mésentente règne au niveau des outils d’analyse du discours psychopathique: analyse statistique et échelles validées chez Meloy; approche qualitative chez Rossel et Merceron. Aux premiers, l’on reprochera un certain réductionisme et appauvrissement du discours, prix à payer pour le respect de la standardisation et de la cotation. Aux seconds, l’on reprochera l’absence de toute quantification qui pose problème lorsque l’on aborde la question de la validité des données. Néanmoins, Européens et Américains s’entendent sur la notion d’un fonctionnement psychopathique. La relation d’objet est marquée par la pulsion agressive et ses dérivatifs, par la recherche de pouvoir et de contrôle. La lutte contre la dépendance est déduite chez Meloy de l’absence de réponse de texture et chez Rossel et Merceron de l’absence de contenus de dépendance. La qualité narcissique des représentations d’objet est mise en évidence, chez Meloy, par le biais de l’investissement du paraître, chez Rossel et Merceron par l’importance du processus d’externalisation. La dévalorisation des objets est aussi décrite. Ni les uns ni les autres ne font réellement référence à l’angoisse car cette angoisse qualifiable d’anaclitique s’exprime justement sous des manifestations tout à fait opposées. Le vide intérieur est déduit, chez Meloy, à partir de l’ennui que vit le psychopathe et, chez Rossel et Merceron, à partir de la survalorisation de la référence au réel. Une grande convergence existe entre les deux écrits au sujet des mécanismes de défense. Tous les auteurs s’accordent sur la prépondérance du clivage et du déni, un déni par le mot et l’acte chez Meloy, un déni hypomaniaque chez Rossel et Merceron. De part et d’autre de l’Atlantique, on s’accorde également pour attribuer une place importante à l’identification projective et à l’identification à l’agresseur. Par ailleurs, Rossel et Merceron démontrent comment à travers les caractéristiques de l’énonciation et les nuances de la verbalisation du psychopathe, il est possible d’inférer son non-investissement de la mentalisation et du savoir au profit d’un surinvestissement de l’agir. La complémentarité, voire la similarité, des commentaires dans les deux ouvrages devrait réconforter certains cliniciens, désarmés devant le fossé qui semble parfois régner entre la littérature des deux continents et confirmer, qu’indépendamment du type de méthodologie et de validation choisi, l’observation clinique du psychologue expérimenté demeure la pierre angulaire de toute recherche en psychopathologie.


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