représentation politique
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163
(FIVE YEARS 15)

H-INDEX

8
(FIVE YEARS 1)

2021 ◽  
Vol 32 (62) ◽  
pp. 163-190
Author(s):  
Laurence Arrighi ◽  
Émilie Urbain

En nous appuyant sur les discours publiés dans les principaux médias francophones de la région ces cinq dernières années, nous examinons les discours sur la langue française en circulation dans une communauté francophone minoritaire du Canada, l’Acadie du Nouveau-Brunswick. L’objectif de notre article est de dresser un portrait des débats sur la qualité du français et la norme linguistique qui émergent dans cette région caractérisée par l’usage répandu de vernaculaires marqués par la variation linguistique (que ce soit en termes d’archaïsmes, de variation morphosyntaxique ou encore de contact des langues). Dans un contexte minoritaire où les contacts linguistiques avec la langue dominante, l’anglais, sont nombreux et multiformes, les discours sur la qualité du français parlé (ou écrit) dans la région sont politiquement chargés et s’articulent à des questions de nationalisme, de représentation politique et de droit. Notre étude montre ainsi comment les propos sur la langue, qu’ils soient portés par des acteurs sociaux ordinaires ou par des personnalités publiques, donnent à voir des enjeux sociaux, politiques et économiques plus larges. En particulier, nos analyses révèlent que les discours souvent critiques sur le français des Acadiens et des Acadiennes s’articulent fréquemment autour de questions d’accès et de partage des ressources: accès au marché de l’emploi, accès à des services publics, accès à la francophonie internationale et les opportunités de développement économique qu’elle pourrait permettre.


Caderno CRH ◽  
2021 ◽  
Vol 34 ◽  
pp. 021003
Author(s):  
Leonilde Servolo Medeiros

<p>O artigo se volta para mudanças ocorridas nas quatro últimas décadas nas formas de organização dos trabalhadores do campo no Brasil, enfatizando disputas, convergências e impasses não só na relação entre os próprios atores em processo de constituição, mas também com os mecanismos institucionais e políticas públicas voltadas para o campo. Iniciamos com um breve histórico das mudanças que atingiram o meio rural e, na sequência, discutimos a dinâmica política da representação das categorias agricultura familiar, trabalho<br />assalariado e, por fim, as faces contemporâneas da dinâmica da disputa fundiária. Procuramos mostrar como essas categorias se entrecruzam e como a preocupação classificatória tende a esconder a complexa rede de relações que articula diferentes segmentos do campo e suas organizações, cada vez menos perceptíveis como universos estanques. Finalmente, tratamos do crescente protagonismo do agronegócio e suas implicações para as disputas no campo e para a reconfiguração da questão agrária.</p><p><strong>ACTORS, CONFLICTS AND PUBLIC POLICIES FOR RURAL AREAS IN CONTEMPORARY BRAZIL</strong></p><p>The article discusses changes that took place in recent decades on the forms of organization of rural workers in Brazil, emphasizing disputes, convergences and impasses both in the relations between the actors during their constitution <br />process, and with institutional mechanisms and public policies aimed at rural areas. From a brief overview on the changes that affected the rural environment, we discuss the political dynamics of representation regarding family farming, wage labor, and the contemporary dynamics of land disputes. We aim to show how these categories intertwine and how classificatory concerns hide the complex relationship networks that articulates different rural segments and their associations, less and less perceived as hermetic universes. Finally, we examine the growing role of agribusiness and its consequences for rural disputes and for the reconfiguration of the agrarian issue.</p><p>Keywords: Political representation. Family farming. Wage earners. Land conflicts. Agribusiness.</p><p><strong>ACTEURS, CONFLITS ET POLITIQUES PUBLIQUES POUR LE MILIEU RURAL AU </strong><strong>BRÉSIL CONTEMPORAIN</strong></p><p>L’article discute les changements qui ont eu lieu au cours des quatre dernières décennies dans les formes d’organisation des travailleurs ruraux au Brésil, mettant l’accent sur les conflits, les convergences et les impasses non seulement dans la relation entre les acteurs eux-mêmes dans leur processus de constitution, mais aussi avec les mécanismes institutionnels et politiques publiques conçu pour le milieu rural. En commençant par un bref historique des changements qui ont affecté le milieu rural, nous aborderons ensuite les dynamiques politique de représentation des catégories agriculture familiale, travail salarié et les formes contemporaines de la dynamique du conflit foncier. On cherche à montrer comment ces catégories s’entrecroise et comment le souci<br />de classification masque le réseau complexe de relations articulant les différents segments ruraux et leurs organisations, de moins en moins perçus comme des univers étanches. Enfin, nous abordons le rôle croissant de l’industrie  agroalimentaire et ses implications sur les conflits ruraux et sur la reconfiguration de la question agraire.</p><p>Mots-clés: Représentation politique. Agriculture familiale. Salariés. Conflits fonciers. Industrie agroalimentaire.</p>


Author(s):  
Olivier Baisnée ◽  
Alizé Cavé ◽  
Cyriac Gousset ◽  
Jérémie Nollet

FR. L’article analyse la production des cadrages journalistiques du mouvement des Gilets jaunes, dans les premiers mois de celui-ci (novembre 2018-juin 2019). Analysant le travail des journalistes lors des manifestations qui ont eu lieu chaque samedi à Toulouse, il souligne que ces dernières ont été très souvent médiatisées sous l’angle des violences de certains manifestants contre des biens (vitrines de banques, matériel urbain, etc.), mais aussi contre les forces de l’ordre et parfois contre des journalistes. Ce cadrage invisibilise d’autres aspects structurants de ces mobilisations, telles que la violence sociale qui en est à l'origine, et la violence physique des forces de l’ordre contre les manifestants. L’hypothèse explicative défendue dans cet article est que les routines du travail journalistique (dépendance aux sources officielles, à la représentation politique, etc.) n’étaient pas ajustées aux propriétés spécifiques de ce mouvement : recrutement social parmi les franges de la population les moins médiatisées, refus de désigner des porte-paroles et de développer des stratégies d’accès aux médias, violence des manifestations qui complique le travail des journalistes. Il en découle un cadrage fait-diversier qui tend à dépolitiser la représentation du mouvement des Gilets jaunes, en réduisant les manifestations à des éruptions de violences arbitraires et gratuites. Cet article repose sur un travail d’enquête collectif mené depuis novembre 2018. Celui-ci combine des observations dans les manifestations toulousaines, des entretiens semi-directifs (journalistes locaux ou nationaux, « street-reporters » etc.) et une étude du corpus de presse écrite et audiovisuelle, mais aussi des réseaux socio-numériques des Gilets jaunes.   ***   EN. This study looks at how journalists framed the first months of the Gilets jaunes (Yellow vests) demonstrations in Toulouse (November 2018 – June 2019). An analysis of the journalism covering the weekly Saturday protests shows a disproportionate depiction of violence by some protesters against property (bank windows, public property, etc.), police and sometimes journalists. This framing renders some structuring elements of the movement invisible, including root cause social violence and police brutality against  protesters.The hypothesis proposed in this paper suggests that journalism protocol (reliance on official sources, political representation, etc.) did not take into account the unique features of the movement, which complicated the work of journalists: the participation of less-mediatized fringe population groups; demonstrators' refusal to appoint spokespersons and develop media access strategies; and the violence inherent in the protests. The result is an unbalanced framing that depoliticizes the Gilets jaunes movement by diminishing the demonstrations to eruptions of arbitrary and gratuitous violence. This paper is based on a collaborative study carried out since November 2018 that combines observations of the Toulouse demonstrations, semi-structured interviews (local and national journalists, “street-reporters,” etc.) and a study of the written and audiovisual journalism corpus and the social media networks of the Gilets jaunes. ***   `PT. O artigo analisa a produção do enquadramento jornalístico do movimento dos coletes amarelos, nos primeiros meses desse (novembro de 2018 a junho de 2019). Analisando o trabalho dos jornalistas durante as manifestações que aconteciam todos os sábados em Toulouse, observa-se que estas eram muitas vezes divulgadas sob o ângulo da violência de certos manifestantes contra  bens e patrimonios (bancos, equipamentos urbanos, etc.), mas também contra forças policiais e, às vezes, contra jornalistas. Esse enquadramento torna invisíveis outros aspectos estruturantes dessas mobilizações, como a violência social que está na origem delas e a violência física da polícia contra os manifestantes. A hipótese explicativa defendida neste artigo é que as rotinas do trabalho jornalístico (dependência de fontes oficiais, de representação política etc.) não se ajustavam às propriedades específicas desse movimento: recrutamento social entre os segmentos da população com menos acesso à informação, recusa em nomear porta-vozes e em desenvolver estratégias de acesso à mídia e violência das manifestações de modo a complicar o trabalho dos jornalistas. O resultado é um enquadramento que tende a despolitizar a representação do movimento dos coletes amarelos, ao reduzir as manifestações a erupções de violência arbitrária e gratuita. Este artigo baseia-se em um trabalho de levantamento coletivo realizado desde novembro de 2018. Combina observações de manifestações em Toulouse, entrevistas semiestruturadas (com jornalistas locais ou nacionais, “repórteres de rua”, etc.) e um estudo do corpus da imprensa escrita e audiovisual, assim como de redes sócio-digitais dos coletes amarelos. ***


2021 ◽  
Vol 61 (2-3) ◽  
pp. 347-383
Author(s):  
Serge Dupuis

Ce texte veut cerner les caractéristiques et l’évolution de la « variante franco-ontarienne » du projet national canadien-français. En s’inspirant des études du sociologue californien Rogers Brubaker sur le nationalisme transfrontalier et adaptées au cas canadien-français par le sociologue franco-ontarien Jean-François Laniel, ce texte met en relief la pertinence et les limites des relations triangulaires entre État parent, État hôte et minorité parente lorsqu’elle est appliquée aux porte-paroles franco-ontariens et à leur organe de représentation politique. Avant tout, c’est la dynamique relationnelle qui jette un nouvel éclairage sur les rapports de pouvoir et d’influence subis et exercés par les Franco-Ontariens. La division des compétences législatives entre l’État fédéral et les provinces, la reconnaissance de droits fondamentaux et l’appartenance de l’Ontario français à une Francophonie mondiale, le distingue également des exemples européens.


De Medio Aevo ◽  
2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 231-240
Author(s):  
Emmanuel Legeard

Selon le concept énoncé par Carl Schmitt, le critère de démarcation du politique, c'est la discrimination entre l'ami et l'ennemi. Au Moyen Âge, Pierre le Vénérable (1092-1156) fut le premier à concevoir l'Eglise comme une entité spatiale cernée et modelée par contraste avec la personnalité de ses assaillants : Juifs, musulmans et hérétiques. Dès lors, l'Ecclesia se perçoit et s'impose comme une forteresse constamment assiégée, mais illuminée intérieurement par la Sapientia, la lumière intime du Saint-Esprit. Dans le même temps, la "vraie mutation sociale de l'an 1100" (D. Barthélémy) qui a remplacé l'ancienne religion fondée sur le culte des reliques par la religion sacramentelle "des temps nouveaux" commence à restreindre l'acceptation du mot Eglise à l'élite cléricale qui seule détient le pouvoir miraculeux d'invoquer le Saint-Esprit dans le sacrement de l'eucharistie. Par l'eucharistie, le communiant s'assimile au corps mystique du Christ et s'insère dans la vie sociale régie par l'Eglise. Le diable, qui avance masqué sous des identités variées, est repérable à sa négation permanente de l'Incarnation du Christ, qui est la raison d'être de la forteresse Eglise, et la condition de possibilité de l'eucharistie, donc de la société chrétienne. À Saint-Gilles du Gard (vers 1160-70), Notre-Dame de Laon (vers 1190-1205) et Notre-Dame de Germigny (vers 1215), on peut avancer que le thème de l'Incarnation exprimé à travers un style antiquisant destiné à remémorer l'autorité romaine («style 1200») a émergé puis resurgi comme une composition clé, mais éphémère, destinée à traduire en images l'idéologie dominante dans la transition entre le roman et le gothique.


2020 ◽  
Vol 59 (2) ◽  
pp. 380-404
Author(s):  
Pascasie Minani Passy ◽  
Abdoulaye Gueye

This article deals with the level of political representation of ethnoracial minority groups in the legislative assemblies of Ontario and British Columbia. It aims at evaluating several theories on the level of political representation of ethnoracial minorities on the one hand, and on the difference between the levels of political representation of these groups on the other hand. One of its main inputs is theoretical. First, it introduces a complexification of the residential concentration theory and, above all of the premise of ethnic affinity by suggesting that a distinction should be made between two concepts: on the one hand centripetal ethnic affinity and, on the other hand, transversal ethnic affinity. The first concept deals with emotional tendencies – expressed by concrete acts – of members of an ethnic group to answer favorably to the incitement of individuals (As) who have the same ethnic identity than them (the As), against individuals of a different ethnicity (the Bs). Moreover, the concept of transversal ethnic affinity is of foremost importance here, as we talk about the political dynamism of pluriethnic societies where the distinction between majority and minority is far from enlightening, as each of these entities is composite, including indeed several ethnic groups whose interests converge as much as they differ according to the situations. This concept also draws its usefulness from the opportunity it offers to measure the meaning within the political space of the dichotomy between ‘white majority group’ and ‘racialized minority.’ On the methodological side, this article proceeds from the complete counting of legislative elections’ results that took place in 2018 in Ontario and 2017 in British Columbia, according to two main criteria: a) the ethnoracial identification of elected candidates, and b) the ethnic distribution of the population living in the electoral districts that elected a member of an ethnoracial minority.


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