APFLHEY-CREHEY - Actualités de la conscience dans la pensée d’Henri Ey

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 642-642
Author(s):  
M. De Boucaud

Aux concepts émergés dans les courants actuels depuis une vingtaine d’années manquent une texture particulière. Ils ont besoin d’une existence intérieure, d’un noyau existentiel, d’une intériorité. La cognition a besoin de s’ouvrir sur un espace de verdure et de frondaison.L’insight a besoin de prendre de la densité dans une temporalité durable et prolongée. Ce sont là deux exemples capables de nous montrer la nécessité de prendre en compte les dimensions existentielles au sein même des approches scientifiques riches de toutes leurs exigences. C’est ce qui fait la grandeur de l’œuvre de Henri Ey :– l’absorption de la psychiatrie ou son annexion par les disciplines limitrophes en plein essor représente-t-elle un réel danger pour notre communauté psychiatrique éclatée ?– d’autre part, l’évolution de la psychiatrie elle-même sera-t-elle dominée par la psychopathologie cognitive et par l’apport des neurosciences ? La psychiatrie sera-t-elle capable de maintenir et de promouvoir une diversité des orientations qui ont été la richesse de la deuxième moitié du XXe siècle ?L’évolution de la psychiatrie pourrait alors être caractérisée par une rupture nette entre la pratique clinique et la recherche.Les problèmes actuels de la conscience sont concernés par cette situation : conscience du trouble et insight, troubles de la conscience et pathologie de la personnalité, addictions et processus délirant, théorie de l’esprit et connaissance de soi et d’autrui, S’agirait-il d’une énième tentative hégémonique dans le domaine très convoité de la santé mentale, où la science permettrait effectivement d’accéder à un type de savoir supérieur ?L’association pour la fondation Henri Ey et le cercle de recherche et d’édition Henri Ey proposent de partager une réflexion sur ces questions.

2021 ◽  
Vol 46 (1) ◽  
pp. 135
Author(s):  
Alan Bougeard ◽  
Rose Guay Hottin ◽  
Valérie Houde ◽  
Thierry Jean ◽  
Thibault Piront ◽  
...  

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S20-S20
Author(s):  
A. Dervaux

Comment le numérique peut aider le psychiatre dans sa pratique clinique : résultats des recherches récentes, informations utiles en pratique clinique ? De nombreuses ressources sont aujourd’hui disponibles sur Internet : revues de psychiatrie : toutes les revues nationales et internationales sont accessibles sur Internet . De nombreuses sont accessibles gratuitement 6 mois ou un an après parution. Leurs tables des matières peuvent être envoyées régulièrement sur abonnement gratuit. Sites d’informations spécialisés : certains abordent des sujets d’actualité, tels que Medscape Psychiatry (http://www.medscape.org/psychiatry), d’autres sont spécialisés, par exemple sur le cerveau (http://lecerveau.mcgill.ca/), la CIM-10 (http://www.icd10.ch/index.asp), les médicaments allongeant le QT (http://www.qtdrugs.org/), ou utilisés lors de la grossesse (http://www.lecrat.org/). Congrès : beaucoup mettent à disposition des comptes rendus ou des interventions filmées, en podcast ou en streaming, par exemple les congrès de l’ECNP (http://www.ecnp-congress.eu/), de l’EPA (http://www.epa-congress.org/), du Congrès français de psychiatrie (CFP) (http://www.congresfrancaispsychiatrie.org/), du Congrès de l’encéphale (http://www.encephale.com). Sites institutionnels : http://www.inserm.fr/, http://www.has-sante.fr/ ou des bibliothèques de l’université Paris Descartes (http://www.bium.univ-paris5.fr) ou du CHU de Rouen (http://www.cismef.org/). Sites d’associations professionnelles : certaines mettent à disposition des guidelines ou des conférences de consensus, par exemple, l’Association française de psychiatrie biologique et neuropsychopharmacologie (http://www.afpbn.org/), l’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (http://www.affep.fr/), la World Psychiatric Association (http://www.wpanet.org/). Réseaux sociaux : ils permettent d’interagir avec d’autres professionnels, par exemple sur LinkedIn ou avec d’autres chercheurs sur Research Gate (http://www.researchgate.net/). Blogs : ils sont maintenant un moyen de communication très répandu, par exemple les blogs d’actualités médicales de Jean Yves Nau, ancien chroniqueur santé du Monde pendant 30 ans (jeanyvesnau.com), celui d’Hervé Maisonneuve (http://www.h2mw.eu/redactionmedicale) sur la rédaction médicale et scientifique. Sites destinés aux patients : 80 % d’entre eux ont consulté Internet à la recherche d’informations sur la santé . Certains sites peuvent être conseillés aux patients et leurs familles, par exemple celui de PSYCOM, d’information sur la santé mentale (http://www.psycom75.org/) .


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S74-S74
Author(s):  
J.-M. Thurin ◽  
M. Thurin ◽  
B. Odier

La question de la preuve scientifique (qu’est-ce qui fait preuve et comment ?) appelle aujourd’hui une réflexion de fond et une discussion à rouvrir. Cette question ne se limite pas au champ de la psychiatrie, même si ces questions s’y posent de manière aiguë. Dans le cadre d’un partenariat scientifique avec la HAS, un groupe de travail a été constitué par la FFP pour les traiter. Les points de départ identifiés sont le travail antérieur de la HAS sur ce sujet, l’expérience de l’American Association of Psychology, l’évaluation des interventions complexes réalisées par le MRC (UK), ainsi que différents textes qui introduisent la dimension épistémologique et présentent les nouvelles méthodologies qui réduisent la fracture entre pratique clinique et recherche. Après la présentation par J.-M. Thurin, des éléments issus de la réflexion documentée du groupe de travail et de ses premières propositions sur ces bases, M. Thurin partira du fait que les guides de traitement utilisés en santé mentale sont basés sur les troubles. Il faut en concevoir les limites dans le cadre de la clinique « ordinaire ». En effet, les cliniciens reçoivent des patients dont les comorbidités sont fréquentes. De plus, les problèmes qu’ils présentent vont bien souvent au-delà du simple diagnostic (problème familial ou professionnel, par exemple). Les données probantes ne doivent pas négliger ces aspects. Des critères permettant d’introduire la signification clinique au cœur des données probantes seront proposés. B. Odier montrera qu’en psychiatrie les tâches de description clinique sont inachevées. Certains chercheurs fondamentalistes pensent que la réponse viendra du génotype des maladies mentales. Les cliniciens chercheurs, modestement et patiemment, poursuivent les tâches de description clinique car ils pensent qu’elles sont des préliminaires incontournables aux travaux de classification, aux opérations diagnostiques, aux évaluations pronostiques, à l’étude des évolutions sans et sous traitement.


2010 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 51-74
Author(s):  
Daniel L. Ambrosini ◽  
Anne G. Crocker

Bien que les directives psychiatriques anticipées (DPA) soient ancrées dans l’éthique de l’autonomie, le lien entre les deux reste imprécis. Les DPA sont des documents juridiques qui permettent aux personnes qui vivent avec un problème de santé mentale de spécifier leurs préférences de traitement advenant une incapacité future. Le rapport entre l’autonomie et les DPA a été abordé en termes tant légaux et éthiques que philosophiques, mais il n’a pas été clairement opérationnalisé sur le plan clinique. L’autonomie est une valeur éthique fondamentale qui englobe la notion d’indépendance face à des influences contrôlantes externes, ainsi que la capacité mentale de prendre ses propres décisions. Les personnes qui vivent avec un problème de santé mentale ont parfois besoin d’aide pour bien comprendre leurs droits éthiques et juridiques en matière de choix autonome, alors que les intervenants professionnels doivent être mieux formés quant à l’importance de l’autonomie dans leur pratique clinique. La capacité de consentir au traitement est le préalable d’ordre mental qui assure que les personnes ayant des troubles mentaux sont en mesure de rédiger des DPA en toute connaissance de cause, alors que l’autonomie est la valeur qui leur donne le pouvoir de contribuer à leur rétablissement.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 567-567
Author(s):  
J.-L. Roelandt ◽  
I. Benradia ◽  
A. Vaglio ◽  
M. Marsili ◽  
A.-C. Stona

ContexteLa révision de la classification internationale des maladies (CIM) est une responsabilité constitutionnelle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La CIM est une norme diagnostique internationale utilisée par les 194 États Membres de l’OMS pour recueillir des statistiques de santé. Le département de santé mentale et abus de substance est responsable de la révision du chapitre des troubles mentaux et du comportement qui répond à une large série d’applications cliniques, de santé publique, de politique et de statistiques. Cette révision s’inscrit dans un processus global, multidisciplinaire, multilingue, transparent et indépendant de l’industrie pharmaceutique. Avec environ 220 millions de locuteurs de français dans le monde, la participation des francophones à la révision est essentielle. Ainsi le centre collaborateur de l’OMS (CCOMS) pour la santé mentale de Lille s’est associé aux CCOMS de Casablanca, Genève, Montréal, l’hôpital Razi de Tunis et l’université américaine de Beyrouth pour créer un consortium francophone d’appui à la révision.Objectifs– promouvoir la participation de la communauté francophone à la révision ;– maximiser l’utilité clinique de la classification ;– garantir la participation des usagers et des aidants.MéthodeIl s’agit d’un projet international, participatif, multicentrique, impliquant professionnels de santé mentale et de soins primaires, usagers et aidants, mené de 2013 à 2015 et se déclinant en quatre missions :– promotion de la participation des professionnels de santé mentale francophones au Réseau Mondial de Pratique Clinique ;– traduction du matériel CIM de l’anglais vers le français ;– mise en place d’études cliniques en francophonie pour tester la validité et l’utilité clinique de la classification ;– création d’un réseau mondial d’usagers et d’aidants en vue de leur implication dans la révision ;Résultats attendusCe projet permettra de valoriser dans la prochaine version de la CIM les spécificités francophones en associant toutes les parties prenantes.


2021 ◽  
pp. 78-88
Author(s):  
Baptiste Godrie

Dans le milieu médical, l'approche qui a longtemps prédominé à l'égard des voix est de les faire taire par la médication et de ne pas aborder le sens qu'elles ont pour les personnes de peur d'alimenter l'entente des voix et la détresse des personnes. Une des conséquences de cette situation est que les personnes disposent essentiellement des termes proposés par la psychiatrie - délires, hallucinations, symptômes, maladie, diagnostic - pour parler de leurs voix, ce qui peut avoir pour effet d'enfermer la parole des personnes dans le discours médi-cal. Dans les groupes d'entendeurs de voix, les personnes reprennent la parole dans un es-pace sécuritaire entre pairs et développent leurs propres explications à propos de leurs voix. L'article décrit les retombées positives de ce processus qui permet l'ouverture à un plura-lisme explicatif psychologique et parapsychologique des voix. Nous soulignons néanmoins la persistance des explications médicales des voix au sein de ces groupes en raison de leur so-cialisation de long terme au langage psychiatrique et de l'autorité des discours médicaux. Mots clés: groupes d'entendeurs de voix; pluralisme explicatif; récit; santé mentale; multisi-gnification; injustices épistémiques.


2018 ◽  
Vol 57 (1) ◽  
pp. 10-22
Author(s):  
Jean-Michel Thurin

Le 16 janvier 1992, à l’issue d’une année de travail de part et d’autre, les représentants de 21 associations et sociétés scientifiques signent les statuts de la Fédération Française de Psychiatrie (FFP) dans les locaux de l’Inserm. Les objectifs de la toute nouvelle Fédération sont que les recherches dans tous les domaines de la psychiatrie et de la santé mentale soient le point d’ancrage d’une ouverture et d’échanges tout azimut de la psychiatrie, aux niveaux professionnel et institutionnel sur les scènes nationales et internationales. Des actions d’envergure sont immédiatement engagées. Leur recensement et leur correspondance par rapport aux besoins recensés et aux objectifs traduisent la cohérence de l’ensemble. Le contraste qui s’établit entre les 15 premières années de fonctionnement de la FFP et les suivantes est considérable. Un début de réflexion à ce sujet a été mené par Comité de rédaction de ce numéro de Perspectives psychiatriques pour le comprendre. Le rôle des antinomies individuelles ou institutionnelles n’a pas été retenu comme facteur principal. Les antagonismes ont toujours existé en psychiatrie. Ils n’avaient pas réussi à interrompre le processus initial. Nous nous sommes alors orientés, à partir des publications et documents dont nous disposons, sur ce qui a pu se modifier dans les relations avec les grandes institutions qui ont apporté leur dynamisme, leur accompagnement et leur soutien à la Fédération, à savoir l’Inserm, l’Andem-Anaes-Has et la DGS. L’histoire de la Fédération Française de Psychiatrie s’est trouvée largement concernée par le développement de l’EBM et les questions particulières qui se sont trouvées posées par la spécificité de la psychiatrie dans le champ scientifique. La crise qui s’est produite à l’occasion des premières expertises collectives Inserm et le travail intense du comité d’interface qui a permis sa résolution au moins partielle apportent un éclairage important sur les conséquences que peuvent produire la différence dans la construction des savoirs qui existe entre l’abord biomédical général et l’abord individualisé de la psychiatrie et disciplines connexes. Le problème s’est retrouvé dans la génération des recommandations pour la pratique clinique alors que les conférences de consensus, qui ont toujours inclus la participation des familles, n’ont jamais posé aucun problème, bien au contraire. La méthodologie de la recherche et des recommandations pour la pratique qui en découlent doivent prendre en compte l’apport de la clinique en psychiatrie et santé mentale, et notamment la dimension multifactorielle individualisée qui sous-tend les dysfonctionnements et leurs manifestations symptomatiques et comportementales. Les cliniciens ont appris à travailler avec la complexité dynamique et à ajuster leur pratique à l’individualité de chaque cas. La formalisation de cette activité représente une base potentielle de connaissances considérables. Mise en relation avec d’autres niveaux d’approche, notamment physiologiques et biologiques dans différentes conditions comme celles du stress, elle peut conduire à une recherche pragmatique ouverte dont chacun bénéficiera.


Author(s):  
Rebecca Allen-Burge

RÉSUMÉMental Health Practice in Geriatric Health Care Settings est un livre nettement accessible qui présente une intêgration réussie de la pratique clinique et de l'examen scientifique de l'évaluation psychosociale et du traitement des patients urbains en gériatrie. Les thèmes examinés couvrent: (a) la relation entre les aptitudes cognitives, l'évaluation neuropsychologique et les activités quotidiennes; (b) l'évaluation rapide de la démence, de la dépression, de l'alcoolisme et de la capacité de vivre de façon autonome; (c) des sujets d'actualité comme l'évaluation de la capacité de prendre une décision et la relation entre l'anxiété et la douleur; (d) les questions de pratique auxquelles sont confrontés les professionnels de la santé mentale. On y présent certains projets tirés du programme de recherche de Lichtenber, notamment le projet de recherche sur les études normatives et un projet évaluant l'efficacité d'un court traitement comportemental de la dépression donné par le personnel de rééducation en place (p. ex.: les ergothérapeutes).


2006 ◽  
Vol 25 (1) ◽  
pp. 74-94
Author(s):  
Danielle Maltais ◽  
Suzie Robichaud ◽  
Anne Simard

Résumé Lors des inondations de juillet 1996, plusieurs familles ont tout perdu : maison, terrain et biens personnels. Cette situation perturbante a forcé plusieurs sinistrés à faire le deuil de leur ancienne demeure. La recension des écrits a permis de relever que des individus développent des sentiments profonds face à leur habitat et que la destruction de ce dernier peut provoquer un état de désorganisation chez certains individus tout comme l'apparition de sentiments négatifs mettant en péril leur état de santé psychologique. Dans le but d'identifier les conséquences des inondations de juillet 1996 sur la conception du chez-soi et la santé mentale des sinistrés, une étude exploratoire de type qualitatif (entrevues en profondeur) a été réalisée à l'hiver 1998 auprès de 69 sujets ayant perdu tous leurs biens lors des pluies diluviennes. Les données recueillies auprès des sinistrés confirment ce qui a été soulevé dans les écrits scientifiques : plusieurs individus ont été profondément marqués par le sinistre de juillet 1996 tant sur le plan de la conception du chez-soi que de la santé biopsychosociale. Deux ans après les inondations, la nostalgie et la déception pèsent lourd, car la presque totalité des individus ont été incapables de retrouver un nouveau chez-soi qui les habite.


2006 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 66-74 ◽  
Author(s):  
Thi Hong Trang Dao

Résumé Dans cet entretien avec Dr Thi Hong Trang Dao, résidente en Psychiatrie à l'Université de Montréal, Carlo Sterlin retrace son cheminement en 25 ans de psychiatrie au Québec et fait un retour critique sur son expérience dans divers domaines: pratique clinique en milieu urbain et en régions éloignées, enseignement, recherche, pratique en milieu ethnique, etc.. Il tente de démontrer que même Ia pratique dite communautaire n'est pas vraiment bio-psychosociale et que — dans la mesure où elle privatise, déresponsabilise et évacue le bio-énergétique — elle contribue objectivement à aggraver la santé mentale de la population. S'inspirant de l'oeuvre de W. Reich et de la tradition de certaines cultures non occidentales, il propose des voies d'exploration susceptibles de déboucher sur des modalités d'interventions authentiquement alternatives. Il invite également les nouvelles générations de cliniciens à sortir des sentiers battus tracés par les idéologies dominantes pour libérer leur créativité.


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