Recommandations pour l’utilisation des technologiques de l’information et de la communication (TIC) et des serious games dans les pathologies neuropsychiatriques

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S48-S49
Author(s):  
P. Robert

Avec le vieillissement de la population, la maladie d’Alzheimer et les pathologies neurodégénératives représentent un défi majeur de santé publique. Dans la maladie d’Alzheimer, le stade démentiel est diagnostiqué quand la symptomatologie cognitive et psycho-comportementale interfère avec le fonctionnement social et entraîne une désadaptation du sujet dans les activités de vie quotidienne. Parallèlement, les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (nTIC) prennent une part de plus en plus importante dans notre vie quotidienne et peuvent être un support tant pour l’évaluation que pour une aide directe des usagers. Cette communication a pour objectif de présenter les recommandations venant d’experts ingénieurs et professionnels de santé concernant l’utilisation des nTIC :– pour l’évaluation en pratique quotidienne et dans le cadre des essais thérapeutiques ;– pour la stimulation des patients.Dans ce cadre, sera présenté le site MEMO dédié à l’entraînement des patients.

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S116-S117
Author(s):  
M.K. Phan Tran ◽  
F. Bremond ◽  
P. Foulon ◽  
R. David ◽  
P. Robert

Avec le vieillissement de la population, la maladie d’Alzheimer et les pathologies associées représentent un défi majeur de santé publique. Parallèlement, les nouvelles technologies de l’information et de la communication prennent une part de plus en plus importante dans notre vie quotidienne et peuvent être un support tant pour l’évaluation que pour une aide directe des usagers. Les serious games sont des applications informatiques, dont l’intention est de combiner, avec cohérence, à la fois des aspects sérieux (Serious) comme l’enseignement, l’apprentissage, la communication, la rééducation, avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo (Game). Dans le cadre du projet AZ@GAME [2] lauréat AAP e-santé no 1 des Investissements d’Avenir, des jeux sont en cours de développement avec pour objectif de stimuler les capacités cognitives et physiques du patient. Un des problèmes rencontrés concerne l’engagement des sujets à comprendre puis à pratiquer ces jeux. En effet, engagement et motivation diminuent quand le patient rencontre des problèmes d’utilisation. Nous présentons ici un système d’assistance automatisé basé sur la technologie Kinect. Trois groupes de patients (Plaintes mnésique : n = 10 ; âge moyen, 76,6 ; MCI : n = 10 âge moyen, 77,9 ; et maladie d’Alzheimer : n = 10 ; âge moyen, 79,9) ont participés à une séance d’entraînement utilisant un jeu pour stimuler l’attention concentration. Le jeu était proposé avec ou sans l’aide du système. Les résultats indiquent que tous les groupes ont eu de meilleures performances (score et temps de jeu) avec l’aide du système. Ce résultat est tout particulièrement important dans le groupe de patients Alzheimer (score > de 31 % et temps de réalisation < de 10 % avec le système). Compte tenu de ces résultats la prochaine étape aura pour objectif de proposer un système encore plus motivant à une population plus importante de patients.


Author(s):  
Arnaud Campéon ◽  
Céline Rothé

Cadre de la recherche : Reconnue comme un problème de santé publique majeur, la maladie d’Alzheimer fait l’objet d’un investissement significatif de la part des pouvoirs publics depuis les années 2000 en France. Trois plans se sont ainsi succédés depuis 2001, dont le dernier a fait de l’aide aux aidants un axe d’intervention prioritaire et mis en exergue l’importance de leur accorder du répit. Objectifs : Si des travaux sur le non-recours aux dispositifs d’aide pour les personnes âgées dépendantes ont été menés sur l’utilisation de certaines prestations, peu se sont en revanche intéressés aux logiques qui sous-tendent le recours aux dispositifs de répit. Cet article se propose donc de questionner les modalités de recours à ces dispositifs pour en comprendre les logiques d’usages et les modalités d’appropriation. Méthodologie : Notre méthodologie repose sur la réalisation d’une enquête qualitative, menée auprès d’une quarantaine de proches aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, rencontrés dans trois régions différentes en France. Tous les entretiens réalisés ont été enregistrés et l’ensemble des données recueillies a donné lieu à une retranscription intégrale et à une analyse transversale. Résultats : Les résultats de cette recherche mettent en évidence deux logiques de recours principales aux dispositifs de répit (logique pragmatique et logique de résistance), qui caractérisent à la fois des temporalités de recours différentes, mais également des conceptions différenciées de la maladie et du rapport aux normes professionnelles. Conclusion : Nos résultats permettent de mieux percevoir le travail des aidants pour préserver la vie quotidienne et les identités des personnes qu’ils accompagnent, de comprendre comment ce travail se traduit sous forme de logique d’utilisation des aides aux aidants. Contribution : Ce travail se veut donc une réflexion sur les enjeux de recours des aidants aux dispositifs de répit et sur la manière dont ils sont mobilisés pour soutenir et accompagner les proches aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Il démontre également que comprendre les modes de recours aux dispositifs de répit implique nécessairement de dépasser la seule focalisation sur les besoins tels qu’ils peuvent être définis par le corps médical.


2009 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
pp. 19-54 ◽  
Author(s):  
Christine Thoër ◽  
Janine Pierret ◽  
Joseph Josy Lévy

Résumé La progression de l’utilisation « non médicale » des médicaments, que ceux-ci soient disponibles avec ou sans ordonnance, apparaît aujourd’hui comme une préoccupation d’importance croissante dans le champ de la santé publique. Cette tendance, qui touche particulièrement les adolescents et les jeunes adultes, englobe une multitude de pratiques, allant du détournement à l’automédication en passant par « l’abus » et le dopage, pratiques qui seront définies ici et qui peuvent conduire au développement d’une dépendance au médicament. S’appuyant sur une revue de la littérature en sciences sociales et en santé publique, cet article met en évidence les problèmes que soulève la catégorisation des pratiques, notamment parce que les frontières entre les usages licites et illicites du médicament semblent de plus en plus brouillées dans les sociétés contemporaines. L’utilisation « non médicale » du médicament s’inscrit dans un contexte social marqué par un plus grand accès aux produits pharmaceutiques et aux savoirs qui s’y rapportent ainsi que par une tendance à la banalisation du recours chimique dans la vie quotidienne. Cet usage de l’assistance chimique à la vie quotidienne soulève la question de l’autonomie du sujet en santé et du rapport des individus à l’expertise médicale.


1999 ◽  
Vol 90 (2) ◽  
pp. 99-103 ◽  
Author(s):  
Lucie Richard ◽  
Éric R. Breton ◽  
Pascale Lehoux ◽  
Catherine Martin ◽  
Denis Roy

Author(s):  
Parminder Raina ◽  
Micheline Wong ◽  
Steven Dukeshire ◽  
Larry W. Chambers ◽  
Joan Lindsay

RÉSUMÉOn a examiné la prévalence, les facteurs de risque et les troubles médicaux associés aux déficiences de la vue et de l'ouïe chez les adultes canadiens de 55 ans et plus. On a établi un échantillonnage aléatoire à partir des recensements canadiens de 1986 et 1991 et on a demandé aux citoyens qui en faisaient partie de remplir le Sondage sur la santé et les limitations d'activité (ESLA) de 1986 et 1991. On a constaté que les aîné(e)s de 65 ans et plus présentaient plus de déficiences sensorielles que ceux de 55 à 64 ans. Les hommes signalaient plus de difficultés de l'ouîe que les femmes tandis que les femmes présentaient plus de difficultés de la vue que les hommes. On a constaté que l'incidence des difficultés sensorielles semblait augmenter avec l'âge et avec la diminution de revenu total de la maisonnée. Ce sont les cataractes et la surdité qui ont été le plus souvent mentionnées comme cause de restriction des activités de la vie quotidienne dans les deux groupes d'âge. Les difficultés sensorielles sont fréquentes chez les aîné(e)s. Les initiatives de santé publique devraient se pencher sur les difficultés de la vue et de l'ouïe, particulièrement chez les aîné(e)s, les femmes et les gens à faible revenu.


2006 ◽  
pp. 99-112 ◽  
Author(s):  
Éric Farges

La réforme du 18 janvier 1994 délégant au secteur hospitalier la gestion des soins en prison, qui relevait auparavant de l’Administration pénitentiaire, marque l’inscription d’une logique de santé publique en milieu carcéral. Outre la délivrance de soins primaires, le législateur fixe au personnel hospitalier une mission de prévention. Orientées vers la libération et la réinsertion du détenu, les actions d’éducation pour la santé visent également à améliorer de façon marginale la vie quotidienne en détention. Pourtant, cette démarche de prévention s’apparente à certains égards à un processus de « sanitarisation » de l’institution pénitentiaire. Interroger ce phénomène à partir du point de vue des professionnels sur leur propre pratique permet de souligner les contradictions qu’ils éprouvent de façon quotidienne, sans délégitimer leur action.


Author(s):  
S. Catros ◽  
M. Fenelon ◽  
A. Rui ◽  
K. Ross ◽  
D. Marcio ◽  
...  

Introduction : Actuellement 208 millions de personnes consomment du tabac en Europe dont 12 millions en France. 650 000 décès sont attribuables au tabac en Europe et environ 60 000 décès par an sont imputables à cette consommation en France, ce qui en fait la première cause de décès évitable. Tous les acteurs de santé devraient être mobilisés pour lutter contre ce fléau. Le chirurgien dentiste doit se sentir concerné car il s’agit d’un enjeu général de santé publique mais aussi spécifique de santé bucco-dentaire. En effet le tabac est l’étiologie principale de certaines maladies graves de la muqueuse buccale : carcinomes épidermoïdes, leucoplasies, carcinome verruqueux (1). Le tabac est aussi un cofacteur favorisant les maladies parodontales (2). Enfin la consommation de tabac perturbe la cicatrisation après les actes de Chirurgie Orale et c’est une contre indication relative aux interventions chirurgie implantaire. Malgré ce constat, les chirurgiens dentistes restent peu impliqués dans l’accompagnement du sevrage tabagique (3). Les raisons sont probablement liées à un manque de formation et de connaissances qui limitent la mise en oeuvre du sevrage tabagique auprès de leurs patients. Pour pallier ce manque, un projet européen a été mis en place grâce à un financement du programme ERASMUS + (4). L’objectif de ce projet est de former les professionnels de santé européens au sevrage tabagique grâce à plusieurs outils. Matériels et Méthodes : Le principal outil de formation sera un site internet diffusé en langue Anglaise, Française, Italienne, Portugaise, et Espagnole. Ce site permettra de fournir un outil d’e-learning afin de promouvoir l’implication des professionnels de santé et notamment des chirurgiens dentistes dans le sevrage tabagique. Par ailleurs, un livre téléchargeable reprenant le contenu du site internet sera également diffusé. Enfin, plusieurs actions de diffusion de l’information seront menées tout au long du projet au travers de communications lors de congrès scientifiques et d’articles dans des revues professionnelles. Résultats : Le site et le livre électronique sont accessibles gratuitement à partir du lien : http://smokingcessationtraining.com/ en/home/ en langue anglaise. La version française sera publiée en ligne dans le premier semestre 2018. Le site a été réalisé sous la coordination de Rui Albuquerque (Birmingham Dental Hospital UK) avec la collaboration de Ross Keat (Birmingham Dental Hospital UK), Jean-Christophe Fricain et Sylvain Catros (Université de Bordeaux, France), Marcio Diniz Freitas (Universidade de Santiago de Compostela Espagne), Luis Monteiro (Universitaério de Ciências da Sauéde Portugal), Giovanni Lodi (Universita di Milano, Italy). Conclusions : Ce projet devrait permettre d’augmenter le niveau de compétence des utilisateurs et un certificat sera délivré à ceux qui complèteront l’évaluation en ligne. Ce projet devrait permettre d’avoir un impact éducatif en formant les chirurgiens dentistes, un impact sur la santé des patients et un impact économique en réduisant les couts sociétaux induits par le tabagisme.


2007 ◽  
Vol 36 (10) ◽  
pp. 1429-1430
Author(s):  
Joël Belmin ◽  
Jean-Marc Léger

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 32-33
Author(s):  
H. Snene ◽  
H. El Kefi ◽  
A. Oumaya ◽  
S. Gallali

IntroductionLa schizophrénie et le traumatisme crânien (TC) sont deux problèmes majeurs de la santé publique. Parmi les complications neuropsychologiques et psychiatriques secondaires au traumatisme crânien, les psychoses post-traumatiques interrogent plusieurs cadres nosographiques. Cependant, les liens épidémiologiques entre TC et schizophrénie sont difficiles à établir [2]. ObjectifL’objectif de notre travail est de détailler les différentes hypothèses étiopahogéniques avancées dans la littérature à propos de la schizophrénie se développant au décours d’un TC.RésultatsCette entité clinique interroge les théories physiopathologiques de la schizophrénie dans une approche étiologique. Les modèles neurodégénératifs, de dysrégulation dopaminergique et neurodéveloppemental sont souvent utiles pour expliciter les troubles psychotiques post-traumatiques. Hypothèse dégénérativeLe TC peut entraîner une baisse des capacités de réserve cérébrale par une accumulation de peptide amyloïde bêta pourvoyeuse de déficits cognitifs. Le modèle interactif gène environnement entre le TC qui éprouve une vulnérabilité allélique de l’apolipoprotéine E et décrit dans la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer. Le même modèle est transposable à la schizophrénie post-traumatique [1].Hypothèse neurodéveloppementaleLes lésions cérébrales microscopiques secondaires à un TC peuvent entraîner un remodelage neuronal induisant le développement d’un trouble schizophrénique chez un sujet vulnérable et prédisposé. La latence entre le TC et l’apparition des premiers symptômes cliniques correspond aux remaniements neuronaux [3].Hypothèse dopaminergiqueLa présence de symptômes psychotiques secondaires à un TC peut résulter d’une interaction entre la blessure cérébrale et une prédisposition neurobiologique anté-traumatique à la schizophrénie. L’efficacité des antipsychotiques sur les symptômes psychotiques post-traumatiques ou schizophréniques est un argument indirect suggérant le rôle d’une dysrégulation dopaminergiques dans ces pathologies.ConclusionLes avancées techniques de neuro-imagerie et de neurobiologie offrent des perspectives nouvelles pour la compréhension physiopathologique des troubles psychotiques post-traumatiques ainsi que son lien avec la schizophrénie primaire.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 567-567
Author(s):  
J.-L. Roelandt ◽  
I. Benradia ◽  
A. Vaglio ◽  
M. Marsili ◽  
A.-C. Stona

ContexteLa révision de la classification internationale des maladies (CIM) est une responsabilité constitutionnelle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La CIM est une norme diagnostique internationale utilisée par les 194 États Membres de l’OMS pour recueillir des statistiques de santé. Le département de santé mentale et abus de substance est responsable de la révision du chapitre des troubles mentaux et du comportement qui répond à une large série d’applications cliniques, de santé publique, de politique et de statistiques. Cette révision s’inscrit dans un processus global, multidisciplinaire, multilingue, transparent et indépendant de l’industrie pharmaceutique. Avec environ 220 millions de locuteurs de français dans le monde, la participation des francophones à la révision est essentielle. Ainsi le centre collaborateur de l’OMS (CCOMS) pour la santé mentale de Lille s’est associé aux CCOMS de Casablanca, Genève, Montréal, l’hôpital Razi de Tunis et l’université américaine de Beyrouth pour créer un consortium francophone d’appui à la révision.Objectifs– promouvoir la participation de la communauté francophone à la révision ;– maximiser l’utilité clinique de la classification ;– garantir la participation des usagers et des aidants.MéthodeIl s’agit d’un projet international, participatif, multicentrique, impliquant professionnels de santé mentale et de soins primaires, usagers et aidants, mené de 2013 à 2015 et se déclinant en quatre missions :– promotion de la participation des professionnels de santé mentale francophones au Réseau Mondial de Pratique Clinique ;– traduction du matériel CIM de l’anglais vers le français ;– mise en place d’études cliniques en francophonie pour tester la validité et l’utilité clinique de la classification ;– création d’un réseau mondial d’usagers et d’aidants en vue de leur implication dans la révision ;Résultats attendusCe projet permettra de valoriser dans la prochaine version de la CIM les spécificités francophones en associant toutes les parties prenantes.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document