Enquête sur la consommation d’alcool et sa relation avec la recherche de sensations et l’impulsivité chez l’adolescent de la région de Sfax, Tunisie

2019 ◽  
Vol 67 (1) ◽  
pp. 13-20 ◽  
Author(s):  
N. Charfi ◽  
N. Smaoui ◽  
M. Turki ◽  
M. Maâlej Bouali ◽  
S. Omri ◽  
...  
Author(s):  
Claudia Venuleo ◽  
Piergiorgio Mossi ◽  
Sara Calogiuri

We aimed in this study to analyse how impulsivity and depression are related to hazardous gambling and drinking, while taking into account the moderating effects of the cultural models that people use to interpret their social environment. Cultural models, impulsivity, depression, hazardous gambling, and drinking were assessed in a convenience sample of 329 subjects recruited in three contexts (university, health services and support settings, venues for gambling and drinking) in South-eastern Italy. Mixed models were used to explore the influence of the different variables separately and the interaction between cultural models and the other predictive variables (impulsivity and depression). The findings show that different cultural models of the social environment are related to different probabilities of hazardous drinking and gambling. Heavy drinkers and gamblers tend to perceive their social world as an extremely anomic environment. In the case of hazardous drinking, this critical view of the social environment is associated with lack of premeditation, lack of perseverance, sensation seeking, and depression. In the case of gambling, this view is associated with sensation seeking and depression. Moreover, the way in which the participants evaluated the social environment was found to moderate the influence of depression in hazardous drinking and of sensation seeking in hazardous gambling. The findings of this exploratory study offer support to the idea that exploring cultural factors and how they combine with other psychological and psychosocial risk factors may promote a better understanding of people’s engagement in hazardous behaviours.RésuméDans cette étude, notre objectif était d’analyser le lien entre impulsivité et dépression, d’une part, et les risques de jeu et la consommation d’alcool, d’autre part, tout en tenant compte des effets modérateurs des modèles culturels que les gens utilisent pour interpréter leur environnement social. Les modèles culturels, l’impulsivité, la dépression, le jeu à risque et la consommation d’alcool ont été évalués sur un échantillon de commodité de 339 sujets recrutés dans trois contextes différents (université, services de santé et structures de soutien, lieux de jeu et de consommation d’alcool), dans le sud de l’Italie. Pour explorer séparément l’influence des différentes variables et l’interaction entre les modèles culturels et les autres variables prédictives (impulsivité et dépression), on a utilisé des modèles mixtes. Les résultats montrent que différents modèles culturels d’environnement social sont liés à différentes probabilités de consommation dangereuse d’alcool et de jeu problématique. Les gros buveurs et les joueurs excessifs ont tendance à percevoir leur monde social comme un environnement extrêmement anomique. Dans le cas de la consommation abusive d’alcool, cette vision critique de l’environnement social est associée à un manque de préméditation, à un manque de persévérance, à la recherche de sensations et à la dépression. Dans le cas de problème de jeu, ce point de vue est associé à la recherche de sensations et à la dépression. De plus, on a démontré que la manière dont les participants évaluaient l’environnement social diminuait l’influence de la dépression liée à une consommation d’alcool abusive et de la recherche de sensations fortes dans le jeu problématique. Les résultats de cette étude exploratoire sous-tendent l’idée voulant que l’exploration de facteurs culturels et la manière dont ils se combinent à d’autres facteurs de risque psychologiques et psychosociaux permettent de mieux comprendre la propension des personnes à adopter des comportements à risque.


2013 ◽  
Vol 10 (2) ◽  
pp. 185-229 ◽  
Author(s):  
Myriam El Khouri ◽  
Jean Gagnon

Les jeunes de la rue présentent des comportements à risque liés à la consommation et à des comportements sexuels ayant des implications majeures sur leur santé et leur sécurité. En plus des problèmes de santé mentale, les traits impulsifs de la personnalité peuvent être un facteur de risque important par rapport à plusieurs de ces comportements problématiques. La présente étude visait d’abord à dresser un portrait des jeunes de la rue, puis à vérifier la valeur de prédiction des traits impulsifs de la personnalité sur les comportements à risque au-delà des problèmes de santé mentale. 31 jeunes de la rue ont été soumis à l’UPPS-P Impulsive Behavior Scale mesurant cinq dimensions de l’impulsivité, ainsi qu’à d’autres instruments mesurant les problèmes de santé mentale (IBS), la consommation d’alcool et de drogues (DÉBA-Alcool/Drogues) et les comportements sexuels à risque (RBS). Les jeunes de la rue rapportent plusieurs problèmes significatifs de santé mentale, plusieurs problématiques liées à la consommation d’alcool et de drogues, ainsi que plusieurs comportements sexuels à risque. Concernant la valeur de prédiction des traits impulsifs de la personnalité, les analyses de régression démontrent que l’Urgence positive contribue de manière unique à prédiction de la dépendance et des conséquences négatives associées à la consommation d’alcool alors que la Recherche de sensations n’est pas associée de manière significative à aucun des comportements à risque. De plus, seul le manque de Persévérance contribue de manière unique à la prédiction des conséquences négatives associées à la consommation de drogues, alors que seul le manque de Préméditation est associé significativement à la quantité d’alcool consommée. Ces résultats démontrent l’importance d’évaluer et d’intervenir sur les traits impulsifs de la personnalité de manière à augmenter l’efficacité des interventions de prévention des comportements à risque chez les jeunes de la rue.


Author(s):  
Kara Thompson ◽  
Daniel J. Dutton ◽  
Kathleen MacNabb ◽  
Tong Liu ◽  
Sarah Blades ◽  
...  

Introduction Les restrictions liées à la pandémie de COVID 19 ont eu des effets pervers importants sur les habitudes de consommation d’alcool des Canadiens, en particulier l’émergence d’une plus grande détresse émotionnelle et ses répercussions potentielles sur la consommation d’alcool. Cette étude examine : 1) les modifications de la consommation d’alcool des adultes pendant la pandémie de COVID 19 au Nouveau Brunswick et en Nouvelle Écosse, 2) si le fait de boire de l’alcool plus fréquemment pendant la pandémie est associé à des ressentis accrus de stress, de solitude et de désespoir et 3) si le genre a un effet modérateur sur cette relation. Méthodes Les participants ont été sélectionnés à partir d’une enquête transversale menée auprès de 2 000 adultes. Des modèles de régression multinomiale ajustés ont été utilisés pour évaluer l’association entre la fréquence de consommation d’alcool et l’augmentation des ressentis de stress, de solitude et de désespoir. Des analyses supplémentaires ont été stratifiées selon le genre. Résultats Environ 12 % des répondants ont déclaré avoir bu de l’alccol plus fréquemment après le début de la pandémie de COVID 19, et 25 à 40 % ont fait état d’une augmentation de leur détresse émotionnelle. L’augmentation des ressentis de stress (rapport de cotes [RC] = 1,99; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,35 à 2,93), de solitude (RC = 1,79; IC à 95 % : 1,22 à 2,61) et de désespoir (RC = 1,98; IC à 95 % : 1,21 à 3,23) était associée à une consommation d’alcool plus fréquente pendant la pandémie. Quoique les femmes interrogées aient signalé des taux supérieurs de détresse émotionnelle, les associations avec une augmentation de la fréquence de consommation d’alcool n’étaient significatives que chez les hommes dans les analyses stratifiées selon le genre. Conclusion Si les individus ayant fait état de ressentis accrus de stress, de solitude et de désespoir pendant la pandémie de COVID 19 étaient plus nombreux à déclarer une fréquence accrue de consommation d’alcool, ces associations n’étaient significatives que pour les hommes dans les analyses stratifiées. Comprendre comment la pandémie a eu une influence sur la santé mentale et à la consommation d’alcool peut éclairer les politiques de contrôle de l’alcool et les interventions en santé publique visant à limiter les méfaits de l’alcool.


2020 ◽  
Vol 44 ◽  
Author(s):  
George Drosatos ◽  
Emily Arden-Close ◽  
Elvira Bolat ◽  
Raian Ali

Online gambling, as opposed to land-based gambling and other mediums of problematic and addictive behaviour such as alcohol and tobacco consumption, offers unprecedented opportunities for monitoring and understanding users’ behaviour in real-time. It also provides the ability to adapt persuasive messages and interactions that would fit the gamblers usage and personal context. These features open a new avenue for research on the monitoring and interactive utilization of gambling behavioural data. In this paper, we explore the range of data and modalities of interaction which can facilitate richer interactive persuasive interventions, and offer additional support to limit setting, with the ultimate aim of aiding gamblers, who gamble at low to moderate levels, to stay in control of their gambling experience. The exploration is based on our previous research on online addiction and interviews with experts (ne = 13) from different relevant multidisciplinary backgrounds and different points of view. We also interviewed gamblers (ng = 6) about their perception of the utilization of their data for aiding more conscious gambling. Directed at multiple stakeholders, including the gambling software providers, compliance and responsible gambling personnel, as well as policymakers, this paper aims to provide a basis and a reference point for empowering future responsible gambling socio-technical tools through the capture and utilization of relevant online gambling behavioural data.RésuméLe jeu en ligne, contrairement aux formes de jeu hors ligne et à d’autres types de comportements problématiques et de dépendance comme la consommation d’alcool et de tabac, offre des possibilités sans précédent de surveillance et de compréhension du comportement des utilisateurs en temps réel, ainsi que la capacité d’adapter des messages persuasifs et des interactions adaptées à l’utilisation des joueurs et au contexte personnel. Cela ouvre une nouvelle voie pour la recherche sur la surveillance et l’utilisation interactive des données comportementales relatives au jeu. Dans cet article, nous explorons à cette fin la gamme de données et les modalités d’interaction qui peuvent faciliter des interventions persuasives interactives plus riches et permettre un soutien accrû pour l’établissement de limites, dans le but ultime d’aider les joueurs de niveaux faibles à modérés à demeurer en contrôle de leur expérience de jeu. L’exploration est basée sur nos recherches antérieures sur la dépendance en ligne et sur des entretiens avec des experts (ne = 13) issus de différents contextes multidisciplinaires pertinents et ayant différents points de vue. Nous avons également interrogé des joueurs (ng = 6) à propos de leur perception de l’utilisation de leurs données pour contribuer à un jeu plus conscient. Ce document vise à fournir une base et un point de référence pour l’autonomisation de futurs outils socio-techniques du jeu responsable grâce à la saisie et l’utilisation de données pertinentes sur les comportements de jeu en ligne, et il est destiné à de multiples parties prenantes, notamment des fournisseurs de logiciels de jeu, du personnel de conformité et de jeu responsable ainsi que des décideurs.


2010 ◽  
Vol 39 (7-8) ◽  
pp. e158-e164 ◽  
Author(s):  
Catherine Hill ◽  
Agnès Laplanche

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S34-S34
Author(s):  
M. Balès ◽  
S. Barandon ◽  
E. Pambrun ◽  
M. Melchior ◽  
N. Glangeaud-Freudenthal ◽  
...  

La plupart des travaux ne considèrent pas les interrelations potentielles entre les différents facteurs de risque reconnus de troubles émotionnels maternels périnataux. L’Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance (ELFE) a permis d’interroger l1 643 mères sur leur santé mentale périnatale (contrat ANR-DSSA, 2012). Les facteurs influençant indépendamment l’existence de difficultés psychologiques durant la grossesse et l’accès aux mesures de dépistage et de prévention anténatales (entretien prénatal précoce [EPP] ; préparation à la naissance et à la parentalité [PNP]) ont été étudiés par des régressions multivariées. Des analyses en équations structurelles ont ensuite permis de tester les relations directes et indirectes entre 9 groupes de facteurs de risque (niveau socioéconomique, soutien anténatal, soutien postnatal, accompagnement à la parentalité, complications obstétricales, facteurs psychologiques maternels, santé physique du bébé, comportements maternels envers le bébé et capacités d’autorégulation du bébé) et l’intensité des symptômes dépressifs postnataux évalués par l’Edingburgh Postnatal Depression Scale , selon un modèle multifactoriel inspiré du modèle théorique de Milgrom et al. . Douze pour cent des femmes rapportaient des difficultés psychologiques anténatales (plus fréquentes en cas de niveau économique bas, consommation d’alcool/tabac, grossesse non planifiée, déclaration tardive, multiparité, grossesse compliquée) . Les femmes primipares, nées en France, de niveau éducatif élevé, en situation d’emploi, ou déclarant des difficultés psychologiques avaient plus souvent bénéficié de l’EPP et de la PNP . Les mères jeunes, bénéficiant de la CMU, ambivalentes quant à leur grossesse, ayant moins de 7 visites prénatales et des complications obstétricales suivaient, elles, moins fréquemment une PNP . Enfin, le soutien anténatal et les capacités d’autorégulation du bébé avaient des effets directs sur l’intensité de la symptomatologie dépressive à 2 mois post-partum, et le niveau socioéconomique, les problèmes de santé du bébé et la compréhension maternelle des pleurs avaient eux des effets indirects. L’impact prépondérant de facteurs anténatals et liés au bébé orientent vers des pistes originales de recherche et d’adaptation de la prévention des difficultés psychologiques périnatales maternelles au population socioéconomiquement vulnérables.


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