Utilisation du DSM III en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent

1989 ◽  
Vol 4 (1) ◽  
pp. 13-21
Author(s):  
M.F. Le Heuzey ◽  
O. Halfon ◽  
N. Crepin ◽  
P. Betolaud ◽  
M. Dugas

RésuméLe DSM III, qui est un système nosologique définissant des catégories diagnostiques psychiatriques, a été peu utilisé chez l’enfant et l’adolescent. En effet, les troubles psychiatriques de l’enfant ont longtemps été ignorés, leur abord étant essentiellement pédagogique. De plus, la définition du normal et du pathologique est difficile chez l’enfant, qui est un sujet en évolution. Le principe du DSM III chez l’enfant et l’adolescent est le même que chez l’adulte. Les diagnostics se retrouvent sur deux axes. Si le DSM III a une section séparée pour les diagnostics spécifiques à l’enfant et à l’adolescent, beaucoup d’enfants sont concernés par des diagnostics figurant a la partie adulte du DSM III, et réciproquement. Notre étude a porté sur 894 enfants et adolescents hospitalisés ou examinés en journée d’observation pendant 2 ans dans le Service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Hérold à Paris. Les diagnostics ont été portés en fonction des directives du DSM III au cours d’une cotation collective non aveugle, réalisée par les médecins seniors du service, réunis une fois par semaine. Nos 894 sujets se répartissent en 560 sujets de moins de 13 ans et 334 sujets de 13 ans ou plus. La population comporte 551 garçons et 343 filles. La prédominance masculine est nette pour les moins de 13 ans, alors qu’après 13 ans le nombre de garçons et de filles est équivalent. Un diagnostic DSM III soit sur l’axe I, soit sur l’axe II a été possible dans 97% des cas. Les diagnostics les plus représentés sur l’axe I chez les moins de 13 ans sont le retard mental et les troubles avec manifestations physiques, surtout chez les garçons; chez les plus de 13 ans, ce sont les troubles affectifs et les troubles de l’alimentation, surtout chez les filles. Sur l’axe II, il faut souligner la rareté des troubles de la personnalité, alors que les troubles spécifiques du développement sont nombreux, en particulier chez les moins de 13 ans. Sur l’axe III, environ 20% de notre population présente un problème physique intervenant dans sa pathologie psychiatrique. Sur l’axe IV, on constate qu’il n’y a pas de différence de sévérité de stress dans les 2 groupes d’âges considérés: en revanche, les filles ont des stress plus marqués que les garçons. Sur I axe V, les plus de 13 ans fonctionnent plus mal que les moins de 13 ans. Les résultats de notre étude confirment les autres études en ce qui concerne le sex ratio. En revanche, chez les moins de 13 ans, nous avons beaucoup plus porté de diagnostic de retard mental et de trouble global du développement qu’Anderson, par exemple, et nous constatons moins de troubles des conduites et de déficit de l’attention que dans d'autres études, américaines notamment. De plus, chez les plus de 13 ans, nous comptons beaucoup moins de schizophrènes que Strober. Cette discordance peut être expliquée par le fait que nous ne portons qu’avec grande précaution le diagnostic de schizophrénie chez un adolescent. L'utilisation du DSM III dans un service de pédo-psychiatrie oblige à un minimum de rigueur et de cohérence, permet de pouvoir entreprendre des études de recherche clinique comparable avec d’autres centres. Son principal défaut est le problème de la validité de certaines de ces catégories diagnostiques chez l’enfant et chez l’adolescent due à l’absence de toute référence technique. On peut se demander si le DSM III a actuellement le statut d’une nosographie.

Author(s):  
Theresia Gabriel ◽  
Elfriede Opgenoorth

Travaillant avec le Rorschach dans le domaine du diagnostic clinique, nous constatons que le Système Intégré ne comporte pas les catégories de contenu qui nous paraissent intéressantes dans notre recherche sur les types de coping (en référence à la configuration bi-dimensionnelle en 4 styles de coping, 1993: plutôt anxieux, inhibé, sensitif et très anxieux), ou pour la différenciation des catégories cliniques des troubles de la personnalité, en particulier le BPO (défenses primitives de Lerner et Rappaport, modèle bi-dimensionnel de psychopathologie selon Blatt). A partir de la littérature existante (particulièrement Lerner, Rappaport, Blatt, Levine & Spivak), nous avons élaboré une approche intégrale personnelle. Elle se caractérise par des dimensions logiques et une cotation systématique et psychométrique des contenus au Rorschach. Ce faisant, nous avons observé que les contenus au Rorschach peuvent aisément être différenciés en 3 niveaux: spécificité, identité (de l’objet) et distance dans le temps et l’espace. Nous souhaitons dans cet article montrer comment on peut différencier les types de coping inhibé et sensitif. 1) Les inhibés présentent significativement moins de contenus spécifiques que les sensitifs, 2) leurs protocoles comprennent plus de contenus simples (Humain, Animal, Objet) que des contenus mixtes (humain/animal, humain/objet, animal/objet, humain/animal/objet) et 3) les inhibés perçoivent des contenus moins distanciés dans le temps et dans l’espace. Nous avons aussi analysé les données sour l’angle du nombre de réponses. Nous avons trouvé que 92 sur 257 protocoles contenaient moins de 14 réponses et qu’ils ne pouvaient donc valablement être interprétés dans le Système Intégré. Ceci pourrait être une caractéristique de la population „tout-venant“ psychiatrique étudiée, ou de la population européenne en général – ce qui renforcerait l’idée qu’il est indispensable d’établir des normes européennes pour le Système Intégré.


Author(s):  
AK Doumbia ◽  
B Togo ◽  
P Togo ◽  
F Traore ◽  
O Coulibaly ◽  
...  

Objectif : Ce travail visait à étudier la morbidité et la mortalité chez les enfants âgés de 01 à 59 mois hospitalisés dans le service de pédiatrie générale du CHU Gabriel Touré.Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective, descriptive, sur une période de 12 mois allant du 1er  janvier au 31 décembre 2013.Résultats : Nous avons inclus 1625 enfants âgés de 01 à 59 mois soit 58% des patients hospitalisés. Le tiers des patients avait moins d'un an. Les garçons représentaient 57 % de notre échantillon avec un sex ratio de 1,33. La majorité des patients (83%) était issu de milieu social défavorisé. Les principaux diagnostics retrouvés étaient le paludisme (45%), les infections respiratoires aiguës (20,30%), et la malnutrition aiguë sévère (20,06%). Les patients guéris représentaient 82,3% et le taux de mortalité était estimé à 3,3%. La majorité des patients décédés était des filles (51%). Les décès étaient plus fréquents en juillet et aout. Les trois principales causes de décès étaient la malnutrition (47%), le paludisme (32%) et les infections respiratoires aigües (19%). Nous avons enregistré 48 sorties contre avis médical (3%) et 81 cas d'évasion (5%).Conclusion : La morbidité et la mortalité en pédiatrie restent préoccupantes dans notre pratique. Elles sont liées à des affections pour la plupart évitables par l'information, l'éducation et la communication.Mots clés : morbidité, mortalité, enfants, pédiatrie, Bamako.


2019 ◽  
Vol 3 (2) ◽  
Author(s):  
Barka Bedrane Zahira ◽  
Karima Sifi ◽  
Yamina Bouchedjera ◽  
Khalida Boudaoud ◽  
Zekri Salima ◽  
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Introduction - La thrombose veineuse cérébrale est une affection rare liée à une occlusion isolée des sinus duraux ou à une occlusion des veines corticales. Elle se caractérise par un polymorphisme clinique et radiologique. Notre étude a pour objectifs de décrire les caractéristiques cliniques et radiologiques, d’identifier les différentes étiologies, et d’apprécier le profil évolutif de la thrombose veineuse cérébrale au CHU de Tlemcen. Méthodes - Il s’agit d’une étude descriptive effectuée entre Avril 2016 et avril 2018. Nous avons colligé 96 patients, âgés de plus de 18 ans, pour lesquels nous avons étudié les paramètres épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutifs. Résultats - L’âge moyen était de 36,65 ± 6,1 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio homme/femme = 0,1). La présentation clinique était subaiguë dans 74% des cas. Le syndrome d’hypertension intracrânienne était le plus fréquent (75,6%). Le siège principal du thrombus veineux était le sinus sagittal supérieur (45%). Un infarctus veineux hémorragique était retrouvé dans 74% au scanner cérébral. Les étiologies étaient multiples, dominées par le post-partum (37,5%). L’évolution était favorable dans 75% des cas. Conclusion - la thrombose veineuse cérébrale est une affection relativement fréquente à Tlemcen et constitue un groupe étiologique non négligeable des maladies thrombotiques nécessitant un diagnostic précoce et une prise en charge en urgence.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 26-27
Author(s):  
C. Demily ◽  
G. Saucourt ◽  
C. Rigard ◽  
A. Poisson ◽  
N. Franck ◽  
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La prise en charge des troubles mentaux résultant d’une affection génétique reste complexe actuellement. D’une part, l’offre de soins psychiatriques spécifique destinée à ces populations particulières est quasiment inexistante et, d’autre part, le diagnostic d’une affection somatique qui est à l’origine des symptômes psychiatriques n’est pas souvent posé si les points d’appel cliniques somatiques ne sont pas au premier plan. La question de l’organicité des troubles mentaux est pourtant majeure puisque 6 % des psychoses seraient secondaires à une affection organique. Il s’agit essentiellement de psychoses observées dans un cadre syndromique. Notons ici qu’il est également fort probable que certaines psychoses isolées (non syndromiques) aient une composante constitutionnelle, c’est-à-dire que leur survenue pourrait être favorisée par une constitution génétique particulière. La méconnaissance d’une pathologie sous-jacente à des troubles d’allure psychiatrique peut induire une véritable « perte de chance » pour le patient. Parmi les affections somatiques responsables des troubles psychiatriques, les affections cytogénétiques (par exemple, la microdélétion 22q11, le syndrome de Prader-Willi ou le syndrome de Smith-Magenis…) occupent une place importante et restent parfois méconnues et difficiles à repérer. Les maladies héréditaires du métabolisme (comme la maladie de Wilson ou les troubles du cycle de l’urée…) sont également pourvoyeuses de troubles mentaux. Le point important est que certaines de ces affections sont accessibles à un traitement étiologique, d’autres pouvant bénéficier de soins de stimulation adaptés au déficit. Fort de ce constat, il nous est apparu important de pouvoir développer un outil en direction de ces patients afin d’organiser le dépistage, des soins spécifiques et des stratégies de réinsertion socio-professionnelle. Parallèlement, nous avons constaté que les patients déjà pris en charge pour une affection génétique en Centre expert ne bénéficiaient pas toujours de soins psychiatriques adaptés, faute de connaissance précise de leurs difficultés. Le « Centre régional de dépistage et de prise en charge des troubles psychiatriques d’origine génétique » s’est structuré à Lyon en décembre 2012 grâce au soutien de l’ARS Rhône-Alpes et à une collaboration étroite entre les services de psychiatrie et de génétique clinique. Ce centre accueille et évalue les patients selon un protocole particulier qui sera détaillé.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 69-69
Author(s):  
A. Harbaoui ◽  
S. Benalaya ◽  
W. Homri ◽  
A. Bannour ◽  
R. Labbene

IntroductionLa question d’une transmission ou d’une influence des troubles mentaux des parents sur la santé mentale de leurs enfants, a pris un essor considérable en raison du développement de la génétique et des notions de vulnérabilité ou d’interactions gène–environnement. Les interactions précoces mère–enfant influencent de façon directe le développement psychoaffectif de l’enfant. Les troubles mentaux de l’enfant sont à leur tour générateur ou parfois révélateur d’une pathologie psychiatrique chez les parents, surtout la mère. Cette « boucle » dans laquelle la santé mentale de l’enfant et de la mère sont en perpétuelle interaction, nécessite une intervention spécialisée aussi bien sur l’un et l’autre mais aussi sur la dyade. Objectif.–Le but de ce travail est de faire le lien entre les troubles retrouvés des enfants suivis en pédopsychiatrie et leurs mères qui bénéficient d’une prise en charge en psychiatrie. Décrire le profil des mères dont les enfants sont suivis à la consultation de pédopsychiatrie de l’hôpital Razi et qui sont elles-mêmes suivies pour un trouble psychiatrique. Le recueil de données s’est fait à partir des dossiers médicaux des patientes.RésultatsNous avons recueilli dix dossiers de patientes suivies à la consultation de psychiatrie. Sur nos résultats préliminaires, la dépression maternelle est le trouble le plus fréquemment observé. Le travail est en cours de réalisation. Nous prévoyons d’élargir la population d’étude.ConclusionLa mise en place d’une guidance parentale repose sur le dépistage des troubles psychiatriques chez les parents et surtout la mère. Ce travail est une ébauche d’une perspective de collaboration entre psychiatres et pédopsychiatres.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 20-20
Author(s):  
N. Godart

Objectif principalÉvaluer l’impact (efficacité) de cinq modalités différentes composant les soins hospitaliers de l’anorexie mentale (AM) sur l’état de santé global (physique, psychique, cognitif, nutritionnel et social) des sujets, et à moyen terme (12 mois) sur le maintien ou le dépassement des acquis de l’hospitalisation.Objectifs secondaires(1) Déterminer, à partir d’une méthodologie relevant de l’épidémiologie clinique, les facteurs liés aux échappements de la prise en charge hospitalière, et à la durée (coût) de l’hospitalisation. (2) Développer des projets ancillaires sur cet échantillon homogène de gravité importante.MéthodologieÉtude prospective naturalistique multicentrique (11 centres spécialisés français). Nous avons initialement réalisé la description détaillée des modalités de prises en charge dans chaque centre à l’aide d’une grille d’évaluation ; puis 242 patients consécutivement admis ont été évalués les 2 premières semaines de leur hospitalisation, les 2 semaines précédant leur sortie et 12 mois après la sortie. Le critère principal d’efficacité pour l’objectif principal est le score de l’état clinique global de Morgan et Russell. Les critères secondaires sont : l’IMC, l’état somatique, l’état psychique, les symptômes alimentaires et l’adaptation sociale.RésultatsL’étude est en cours de finalisation. La base de données est en cours d’exploitation, elle a permis : la validation d’une technique de mesure de la composition corporelle facile d’utilisation pour les sujets anorexiques ; l’étude des liens entre état nutritionnel, paramètres biologiques et état psychologique ou somatique (ostéopénie) ; la caractérisation des facteurs prédictifs des ruptures de soins permettant d’envisager des aménagements thérapeutiques. Elle a contribué à un échange et un partenariat intense entre les grands centres spécialisés de prise en charge des troubles des conduites alimentaires, et a permis de développer un réseau de collaboration entre chercheurs et cliniciens sur le plan national et international dans le domaine de l’AM.


Author(s):  
O Diawara ◽  
B Ba ◽  
A Niang ◽  
M Kouyate ◽  
M Kouyate ◽  
...  

Objectif : L'objectif de cette étude était d'étudier les connaissances, les attitudes, et les pratiques sur les infections buccodentaires des élèves de trois écoles coraniques de Koutiala. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective de type  descriptif qui a duré six mois allant du 20 Février au 20 Août 2015 sur 300 élèves  de trois écoles coraniques de la ville de  Koutiala. Les données ont été recueillies à partir des fiches d'enquêtes, saisies et analysées avec le logiciel Epi Info 3.5.4.Résultats : Le sexe masculin a été le plus représenté avec 57,67%. Le sex ratio = 0,73. La tranche d'âge la plus représentée était celle de 8 – 12 ans avec 52% avec un âge moyen  de 17 ans  et des extrêmes  de 8 et 26 ans. Dans notre étude 98,33% des élèves avaient une notion de connaissance sur les infections bucco-dentaires et ces informations étaient données par les parents/ainés dans  60% des cas. Les élèves définissaient la carie comme étant une sorte de cancer ou maladie contagieuse dans 60%des cas.  Ils affirmaient que les personnes qui ne se brossaient pas correctement les dents étaient les plus susceptibles de faire la carie dans  93,33% des cas. Dans notre étude 61,33% des élèves disaient que la carie se transmet par le manque d'hygiène buccodentaire (HBD) ; 33,33% des élèves disaient que l'utilisation des brosses à dent + bonne HBD sont les moyens de lutte contre les infections buccodentaires. Les élèves dans  66,67 % des cas conseillaient à leur ami d'aller lui-même au centre de santé et ils pensaient dans 93,33% des cas qu'une bonne HBD prévient les infections  buccodentaires. Les élèves disaient se brosser les dents tous les jours dans 98% des cas et ils avaient fait une consultation chez le chirurgien dentiste dans 8,67% des cas. Conclusion : Cette étude montre que les élèves avaient une connaissance sur les infections  buccodentaires, les causes et les préventions contre les maladies buccodentaires. Des efforts doivent être fournis en matière de promotion, de prévention, de dépistage et de prise en charge des infections en milieu scolaire et universitaire sans oublier les écoles coraniques tout en intégrant les parents d'élèves dans les processus


1999 ◽  
Vol 5 (5) ◽  
pp. 903-911
Author(s):  
H. Tiouiri ◽  
B. Naddari ◽  
G. Khiari ◽  
S. Hajjem ◽  
A. Zribi

Nous avons mené une étude prospective des facteurs psychologiques et socioenvironnementaux pouvant exposer à un comportement à risque auprès de 60 patients infectés par le VIH au moyen d’un questionnaire anonyme et d’entretiens semi-dirigés. Les patients étaient principalement des hommes jeunes [âge moyen 33, 1 +/- 7, 0 ans][sex ratio 2, 3], démunis tant au plan social qu’éducationnel. La toxicomanie par voie intraveineuse était le facteur de risque prédominant, caractérisant un premier groupe de jeunes hommes ayant vécu leur enfance au sein d’une famille nombreuse ébranlée par l’exode rural et présentant une personnalité antisociale. Un deuxième groupe est constitué de femmes, la plupart illettrées et issues d’un milieu rural traditionnel, contaminées par leur conjoint ayant émigré à l’étranger, qu’il soit ou non toxicomane. Des approches pour la prévention de l’infection à VIH sont proposées


2020 ◽  
Vol 15 (2) ◽  
pp. 72-76
Author(s):  
B Kane ◽  
M Abdou ◽  
O Kone ◽  
G Dembele ◽  
KW Diallo ◽  
...  

Introduction : Chaque année l'OMS dénombre près d'un million de nouveaux cas de méningites bactériennes avec une létalité de 10%. Depuis l'introduction du vaccin contre l'Haemophilus influenzae b (Hib) en 2005, du vaccin contre le Streptococcus pneumoniæ en 2011 et les campagnes de vaccinations de masse contre le Neisseriameningitidis A, aucune étude n'a porté sur les méningites bactériennes dans le service de pédiatrie de l'hôpital du Mali d'où l'initiation de ce travail.Matériels et méthodes : Il s'agissait d'une étude descriptive rétrospective couvrant la période de 01Janvier 2012 au 31 Décembre 2017 et prospective allant du 01 Janvier au 31 Décembre 2018 chez les enfants d'un mois à 15 ans hospitalisés pour méningite bactérienne dans le service de pédiatrie de l'Hôpital du Mali.Résultats : Durant la période de notre étude nous sur les 6429 enfants hospitalisés nous avons enregistré 88 cas de méningites bactériennes soit, une fréquence hospitalière de 1,4%. Le sex ratio était de 1,5. Les enfants de moins de 5 ans étaient les plus touchés (71,6%). Les enfants étaient immunisés contre Hib (72,7%) et pneumocoque (71,6%) . La fièvre était présente chez 80,6% de nos enfants associées ou non au coma (68.2%%, à la convulsion (56,8%) et à l'agitation (13,6%). Les principaux germes isolés étaient : le Streptococcus pneumoniæ (36,4 %), le NeisseriameningitidisW135, X, C (12,5%) et l'Haemophilus influenzae (9,1%). L'association du Ceftriaxone et de la gentamycine a été utilisée avec succès chez 77.3% de nos enfants. Le taux de guérison était de 64,8%, le taux des séquelles (12, 5%) et le taux de létalité (18, 2%).Conclusion : Le pneumocoqueest le germe majoritairement responsable des méningites bactériennes malgré l'introduction du vaccin antipneumococcique conjugué treize valent. Les sérogroupes W135, X, et C de méningocoque qui sont aussiresponsables des méningites dans notre service


Author(s):  
Martial Mermillod ◽  
Fabienne Galland ◽  
Laurie Mondillon ◽  
Franck Durif ◽  
Isabelle Chéreau ◽  
...  

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