PluriPASS, première année commune aux études de santé (PACES) adaptée de l’Université d’Angers : caractérisation et suivi de la population étudiante sur les trois semestres du dispositif

2020 ◽  
Vol 21 (3) ◽  
pp. 131-141
Author(s):  
Marion Amand ◽  
Isabelle Richard ◽  
Nicolas Lerolle ◽  
Adeline Alves de Sousa ◽  
Sabine Mallet ◽  
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Contexte : En France, les assises de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2013 ont permis de mettre en lumière les carences de la première année commune aux études de santé (PACES). L’Université d’Angers a souhaité expérimenter un nouveau mode d’admission dans les études de santé, dénommé PluriPASS. Ce parcours pluridisciplinaire, en tant qu’alternative à la PACES classique, a pour volonté d’une part de garantir un recrutement efficace dans six filières contingentées de santé et d’autre part de favoriser une orientation progressive vers une quinzaine de licences des Universités d’Angers et du Mans pour ceux qui n’auraient pas été recrutés dans la filière de santé souhaitée. But : Cet article vise à identifier les caractéristiques des étudiants admis ou non admis en filière de santé, en fonction des choix qu’ils ont faits au fur et à mesure de leur parcours. Méthodes : Les données mobilisées pour répondre à cet objectif sont celles relatives aux inscriptions et aux examens, issues des bases de données administratives des deux universités, auxquelles on applique des traitements statistiques afin de dégager les caractéristiques les plus significatives. Résultats : Dans le cas d’une non admission en filière santé, trois fois plus d’étudiants en moyenne, par rapport à la PACES classique, poursuivent et réussissent leurs études de licence. Conclusion : À travers une voie d’accès pluridisciplinaire commune à un ensemble de formations et par une orientation progressive, PluriPASS offre la possibilité à une majorité d’étudiants de poursuivre des études longues, y compris hors santé.

Author(s):  
Iryna Khovrenkov ◽  
Lynn Gidluck

This is the first study of its kind to assess the untapped research capacity of administrative data on Canadian foundations. More than twenty years of records collected by the Canada Revenue Agency (CRA) for the entire population of foundations is publicly accessible to researchers. Canadian data offers greater opportunity for nuanced analysis of the charitable foundation sector than information from the comparatively small sample available for U.S. foundations. Despite the richness of Canadian data and the potential it has to inform grantmaking and administrative practices of foundations, the academic community has paid little attention to this wealth of statistical information. This article explores some of the questions that this data can potentially answer. Consultations with foundation representatives help illuminate the directions that the foundation sector would like researchers to pursue with this data.Ceci est la première étude de son genre à évaluer comment certaines données administratives pourraient contribuer à la recherche sur les fondations caritatives canadiennes. En effet, plus de vingt ans de données accumulées par l’Agence du revenu du Canada pour la population entière des fondations sont maintenant accessibles aux chercheurs. Ces données canadiennes représentent une occasion exceptionnelle pour effectuer une analyse nuancée du secteur des fondations caritatives, occasion qui est meilleure qu’aux États-Unis, où l’échantillon est relativement petit. Malgré la richesse des données canadiennes et leur potentiel d’améliorer l’octroi de bourses et l’administration des fondations canadiennes, la communauté académique a porté peu d’attention jusqu’à présent à cette manne de statistiques. Cet article-ci en revanche explore quelques-unes des questions auxquelles ces données pourraient porter des réponses. En outre, des consultations faites auprès des représentants de certaines fondations aident à signaler les directions que le secteur pourrait prendre grâce à ces données.


Author(s):  
Jeavana Sritharan ◽  
Jill S. MacLeod ◽  
Christopher B. McLeod ◽  
Alice Peter ◽  
Paul A. Demers

Introduction Des études épidémiologiques canadiennes ont permis d’établir des liens entre certaines professions et le risque de cancer de la prostate, mais avec des données probantes limitées. Il n’y a pas de facteurs de risque évitables bien établis pour le cancer de la prostate, ce qui rend nécessaire l’examen approfondi des facteurs professionnels pour consolider les données existantes. Cette étude utilise des données sur les professions et sur le cancer de la prostate provenant d’une importante cohorte de surveillance en Ontario pour laquelle les données des demandes d’indemnisation des accidentés du tra¬vail sont jumelées aux bases de données administratives sur la santé. Méthodologie Nous avons examiné les professions des 1 231 177 travailleurs de sexe masculin du Système de surveillance des maladies professionnelles entre 1983 et 2015 et nous avons jumelé ces travailleurs au Registre des cas de cancer de l’Ontario afin de détecter et suivre les cas de diagnostics de cancer de la prostate. Nous avons utilisé des modèles de risques proportionnels de Cox pour calculer les rapports de risques (RR) ajus¬tés selon l’âge et des intervalles de confiance (IC) à 95 % pour estimer le risque de cancer de la prostate par groupe professionnel. Résultats Au total, 34 997 cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués parmi les travailleurs inscrits dans le Système de surveillance des maladies professionnelles. Dans l’ensemble, on a observé un risque élevé de cancer de la prostate chez les hommes tra¬vaillant dans les domaines de la gestion et de l’administration (RR = 2,17; IC à 95 % = 1,98 à 2,38), de l’enseignement (RR = 1,99; IC à 95 % = 1,79 à 2,21), du transport (RR = 1,20; IC à 95 % = 1,16 à 1,24), de la construction (RR = 1,09; IC à 95 % = 1,06 à 1,12), de la lutte contre les incendies (RR = 1,62; IC à 95 % = 1,47 à 1,78) et du travail policier (RR = 1,20; IC à 95 % = 1,10 à 1,32). Des résultats incohérents ont été observés en ce qui a trait aux emplois de bureau et à ceux du secteur agricole. Conclusion Les associations observées dans les professions de cols blancs, de la construction, du transport et des services de protection concordent avec les résultats d’études canadiennes antérieures. Nos résultats mettent l’accent sur la nécessité d’éva¬luer les expositions spécifiques aux divers emplois, le comportement sédentaire, le stress psychologique et le travail par quarts. La compréhension de certains facteurs de risque professionnels permettrait de mieux comprendre l’étiologie du cancer de la prostate et d’améliorer les stratégies de prévention.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


2018 ◽  
Vol 46 (1) ◽  
pp. 101-127 ◽  
Author(s):  
David Pelletier

À la base de ce texte se trouve une question très simple : combien d’enfants partagent leur temps de façon plus ou moins égale entre la résidence de leur mère et celle de leur père à la suite de la séparation de ceux-ci ? Après une description des nombreux enjeux liés à la mesure des arrangements résidentiels des enfants, une analyse critique des différentes sources de données disponibles aux niveaux québécois et canadien permet de constater le caractère fragmentaire de nos connaissances actuelles sur le sujet. Au final, la réponse apportée reste équivoque. D’un point de vue relatif, on peut affirmer sans trop de risques de se tromper que le nombre d’enfants en double résidence a augmenté rapidement au cours des deux dernières décennies, et davantage au Québec que dans le reste du Canada. Concernant les niveaux absolus, cependant, beaucoup d’incertitude demeure puisque les chiffres produits par les diverses sources concordent rarement. L’intégration de données d’enquête et de données administratives sera probablement nécessaire afin d’apporter une réponse plus solide.


2018 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 3-213 ◽  
Author(s):  
Cathy Perret ◽  
Fabienne Vienney ◽  
Muriel Henry

Contexte et problématique :L’échec en premier cycle universitaire s’est constitué en question politique et scientifique, avec une situation encore plus marquée pour les études de santé. Pourtant, peu de recherches encore sont consacrées à ces situations et aux dispositifs d’aide proposés.Objectifs :Cette recherche vise à caractériser les profils des étudiants en situation d’échec, leurs stratégies de réorientation au nombre desquelles l’accès à un dispositif d’accompagnement proposé à l’université de Bourgogne, le semestre Rebond. Elle met en évidence les apports de ce dispositif perçus par les étudiants et ses effets sur les parcours de formation ultérieurs.Méthodes :L’étude mobilise les données d’une enquête réalisée auprès des étudiants et les données administratives de l’établissement, auxquelles sont appliqués des traitements statistiques et des modélisations économétriques (régressions logistiques) permettant de dégager les facteurs explicatifs en appréciant de manière simultanée le poids respectif de chacun de ces facteurs, toutes choses égales par ailleurs.Résultats :Les résultats montrent la variété des choix des étudiants à l’issue de l’échec, choisissant ou non d’intégrer le dispositif de soutien proposé, ces choix étant marqués par le poids de l’environnement social et le passé scolaire des étudiants.Conclusion :Si des effets positifs du dispositif sont identifiés, ce sont pourtant les étudiants ayant le parcours scolaire le plus favorable qui, bien qu’utilisant moins fréquemment le dispositif d’aide, sont plus fréquemment encore inscrits à l’université deux ans après leur échec, relativement aux étudiants s’étant engagés dans le dispositif d’aide.


Criminologie ◽  
2004 ◽  
Vol 36 (2) ◽  
pp. 27-55 ◽  
Author(s):  
Laurent Mucchielli

RésuméEn France, comme dans la plupart des pays occidentaux, la figure de l’immigré est fortement associée à celle du délinquant, dans les représentations collectives et dans les discours médiatico-politiques sur l’« insécurité ». Cette association se scinde en deux problématiques : la délinquance des étrangers et celle des « jeunes issus de l’immigration ». Cet article se propose de faire une synthèse critique des connaissances sur ces deux questions, à partir des données administratives et des travaux sociologiques de nature quantitative et qualitative. L’examen rigoureux des statistiques policières ne permet pas de mesurer la délinquance des étrangers. Il invite toutefois à distinguer une délinquance professionnelle des étrangers non résidents d’une délinquance d’étrangers résidents qui s’apparente aux vols et aux violences physiques classiquement observés dans les couches les plus pauvres de la population. Les travaux sociologiques permettent ensuite de mettre en évidence le fait qu’une sur-représentation des jeunes issus de l’immigration africaine dans la population délinquante juvénile peut être observéelocalementmais non de façon uniforme sur le territoire national. Ce constat amène alors à rechercher les effets de contextes locaux qui favorisent le développement de cette spécificité, dans une perspective tant sociologique que psychosociologique.


2008 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 109-115 ◽  
Author(s):  
Lisa A. Ronald ◽  
Margaret J. McGregor ◽  
Kimberlyn M. McGrail ◽  
Robert B. Tate ◽  
Anne-Marie Broemling

RÉSUMÉl'utilisation de l'ensemble des services de soins actifs par les pensionnaires des CHSLD (centres d'hébergement et de soins de longue durée) au Canada n'a pas été bien documentée. Nous visions à déterminer les principales causes de l'hospitalisation des pensionnaires des CHSLD et à en comparer le taux avec celui des personnes âgées résidant dans la communauté. Nous avons analysé une cohorte rétrospective à l'aide de données administratives sur la santé au niveau de la population, y compris toutes les personnes de 65 ans et plus résidant dans un CHSLD en Colombie-Britannique entre avril 1996 et mars 1999. Les taux d'hospitalisation des pensionnaires des CHSLD ont été comparés aux taux estimatifs des personnes âgées résidant dans la communauté, à l'aide de ratios standardisés d'incidence en fonction du sexe (RSI): RSI = 2,81 (95% CI: 2,71, 2,91) pour les fractures du fémur ; 1,96 (1,88, 2,04) pour la pneumonie ; 0,73 (0,70, 0,76) pour d'autres maladies du coeur; et 1,01 (0,99, 1,02) toutes causes confondues. Les pensionnaires des CHSLD sont plus susceptibles de présenter un écart plus considérable du taux d'hospitalisation pour une fracture du fémur ou une pneumonie, les pensionnaires des CHSLD représentant environ le quart des aînés de la Colombie-Britannique hospitalisés pour une fracture du fémur.


Author(s):  
J. Ellison ◽  
C. Nagamuthu ◽  
S. Vanderloo ◽  
B. McRae ◽  
C. Waters

Introduction Les taux de maladies chroniques du Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada sont fondés sur les données administratives sur la santé fournies par les ministères de la Santé des provinces et des territoires. Les dénominateurs utilisés pour calculer ces taux reposent sur des estimations de population tirées des dossiers d’assurance-maladie, données toutefois pas systématiquement accessibles à tous les chercheurs. Le recensement de Statistique Canada constitue quant à lui une autre source d’estimation de la taille de la population. Notre étude visait d’abord à calculer les principaux écarts entre les dénominateurs de population à partir des estimations du SCSMC et à partir de celles de Statistique Canada et ensuite à déterminer les causes à l’origine des écarts entre ces sources de données. Méthodologie Nous avons comparé pour 2009 les dénominateurs fournis par le SCSMC et ceux fournis par Statistique Canada. Le dénominateur du SCSMC a été ajusté pour tenir compte des composantes de la croissance (naissances, décès, émigrants et immigrants) tirées des données de recensement de Statistique Canada. Résultats Le dénominateur non ajusté du SCSMC était de 34 429 804 personnes, soit une différence de + 3,2 % par rapport à l’estimation de population de Statistique Canada pour 2009. Après ajustement du dénominateur du SCSMC pour tenir compte des composantes de la croissance, la différence entre les deux estimations s’est trouvé réduite à 431 323 personnes, soit un écart de 1,3 %. L’estimation tirée du SCSMC constitue une surestimation par rapport à celle de Statistique Canada. Le plus grand écart entre les deux estimations relève de la composante de croissance liée à l’immigration, alors que l’écart le moindre provient de la composante de croissance liée à la population émigrante. Conclusion Disposant des descriptions de données par source de données, les chercheurs peuvent choisir quelle estimation de la population utiliser dans leurs calculs des fréquences de maladies.


2009 ◽  
Vol 29 (3) ◽  
pp. 114-120
Author(s):  
L. Dodds ◽  
A. Spencer ◽  
S. Shea ◽  
D. Fell ◽  
B.A. Armson ◽  
...  

Il est nécessaire de surveiller la prévalence de l’autisme afin de planifier l’aide à l’éducation et les services de santé à offrir aux enfants qui en sont atteints. C’est pourquoi nous avons réalisé cette étude qui vise à évaluer l’exactitude des bases de données administratives sur la santé en ce qui concerne les diagnostics d’autisme. Pour ce faire, nous avons repéré les diagnostics de troubles du spectre autistique (TSA) dans trois bases de données administratives sur la santé de la province de la Nouvelle-Écosse, soit la base de données sur les congés d’hôpital, la base de données sur la facturation des médecins au régime d’assurance-santé et la base de données du Système d’information sur les patients en clinique externe de santé mentale. Nous avons construit sept algorithmes en variant le nombre requis de déclarations de TSA (une ou plusieurs) et le nombre de bases de données administratives (une à trois) dans lesquelles ces déclarations doivent se retrouver. Nous avons ensuite comparé, avec chaque algorithme, les diagnostics posés par l’équipe attitrée à l’autisme du Centre de santé Izaak Walton Killam (IWK) à l’aide des barèmes de diagnostic de l’autisme les plus perfectionnés, puis nous avons calculé la sensibilité, la spécificité et la statistique C (une mesure de la capacité discriminante du modèle). L’algorithme présentant les meilleures caractéristiques d’essai était celui qui exigeait un code de TSA présent dans n’importe laquelle des trois bases de données (sensibilité = 69,3 %). La sensibilité de l’algorithme fondé sur la présence d’au moins un code de TSA soit dans la base de données sur les congés d’hôpital soit dans la base de données sur la facturation des médecins, était de 62,5 %. Les bases de données administratives sur la santé pourraient représenter une source économique pour la surveillance de l’autisme, surtout par comparaison aux méthodes nécessitant la collecte de nouvelles données. Cependant, il faudrait des sources de données additionnelles pour améliorer la sensibilité et l’exactitude des méthodes de recensement des cas d’autisme au Canada.


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