scholarly journals Etude sur la déformabilité de la nappe

2018 ◽  
Vol 47 ◽  
pp. 01017
Author(s):  
Pierre-Philip Pechenart ◽  
Margaux Gillet ◽  
Marc Mimram

Cet article vise à explorer la déformabilité d’une nappe plane découpée par un motif. Ce dernier lui donne la capacité de subir des déformations, d’acquérir de la souplesse tout en conservant un continu de matière, et d’évoluer d’une surface plane à une surface complexe –voire à double courbure. Les notions de surface, de surface développable, et de nappe architecturale forment les bases de l’étude du motif et de son fonctionnement. L’étude du fonctionnement d’une poutre entre deux appuis permet de simplifier notre approche, notamment dans l’analyse de ses déformations, de sa résistance au cisaillement, et de l’influence du matériau choisi pour composer cette nappe. Nous verrons dans cet article comment le motif que nous proposons d’étudier permet la double courbure, en quoi il est résistant et souple à la fois, en étudiant notamment les blocages internes de la nappe. La comparaison entre différents motifs nous permettra de mieux le comprendre et l’appréhender. Cette étude participe également au développement d’un pavillon architectural à échelle 1.

2017 ◽  
Vol 2 (1) ◽  
pp. 92-104
Author(s):  
Karim Zakaria Nini

Nous proposons dans cette contribution de nous intéresser aux effets du terrorisme sur la société dépeinte dans Le Serment des barbares, premier roman de l’écrivain algérien Boualem Sansal. Dans cette fiction, l’auteur décrit une société quotidiennement soumise au terrorisme, un fléau qui vient s’ajouter à une histoire nationale parsemée de politiques dévastatrices pour l’équilibre social. Nous verrons dans cet article comment le terrorisme fait suite à une succession de traumatismes historiques qui agissent simultanément sur le quotidien et les imaginaires d’une société qui tente de résister à ces multiples violences qui lui sont imposées. Les blessures du terrorisme dans Le Serment des barbares viennent se rajouter aux séquelles encore palpables du colonialisme et des politiques oppressantes pour le citoyen menées après l’indépendance. Nous verrons comment cette succession de violences agit comme un facteur de dépossession sur l’individu et la société. 


2020 ◽  
pp. 172-186
Author(s):  
Cristóbal Farriol
Keyword(s):  

Y a-t-il une entité de l’art ? Pour Duchamp oui, à condition d’en faire une entité vide, produit d’une non-coïncidence entre l’intention de l’artiste et l’interprétation du spectateur. Plus cet écart est accentué, plus l’objet artistique porte ce qu’il nomme « le coefficient d’art ». Nous proposons l’hypothèse d’une correspondance entre l’inadéquation propre au coefficient d’art duchampien, et l’inadéquation propre à l’inconscient. Pour l’argumenter, nous travaillerons le texte « Le processus créatif », et parcourions les moments chez Freud où quelque chose de l’inadéquation est en jeu dans la structure de l’inconscient. Ensuite, nous verrons chez Lacan l’une de ses formalisations pour une inadéquation fondatrice du sujet : aliénation et séparation. Le résultat de cette analyse nous permettra d’argumenter une certaine équivalence entre l’objet artistique selon Duchamp et l’objet cause du désir chez Lacan.


2020 ◽  
pp. 095715582092825
Author(s):  
Shereen Kakish
Keyword(s):  

Cet article se propose de dégager les aspects essentiels de l’écriture de Maalouf dans Origines. Nous tenterons de mettre en lumière un récit d’une trajectoire à la fois individuelle et collective. Il s’agit aussi de soulever la question de la représentation du soi dans un récit de vie : Qui suis-je ? D’où viens-je ? Cela nous conduira au but primordial de l’écrivain dans cet ouvrage : écrire pour se reconstruire. Nous verrons dans cet article comment l’écriture joue un rôle important dans la reconstruction identitaire de Maalouf. Dans ce texte, la fiction se combine avec l’écriture historique. La fiction, à son tour, joue un rôle de comblement imaginaire en l’absence d’éléments tangibles et d’archives. À travers cet ouvrage, Maalouf a pu en quelque sorte se situer, se repérer et réfléchir sur son soi et son passé.


2019 ◽  
Author(s):  
Nathalie Leclercq
Keyword(s):  

Florimont, d’Aimon de Varennes, un trouvère lyonnais du XIIe siècle, semble avoir été écrit en 1188, mais sa datation demeure incertaine. Ce roman narre comment un jeune homme, profondément épris d’une fée, est amené à trahir malgré lui celle qu’il aime, perdant ainsi son amour et comment, après bien des souffrances, le jeune héros se console auprès d’une autre et devient roi. Tout au long des aventures de Florimont, son maître Flocart l’accompagne, le guide et l’éduque par des discours fortement moralisateurs. Nous nous proposons d’étudier comment ce personnage, qui, selon Katalin Halász, participe d’un pouvoir supérieur ou de l’omniscience du narrateur, construit sa relation avec son élève, dans un but d’édification individuelle et collective. Nous verrons tout d’abord que Flocart assume une double fonction diégétique qui favorise le processus d’individuation de son élève. Nous montrerons ensuite que ses multiples interprétations des rêves lui confèrent le rôle de maître de vérité qui sacralise le destin de Florimont. Nous observerons, enfin, que les discours parémiologiques de Flocart prennent des allures de miroir aux princes propre à révéler à son jeune élève les principales qualités d’un bon roi en plaçant la largesse au cœur des relations humaines et politiques.


2013 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
Author(s):  
Bérénice Waty
Keyword(s):  

Qu’est-ce qu’un livre quand on ne sait pas lire et que l’on en est à l’âge des peluches, des jeux et de la maternelle? Est-ce que les tout-petits ont même des choses à dire sur cet objet, voire tiennent-ils un discours à son sujet ou sur la pratique de la lecture? C’est ce que nous nous proposons d’analyser avec les matériaux d’une enquête ethnographique menée au sein de 7 classes de maternelle, où des enfants entre trois et six ans ont abordé librement leurs représentations du livre, en proposant, via leurs dessins ou leurs remarques et par rapport à d’autres objets (télévision, DVD), une définition de l’objet-livre et de ses usages. Si lire pour eux peut se résumer à avoir accès à « des histoires avec des dessins et des lettres », nous verrons combien leurs analyses peuvent être pertinentes, parfois dignes des « grandes personnes ».


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 667-667 ◽  
Author(s):  
E. Carasco

La musicothérapie constitue un soin pertinent pour les enfants présentant un TSA. Elle offre des effets sur les altérations des modalités de communication, d’interaction et de compétences sociales des patients. Ces données, détaillées par des travaux cliniques et théoriques essentiellement dans le domaine de la psychopathologie, trouvent aujourd’hui des pistes de compréhension étio-pathogénique dans les travaux d’imageries cérébrales et de neurosciences en général.La perception des sons, en particulier, participe à la construction du langage préverbal et verbal, dans une dimension dyadique d’interaction telle que le définissent les modèles neuropsychologiques du développement, en articulation avec les théories psychodynamiques. Ces nouveaux modèles permettent de penser que la musicothérapie peut avoir un intérêt majeur dans la prise en charge précoce des patients autistes.Nous verrons en quoi les perceptions sont modifiées dans l’autisme et comment les processus d’accordage affectif et de communication peuvent être soutenus et améliorés en musicothérapie, spécifiquement dans des dimensions vocales et rythmiques.Une revue complète de la littérature concernant les effets et l’efficacité de la musicothérapie sur les troubles relationnels dans l’autisme fait apparaître un manque d’études rigoureuses et des méthodologies hétérogènes, souvent discutables. Partant de ce constat, en prenant en compte les liens entre les spécificités de la musique, les caractéristiques de la perception sonore du patient TSA et les modalités d’interactions entre le thérapeute, le patient et la musique, nous proposons une étude clinique d’évaluation de l’efficacité de la prise en charge en musicothérapie sur les symptômes autistiques. Cette recherche se déroule auprès d’enfants TSA âgés de 4 à 7 ans, en simple aveugle, sur 9 mois, dans les lieux de soin des patients.Cette étude, qui débute en octobre 2014 au CHU de Nantes sera présentée dans sa méthodologie et les résultats attendus seront discutés.


2018 ◽  
Vol 57 (3) ◽  
pp. 206-213
Author(s):  
Nicolas Brémaud

L’auteur se propose de revenir sur ce délire bien particulier qu’est le délire de relation des sensitifs (ou paranoïa sensitive), isolé par Kretschmer en 1918. Si le nom de Kretschmer est assez peu cité dans la littérature, les « caractères » sensitifs mis en avant sont pourtant encore souvent repris dans la description de tableaux cliniques de certaines formes de paranoïa, et nous montrerons ainsi que ce délire est bien d’actualité. Après avoir exposé les grandes lignes de la conception kretschmérienne et donc les particularités de la paranoïa sensitive, nous proposons une courte revue de la littérature, la façon dont ce délire fut reçue dans le champ psychanalytique, et nous proposerons enfin en guise d’ouverture un regard lacanien qui permet à certains égards de rapprocher la paranoïa sensitive de la psychose dite « ordinaire ». Cette forme singulière de paranoïa se révèle bien différente du tableau classique dressé en son temps par Kraepelin, éloigné des délires systématisés et extra-ordinaires de type Schreber. Nous aurions affaire ici à des sujets décrits - avant le déclenchement du délire - comme des sujets sensibles, introvertis, timides, hyperémotifs, intériorisant les affects, réfrénant leurs pulsions, s’auto-dévalorisant, susceptibles, mal assurés dans leur relation à la sexualité, etc. Un événement, une « expérience vécue » (Erlebnis), souvent une remarque, un reproche, un regard, va déclencher le délire, comme la goutte d’eau faisant déborder le vase. Pas d’hallucination, pas de grand délire, mais un délire essentiellement de « relation », avec sentiment de persécution, sentiment surtout d’échec, d’insuffisance et d’humiliation, impression de malveillance de l’entourage, interprétations délirantes de menus faits du quotidien, ressentiment, insécurité, auto-dévalorisation. L’ensemble du tableau se situerait donc sur le plan relationnel. On peut dire de la conception de Kretschmer qu’elle rompt avec les conceptions déficitaires; en ce sens on peut la qualifier de psychodynamique. Nous verrons combien les descriptions fines qui ont été faites de ce tableau clinique sont dans le fond assez fréquemment rencontrées en pratique et qu’elles nous poussent à repenser le cadre de la paranoïa.


2011 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 25-40
Author(s):  
Laure Ferrand

Dans cet article, nous proposons d’étudier la place qu’occupe Bruce Springsteen dans la culture rock à la lumière d’une sociologie des amateurs et des représentations sociales. Professionnel du rock — en opposition à la figure du pionnier et du décadent — il incarne l’héritage et la poursuite du rock en étant messager et en perpétuant le mythe de l’origine sociale. Pour saisir la structuration de son imaginaire, les notions d’enracinement dynamique, d’authenticité, de présentéisme et de pacte fraternel serviront de fil conducteur à notre argumentation. Nous verrons que le rôle du rocker est notamment d’affermir le lien social et par ainsi cimenter et perpétuer la culture et la tribu rock. Le répertoire musical, les paroles de chansons, le traitement journalistique et les discours des amateurs illustreront cette perspective.


2019 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 257-276
Author(s):  
Maribel Peñalver
Keyword(s):  
El Paso ◽  

En 1923, Freud escribió que “le Moi est avant tout une entité corporelle, non seulement une entité toute en surface, mais une entité correspondant à la projection d’une surface” (“Le Moi et le Ça”). El psicoanalista demostró que las pulsiones emanan de instintos biológicos. La piel sería fuente de numerosas representaciones del Moi (Yo) para la psique. En este sentido, los problemas o afecciones de piel vendrían a reflejar las insuficiencias de la estructuración del Yo. Nuestro propósito es m ostrar cómo el Yose cristaliza en Les Yeux sans visage (1960), película del director francés Georges Franju. Veremos cómo un problema de piel puede desembocar en una desestabilización del Yo, y consecuentemente, en el paso al acto. Partiendo de Freud (1920, 1923, 1932) y de Lacan (1955, 1966, 1973), nuestra investigación se sitúa en la línea de las reflexiones del psicoanalista Didier Anzieu. En particular, su noción del Yo-piel, elaborada en 1974, permitirá mostrar hasta qué punto la piel es determinante para la consitución y la estabilidad del Moi. Murderous impulses of the Ego Freud a écrit que “le Moi est avant tout une entité corporelle, non seulement une entité toute en surface, mais une entité correspondant à la projection d’une surface” (“Le Moi et le Ça”, 1923.) Le psychanalyste a en effet montré que les pulsions émanent des instincts biologiques, la peau, cette surface évoquée par Freud, étant la source de nombreuses représentations du Moi[1]pour l’appareil psychique. Les affections ou les troubles de la peau sont le miroir des insuffisances de structuration du Moi. Nous nous proposons de montrer la façon dont le Moicristallise dans le film Les Yeux sans visage (1960) de Georges Franju. Nous verrons comment un trouble épidermique[2]aboutit à la déstructuration du Moi, et comme corollaire au passage à l’acte[3].   À partir des travaux de Freud (1920, 1923, 1932) et de Lacan (1955, 1966, 1973), cette recherche se situe dans la lignée des réflexions du psychanalyste Didier Anzieu (1974, 1985). En particulier sa notion du Moi-peau, élaborée en 1974 permettra de montrer le rôle déterminant de la peau pour la constitution du Moi.   Freud a écrit que “le Moi est avant tout une entité corporelle, non seulement une entité toute en surface, mais une entité correspondant à la projection d’une surface” (“Le Moi et le Ça”, 1923.) Le psychanalyste a en effet montré que les pulsions émanent des instincts biologiques, la peau, cette surface évoquée par Freud, étant la source de nombreuses représentations du Moi[1]pour l’appareil psychique. Les affections ou les troubles de la peau sont le miroir des insuffisances de structuration du Moi. Nous nous proposons de montrer la façon dont le Moicristallise dans le film Les Yeux sans visage (1960) de Georges Franju. Nous verrons comment un trouble épidermique[2]aboutit à la déstructuration du Moi, et comme corollaire au passage à l’acte[3]. À partir des travaux de Freud (1920, 1923, 1932) et de Lacan (1955, 1966, 1973), cette recherche se situe dans la lignée des réflexions du psychanalyste Didier Anzieu (1974, 1985). En particulier sa notion du Moi-peau, élaborée en 1974 permettra de montrer le rôle déterminant de la peau pour la constitution du Moi.  


Tangence ◽  
2019 ◽  
pp. 13-33
Author(s):  
François Paré

Dans cette étude, nous nous penchons sur le phénomène des festivals littéraires (à distinguer des salons du livre) depuis le milieu des années 1990 et leur mode de fonctionnement dans le cas des communautés francophones minoritaires au Canada. Après un bref aperçu de l’histoire du festival littéraire en Amérique du Nord, l’analyse se déplace vers deux événements festivaliers qui s’imposent au Canada francophone par leur impact, leur valeur symbolique et leur longévité relative : le Festival acadien de poésie (Caraquet, Nouveau-Brunswick) et Thin Air/Livres en fête (Winnipeg, Manitoba). Nous verrons que ces deux festivals oscillent entre un souci d’autonomie institutionnelle et linguistique et, faute de public suffisant, la nécessité de négocier une place, même marginale, dans la programmation des festivals littéraires canadiens-anglais. En dernier lieu, nous proposons une réflexion théorique sur la fonction identitaire du festival littéraire dans les cultures périphériques, à savoir celle d’affirmer par la mise en scène de la voix performative de l’écrivain la vitalité de la communauté minoritaire et d’assurer la transmission intergénérationnelle du patrimoine littéraire.


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