scholarly journals Entre les moutons et les antivaxs : réactions des médias sociaux aux nouvelles sur les vaccins contre la COVID-19 publiées par les agences de presse canadiennes, et recommandations pour contrer l’hésitation à l’égard de la vaccination

2021 ◽  
Vol 47 (12) ◽  
pp. 582-592
Author(s):  
Lisa Tang ◽  
Sabrina Douglas ◽  
Amar Laila

Contexte : Pour créer une initiative de santé publique réussie qui permet de contrer l’hésitation à l’égard de la vaccination et de promouvoir l’acceptation de la vaccination, il est essentiel d’acquérir une solide compréhension des croyances, des attitudes et des perceptions subjectives de la population à l’égard du risque. Méthodes : Une analyse qualitative du discours sur les vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) provenant de 3 731 publications dans les médias sociaux sur les comptes Twitter et Facebook de six agences de presse canadiennes a été utilisée pour déterminer les perceptions, les attitudes, les croyances et les intentions des commentateurs dans les médias sociaux des agences de presse canadiennes à l’égard des vaccins contre la COVID-19. Résultats : Quatre principaux thèmes ont été dégagés : 1) préoccupations relatives à l’innocuité et à l’efficacité des vaccins contre la COVID-19; 2) théories de conspiration découlant de la méfiance à l’égard du gouvernement et d’autres organisations; 3) un vaccin contre la COVID-19 est inutile, parce que le virus n’est pas dangereux; et 4) la confiance dans les vaccins contre la COVID-19 comme solution sécuritaire. En se fondant sur les thèmes et les sous-thèmes, plusieurs recommandations clés en matière de communication ont été élaborées pour promouvoir l’acceptation des vaccins contre la COVID-19, notamment des infographies parrainées par la Santé publique qui mettent en évidence les avantages des vaccins pour ceux qui l’ont reçu, l’éducation du public au sujet du contenu et de l’innocuité des vaccins et l’établissement d’un lien émotionnel grâce aux histoires personnelles des personnes touchées par la COVID-19. Conclusion : Des considérations particulières, comme le fait de tirer parti de la confiance du public dans les professionnels de la santé pour agir comme liaison entre la santé publique et le public canadien afin de communiquer les avantages des vaccins contre la COVID-19 et ses variants pourraient aider à réduire l’hésitation à l’égard des vaccins contre la COVID-19.

2021 ◽  
Vol 47 (1) ◽  
pp. 27-34
Author(s):  
Christine Gardhouse ◽  
Matt Hurst ◽  
Sujani Sivanantharajah ◽  
Nadia Ciampa

Contexte : Lors des enquêtes sur les éclosions de maladies d’origine alimentaire, la comparaison des fréquences des expositions aux aliments des cas avec celles d’une population témoin peut aider à déterminer les sources alimentaires suspectes. L’Agence de la santé publique du Canada (l’Agence) a mené un sondage en ligne entre février et avril 2015 afin de recueillir des données sur l’exposition aux aliments pendant sept jours à partir d’un échantillon de commodité. La période de l’étude a coïncidé avec un sondage téléphonique au hasard à l’échelle nationale sur l’exposition de la population. Un sous-ensemble de questions sur l’exposition aux aliments provenant du sondage téléphonique a été inclus au sondage en ligne. Objectif : Les objectifs du sondage en ligne étaient les suivants : 1) décrire la méthodologie du sondage, les répondants et le comportement de réponse; et 2) déterminer si la méthodologie en ligne est une solution de rechange aux sondages téléphoniques en comparant les expositions aux aliments. Méthodes : Le lien vers le sondage en ligne a été distribué par courrier électronique aux partenaires et aux employés de la santé publique, et a fait l’objet de promotion sur le site Web de l’Agence et dans les médias sociaux. Résultats : Au total, 2 100 sondages ont été réalisés. La majorité des répondants étaient des femmes, âgées de 30 à 39 ans, ayant un revenu et un niveau d’éducation élevés. La proportion de personnes ayant déclaré avoir consommé des produits alimentaires dans le cadre du sondage en ligne était généralement plus élevée que dans le sondage téléphonique, avec une différence moyenne de 6,0 % (IC à 95 % : 4,2, 7,8). Conclusion : Dans une enquête sur une éclosion, le biais de 6,0 % pourrait rendre plus difficile la détection d’une différence entre le cas et le témoin des expositions aux aliments. Néanmoins, compte tenu de la rapidité des réponses et des dépenses plus faibles des sondages en ligne ainsi que de l’échantillon volontaire, compétent et commode, un biais de 6,0 % est considéré comme suffisamment faible pour être acceptable pour les sondages futurs.


Author(s):  
Catherine Paradis ◽  
Jinhui Zhao ◽  
Tim Stockwell

Introduction Cette étude a pour but de documenter la portée des infractions au Code de la publicité radio diffusée en faveur de boissons alcoolisées du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) (Code du CRTC) commises par certains établissements servant de l’alcool qui publient du contenu lié à l’alcool sur des plateformes de médias sociaux et d’évaluer si ces infractions au Code du CRTC sont en lien avec la popularité de ces établissements auprès des étudiants universitaires et avec les comportements de ces derniers en matière de consommation d’alcool. Méthodologie Au cours de la phase 1 de l’étude, un échantillon aléatoire de 477 étudiants provenant de quatre universités canadiennes ont répondu à un questionnaire portant sur leurs habitudes de consommation d’alcool et sur les établissements servant de l’alcool qu’ils préféraient. Au cours de la phase 2, nous avons évalué, auprès d’un échantillon aléatoire de 78 étudiants, si les publications de ces établissements dans les médias sociaux étaient conformes aux 17 lignes directrices du Code du CRTC. Nous avons regroupé les deux ensembles de données et nous les avons jumelés au moyen de la liste des établissements servant de l’alcool. Résultats Les établissements populaires servant de l’alcool ont publié massivement des contenus liés à l’alcool contrevenant au Code du CRTC. Les estimations d’effet ajusté indiquent qu’une réduction du niveau moyen de conformité au Code du CRTC est associée de manière significative à une augmentation de 1 % du taux de popularité des établissements servant de l’alcool (test t, p < 0,001). En ce qui a trait aux comportements de consommation d’alcool, une augmentation de 1 % du niveau moyen global de conformité au Code du CRTC est significativement associée à une diminution de 0,458 jour de consommation par semaine pendant un semestre (test t, p = 0,01), une diminution de 0,294 consommation par occasion (test t, p = 0,048) et une probabilité plus faible que les étudiants consomment de l’alcool lorsqu’ils se trouvent dans un établissement servant de l’alcool (test t, p = 0,001). Conclusion Les résultats de notre étude sont une invitation à ce que les agences de réglementation territoriales et provinciales réévaluent leurs pratiques, afin que les lignes directrices en matière de publicité sur l’alcool soient appliquées et respectées de manière uniforme. Au­delà, ces résultats justifient l’adoption d’une loi fédérale avec un mandat en santé publique applicable à tous les médias : médias imprimés, numériques et sociaux, télévision et radio.


Author(s):  
Semra Tibebu ◽  
Vicky C. Chang ◽  
Charles-Antoine Drouin ◽  
Wendy Thompson ◽  
Minh T. Do

Nous avons utilisé les médias sociaux comme source de données potentielle pour obtenir de l’information en temps réel sur l’usage des opioïdes et sur les perceptions entourant ces substances au Canada. Nous avons recueilli des messages sur Twitter au moyen d’une plateforme d’analyse des médias sociaux entre le 15 juin et le 13 juillet 2017, puis nous les avons analysés afin d'y déceler les thèmes récurrents. Nous avons souvent relevé des messages concernant l’usage d’opioïdes à des fins médicales ainsi que des commentaires sur les efforts d’intervention déployés par le gouvernement du Canada dans le cadre de la crise des opioïdes. Les résultats de l’étude pourraient aider à orienter les pratiques en santé publique ainsi qu'à soutenir les intervenants communautaires dans leurs efforts pour contrer la crise.


2002 ◽  
Vol 56 (1) ◽  
pp. 165-194 ◽  
Author(s):  
Marie-Claire Carpentier-Roy ◽  
Marcel Simard ◽  
Alain Marchand ◽  
François Ouellet

Résumé Cet article rapporte les résultats d’une étude de perceptions des interventions en santé au travail dans le contexte des petites entreprises, une réalité qui a jusqu’ici été peu étudiée malgré l’importance de ce type d’entreprise au plans économique et de la santé publique. La méthode a consisté à interroger les travailleurs et les employeurs d’un échantillon raisonné de huit entreprises québécoises de moins de 50 employés, ainsi que les professionnels de la santé chargés d’intervenir dans ces milieux. L’analyse des données permet d’identifier plusieurs aspects problématiques du processus actuel d’intervention en santé au travail dans le contexte de cette catégorie d’entreprise. La portée pratique des résultats est développée en une série de propositions qui visent à renouveler le modèle actuel d’intervention en santé au travail.


2021 ◽  
Vol 47 (7/8) ◽  
pp. 382-388
Author(s):  
Cassandra Johnston ◽  
Vidya Sunil ◽  
Dorothea Service ◽  
Anne Marie Holt ◽  
Gary Garber ◽  
...  

Contexte : La Circonscription sanitaire du district d’Haliburton, Kawartha, Pine Ridge a étudié une exposition dans un établissement dentaire opérationnel de l’Ontario à une infection par le virus de l’hépatite C (VHC) nouvellement diagnostiquée causée par un virus ayant un génotype de l’hépatite C rare. Des lacunes dans la prévention et le contrôle des infections (PCI) et un deuxième cas lié de manière épidémiologique (avec le même génotype inhabituel de l’hépatite C) ont été identifiés, ce qui a entraîné une intervention plus large en santé publique et une enquête sur les éclosions. Objectifs : a) Décrire l’enquête sur un cas d’hépatite C nouvellement diagnostiqué; b) décrire l’intervention en santé publique dans son ensemble, et c) remédier à la pénurie de documentation sur le risque de transmission de la maladie dans les établissements dentaires en raison de lacunes de PCI. Méthodes : Une approche de collaboration avec deux cabinets dentaires, des partenaires en santé publique et des organismes de réglementation a été utilisée. Une inspection de PCI a été effectuée afin de déterminer et d’atténuer le risque de transmission d’infection par le sang dans les installations. Des protocoles appropriés ont été suivis pour l’enquête de PCI et l’intervention en santé publique. Résultats : L’enquête a révélé un risque de transmission potentielle du VHC entre deux cas liés à la même installation dentaire. Aucun autre cas de VHC lié à l’épidémiologie n’a été signalé. Les défis comprenaient le manque de respect des normes de PCI dans l’un des milieux dentaires et la sensibilisation de la communauté dentaire à la transmission du VHC, la coordination avec les organismes de réglementation et les experts en santé publique et la faible participation des patients aux tests de laboratoire. Conclusion : Malgré les défis uniques associés à l’enquête, la Circonscription sanitaire du district d’Haliburton, Kawartha, Pine Ridge a mené avec succès une enquête sur les lacunes de PCI et une intervention en santé publique. Les services de santé publique doivent maintenir des approches de collaboration avec les professionnels de la santé réglementés, leurs organismes de réglementation et les experts en santé publique.


Author(s):  
Anya Archer ◽  
Isha Berry ◽  
Uttam Bajwa ◽  
Robyn Kalda ◽  
Erica Di Ruggiero

Introduction La formation continue peut aider les professionnels de la santé à maintenir et à développer leurs connaissances et leurs compétences afin de s’adapter à la transformation du paysage de la santé publique. Cette revue de la portée vise à déterminer quelles sont les modalités préférées dans la formation continue des professionnels en santé publique et comment l’équité a été intégrée dans la formation en santé publique. Méthodologie En nous appuyant sur les lignes directrices PRISMA pour les revues de la portée, nous avons cherché dans quatre bases de données des études évaluées par les pairs qui évaluaient les modalités de formation continue du personnel en santé publique. Résultats La revue a porté sur 33 études, publiées dans 11 pays entre le 1er janvier 2000 et le 6 août 2019. Dans la plupart des articles, le public cible était généralement défini comme les professionnels en santé publique employés par un organisme gouvernemental ou non gouvernemental. Les méthodes de prestation étaient l’apprentissage en ligne, l’apprentissage en présentiel et l’apprentissage hybride (en ligne et en présentiel). Les apprenants avaient une nette préférence pour les approches autodirigées. Le soutien organisationnel, en particulier l’allocation de temps au perfectionnement professionnel durant les heures de travail, favorisait grandement l’achèvement de la formation. Les principaux obstacles mentionnés étaient la durée des cours et le nombre élevé d’heures de contact. Conclusion Les résultats laissent à penser qu’il n’y a pas véritablement de modalité de formation préférée. Nous avons relevé trois éléments qui influencent les préférences en matière de modalités de formation : la conception, la prestation et le soutien organisationnel. Les modalités devraient être choisies en fonction du lieu ainsi que des besoins et des expériences antérieures des participants, de manière à offrir un contenu pertinent et qui soit transmis d’une manière qui permette aux apprenants de mettre en application leurs nouvelles connaissances.


Author(s):  
Kim D. Raine ◽  
Kayla Atkey ◽  
Dana Lee Olstad ◽  
Alexa R. Ferdinands ◽  
Dominique Beaulieu ◽  
...  

Introduction Les aliments malsains sont facilement accessibles dans les lieux publics au Canada, ce qui favorise les maladies chroniques liées au régime alimentaire, comme l’obésité. Cette réalité est préoccupante, car les établissements publics servent souvent une grande quantité d’aliments destinés à des groupes vulnérables, tels que les enfants et les personnes âgées. L’adoption de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, qui soutiennent l’achat, la distribution, la vente ou l’offre d’aliments plus sains, apparaît depuis peu comme une stratégie prometteuse pour contrer ce problème de santé publique, en rendant plus accessibles les aliments sains. De telles politiques n’ont cependant pas encore été adoptées à grande échelle au Canada, malgré les recommandations de nombreuses organisations canadiennes à vocation scientifique et du domaine de la santé. Méthodologie Afin d’étayer la prise de mesures stratégiques qui favoriseront l’approvisionnement en aliments sains au Canada, nous avons, en premier lieu, réalisé une synthèse des données probantes en vue d’évaluer les répercussions des politiques sur l’approvisionnement en aliments du point de vue des résultats sur la santé, ainsi que des ventes, de la consommation et de l’offre d’aliments plus sains. En second lieu, nous avons tenu une conférence de consensus en septembre 2014. Cette conférence, qui a réuni des experts en recherche sur la santé publique et les politiques nutritionnelles, ainsi que des professionnels de la santé et des services alimentaires, a permis l’étude des données probantes, la mise en commun des expériences et l’élaboration d’un énoncé de consensus et de recommandations sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Résultats Cet article expose les constatations de la synthèse des données probantes et les recommandations consensuelles sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Plus précisément, nous décrivons les recommandations qui s’adressent aux gouvernements, aux établissements publics, aux décideurs et aux professionnels, aux citoyens et aux chercheurs. Conclusion La mise en oeuvre de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, dans le cadre d'une politique alimentaire globale au Canada, peut accroître l’accès des Canadiens à des aliments plus sains.


2019 ◽  
Vol 44 (2) ◽  
Author(s):  
Josh Greenberg ◽  
Gabriela Capurro ◽  
Eve Dubé ◽  
S. Michelle Driedger

Background  Outbreaks of disease are common fodder for political debate and public discourse. In the past decade alone, health officials have faced a steady stream of serious public health threats, from H1N1 to Ebola and Zika, as well as large outbreaks of measles and other highly contagious illnesses. These incidents command intense media attention and focus public conversation around questions of risk and responsibility.Analysis  This article examines major frames in Canadian news coverage of the Disneyland measles outbreak in 2015 to show how public health events are translated into social problems that magnify moral and political concerns. It discusses how parents who reject or express worries about vaccination were portrayed, and traces which solutions were presented to address the problem of vaccine preventable illness. Conclusion and implications  Media coverage focused heavily on “anti-vaxxers” as central characters in the outbreak story. The coverage conformed largely to an established biomedical narrative, in which medical and health experts set the definitional parameters around the outbreak causes and consequences, and the preventive measures that should be taken to prevent future occurrences.Contexte  Immanquablement, les épidémies sont un sujet répandu dans les débats politiques et les discours publics. Dans la dernière décennie seulement, les professionnels de la santé ont dû gérer maintes menaces de santé publique, du H1N1 jusqu’à l’Ébola et le Zika, ainsi que des poussées importantes de rougeole et autres maladies contagieuses. Ces incidents ont grandement attiré l’attention des médias et soulèvent dans les conversations publiques des questions de risque et de responsabilité. Analyse  Cet article examine les cadres utilisés lors de la couverture médiatique canadienne d’une épidémie de rougeole à Disneyland en 2015 afin de montrer comment une telle couverture peut transformer des défis de santé publique en problèmes sociaux et soulever des questions morales et politiques particulières. L’article discute en outre de la manière dont les médias dépeignent les parents qui expriment leurs inquiétudes face à la vaccination ou qui la rejettent carrément, et examine les solutions proposées pour contrer les maladies évitables par vaccination. Conclusions et implications  Dans l’affaire Disneyland, les médias se sont concentrés sur les opposants à la vaccination. La couverture médiatique s’est largement conformée à une narration biomédicale conventionnelle dans laquelle les experts de la santé ont établi les paramètres définitionnels des causes et conséquences de l’épidémie ainsi que les mesures à prendre pour empêcher de futurs cas.


2002 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 41-54
Author(s):  
Antoinette CHAUVENET

Résumé Le travail des professionnels de la santé publique dans le domaine de l'enfance peut être défini dans une perspective duelle et contradictoire, participant d'un rôle instrumental, procédant du statut positiviste et instrumental des sciences de l'homme et du vivant et d'un mandat délégué par le politique et d'un rôle institutionnel lié à l'autonomie professionnelle, d'une mission de protection de l'ordre public sanitaire et d'une mission de service public. Les tentatives de dépassement et de gestion de ces contradictions passent par la constitution de lieux de réflexion collective portant sur les modes d'élaboration des jugements, actions et décisions concernant les situations, à partir d'un point de vue.éthique et politique.


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