scholarly journals Régénération assistée du karité (Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn.) dans les parcs agroforestiers au Burkina Faso

2020 ◽  
Vol 16 (40) ◽  
Author(s):  
Yempabou Hermann Ouoba ◽  
Brigitte Bastide ◽  
Pascaline Coulibaly-Lingani ◽  
Sibiry Albert Kaboré ◽  
Sylvie Christiane Yaméogo-Gaméné ◽  
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Le karité (Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn.) présente une importance sociale, culturelle, économique et alimentaire pour le Burkina Faso où il occupe la quatrième place dans les produits d’exportation. La pérennité de cette espèce dont les populations rurales sont tributaires, est compromise par de multiples phénomènes dont le manque de régénération, les pratiques culturales et la coupe abusive du bois pour satisfaire les besoins énergétiques. L’objectif de cette étude est de proposer des méthodes adéquates pour rajeunir les parcs à karité au Burkina Faso. Cinq sites de recherche ont été choisis suivant un gradient phytogéographique : Sobaka, Noumoudara et Kakoumana (secteur sud soudanien), Gonsé (secteur nord soudanien) et Bouria (secteur sub sahélien). Les essais effectués dans chaque parcelle choisie, ont comporté trois répétitions et 7 traitements, représentés par les différentes techniques de régénération (plantation, transplantation, semis direct libre, semis dans les buissons, régénération naturelle assistéeRNA-, induction de drageon, induction de pousse adventive). Les résultats indiquent que le taux de survie de la régénération naturelle assistée est audessus de 70% après deux années de suivi. Les plantations et les semis directs dans les buissons sont aussi des techniques efficaces pour la régénération/restauration des parcs à karité, avec respectivement des taux de survie de 13,33% et 6,67% dans le secteur sub sahélien, 12,22% et 6% dans le nord soudanien, et 55,56% et 25,33% dans le sud soudanien après la troisième année de suivi. En conclusion, la régénération assistée est la technique la plus efficiente pour restaurer les parcs à karité.

2008 ◽  
Vol 11 ◽  
pp. 25-34
Author(s):  
Elisée Mbayngone ◽  
Adjima Thiombiano ◽  
Karen Hahn-Hadjali ◽  
Sita Guinko

L’analyse de dix groupements ligneux et dix espèces dominantes a été faite du nombre de tiges à l’hectare et des classes de diamètre des populations correspondantes. Il ressort que les groupements les plus denses sont ceux à Combretum nigricans Lepr. ex Guill. & Perr., Anogeissus leiocarpus (DC.) Guill. & Perr., Acacia hockii De Wild. et A. dudgeoni Craib. ex Holland, tandis que les moins denses sont ceux à Gardenia ternifolia Schumach. & Thonn., Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn. et Piliostigma thonningii (Schumach.) Milne-Redh. La répartition des individus en classes de diamètre a révélé que tous les groupements sont stables, c’est-à-dire capables de se renouveler par la régénération naturelle. Mais la structure des espèces dominantes présente beaucoup d’irrégularités liées à leurs exigences écologiques, aux feux de brousse et aux attaques d’éléphants. Toutefois, la plasticité écologique et la biologie de certaines espèces leur confèrent assez de structures de populations stables.


2010 ◽  
Vol 306 (306(4)) ◽  
pp. 23 ◽  
Author(s):  
Babou André Bationo ◽  
Alkassoum Maïga ◽  
Pascal Compaore ◽  
Antoine Kalinganire

Le baobab, Adansonia digitata L., est classé parmi les cinq espèces ligneuses prioritaires au Burkina Faso dont le paysage agraire montre une distribution irrégulière de cette espèce. Les principaux déterminants socioculturels de cette distribution demeurent cependant peu ou mal connus. Le but de cette étude est de caractériser la structure et les facteurs socioculturels qui déterminent la distribution du baobab dans le Centre-Nord et le Centre-Ouest du Burkina Faso. Les travaux ont été menés à travers des inventaires forestiers, des enquêtes socio-éco-nomiques et des observations de terrain sur les pratiques paysannes. Les résultats montrent qu'à l'intérieur d'un même terroir la structure du baobab varie en fonction du type de champ (case, village, brousse). La structure des diamètres épouse une forme en «L» dans les champs de case, une forme en «j» dans les champs de brousse et irrégulière dans les champs de village. Le baobab est considéré dans toute la zone d'étude comme une espèce maléfique abritant des génies, mais aussi en tant que plante alimentaire et médicinale de premier plan. Contrairement au Centre-Ouest, les produits du baobab sont largement utilisés dans l'alimentation et l'artisanat dans le Centre-Nord, où les populations l'entretiennent dans les champs de case et de village par la pratique de la régénération naturelle assistée. La faible présence du baobab dans le Centre-Ouest est en partie liée aux habitudes, au développement du maraîchage qui favorise la disponibilité de condiments alternatifs et aux perceptions que les populations ont vis-à-vis de cet arbre. (Résumé d'auteur)


2020 ◽  
Vol 181 ◽  
pp. 104237
Author(s):  
Kangbéni Dimobe ◽  
Amadé Ouédraogo ◽  
Korotimi Ouédraogo ◽  
Dethardt Goetze ◽  
Katharina Stein ◽  
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2018 ◽  
Vol 43 ◽  
pp. 83-89 ◽  
Author(s):  
Jdaidi Nouri ◽  
Hasnaoui Brahim

AbstractPrunus avium is a component of the biodiversity in the forest ecosystems: its fruits are consumed by a large number of birds, its quality of the wood and its premature blooming confer it a big esthetic value. Multipurpose tree, it is present in the forest of Kroumirie in the Northwest of Tunisia. In this region, Prunus avium is a species exploited as a stock for cherry trees and ash wood for the cabinetmaking by the local populations. The natural populating, in constant decrease since a few decades, is threatened by diverse anthropogenic, getting more and more stronger pressures, reducing the capacities of natural regeneration of the species. The study of the ecological housing environment is essential to have a good knowledge of the ecology of such species to determine the conditions in which it develops and to set up appropriate rules of management. Indeed, Prunus avium prefers the lemon-clayey grounds, rich in nitrogen and with a relationship C/N lower than 10. The grounds which it prefers are of acid PH (4.3-6.7). According to the obtained results, such species resists well enough in lower temperatures (T min = 3°C) and is very sensitive to the summer drought (T max = 24°C). At the level of Kroumirie, the presence of Prunus avium is rare below 150 m of height, while it is regularly found in cliff- nesting situation, between 180 and 620 m, with a maximum near 550 m. The obtained results show that such species has an affinity for the lower slopes (0- 10 %). Our results allow formulating relative recommendations on the valuation of Prunus avium: practise plantations of this species at the level of the most preferable stations for the production of the wood and the stock for the culture of the cherry tree in the Northwest of Tunisia. Keywords: Tunisia, Prunus avium, central housing environment, marginal housing environment, environmental factors. RésuméPrunus avium est une composante de la biodiversité dans les écosystèmes forestiers: ses fruits sont consommés par de nombreux oiseaux, sa qualité du bois et sa floraison précoce lui confèrent une grande valeur esthétique. Arbre à usages multiples, il est présent dans la forêt de la Kroumirie au nord-ouest de la Tunisie. Dans cette région, Prunus avium est une espèce exploitée comme porte-greffe pour le cerisier et comme bois pour l’ébénisterie par les populations locales. Les peuplements naturels, en constante diminution depuis quelques dizaines d’années, sont menacés par diverses pressions anthropiques, de plus en plus fortes, réduisant les capacités de régénération naturelle de l’espèce. L’étude de l’habitat écologique est indispensable pour disposer d’une bonne connaissance de l’autoécologie de cette espèce afin de déterminer les conditions dans lesquelles elle se développe et de mettre en place des règles appropriées de gestion. En effet, Prunus avium préfère les sols limono-argileux, riches en azote et avec un rapport C/N inférieur à 10. Les sols qu’il préfère sont de pH acides (4,3 à 6,7). D’après les résultats obtenus, cette espèce résisteassez bien au froid (Tmin = 3°C) et est très sensible à la sécheresse estivale (Tmax = 24°C). Au niveau de la Kroumirie, la présence de Prunus avium est rare au-dessous de 150 m d’altitude, alors qu’on le trouve régulièrement en situationripicole, entre 180 et 620 m, avec un maximum aux alentours de 550 m. Les résultats obtenus montrent que cette espèce a une affinité pour les pentes faibles (0-10%). Nos résultats permettent de formuler des recommandations relatives sur la valorisation de Prunus avium : pratiquer des plantations de cette espèce au niveau des stations les plus favorables pour la production du bois et de porte-greffe pour la culture du cerisier au nord-ouest de la Tunisie. Mots clés : Tunisie, Prunus avium, habitat central, habitat marginal, facteurs environnementaux.


2019 ◽  
Vol 338 ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Mohamed Cissé ◽  
Babou André Bationo ◽  
Salifou Traoré ◽  
Issaka Joseph Boussim

En zone tropicale, les services écosystémiques associés aux espèces agroforestières sont peu connus. Une enquête ethnobotanique a été conduite dans le bassin versant de Boura pour appréhender la perception des espèces agroforestières et leurs services écosystémiques. Des interviews semi-structurées et des observations directes ont été réalisées auprès de 214 chefs d'exploitation (CE) appartenant aux groupes ethniques Sissala, Dagara et Mossi. Les caractéristiques socio-économiques des CE, les espèces ligneuses conservées dans les champs et leurs services écosystémiques ont été recensés. L’importance des espèces a été déterminée selon la méthode de l’indice culturel d’importance (ICT). Des tests de comparaison des réponses et des modèles linéaires généralisés ont été réalisés à l’aide du logiciel R.3.3.2. Au total, 64 espèces ligneuses appartenant à 59 genres et 30 familles ont été recensées. Ces espèces fournissent aux communautés 17 services écosystémiques répartis en quatre catégories. Vitellaria paradoxa (ICT = 10,45) et Parkia biglobosa (ICT = 7,80) sont deux espèces agroforestières clés pourvoyeuses de services écosystémiques à l’ensemble des communautés. L’ordination non métrique (NMS) de la matrice d’occurrence des espèces agroforestières indique qu’en dépit des similitudes de connaissances ethnobotaniques les groupes ethniques Dagara et Sissala manifestent différentes préférences dans la conservation d’essences ligneuses spécifiques dans les champs. Le groupe ethnique, le genre, la taille du ménage, le niveau d’éducation et l’expérience du chef d’exploitation sont les principaux facteurs déterminant la perception et la conservation des espèces agroforestières. La sélection d’essences végétales pour les interventions agroforestières doit tenir compte des facteurs socio-économiques déterminant les préférences des communautés.


2019 ◽  
Vol 340 ◽  
Author(s):  
Adrien Péroches ◽  
Emilein Dubiez ◽  
Régis Peltier ◽  
Pierre Procès ◽  
Simon Diowo ◽  
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En République démocratique du Congo, l’agriculture itinérante sur brulis et la production de bois-énergie sont les principales activités génératrices de revenus des populations périurbaines. Mais ces activités sont également les premières causes de déforestation, comme c’est le cas dans un rayon de 200 km autour de Kinshasa et autour des principales métropoles du pays. Afin d’améliorer la gestion des espaces périurbains et d’assurer l’alimentation durable en bois-énergie de Kinshasa, le projet UE Makala a co-construit avec douze communautés du plateau Batéké et du Kongo central des Plans simples de gestion des terroirs et du bois-énergie via une méthode participative. En complément, des itinéraires techniques (plantations agroforestières à Acacia auriculiformis et d’essences locales, régénération naturelle assistée) ont été proposés et testés avec les agriculteurs producteurs de bois-énergie de ces communautés. Après une période de 18 mois de mise en œuvre autonome des Plans simples de gestion, une évaluation de leur appropriation par Principes, critères, indicateurs et vérificateurs a été menée. Cette évaluation a montré que le niveau d’appropriation des Plans simples de gestion et des itinéraires techniques promus par le projet UE Makala est meilleur au Kongo central, où la forêt a quasiment disparu, qu’au plateau Batéké où des reliquats de forêts-galeries existent encore. De plus, il a été mis en évidence dans les deux zones que les activités collectives étaient peu appropriées alors que les activités individuelles, pour lesquelles la répartition du travail et des bénéfices était sans ambiguïtés, ont été plus largement appropriées. Cependant, à l’échelle individuelle, des différences notables d’appropriation ont été constatées en fonction du statut foncier des bénéficiaires. Les faibles superficies disponibles et l’accès au foncier sont les principaux facteurs limitant l’appropriation des itinéraires techniques agroforestiers.


2006 ◽  
Vol 55 (1-2) ◽  
pp. 142-148 ◽  
Author(s):  
N. Lamien ◽  
J.I. Boussim ◽  
R. Nygard ◽  
J.S. Ouédraogo ◽  
P.C. Odén ◽  
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