scholarly journals Rôle des banques de semences du sol dans la régénération des forêts sèches de feuillus et des forêts-galeries en zone néotropicale du Nicaragua

2009 ◽  
Vol 299 (299) ◽  
pp. 49 ◽  
Author(s):  
Augusto Uasuf ◽  
Mulualem Tigabu ◽  
Per Christer Oden ◽  
Dossahoua Traoré ◽  
Jean Lejoly ◽  
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Le déclin des forêts sèches tropicales et la nécessité de les restaurer sont aujourd'hui des réalités largement reconnues. Pour la restauration de forêts dégradées, la première étape consiste toujours à quantifier les niveaux réels et potentiels de régénération naturelle, en analysant le rôle des banques de semences du sol dans la dissémination de propagules. Pour cette étude, nous avons évalué la composition, la densité et la distribution spatiale de la banque de semences du sol et des populations de jeunes plants dans les forêts sèches de feuillus et les forêts-galeries du refuge de Chacocente au Nicaragua. Au total, 17 espèces ont été repérées dans la banque de semences du sol dans la forêt de feuillus, avec une densité de semences viables de 466 semen ces/m2. Dans la forêt-galerie, 24 espèces ont été repérées dans la banque de semences du sol, avec une densité viable de 1 257 semences/m2. Une analyse spatiale de la banque de semences a révélé des répartitions par paquets ou uniformes dans les deux types de forêts, suivant les essences. La densité globale des jeunes plants dans les forêts à feuillus et les forêts-galeries s'établissent respectivement à 6 250 et 6 600 individus/ ha. En termes de distribution spatiale, les peuplements de jeunes plants sont répartis par paquets ou uniformément, suivant les essences. La similitude entre banque de semences du sol, couche de jeunes plants et végétation aérienne est faible sur les deux sites. Cela permet de conclure que le nombre d'espèces dans les banques de semences du sol et la quantité de semences stockées dans le sol sont relativement faibles. La régénération est abondante pour certaines essences mais faible pour d'autres. Il convient donc d'assister le processus de régénération naturelle par ensemencement direct, établissement de jeunes plants et aménagement des sites afin d'améliorer les conditions de prise et de croissance des jeunes plants. (Résumé d'auteur)

2019 ◽  
Vol 339 ◽  
pp. 75 ◽  
Author(s):  
Emmanuel Kasongo Yakusu ◽  
Dominique Louppe ◽  
Franck S. Monthe ◽  
Olivier J. Hardy ◽  
Félicien Bola Mbele Lokanda ◽  
...  

Par la qualité de leur bois et leurs nombreux usages traditionnels, les espèces du genre Entandrophragma font l’objet d’une intense exploitation, susceptible de compromettre leur pérennité en l’absence de gestion durable. La présente étude dresse un état de la situation de cinq espèces commerciales principales de ce genre : Entandrophragma angolense, E. congoense (souvent assimilée par erreur à E. angolense), E. candollei, E. cylindricum et E. utile. Elle propose des pistes de recherche pour améliorer les stratégies de gestion durable au sein de ce genre. L’étude est principalement basée sur les données scientifiques (publications), économiques (statistiques de production et d’exportation) et juridiques (lois et réglementations), mais aussi sur les plans d’aménagement et les rapports d’inventaire. Les connaissances sur leur gestion sont encore fragmentaires alors qu’elles sont considérées comme vulnérables dans la liste rouge de l’UICN. La forte exploitation industrielle ou artisanale de ces espèces ne s’effectue pas toujours dans le respect d’un plan d’aménagement validé, ni de la durée minimum des rotations qui permettraient l’un et l’autre un taux de reconstitution pérennisant cette ressource. Leur gestion durable exige notamment le développement et le respect de mesures d’aménagement pour rendre leur exploitation renouvelable à long terme. Cette exploitation doit s’appuyer sur une gestion adéquate des peuplements naturels et sur le reboisement ainsi que sur des mesures de conservation. Les recherches à développer doivent intéresser leur vitesse de croissance face aux évolutions climatiques, l’évaluation de leurs stocks (production, biomasse, carbone), l’actualisation de leur distribution spatiale, l’amélioration de leur régénération naturelle, les processus de leur reproduction, leurs propriétés anatomiques et technologiques, autant de pistes pertinentes pour garantir la pérennité des espèces exploitables du genre Entandrophragma. 


2009 ◽  
Vol 302 (302) ◽  
pp. 21
Author(s):  
Benigno Gonzalez-Rivas ◽  
Mulualem Tigabu ◽  
Guillermo Castro-Marin ◽  
Per Christer Oden

La variation temporelle des densités de semis et arbrisseaux de quatre essences en forêt tropicale sèche, Calycophyllum candidissimum, Cedrela odorata, Haematoxylon brasiletto et Gyroscarpus americanus, ainsi que l'hétérogénéité dans l'espace de leur régénération selon la pente du terrain et l'exposition des houppiers à l'ensoleillement direct ont été examinées dans le Refuge national de faune de Chacocente, au Nicaragua. Les données relatives à chaque individu de plus de 10 cm de hauteur et de moins de 5 cm de diamètre à hauteur de poitrine ont été enregistrées pendant trois années consécutives, de 2001 à 2003. La densité des semis et arbrisseaux était fortement variable suivant les essences et dans le temps. La densité moyenne des semis au cours des années de recensement s'est établie respectivement à 37, 20 et 4 individus sur 2 ha pour G. americanus, C. candidissimum et H. brasiletto. Aucune régénération n'a été observée pour C. odorata. De même, la densité moyenne des arbrisseaux sur une parcelle de 2 ha s'est établie respectivement à 55, 20 et 2 pour G. americanus, C. candidissimum et H. brasiletto. La variation de la densité des peuplements de semis et d'arbrisseaux était positive pour C. candidissimum, indiquant une régénération continue et avancée pour cette essence. Pour G. americanus et H. brasiletto, le peuplement de semis a baissé alors que celui des arbrisseaux a augmenté. Pour G. americanus et C. candidissimum, les densités de semis et d'arbrisseaux étaient variables selon la pente du terrain et l'exposition des houppiers à l'ensoleillement direct, avec pour conséquence une distribution par paquets de la régénération. Il a été conclu que la régénération naturelle pourrait ne pas suffire au maintien du stock souhaité de ces essences, et qu'il conviendrait de prendre des mesures de restauration immédiates afin de soutenir le processus de régénération naturelle. (Résumé d'auteur)


2011 ◽  
Vol 307 (307) ◽  
pp. 23 ◽  
Author(s):  
Idriss Haddouche ◽  
Idriss Haddouche ◽  
Mohammed Gacemi

Les feux de forêt sont fréquents en Algérie ces dernières années. Les dégâts économiques sont inestimables et les conséquences écologiques néfastes. La régénération naturelle est prévisible pour certaines régions du pays, pour d'autres, les conditions de reprise végétale ne sont pas toujours favorables. Cette étude évalue l'état après feu de la région forestière de Fergoug, dans la wilaya de Mascara ravagée par un grand incendie en été 2003. Elle met en évidence l'utilisation de l'outil satellite et son intégration dans un système d'information géographique (Sig). En effet, le Sig intègre une série d'images des satellites Landsat-TM (octobre 1987), Alsat-1 (août 2003 et octobre 2007), ainsi que des produits dérivés du modèle numérique de terrain du satellite Aster. L'analyse dans le Sig, par combinaison des indices de végétation normalisés (Ndvi) générés à partir des images et des autres couches d'informations (carte forestière, carte des pentes, carte des expositions, limites du feu¿), a permis de cartographier les changements survenus dans la zone d'étude après l'incendie. Les résultats obtenus et vérifiés par des investigations sur le terrain montrent une régénération remarquable de la strate forestière, particulièrement chez le thuya de Berbérie, Tetraclinis articulata. Cette reprise est beaucoup plus significative sur les versants orientés vers le nord, sur des pentes assez faibles. Ces versants sont moins exposés à la chaleur des longues journées de l'été, conservant dans les sols plus d'humidité indispensable à la croissance des végétaux. D'après les statistiques obtenues, les parties couvertes par la strate arborée avant le feu sont transformées en des matorrals et des maquis clairsemés qui, dans un proche avenir, peuvent atteindre le stade de couverture d'avant incendie, si les conditions d'entretien et de protection nécessaires sont réunies. (Résumé d'auteur)


2014 ◽  
Vol 322 (322) ◽  
pp. 3 ◽  
Author(s):  
Ruth Metzel ◽  
Florencia Montagnini

Les fragments résiduels de forêt sèche sur la péninsule d’Azuero au Panama sont repré- sentatifs d’un des types forestiers les plus menacés à l’échelle de la planète, et qui a quasiment disparu au Panama. Dans de telles zones de production agricole et d’éle- vage, les arbres hors forêt sont indispensa- bles à la connectivité du paysage, à la survie des espèces autochtones et au maintien des services écosystémiques associés à ces frag- ments forestiers résiduels. Les enquêtes que nous avons menées auprès de gestionnaires terriens dans la province de Los Santos au Panama montrent que les agriculteurs dans cette région protègent et plantent des arbres pour des motifs différents. Alors qu’ils protè- gent les arbres pour plusieurs raisons (comme source de bois, de fruits, de fourrage et d’ombre, et pour leur protection de l’eau), ils en plantent surtout pour produire du bois et des fruits, qui leur assurent des revenus tangibles. Par ailleurs, dans cette région, les sites où les arbres sont plantés sont plus diversifiés et plus spécifiques que les sites où les arbres sont protégés. Six essences sont fréquemment utilisées pour la création de haies vives au Los Santos, et les proprié- taires de ces haies gardent souvent des arbres utiles pour le fourrage et le bois à proximité. La gestion coopérative des haies vives pourrait ainsi devenir un moyen effi- cace pour augmenter la connectivité des pay- sages dans cette région où ils sont fortement fragmentés. Nos résultats indiquent que les agriculteurs de Los Santos plantent des arbres ou les protègent dans leurs terres pro- ductives pour des raisons très différentes. Ces différences entre leurs motivations ont des implications importantes qui doivent être prises en compte dans les approches visant à accroître la couverture forestière dans la région. Les projets visant à promou- voir la régénération naturelle des forêts encouragent les agriculteurs à protéger les arbres sur leurs terres, et pourraient mieux réussir en mettant l’accent sur les services écosystémiques intangibles tels que la pro- tection de l’eau à moindre coût. À l’inverse, les projets visant à promouvoir la plantation d’arbres doivent en démontrer les bénéfices économiques tangibles.


2015 ◽  
Vol 327 (327) ◽  
pp. 5
Author(s):  
Jean Paul Obame Engone ◽  
Louis Bélanger ◽  
Séraphin Assame

La présente étude vise à caractériser le régime de perturbations par chablis de   la forêt d’Ipassa (Gabon) et à analyser les liens entre les types de chablis et la régénération des espèces d’arbres. Nous avons étudié le régime de perturbation par chablis dans un dispositif permanent de 38 ha. Le suivi annuel de nouveaux chablis a été mené durant cinq années entre 2005 et 2009. Nous avons égale- ment évalué la régénération naturelle des espèces d’arbres au sein des différents types de chablis. L’étude montre que la forêt d’Ipassa est principalement affectée par un gradient de chablis partiels et cha- blis élémentaires qui constituent  72  % du total de chablis recensés. Ces chablis ont annuellement occupé 1,3 % de la sur- face étudiée. La taille moyenne des cha- blis varie de 52 ± 13 m2 à 625 ± 220 m2, alors que la demi-vie est d’environ 53 ans. L’analyse des correspondances mul- tiples montre que la régénération de 47 espèces (25,7 %) est associée aux diffé- rents types de chablis. Douze espèces d’arbres héliophiles se régénèrent exclu- sivement dans les chablis multiples et complexes alors que la régénération de 35 espèces tolérantes à l’ombrage se pro- duit préférentiellement dans les chablis partiels et élémentaires. Cependant, plu- sieurs espèces d’arbres n’ont pas de liens manifestes avec les chablis. Cela suggère qu’en dehors des chablis, d’autres fac- teurs comme la limitation en dispersion agissent sur la régénération des espèces d’arbres.


2013 ◽  
Vol 316 (316) ◽  
pp. 49 ◽  
Author(s):  
François Havyarimana ◽  
Jan Bogaert ◽  
Joël Ndayishimiye ◽  
Yao Sadaiou Sabas Barima ◽  
Marie José Bigendako ◽  
...  

Dans le but d'analyser l'influence de la structure spatiale sur le fonctionnement écologique des écosystèmes forestiers, une étude sur la distribution spatiale, la régénération naturelle et la coexistence des principales espèces arborescentes a été menée dans la réserve naturelle forestière de Bururi au Burundi. Cette aire protégée constitue la partie la plus méridionale du système de forêts de la crête Congo-Nil. La présente étude cherche à tester l'hypothèse selon laquelle la structure spatiale agrégée d'une espèce arborescente aurait un impact sur la régénération naturelle et la coexistence avec des espèces arborescentes du même habitat. Deux méthodes, l'une basée sur la distance au plus proche voisin et l'autre sur la variation du nombre d'individus de l'espèce dans les placettes échantillonnées, ont été appliquées pour déterminer le type de distribution spatiale des espèces arborescentes. Leur régénération naturelle a été évaluée sur la base de la distribution de leurs diamètres. L'analyse de la distribution spatiale a montré que Strombosia scheffleri et Xymalos monospora sont caractérisées par une distribution spatiale agrégée. La présente étude a ensuite mis en évidence l'impact négatif de la distribution agrégée de S. scheffleri et X. monospora sur la régénération naturelle de Entandrophragma excelsum et Prunus africana, deux espèces menacées de disparition au Burundi. Ainsi, la dominance locale d'une espèce arborescente peut réduire la diversité comme le stipule l'hypothèse d'échappement.


Author(s):  
Éric Robitaille ◽  
Pascale Bergeron ◽  
Maxime Houde

Introduction Au Québec, une proportion importante de jeunes du secondaire et de jeunes adultes a déjà expérimenté la cigarette électronique. Des facteurs tant personnels qu’environnementaux ont été associés à l’usage des produits de vapotage chez les jeunes. L’accessibilité géographique aux lieux de vente de ces produits serait l’un de ces facteurs. Notre étude a été entreprise afin de dresser un portrait de la distribution spatiale des commerces spécialisés dans la vente de produits de vapotage autour des écoles secondaires et des collèges et cégeps au Québec. Méthodologie Nous avons calculé l’accessibilité aux commerces pour rendre compte de l’exposition géographique. Nous avons effectué des analyses pour dresser un portrait de la situation au Québec et pour repérer les associations entre des caractéristiques des lieux d’enseignement et l’accessibilité géographique aux commerces spécialisés. Résultats Nous avons identifié 299 points de vente spécialisés en produits de vapotage. Les établissements d’enseignement collégial sont plus proches d’un point de vente spécialisé en produits de vapotage (distance médiane : 1,2 km) que les établissements d’enseignement secondaire (distance médiane : 2,3 km). Les collèges privés de grande taille et situés en milieu urbain sont plus proches d’un commerce spécialisé. Les écoles secondaires privées de moyenne ou de grande taille situées en milieu urbain et en milieu plus favorisé sont également plus proches d’un commerce spécialisé. Conclusion Cette étude constitue une étape dans le développement des connaissances en matière de localisation des commerces de produits de vapotage et d’accessibilité géographique des jeunes à ces commerces. Il sera important d’examiner l’accessibilité géographique des jeunes aux commerces non spécialisés qui vendent aussi des cigarettes électroniques, puis les relations potentielles entre accessibilité géographique et utilisation des produits de vapotage par les jeunes.


2020 ◽  
Vol 29 ◽  
pp. 14
Author(s):  
Mathias Kayalto ◽  
Mina Idrissi Hassani ◽  
Michel Lecoq ◽  
Pierre-Emmanuel Gay ◽  
Cyril Piou

Le criquet pèlerin, Schistocerca gregaria Forskål, 1775, est un ravageur majeur pour l’agriculture. Affiner les connaissances sur sa distribution spatiale est essentiel pour sa gestion préventive. Dans ce but, nous avons utilisé au Tchad une technique de lissage spatial de densités sur 7014 observations du criquet pèlerin (1965–1971 et 1986–2017) afin d’élaborer des cartes saisonnières de répartition pour les périodes d’invasion et de rémission. Trois zones correspondant à des aires de reproduction et foyers de grégarisation ont été identifiées : (1) Kanem/lac Tchad, (2) Batha, (3) Ennedi. La première pourrait être un nouveau foyer de grégarisation. Ces zones se rajoutent à celle du massif du Tibesti, où les signalements sont plus rares que par le passé à cause de l’insécurité. Des prospections plus régulières devraient permettre de confirmer que la distribution du criquet pèlerin a récemment évolué.


2005 ◽  
Vol 12 (3) ◽  
pp. 361-377
Author(s):  
Ralph D. Vicero

Au cours du XIXe siècle, le Canada a subi une lourde perte plus ou moins continue de sa population qui se dirigeait vers les États-Unis. Étant donné sa situation particulière au sein de la Fédération canadienne, cet exode avait des implications de grande portée pour le Canada français, plus spécialement pour le Québec. Bien que les Canadiens français se soient répartis à travers les États du nord, la Nouvelle-Angleterre devenait au cours du siècle le foyer grandissant de leur émigration. Entre 1850 et 1900, on estime que le nombre net d'immigrants canadiens-français pouvait se chiffrer à 340,000 pour cette seule région. II est aussi probable qu'au moins le même nombre ait déménagé de façon temporaire. En fait, il serait difficile de contester la thèse d'Albert Faucher, à savoir que l'émigration vers le sud ait été « l'événement majeur de l'histoire canadienne-française au XIXe siècle » .II est donc quelque peu étonnant que les chercheurs aient accordé si peu d'attention à ce mouvement migratoire et à la répartition de population canadienne-française aux États-Unis, qui devait en résulter. On peut en partie expliquer cette situation par ce qu'on a cru être un manque d'information, surtout un manque de données statistiques facilement disponibles. Le fait que le service de recensement des États-Unis n'ait pas réussi avant 1890 à recenser séparément les anglais et les français parmi sa population d'origine canadienne constitue l'un des principaux obstacles qui devaient vouer à l'échec les efforts d'un grand nombre de chercheurs. Ce problème a été partiellement résolu en 1890 par le dénombrement séparé de la population canadienne-française de première et seconde génération. On a omis cependant le groupe remontant aux générations antérieures dont le nombre s'accroissait rapidement. Pour une analyse spatiale, les données perdent malheureusement beaucoup de leur valeur — en particulier pour la Nouvelle-Angleterre — puisqu'elles n'ont pas été publiées par division civile à l'échelle inférieure à celle du comté. Et même à ce niveau, les données ne s'appliquent qu'à la population canadienne-française née au Canada. II s'ensuit qu'une grande partie des écrits historiques, particulièrement ceux qui ont trait à l'immigration d'avant 1890, sont imprécis et même souvent de nature conjecturale ou trompeurs. Les obstacles sur lesquels ont si longtemps achoppé les historiens sont ceux que nous avons rencontrés dans nos recherches pour l'étude de l'immigration canadienne-française en Nouvelle-Angleterre avant 1900. Cependant nous avons été quelque peu étonnés de découvrir qu'il existait en fait une grande variété de sources. Une partie seulement de ces sources ont été utilisées par les chercheurs, d'autres n'ont reçu qu'un bref coup d'œil. Ce texte a pour but d'examiner brièvement ce matériel précieux, souvent obscur, et de suggérer comment, par l'utilisation de certaines sources manuscrites, on peut arriver à des résultats très significatifs dans l'étude de l'immigration et du peuplement canadien-français en Nouvelle-Angleterre et dans l'ensemble des États-Unis au cours du XIXe siècle. Nous n'avons pas l'intention d'épuiser le sujet abordé ; le matériel généralement connu et facilement disponible sera simplement signalé. Nous mettrons plutôt l'accent sur les sources plus précieuses ayant trait à la Nouvelle-Angleterre, qui sont passées en général inaperçues et qui contiennent des données statistiques importantes.


2002 ◽  
Vol 52 (2) ◽  
pp. 227-236 ◽  
Author(s):  
Christelle Belingard ◽  
Lucien Tessier ◽  
Jean-Louis Édouard

Résumé Cette étude s'inscrit dans le courant des recherches sur la restauration des écosystèmes forestiers dégradés. En France, la forêt d'altitude, détruite au cours des siècles à des fins pastorales, a été replantée il y a environ 100 ans afin de stabiliser les sols alors très érodés. Avec presque un siècle de recul, nous avons tenté de dresser un bilan de ces opérations de reforestation pour un site des Alpes du Sud. L'objectif était de faire la part relative des processus naturels de recolonisation et de l'effet des opérations de reboisement (réussite ou échec) sur l'état actuel du couvert forestier près de ses limites supérieures. Deux analyses complémentaires sont mises en œuvre : 1) une analyse de documents d'archives concernant le déroulement du reboisement et l'évolution de la superficie boisée ; 2) une analyse dendrochronologique à la limite supérieure de la forêt et dans les peuplements situés au-dessus, pour évaluer l'âge des arbres et l'impact des principaux facteurs environnementaux sur leur croissance. Les espaces boisés situés au-dessus de la forêt se révèlent être des restes de la reforestation. La plupart des arbres plantés n'ont pas survécu. La régénération naturelle n'a pas pris le relais des plantations. Pourtant, les contraintes climatiques altitudinales ne peu- vent être considérées comme des facteurs limitatifs majeurs de la croissance radiale sur le site. Il semblerait que la cause réelle de cet échec soit le changement de substrat, qui intervient à partir de 2000 m d'altitude. En dessous de cette barre, la restauration de la forêt est un succès, même sur les terrains difficiles à coloniser comme les anciennes prairies. À l'intérieur même des plantations, les processus naturels prennent le relais des opérations de reboisement.


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