scholarly journals Analyse de l’accessibilité géographique aux commerces spécialisés en produits de vapotage autour des établissements d’enseignement secondaire et collégial du Québec

Author(s):  
Éric Robitaille ◽  
Pascale Bergeron ◽  
Maxime Houde

Introduction Au Québec, une proportion importante de jeunes du secondaire et de jeunes adultes a déjà expérimenté la cigarette électronique. Des facteurs tant personnels qu’environnementaux ont été associés à l’usage des produits de vapotage chez les jeunes. L’accessibilité géographique aux lieux de vente de ces produits serait l’un de ces facteurs. Notre étude a été entreprise afin de dresser un portrait de la distribution spatiale des commerces spécialisés dans la vente de produits de vapotage autour des écoles secondaires et des collèges et cégeps au Québec. Méthodologie Nous avons calculé l’accessibilité aux commerces pour rendre compte de l’exposition géographique. Nous avons effectué des analyses pour dresser un portrait de la situation au Québec et pour repérer les associations entre des caractéristiques des lieux d’enseignement et l’accessibilité géographique aux commerces spécialisés. Résultats Nous avons identifié 299 points de vente spécialisés en produits de vapotage. Les établissements d’enseignement collégial sont plus proches d’un point de vente spécialisé en produits de vapotage (distance médiane : 1,2 km) que les établissements d’enseignement secondaire (distance médiane : 2,3 km). Les collèges privés de grande taille et situés en milieu urbain sont plus proches d’un commerce spécialisé. Les écoles secondaires privées de moyenne ou de grande taille situées en milieu urbain et en milieu plus favorisé sont également plus proches d’un commerce spécialisé. Conclusion Cette étude constitue une étape dans le développement des connaissances en matière de localisation des commerces de produits de vapotage et d’accessibilité géographique des jeunes à ces commerces. Il sera important d’examiner l’accessibilité géographique des jeunes aux commerces non spécialisés qui vendent aussi des cigarettes électroniques, puis les relations potentielles entre accessibilité géographique et utilisation des produits de vapotage par les jeunes.

2017 ◽  
Vol 88 (4) ◽  
pp. 319-332 ◽  
Author(s):  
Marco Rosa ◽  
Patrizia Lucchi ◽  
Simona Ferrari ◽  
Bjørn U. Zachrisson ◽  
Alberto Caprioglio

Introduction : Les objectifs de cette étude sont d'évaluer, sur une période de 10 ans, chez des sujets présentant les agénésies d'une ou de deux incisives latérales maxillaires, l'éventuelle association entre la fermeture de l'espace orthodontique (avec, pour des raisons esthétiques, ingression de la première prémolaire et égression de la canine) et une éventuelle atteinte parodontale et/ou l'apparition d'une symptomatologie articulaire (troubles temporomandibulaires : DTM). Méthodes : Il s'agit d'une étude de cohorte rétrospective concernant des patients traités par le même orthodontiste. Le groupe expérimental avec agénésie comporte 26 sujets adolescents et jeunes adultes (9 hommes, 17 femmes), traités consécutivement par fermeture d'espace. Le groupe contrôle est composé de 32 patients orthodontiques (12 hommes, 20 femmes) présentant une denture complète et pas d'indication d'extractions. Dans le groupe expérimental, les profondeurs de poche et les saignements au sondage sont enregistrés à six endroits pour chacune des 657 dents (3942 sites parodontaux). Des données comparatives sont recueillies pour le groupe témoin au niveau des premières molaires, des prémolaires, canines et incisives latérales maxillaires, soit un total de 264 dents (1584 sites parodontaux). Mobilité et récession gingivale sont également évaluées. Nous avons demandé aux patients des deux groupes de remplir des questionnaires concernant la symptomatologie articulaire. Résultats : L'évaluation de la cavité buccale dans sa globalité dans le groupe « agénésie » montre une bonne santé parodontale, avec des profondeurs de poche au sondage inférieures à 4 mm, de rares sites de saignement et une mobilité normale des premières prémolaires substituées aux canines. On note quelques petites récessions, principalement sur les molaires et les secondes prémolaires. Les comparaisons entre les deux groupes concernant l'augmentation de profondeur de poche (supérieure ou égale à 4 mm) ou l'accroissement de mobilité ne montrent pas de différences statistiquement significatives au niveau des dents maxillaires. On note moins de saignement au sondage au niveau des sites interproximaux dans le groupe expérimental que dans le groupe contrôle, et ce de façon statistiquement significative. Les dents antérieures du groupe expérimental ne présentent pas plus de récession gingivale que dans le groupe contrôle. En outre, nous n'avons observé aucune différence de symptomatologie articulaire entre les deux groupes. Cela pourrait être dû à la petitesse de l'échantillon et/ou aux inconvénients liés à un protocole basé sur des enquêtes. Ainsi, à long terme, la santé des tissus parodontaux et l'incidence des dysfonctionnements ou des signes de DTM sont similaires dans le groupe de fermeture d'espace d'agénésie et dans le groupe témoin des patients bénéficiant de traitement orthodontique sans extraction. Conclusions : La fermeture orthodontique d'espace d'agénésie d'incisive latérale avec ingression de la première prémolaire et égression de la canine ne génère pas de risque de détérioration du tissu parodontal ou de DTM sur le long terme.


Author(s):  
Carole A. Estabrooks ◽  
Jeff W. Poss ◽  
Janet E. Squires ◽  
Gary F. Teare ◽  
Debra G. Morgan ◽  
...  

RÉSUMÉLes maisons de soins infirmiers sont devenues des environnements offrant des soins complexes, dont les habitants ont des besoins importants et la plupart souffrent de la démence liée a l’âge. S’appuyant sur les recherches de Hirdes et al. (2011), nous décrivons un profil des résidents dans un échantillon représentatif de 30 maisons de soins infirmiers en milieu urbain dans les provinces des Prairies, en utilisant des données de L’Instrument d’évaluation des résidents/le recueil de données minimum (Resident Assistant Instrument – Minimum Data Set 2.0) de 5 196 évaluations résidents accomplies entre le 1ier octobre et le 31ieme décembre 3011. Les résidents avaient principalement plus de 85 ans, étaient des femmes, et souffraient d’une démence liée à l’âge. Nous avons comparé le soutien et les services connexes des établissements et les caractéristiques des résidents par province, par les modèles du propriétaire-gérant, et par le nombre d’unités dans une installation. Nous avons également constaté que les établissements publics ont tendance à s’occuper des résidents ayant des caractéristiques plus exigeants : notamment, la déficience cognitive, un comportement aggressif, et l’incontinence. Aucune tendance claire n’a été observée reliant le nombre d’unités dans un établissement aux caractéristiques des résidents.


2006 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 100-105
Author(s):  
Roger Clark

Résumé Une fermeture d'usine dans un milieu urbain : l'impact d'un tel événement sur la santé des personnes mises à pied et sur leur entourage risque d'être lourd. Même si la littérature souligne l'intérêt et les bénéfices potentiels d'une intervention préventive, peu d'exemples d'intervention sont disponibles. Est-il possible d'intervenir dans ce contexte? Quels sont les obstacles? Nous rapportons ici une expérience concrète où nous avons tenté d'implanter un programme de prévention dans ce cadre précis. Nous dégageons les conditions qui limitent ou favorisent la réalisation d'un tel projet. Nous rapportons également les résultats d'un sondage réalisé auprès d'un échantillon de travailleurs de cette usine, sept mois après sa fermeture, et portant sur leur qualité de vie.


2014 ◽  
pp. 108-126 ◽  
Author(s):  
Rébecca Ganem ◽  
Ghayda Hassan

La construction identitaire est un processus complexe qui se situe au croisement de la dimension synchronique du sujet qui entre en relation dans le présent (affiliation) et de la dimension diachronique qui inscrit le sujet dans une historicité (filiation). Au-delà des relations verticales aux parents et aux grands-parents, l’identité se bâtit également à partir des relations horizontales. Il existe chez les frères et soeurs une identité commune, partagée et, en parallèle, chaque membre de la fratrie tend à se différencier des autres. Or le mouvement migratoire s’accompagne cependant souvent, pour le sujet, d’une rupture des processus de transmission et d’un remaniement des identifications. Nous posons donc les questions suivantes : Comment le processus migratoire vient-il réaménager les liens familiaux et en particulier les liens fraternels? Les liens fraternels peuvent-ils servir de support à la négociation identitaire et à l’intégration du sujet migrant? Si oui, sous quelles formes? Cette recherche porte ainsi sur la construction de l’identité de jeunes adultes immigrants au Québec. Plus précisément, nous nous intéressons aux enjeux et aux processus impliqués dans la construction identitaire, en lien avec les relations fraternelles d’une part, et avec le processus migratoire d’autre part. Il s’agit d’une méthodologie qualitative à l’aide de laquelle nous avons conduit des entrevues avec sept adultes (trois entrevues chacun) afin d’explorer avec eux l’évolution de leurs relations familiales et fraternelles ainsi que leur expérience interculturelle. La première phase d’analyse des résultats est achevée et révèle que les frères et soeurs peuvent représenter à la fois une figure de continuité coexistant avec le déracinement provoqué par l’immigration, contribuer à la création de nouveaux liens d’affiliation dans la société d’accueil et participer à la renégociation identitaire du sujet.


Ethnologies ◽  
2010 ◽  
Vol 31 (2) ◽  
pp. 289-312 ◽  
Author(s):  
Marie-Odile Magnan

Les anglophones du Québec ont toujours constitué une minorité démographique. Or, ce n’est que dans les années 1970 que ce groupe commence à se percevoir comme une minorité linguistique. Alors que la « communauté » anglophone continue aujourd’hui de faire partie des « référents imaginés » du Québec, qu’en est-il exactement des acteurs sociaux qui la composent et qui contribuent eux aussi à la construction du social et des identités québécoises? L’école de langue anglaise, constituant l’un des principaux vecteurs permettant la préservation (ou la création) d’un sentiment d’appartenance au groupe anglophone, remplit-elle ce rôle de socialisation à une appartenance collective? Par une approche constructiviste et interactionniste de la formation des identités, cet article traite du rôle de l’école de langue anglaise dans le processus de construction identitaire des jeunes adultes. Il porte spécifiquement sur la formation de l’identité chez les jeunes adultes qui ont effectué une « traversée des frontières scolaires » – chez les jeunes qui sont passés de l’école secondaire anglaise vers l’université francophone. Par une analyse de 10 entretiens qualitatifs, nous abordons l’expérience sociale et identitaire que retiennent les jeunes issus de l’école anglaise après avoir effectué une mobilité linguistique scolaire, c’est-à-dire après leur passage de l’école anglaise vers l’université francophone (et donc vers de nouveaux rapports d’altérité). Le principal résultat de recherche est le suivant : l’expérience de l’école de langue anglaise dans un Québec majoritairement francophone constituera toujours, chez les jeunes que nous avons interrogés, un repère de leur construction identitaire – un repère duquel ils se rapprocheront ou se distancieront au cours de leur trajectoire biographique.


Author(s):  
Joyce Slater ◽  
Stefan Epp-Koop ◽  
Megan Jakilazek ◽  
Chris Green

Introduction Les « déserts alimentaires » ont vu le jour dans les 20 dernières années et forment des secteurs préoccupants pour les collectivités, les autorités en santé publique et les chercheurs en raison de leur effet négatif possible sur la qualité de l’alimentation et en raison de leurs conséquences sur la santé. Ce sont des espaces résidentiels, habituellement en milieu urbain, où les résidents à faible revenu n’ont que peu ou pas accès à des établissements de vente au détail d'aliments qui offrent suffisamment de variété à un prix abordable. La recherche sur les déserts alimentaires présente des défis méthodologiques, notamment la façon de repérer et de classer les magasins d’alimentation au détail, la définition de la population à faible revenu ainsi que les paramètres concernant le transport et la proximité. De plus, les méthodes complexes qui sont souvent employées dans la recherche sur les déserts alimentaires peuvent être difficiles à reproduire et à communiquer aux principaux intervenants. Pour surmonter ces difficultés, nous avons voulu montrer qu’on pouvait concevoir une méthode simple et reproductible pour repérer les déserts alimentaires, à l’aide de données facilement accessibles en contexte canadien. Méthodologie Cette étude a été menée à Winnipeg (Canada) en 2014. Les établissements de vente au détail des aliments ont été trouvés à l’aide des Pages Jaunes et vérifiés par des diététistes en santé publique. Nous avons créé deux scénarios sur les déserts alimentaires en fonction de l’emplacement de la population à quintile de revenu le plus faible : a) celle qui habitait à 500 m ou plus d’une épicerie appartenant à une chaîne nationale et b) celle qui habitait à 500 m ou plus d’une épicerie appartenant à une chaîne nationale ou d’une épicerie à service complet. Résultats En fonction du scénario utilisé, 64 574 ou 104 335 résidents à faible revenu vivaient dans un désert alimentaire. Conclusion Les déserts alimentaires touchent une proportion importante de la population de Winnipeg et, même s’ils sont concentrés en centre-ville, ils sont présents également en banlieue. La méthodologie employée pour repérer les déserts alimentaires est accessible, claire et reproductible. Elle est utilisable pour exercer une surveillance périodique à faible coût, ainsi que pour favoriser un engagement significatif de la part des collectivités, des magasins de détail et des responsables des politiques.


2009 ◽  
Vol 19 (2) ◽  
pp. 141-158
Author(s):  
Liliane Rodriguez

Résumé Cet article analyse les traits dominants du vocabulaire de jeunes Manitobains vivant en milieu francophone rural et urbain. Il s’appuie sur les résultats de nos enquêtes en lexicométrie (analyse statistique des langues), notamment sur nos enquêtes de « disponibilité lexicale », menées auprès de jeunes de 8 à 13 ans (1990-2006). Les corpus établis d’après les données d’enquête comprennent les mots les plus fréquemment utilisés dans seize contextes de conversation (champs lexicaux, tels que les vêtements, l’école, les métiers). C’est plus précisément sur l’enquête réalisée à l’école Saint-Eustache et à l’école Provencher (Saint-Boniface) que se fondent les résultats analysés ci-après. Parmi tous les critères constitutifs de l’analyse, nous avons choisi de présenter celui du lieu d’habitation des témoins. Les écarts entre les indices lexicométriques obtenus pour Saint-Eustache (milieu rural) et pour Provencher (milieu urbain) sont comparés d’un point de vue quantitatif (tel le nombre de mots par témoin) et qualitatif (tel le contenu notionnel). Nous réfléchissons, en conclusion, sur différents moyens de répondre à certains des besoins pédagogiques des enfants en milieu rural.


Author(s):  
Krystyna Kongats ◽  
Jennifer Ann McGetrick ◽  
Kim D. Raine ◽  
Candace I.J. Nykiforuk

Objectif Évaluer, dans deux provinces canadiennes, l’appui du grand public et d’influenceurs en matière de politiques vis-à-vis de politiques de lutte contre le tabagisme à l’échelle de la population. Méthodologie En 2016, nous avons mis en oeuvre le sondage Prévention des maladies chroniques auprès d’un échantillon d’influenceurs (n = 302) et d’un échantillon aléatoire de la population (n = 2400) en Alberta et au Québec (Canada). Les participants ont exprimé leur degré d’appui vis-à-vis de diverses politiques de lutte contre le tabagisme, au moyen d’une échelle de type Likert dont les réponses ont été regroupées sous forme de pourcentages favorables nets. Le degré de soutien a ensuite été analysé à l’aide du codage de chaque politique au moyen de l’échelle d’intervention du Nuffield Council on Bioethics, afin de mieux définir le degré d’intrusion qu’elle représente par rapport aux libertés individuelles. Résultats Si les influenceurs comme le grand public ont évalué comme « extrêmement » ou « très » positives une grande majorité des politiques de lutte contre le tabagisme, l’avis des influenceurs en Alberta et au Québéc a divergé sur plus de la moitié des politiques, l’appui ayant été plus marqué au Québec. Les influenceurs comme le grand public ont exprimé un soutien solide à plusieurs politiques de lutte contre le tabagisme très intrusives (c.-à-d. les politiques ciblant les enfants et les jeunes et les nouveaux produits associés au tabagisme comme les cigarettes électroniques), malgré des effets escomptés sur les libertés individuelles. Ils ont fait preuve d’un soutien moins important aux politiques fiscales de lutte contre le tabagisme (c.-à-d. la taxation), malgré l’efficacité prouvée de telles politiques. Conclusion Dans l’ensemble, les influenceurs et le grand public se sont montrés très favorables à des politiques plus restrictives de lutte contre le tabagisme. Cette étude révèle quelles politiques reçoivent un appui unanime dans les deux groupes de population (de potentielles « victoires rapides » pour les défenseurs de la santé). Elle indique aussi pour quels sujets des efforts supplémentaires de sensibilisation sont nécessaires afin de mieux faire comprendre les avantages des politiques antitabac pour la santé des populations.


Author(s):  
Wanda Martin ◽  
Lindsey Vold

Introduction De nombreuses villes d’Amérique du Nord ont construit un environnement donnant accès à des aliments riches en calories et laissant peu de possibilités de mener une vie active. L’agriculture urbaine contribue à un environnement favorable grâce à la culture de végétaux destinés à l’alimentation, ce qui implique leur transformation, leur entreposage, leur distribution et leur compostage. Elle constitue un moyen d’augmenter la production alimentaire locale et d’améliorer ainsi la santé dans les collectivités. Cette étude avait comme objectif de comprendre comment la participation à l’agriculture urbaine peut contribuer à l’autonomisation de jeunes adultes et au renforcement des compétences à cultiver des aliments en ville. Méthodologie Il s’agissait d’une étude qualitative reposant sur sept participants (cinq Autochtones et deux non-Autochtones) de 19 à 29 ans, recrutés comme stagiaires dans un projet d’agriculture urbaine appelé « Askîy » à Saskatoon (Saskatchewan, Canada) en 2015. Nous avons utilisé un modèle d’étude de cas et une analyse qualitative pour décrire l’expérience des participants en fonction du Cadre des moyens de subsistance durables. Résultats L’approche collaborative a eu un effet majeur sur l’expérience des stagiaires, en particulier dans les liens qu’ils ont formés au fil de la planification, de la plantation, de l’entretien, de la récolte et de la vente des produits. Certains stagiaires ont changé leurs habitudes en matière d’épicerie et ont commencé à acheter plus de légumes et à demander où et comment sont produits les légumes. Tous les stagiaires étaient enthousiastes à l’idée de jardiner de nouveau l’année suivante, et certains d’entre eux planifiaient d’appliquer leurs connaissances et leurs compétences dans leur réserve d’origine. Conclusion Les programmes d’agriculture urbaine renforcent les compétences en permettant d’acquérir des habiletés qui vont au-delà de la culture d’aliments. Ils augmentent la production alimentaire locale et améliorent les compétences en littératie alimentaire, les relations sociales, l’activité physique et la fierté au sein de la collectivité.


2015 ◽  
Vol 43 (1) ◽  
pp. 80-96 ◽  
Author(s):  
Jrène Rahm ◽  
Marie-Paule Martel-Reny ◽  
Violène Simard

Bien que l’on entende souvent parler de la valeur éducative du jardinage, on pourrait se demander pourquoi un groupe d’adolescents en milieu urbain s’engagent, été après été, à s’occuper d’un petit jardin admiré par le public du Jardin botanique où les jardinets sont situés. Notre étude de cas porte sur le programme Jardins-jeunes, du Jardin botanique de Montréal, qui s’est tenu à l’été 2005. Pendant huit semaines, nous avons suivi les activités des jeunes de 12 à 15 ans, qui participaient à ce programme. Les résultats mettent en évidence l’importance que ces jeunes accordent au jardinage, qui les rapproche de la nature et entraîne un développement identitaire ancré dans le respect de la terre et de soi-même, en même temps que la construction d’un équilibre entre le corps et l’esprit. Pour les adolescents, être à l’extérieur et « s’occuper » pendant l’été s’avère tout aussi valorisant que de se faire des nouveaux amis avec qui discuter de sujets qui les préoccupent. De plus, ce programme donne aux visiteurs une image positive des jeunes. Les jardins botaniques devraient donc être vus à la fois comme des espaces d’éducation non formelle et comme des sanctuaires de développement des jeunes.


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