scholarly journals Gradients socioéconomiques du risque cardiovasculaire chez les enfants et les adolescents canadiens

Author(s):  
Y. Shi ◽  
M. de Groh ◽  
C. Bancej

Introduction Les maladies cardiovasculaires (MCV) et leurs facteurs de risque présentent des gradients socioéconomiques clairs chez les adultes canadiens, mais présentent des ambiguïtés chez les enfants. L’objectif de cette étude est de vérifier l’existence ou non de gradients socioéconomiques dans les marqueurs physiologiques du risque de MCV chez les enfants et les adolescents canadiens. Méthodologie À partir des données transversales combinées de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé 2007-2011, nous avons étudié, chez 2 149 enfants (6 à 11 ans) et 2 073 adolescents (12 à 17 ans) et selon le sexe, les marqueurs de risque cardiovasculaire suivants : excès de poids (y compris l’obésité), score de capacité aérobique (SCA), pression artérielle (PA), lipides sanguins (totaux, cholestérol LDL et HDL, triglycérides), métabolisme du glucose et protéine C réactive (CRP). Des analyses de régression logistique et de régression linéaire multidimensionnelles ont permis de dégager les tendances relatives au risque cardiovasculaire en fonction de la suffisance du revenu du ménage et du niveau de scolarité des parents, après ajustement en fonction de l’âge et de l’origine ethnique, et après stratification par groupe d’âge et par sexe. Résultats La prévalence de l’obésité était sensiblement plus élevée chez les jeunes garçons que chez les jeunes filles (prévalence de 18,5 %, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 15,6 à 21,5 contre 7,7 %, IC à 95 % : 5,2 à 10,3). Toutefois, des gradients socioéconomiques négatifs ont été observés en ce qui concerne le risque d’adiposité chez les jeunes filles et les adolescentes, et non chez les garçons. Parmi les enfants et les adolescents, les garçons étaient en meilleure condition physique que les filles (SCA moyen de 541, IC à 95 % : 534 à 546 contre 501, IC à 95 % : 498 à 505 chez les enfants; 522, IC à 95 % : 514 à 529 contre 460, IC à 95 % : 454 à 466 chez les adolescents; p < 0,001). Bien qu’un gradient positif lié au revenu ait été observé relativement au SCA tant chez les garçons que chez les filles, la signification statistique a été atteinte seulement chez les filles (p = 0,006). Un gradient négatif a été observé en fonction du niveau de scolarité des parents relativement à la PA des jeunes enfants. Bien que nous ayons constaté des différences importantes selon le sexe en ce qui concerne la PA systolique, le cholestérol total, le cholestérol HDL, la glycémie à jeun et la CRP chez les adolescents, des gradients socioéconomiques spécifiques au sexe ont uniquement été observés pour la PA systolique, le cholestérol HDL et le cholestérol LDL. Des études fondées sur de grands échantillons devront être réalisées afin de confirmer ces observations. Conclusion Cette étude a révélé d’importantes différences selon le sexe et des gradients socioéconomiques en ce qui concerne l’adiposité, la capacité aérobique et les marqueurs physiologiques du risque de MCV chez les enfants canadiens d’âge scolaire. Des interventions de santé visant à atténuer les gradients socioéconomiques du risque de MCV devraient être mises en place dès l’enfance dans la population, en particulier en ce qui touche la prévention de l’obésité chez les jeunes garçons de tout statut socioéconomique (SSE) et chez les filles dont le SSE est faible, la promotion d’une bonne condition physique, en particulier auprès des filles et des jeunes de tous âges dans les groupes à faible SSE, et enfin la sensibilisation des parents, spécialement de ceux qui ont un faible niveau de scolarité, à l’égard du risque de MCV précoce chez les enfants.

2010 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 39-45
Author(s):  
ND Riediger ◽  
SG Bruce ◽  
TK Young

Introduction Bien que le lourd fardeau du diabète chez les membres des Premières nations du Canada soit un fait connu, on en sait peu sur le risque de maladies cardiovasculaires auquel ce groupe est exposé. Notre objectif était de décrire le profil apolipoprotéique des membres d'une communauté canadienne des Premières nations et l'incidence de celui-ci sur le risque de maladies cardiovasculaires. Méthodologie En 2003, un échantillon représentatif d'adultes d'une Première nation du Manitoba (N = 483) a participé à une étude de dépistage du diabète et des complications associées à cette maladie, dans le cadre de laquelle les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires des participants ont été évalués. Résultats Soixante pour cent des femmes présentaient un risque cardiovasculaire accru associé à de faibles concentrations d'apolipoprotéines A1 (apo A1), comparativement à 35 % des hommes. La proportion de femmes chez lesquelles on a relevé de faibles concentrations d'apo A1 diminuait avec l'âge, mais la proportion chez lesquelles de faibles taux de lipoprotéines de haute densité ont été relevés était stable dans tous les groupes d'âge. L'apo B et l'apo A1 étaient toutes deux significativement corrélées à l'obésité, une fois contrôlées les variables liées à l'âge, au sexe, à la pression artérielle diastolique, au taux d'homocystéine, au diabète et à l'insulinorésistance. Conclusion Les profils apolipoprotéique et lipidique de cette population des Premières nations semblent indiquer un risque de maladies cardiovasculaires élevé. Les recherches à venir devraient viser à définir la dimension des particules de lipoprotéines chez cette population.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 571-571
Author(s):  
P.-M. Astorg ◽  
A. Moroy ◽  
S. Lamy ◽  
L. Jehel ◽  
J.-M. Sigward

ContexteLes malades de psychiatrie meurent 25 ans plus tôt que la population générale, en particulier de maladies cardiovasculaires dont un des facteurs de risque est le syndrome métabolique. Les psychiatres sont souvent les seuls médecins à prendre en charge les patients hospitalisés dans des services psychiatriques, avec une approche somatique limitée.MéthodologieNous avons réalisé une étude observationnelle de novembre 2013 à juillet 2014 afin d’établir un profil des sujets pris en charge en psychiatrie au CHU de Martinique (CHUM).ObjectifNotre objectif principal est de décrire le profil des personnes hospitalisées dans le service de Psychiatrie du CHUM : comorbidités somatiques (dont syndrome métabolique) et psychiatrique, niveau socio-économique, histoire de vie (avec recherche de traumatisme).RésultatsCent quarante-quatre dossiers ont été documentés ; 62 % de femmes et 38 % d’homme avec une moyenne d’âge de 46 ans [18 ; 79]. 68 % de la population est créoles martiniquais et 17 % métropolitains. 85,7 % présentent des troubles somatiques (moyenne 2,2) et se répartit comme suit : 31 % problème cardiaque, 26 % endocrinologique, 16 % respiratoire, 25 % appareil locomoteur, 17 % maladie du système nerveux, 16 % appareil génito-urinaire et 28 % autres. 18 % présentent un syndrome métabolique. Nous ne retrouvons pas dans cette étude préliminaire de maladies psychiatriques prédisposantes pour développer un syndrome métabolique. Nous ne retrouvons pas non plus de lien entre l’histoire de vie traumatique avec diagnostic d’état de stress post-traumatique et la présence d’un syndrome métabolique (Chi2 et tests exact de Ficher).ConclusionsCes résultats soulignent la nécessité de sensibiliser les professionnels en psychiatrie sur la nécessité d’identifier les facteurs de risque de pathologie somatique (notamment métabolique et cardio-vasculaire) et de développer un réseau de prise en charge multidisciplinaire pour les patients hospitalisés en psychiatrie.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 38-39
Author(s):  
H. Nabi

Le stress (psychologique) est de plus en plus considéré comme un facteur de risque important et potentiellement modifiable de maladies cardiovasculaires. Le stress peut intervenir à différentes étapes du processus de développement de ces maladies : de l’exposition aux facteurs de risque cardiovasculaires (sédentarité, hypertension, tabagisme, etc.) à la manifestation préclinique et à l’issue de la maladie (récurrence d’évènements et mortalité) en passant par le développement à long terme de l’athérosclérose. Le concept de stress a beaucoup évolué au cours du XXe siècle et il est généralement admis aujourd’hui qu’un état de stress survient « lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ». Même si plusieurs travaux ont montré que des situations de stress aigu (catastrophes naturelles par exemple) peuvent agir comme un déclencheur d’évènements cardiaques chez des personnes atteintes d’athérosclérose, c’est sur l’impact du stress chronique sur ce risque que se concentre l’essentiel de la recherche de type épidémiologique. Le stress au travail, qui a fait l’objet de plusieurs conceptualisations (modèles de Karasek et de Siegrist), constitue l’un des modèles de stress chronique le plus étudié, avec la mise en évidence d’augmentation du risque de maladie coronarienne variant de 30 à 60 % chez les personnes exposées à ce stress. Parmi les mécanismes pathophysiologiques privilégiés pour expliquer l’effet de stress sur le risque cardiovasculaire figurent les dysfonctionnements du système nerveux autonome (p.ex. hausse de la presse artérielle, baisse de la variabilité du rythme cardiaque), endocrinien (p.ex. sécrétion importante de cortisol) et immunitaire (p.ex. sécrétion importante de cytokines). Bien que l’importance de la prise en charge du stress ait été soulignée dans les directives européennes en matière de prévention des maladies cardiovasculaires, son application en clinique semble assez limitée.


Author(s):  
Edinaldo Siqueira da Costa ◽  
Silvana Rodrigues da Silva

L’hypertension artérielle systémique est la plus fréquente des maladies cardiovasculaires et répond comme principal facteur de risque pour les complications les plus courantes, telles que l’AVC et l’infarctus aigu du myocarde, en plus de la maladie rénale chronique en phase terminale. L’éducation à la santé est le principal outil pour les changements dans les habitudes et le mode de vie, fondamental dans le processus de prévention de cette pathologie. Le but de cette recherche était d’analyser l’influence des actions éducatives dans la santé sur l’hypertension artérielle systémique dans le changement de mode de vie des serviteurs de la Cour de justice de l’État d’Amapá. L’étude a eu la participation de 255 serveurs et un questionnaire a été utilisé pour la collecte de données, qui ont été analysés par SPSS version 22 (IBM SPSS, Etats-Unis). On a observé que 54,1 % étaient des femmes, 66,3 % des brunes, 33,7 % avaient entre 40 et 49 ans, 47,8 % avaient des études supérieures et 59,6 % étaient mariés ou vivaient dans une union stable. L’indice de masse corporelle a montré que 48,2% étaient en surpoids, 64,7% avaient augmenté la circonférence abdominale et 10,6% avaient des valeurs capillaires de glucose sanguin ≥ 99 mg/dL. En ce qui concerne la pression artérielle, 33,3 % des hommes et 21,7 % des femmes avaient des ≥ PA et 140 et/ou 90 mmHg. En ce qui concerne la participation à une activité préventive ou éducative, 76,1 % ont déclaré que oui, dont 60,4 % les jugeaient satisfaisantes et 44,7 % estimaient qu’il n’y avait aucune influence sur le changement de mode de vie. Il a été conclu que les mesures d’éducation à la santé ont une incidence partielle sur le changement des habitudes des employés, parce que les indices des facteurs de risque suscitent toujours des préoccupations.


Author(s):  
M. MacPherson ◽  
M. de Groh ◽  
L. Loukine ◽  
D. Prud'homme ◽  
L. Dubois

Introduction Nous avons étudié la prévalence du syndrome métabolique (SMet) et de ses facteurs de risque ainsi que l’influence du statut socioéconomique chez les enfants et les adolescents canadiens. Méthodologie Nous avons inclus dans notre étude les 1228 répondants de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007-2009) et cycle 2 (2009-2011), âgés de 10 à 18 ans et ayant fourni un échantillon de sang à jeun. Nous avons utilisé les définitions consensuelles du SMet proposées par la Fédération internationale du diabète (FID) pour les enfants et adolescents (10 à 15 ans) et pour les adultes (16 ans et plus). Nous avons mesuré la prévalence du SMet et de ses facteurs de risque ainsi que les différences en fonction du statut socioéconomique au moyen de tests du χ2. Résultats La prévalence du SMet était de 2,1 %. Le tiers (37,7 %) des répondants présentaient au moins un facteur de risque, les plus répandus étant l’obésité abdominale (21,6 %), un faible taux de C-HDL (19,1 %) et un taux de triglycérides élevé (7,9 %). Cette combinaison d’obésité abdominale, de faible taux de C-HDL et de taux élevé de triglycérides correspondait à 61,5 % des cas de SMet. Les participants des ménages de la tranche supérieure de revenu et bénéficiant d’un niveau de scolarité élevé présentaient la plus faible prévalence d’un ou de plusieurs facteurs de risque du SMet, d’obésité abdominale et de faible taux de C-HDL. Conclusion La prévalence du SMet (2,1 %) s’est révélée inférieure à celle mesurée auparavant pour le Canada (3,5 %) et les États-Unis (4,2 % à 9,2 %), sans doute en raison de l’application stricte des critères de la FID pour l’étude du SMet. Le tiers des enfants et des adolescents canadiens présentaient au moins un facteur de risque de SMet. Comme le risque de SMet augmente avec l’âge, ces estimations de la prévalence, couplées à une prévalence nationale de l’obésité d’environ 10 % chez les jeunes, laissent entrevoir un accroissement du risque de SMet et d’autres maladies chroniques chez les jeunes Canadiens.


Author(s):  
Marianne Kingsley ◽  

Nous avons examiné deux des défis actuels de l’humanité, soit les changements climatiques et les maladies chroniques, en fonction des avantages connexes que les espaces verts procurent à la santé humaine et à l’environnement. La réduction de plusieurs maladies chroniques et des symptômes qui les accompagnent, dont l’anxiété, l’obésité et les maladies cardiovasculaires, a été associée à la présence d’espaces verts et à l’accès à ceux-ci. Les espaces verts offrent également à un certain nombre d’avantages pour la santé environnementale : ils réduisent le risque d’inondation, améliorent la qualité de l’air, rafraîchissent la température et créent de l’ombre. Ces avantages touchent à la fois les symptômes de plusieurs maladies chroniques ainsi que les facteurs de risque associés et les effets des changements climatiques sur l’environnement et la santé. Notre article porte sur les façons d’optimiser les avantages connexes des espaces verts, au moyen de deux exemples de collaborations multisectorielles. À l’aide de ces deux exemples, nous avons conçu un modèle de collaboration collective visant à régler simultanément des problèmes complexes, comme les changements climatiques et les maladies chroniques, grâce à l’intervention sur les espaces verts.


2019 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 109-115
Author(s):  
Hichem Benghezel ◽  
◽  
Asma Cheribet ◽  
Hadjer Bezzouza ◽  
Imene Khelifi ◽  
...  

La pathologie coronarienne est une pathologie grave posant un véritable problème de santé publique. De nombreux facteurs de risques sont à l’origine ou aggravent cette affection. L’incrimination de l’hyperuricémie comme facteur du risque cardiovasculaire reste un sujet discuté. Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 95 prélèvements de patients collectés au niveau du service de cardiologie du centre hospitalo-universitaire de Batna Algérie, afin d’évaluer l’importance et les associations possibles entre l’hyperuricémie et les autres facteurs du risque cardiovasculaire à savoir : diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale, obésité, tabagisme, dyslipidémie, et son rôle directe ou non dans le syndrome coronarien aigu. L’automate cobas e411 roche diagnostics® est utilisé pour le dosage de la Troponine T ultrasensible et l'automate cobas 6000 module c501 roche diagnostics® pour le dosage de l’acide urique, du cholestérol total, du HDL direct, des triglycérides, de l’urée, de la créatinine, de l’Apo A, de l’Apo B100, de la protéine C réactive ultrasensible et l’homocystéine. L’estimation du LDL est effectuée par la formule de Friedewald. Nous avons également calculé le risque relatif cardiovasculaire (RR) par la formule de QRISK®2-2017. Nous avons estimé le débit de filtration glomérulaire selon la formule Modification of Diet in Renal Disease (MDRD) Study equation. L'analyse statistique des donnés est réalisée le logiciel SPSS statistic version 20 (test de Kruskal-Wallis, test d’indépendance du Chi-deux et Phi). Les valeurs de p inférieures à 0,05 ont été considérées comme statistiquement significatives. L’effet causal direct de l'hyperuricémie dans les maladies cardiovasculaires n’a pas pu être tranché. Néanmoins, il semble que l’hyperuricémie est fortement associée aux maladies cardiovasculaires chez la population féminine. Des associations entre l’hyperuricémie et l’élévation de la protéine C reactive (p= 0,063) (Chi-deux : 3,49, p=0,194, Phi=0,174) et la baisse de l’apo B (p=0,008) (Chi-deux : 6,23, p=0,044, Phi=0,256) confortent l’idée des effets pro inflammatoires de l’acide urique et soulèvent la question de la possibilité que des concentrations réduites de l'apo B100 soit un facteur favorisant l’hyperuricémie.


2010 ◽  
Vol 30 (4) ◽  
pp. 130-140
Author(s):  
I. Burstyn ◽  
F. Sithole ◽  
L. Zwaigenbaum

Objectif Déterminer si des caractéristiques de la mère ou des complications obstétricales sont associées à un risque accru de troubles du spectre autistique (TSA) chez l’enfant. Méthodologie Selon les dossiers d’accouchements de la province, 218 890 naissances vivantes uniques ont été recensées en Alberta (Canada) entre le 1er janvier 1998 et le 31 décembre 2004. En nous basant sur les codes de diagnostic de la CIM9 établis par les médecins au moment de la facturation, nous avons suivi ces sujets jusqu’au 31 mars 2008 afin de déterminer s’ils étaient atteints d’un TSA. Les facteurs de risque maternels et obstétricaux ont également été extraits du PDR (Physicians Desk Reference). Résultats Les données relatives à la prévalence et à l’incidence des TSA en Alberta concordent avec celles qui ont été enregistrées ailleurs et semblent indiquer une hausse récente des taux de diagnostic ou d’incidence. La prévalence des TSA était cinq fois plus élevée chez les garçons que chez les filles. L’âge auquel le diagnostic était le plus souvent posé était de 3 ans. La modélisation du risque relatif a indiqué que le risque de TSA était élevé chez les enfants nés d’une mère plus âgée ou lorsqu’il y a eu des complications pendant la grossesse ou l’accouchement. Conclusion Certaines caractéristiques de la mère et complications obstétricales sont associées à un risque accru de TSA chez l’enfant. Dans le cas des enfants nés d’une mère autochtone, nous avons constaté que les taux de TSA étaient plus faibles et que le diagnostic était posé à un âge plus tardif, des conclusions qui devront faire l’objet de recherches approfondies.


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