Playing video games to escape daily life is associated with problem video gaming and depression. Playing to escape is an especially common motive among players of role-playing games (RPGs). Given that RPGs are highly immersive, a possible source of positive affect for depressed escape players may be the rewarding aspects of flow or immersion. We aimed to ascertain whether players who report gaming to escape are more prone to experiencing flow while playing RPGs but not arcade-type platform games. In Experiment 1, we measured the depression symptoms and player motives of 56 participants while they played an RPG. We measured subjective arousal, flow, and positive affect after each condition of an ABBA design (A was a control condition featuring a simplified game, B the fully immersive game). In Experiment 2, we recruited 65 players to play a simple platform game (also measuring problem video gaming and mindfulness). In both studies, we contrasted those in the upper tercile of escape motivation scores with those in the lower tercile of these scores. Escape gamers (n = 20) had greater flow and positive affect while playing an RPG (Experiment 1) than did non-escape players (n = 19), but escape (n = 22) and non-escape (n = 22) gamers did not differ in flow and affect when playing a platform game (Experiment 2). Gaming to escape was significantly correlated with depression in Experiment 1. Experiment 2 showed that escape gaming was associated with problem video gaming and mindfulness problems. These findings suggest that escape gamers may find relief through the enjoyment of experiencing flow, but only in immersive games.RésuméLa pratique des jeux vidéo comme moyen de s’évader de la vie quotidienne est associée au problème de la dépendance au jeu et à la dépression. Cette motivation s’observe particulièrement chez les adeptes de jeux de rôle. Étant donné la nature fortement immersive de ces derniers, l’expérience gratifiante que procure la fluidité/l’immersion pourrait être une source possible d’affect positif pour les joueurs déprimés. Nous avons voulu savoir si les joueurs qui disent pratiquer les jeux vidéo par désir d’évasion font davantage l’expérience de la fluidité dans le cadre des jeux de rôle que dans les plateformes de jeux de type arcade. Dans la 1re expérience, nous avons évalué la symptomatologie dépressive et les motivations chez 56 joueurs dans le cadre d’un jeu de rôle. Nous avons mesuré le degré d’excitation subjective, de fluidité et d’affect positif au terme de deux situations de jeu suivant un modèle ABBA (A correspondant à un jeu simplifié, B à un jeu pleinement immersif). Dans la 2e expérience, 65 joueurs ont joué à un simple jeu de plateforme (tout en évaluant leur degré de dépendance aux jeux vidéo et leur capacité d’attention). Dans chaque cas, on a comparé les résultats des tertiles supérieur et inférieur relativement au désir d’évasion. Les joueurs en quête d’évasion (n=20) ont montré une fluidité et un affect positif supérieurs par rapport aux autres joueurs (n=19) dans le cadre du jeu de rôle (1re expérience); toutefois, aucune différence n’a été relevée entre les deux groupes, ni sur le plan de la fluidité, ni sur le plan de l’affect, dans le cadre du jeu de plateforme (2e expérience). La pratique des jeux vidéo comme moyen d’évasion est fortement corrélée avec la dépression dans la 1re expérience; la 2e montre qu’elle est associée à la dépendance au jeu et à des problèmes de capacité d’attention. Ces résultats laissent penser que le plaisir associé à l’expérience de la fluidité procure peut-être aux joueurs qui pratiquent les jeux vidéo un sentiment de soulagement, mais que cela se produirait uniquement dans les jeux immersifs.