scholarly journals Les déterminants des investissements directs européens dans les pays d’Europe Centrale et Orientale

2006 ◽  
Vol 81 (3) ◽  
pp. 521-534 ◽  
Author(s):  
Sébastien Dupuch ◽  
Christelle Milan

Résumé Cet article s’intéresse aux déterminants des investissements directs étrangers européens dans les pays d’Europe centrale et orientale. L’estimation est effectuée en données de panel et porte sur la période 1993-1998. Nous montrons que les écarts de coûts salariaux entre les PECO ne constituent pas un facteur déterminant des investissements étrangers contrairement au différentiel de salaire entre les pays de l’Union européenne (UE) et les pays candidats. L’effet du capital humain apparaît sensible à la construction de la variable d’éducation et au choix de l’échantillon tandis que l’importance de la taille des marchés, de la proximité géographique et du choix de méthode de privatisation contribuent à expliquer les flux d’investissements directs européens à destination des PECO.

Author(s):  
OUSSAMA ELKHALFI ◽  
Rachid CHAABITA ◽  
Chafik GUEMIMI

La relation entre le capital humain et la croissance économique  a évoquée une littérature empirique  abondante à partir le début des années 90 avec des aboutissements opposés. En fait, la plupart des apports des analyses théoriques ont affirmé que le capital humain joue un rôle positif et  significatif sur la croissance économique. Pour notre part, nous envisageons à évaluer cette relation dans l’optique de l’enseignement supérieur et sa qualité dans la croissance et le développement cette fois. À cet égard, nous tendons  d’affranchir  en séries chronologiques la relation entre l’enseignement supérieur et la croissance économique pour un groupe de pays d’Afrique qui englobe (Maroc, Tunisie, Sénégal et Niger), couvrant la période  2002-2018.Pour ce faire, nous avons opté pour un modèle économétrique panel  de type à effets individuels fixes qu’est plus adapté à la structure de nos données. Les résultats auxquels nous avons abouti attestent que plus  le stock de capital humain composé par des individus arriveraient à l’université  est important, plus le niveau du Pib par tète est élevé et que ce dernier est impacté selon le niveau de la qualité des systèmes d’enseignement supérieur et l’économie des pays.  


Author(s):  
Muriel Fadairo ◽  
Joseph Kaswengi ◽  
Cintya Lanchimba ◽  
Eugênio José Silva Bitti

Cet article s’intéresse aux clauses contractuelles dans les contrats de franchise. Le succès de ces contrats peut dépendre du marché. La franchise commerciale repose sur le partage, au sein d’un réseau, d’une marque et d’un concept développés par le franchiseur. En tant qu’actifs immatériels, marques et concepts n’ont pas tous la même valeur. Ainsi, nous examinons l’impact de l’organisation spatiale sur les contrats de franchise impliquant la marque-mère dans le marché brésilien. Les travaux antérieurs, basés sur la théorie de l’agence ont montré que la présence de points de vente distants amène le franchiseur à choisir un mécanisme de paiement conçu pour fournir un maximum d’incitations aux franchisés, soit une faible redevance et un droit d’entrée élevé. A partir de données de panel brésiliennes uniques, nous montrons que la dispersion spatiale du réseau produit le résultat inverse. Ce nouvel éclairage suggère qu’il est nécessaire de protéger la marque dans le contexte d’un marché émergent. Par ailleurs, les clauses monétaires et les outils alternatifs jouent un rôle important dans la protection et l’assistance envers la marque.


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Sébastien Fontenay

Alors que, depuis 1996, la compétitivité de la Belgique fait l’objet d’une attention toute particulière, nous montrons dans ce numéro de Regards économiques que son impact sur la dynamique des exportations de la Belgique est effectivement déterminant, tout en étant cependant limité. La compétitivité de la Belgique est un sujet souvent au-devant de l’actualité, en raison des discussions (parfois âpres) qui ont lieu à son sujet entre les partenaires sociaux. La Belgique étant une petite économie ouverte, son commerce extérieur a effectivement un impact considérable sur ses performances économiques et l’évolution de sa situation conjoncturelle. La compétitivité et les performances à l’exportation de la Belgique constituent ainsi l’objet de l’étude qui est présentée dans ce numéro de Regards économiques. Notre étude vise notamment à examiner si, comment cela est souvent présupposé, la compétitivité est un facteur déterminant de l’évolution des exportations belges. Notre étude confirme que la compétitivité joue effectivement un rôle déterminant dans l’évolution des exportations belges de biens et services. Notre étude conclut également que les effets de compétitivité se marquent davantage à travers le prix relatif des exportations belges par rapport à celui de ses concurrents étrangers plutôt qu’à travers le niveau relatif du coût salarial. Comme déjà suggéré par d’autres études, cela indique que la sauvegarde de la compétitivité implique de veiller à contrôler l’évolution de tous les facteurs qui interviennent dans la formation des prix à l’exportation (coût unitaire du travail, prix des intrants intermédiaires, marge de profit) et de ne pas se concentrer uniquement sur le contrôle des coûts salariaux. Bien que le facteur «compétitivité» soit déterminant, il apparaît toutefois qu’il n’a qu’un rôle limité dans l’évolution des exportations de la Belgique. La plus grande partie de l’évolution des exportations est en effet déterminée par l’évolution des marchés potentiels à l’exportation de la Belgique, c’est-à-dire par la demande étrangère qui résulte de la croissance économique des pays vers lesquels les entreprises belges exportent. Nous en concluons que, dans un contexte de faible conjoncture, promouvoir la modération salariale pourrait ne pas avoir les bienfaits attendus sur la croissance économique s’il s’avère que l’impact positif de la modération salariale sur les exportations n’est pas suffisamment important pour compenser son impact négatif sur la consommation des ménages. Alors que les discussions politiques sur les faiblesses de la Belgique en matière d’exportation tournent essentiellement autour de la compétitivité, notre analyse tend à suggérer que le principal problème est avant tout un manque de dynamisme des exportations. En effet, alors que la demande étrangère est le principal déterminant de la croissance des exportations, il apparaît que, pour des raisons autres que celles liées à la compétitivité, tout accroissement de la demande mondiale ne se répercute qu’à environ 70 % dans la croissance des exportations. Comme certaines études l’ont suggéré, la réponse à ce problème se situe en partie dans un meilleur positionnement des exportations en matière de produits et de destination géographique. Plus généralement, cela implique, comme le soulignait la Banque Nationale de Belgique dans son Rapport annuel 2012, de renforcer «l’attractivité de l’économie et son potentiel d’innovation et d’adaptation, à travers la quantité et la qualité du capital humain, la qualité, le design et la différenciation de produits offerts, le marketing de ces produits et l’organisation des processus de production».


2011 ◽  
Vol 41 (1) ◽  
pp. 49-81 ◽  
Author(s):  
Omer Chouinard ◽  
André Leclerc ◽  
Maurice Beaudin ◽  
Gilles Martin ◽  
Pricette Donovou-Vinagbe

La contribution de l’économie sociale, de la coopération et de l’intercoopération a marqué le territoire insulaire de Lamèque-Miscou depuis les années 1930 et 1940. La présente étude met en perspective l’intercoopération entre les coopératives de pêche, de consommation et de services financiers pour favoriser de nouvelles entreprises collectives. C’est au moyen de l’analyse des rapports annuels, d’entrevues semi-dirigées et de validation par groupe de discussion que nous avons mené cette recherche. Nous montrons que la mobilisation des coopératives en partenariat avec les municipalités et diverses agences gouvernementales a permis l’investissement en ressources monétaires et en capital humain dans des domaines aussi variés que l’habitation, les arts et la culture, les loisirs, l’énergie renouvelable et l’environnement. Il en ressort une capacité de résilience des entreprises collectives et une contribution remarquable au développement territorial.


2015 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 204-218 ◽  
Author(s):  
Géraldine Broye ◽  
Yves Moulin
Keyword(s):  

Cette étude s’intéresse aux déterminants de la rémunération des présidents non exécutifs des sociétés du SBF 120, et étudie en particulier dans quelle mesure les caractéristiques de capital humain des présidents affectent leur niveau de rémunération. A partir d’un échantillon de 203 observations sur la période 2005-2011, nous montrons que la qualification, signalée par le diplôme, permet une surreprésentation des lauréats d’écoles prestigieuses aux fonctions de présidents sans impliquer un niveau de rémunération supérieure. En revanche, c’est la compétence liée à l’expérience - appréhendée notamment par le passage à un poste de dirigeant exécutif - qui influence leur niveau de rémunération.


2009 ◽  
Vol 76 (4) ◽  
pp. 521-541 ◽  
Author(s):  
Vincent Barthélémy
Keyword(s):  

RÉSUMÉ Nous considérons un modèle à générations imbriquées dans lequel l’accumulation de capital humain dépend à la fois de l’effort d’éducation des individus et de la productivité du système public d’éducation. Ce dernier dépend notamment du pourcentage d’enseignants choisi par les pouvoirs publics. Même si chaque individu influence également le taux d’encadrement par son propre effort d’éducation qui modifie la taille des classes, chacun pris individuellement considère cet effet comme négligeable. Ceci introduit une rupture entre équilibre et optimum et rend nécessaire une intervention publique. Nous montrons qu’une subvention à l’éducation associée à des transferts intergénérationnels (deuxième théorème du bien-être) suffit à rétablir l’optimum dans l’équilibre concurrentiel. Le long du sentier de croissance à taux constant, le signe de la subvention dépend de l’ampleur relative des deux externalités d’éducation. Nous précisons l’influence des paramètres pertinents sur les variables optimales dans un exemple.


Author(s):  
Frédéric Docquier ◽  
Abdeslam Marfouk

Contexte. Au cours des derniers mois, de plus en plus de personnes (politiciens, journalistes et syndicalistes par exemple) se sont émus des politiques d’immigration sélectives mises en place dans plusieurs pays industrialisés. En France, ce type de politique est notamment préconisé par Nicolas Sarkozy (politique d’immigration choisie). L’indignation suscitée par ces politiques tient au fait que l'exode des cerveaux est souvent perçu comme un facteur d'accroissement des inégalités entre pays riches et pauvres. Il convient toutefois de souligner que, dans certains cas, ces politiques sont simplement un moyen de faire face à l’exode de cerveaux, souvent très qualifiés, dans les pays industrialisés eux-mêmes. Ce problème se rencontre de manière sévère au Canada, au Royaume Uni et dans plusieurs pays de l'Union européenne. En règle générale, l'exode des cerveaux pose problème sur le plan économique car il engendre une réduction du niveau de capital humain moyen des travailleurs dans les pays sources. Le capital humain (mesuré souvent par la proportion de diplômés au sein de la population active ou par le nombre moyen d’années d’étude des travailleurs) étant considéré comme un facteur majeur d’innovation et/ou d’adoption technologique, l'émigration des talents constitue un frein potentiel à la croissance et à la compétitivité. Dans le numéro 43 de Regards économiques, nous mesurons l’ampleur du problème au niveau européen en dressant un bilan synthétique de la position de l’UE15 (Union européenne à 15 membres) dans ses échanges mondiaux de main-d’œuvre qualifiée. Nous discutons ensuite les enjeux de politique économique. Mesurer les pertes européennes. Malgré l’importance croissante qu’on lui reconnaît, peu d’études ont jusqu’à présent permis de cerner avec précision l’ampleur du phénomène de la fuite des cerveaux. S’appuyant sur une nouvelle base de données construite en partenariat avec la Banque Mondiale (Docquier et Marfouk, 2006), nous montrons qu’au total, la perte nette de l’UE15 s’élevait à 150.100 diplômes supérieurs en 2000, soit 0,1 % de la population de UE15 âgée 25 et plus. Ce bilan contraste avec l’important gain net observé dans les grandes nations d’immigration (5,4 % pour les Etats-Unis, 10,7 % pour le Canada et 11,3 % pour l'Australie). Dans ce processus, quelques pays européens sortent gagnants, tels la Suède, le Luxembourg, la France ou la Belgique. Les principaux perdants nets sont l'Irlande, la Grèce, le Portugal, le Royaume Uni et l’Italie. Ces chiffres appellent deux commentaires : Qualitativement, ce bilan européen faiblement déficitaire peut être considéré comme minimaliste. L’UE15 compense ses pertes vis-à-vis des autres nations industrialisées par des entrées en provenance de pays moins avancés (notamment les pays africains). Or, les études empiriques internationales récentes montrent que cette substitution n’est pas neutre : en moyenne (et sauf professions particulières), le niveau de compétence associé aux diplômes acquis dans les pays moins avancés est inférieur à celui des natifs. Enfin, si l’on restreint l’analyse au niveau des qualifications très élevées, génératrices d’innovation et de croissance (ex : les diplômés en sciences et technologies), le déficit européen devient béant. A long terme, cette émigration hautement qualifiée met en péril les performances européennes en matière de recherche et développement et risque de menacer la position européenne sur l’échiquier économique mondial. Quelle politique économique ? De manière générale, deux grands axes de politique économique sont envisageables pour atténuer ce déficit. Le premier consiste à sélectionner davantage les immigrants. Certains pays tels que l'Allemagne et l'Italie (politiques de green cards) et, plus récemment, la France (politique d'immigration choisie) s'engagent progressivement sur cette voie. Ceci revient à "faire payer" le déficit structurel européen par des nations plus pauvres, déjà victimes d’un lourd déficit de qualification. De plus, cette politique n’offre aucune garantie de réussite tant il est difficile d’infléchir les choix naturels de destination des migrants qualifiés, sensibles aux facteurs institutionnels, aux primes de qualification, à la langue et à la présence de réseaux de compatriotes installés. Le second axe consiste à définir une politique de recherche plus ambitieuse (notamment dans le secteur de la recherche fondamentale), offrant un environnement incitatif, des salaires et des perspectives de carrière intéressantes aux chercheurs. C’est d’ailleurs l’axe qu’a défendu Jack Lang dans une récente interview sur France Télévision. Loin de vouloir minimiser l'apport de travailleurs qualifiés sur les économies d'accueil, cette deuxième voie peut s'avérer plus efficace (absence de coût d'assimilation des migrants, information parfaite sur la valeur des diplômes, meilleure allocation des ressources humaines de la nation). Très vraisemblablement, elle s'avère plus équitable et plus en accord avec la politique générale de coopération et de développement : en minimisant les ponctions de capital humain sur les pays plus pauvres, elle évite un accroissement des inégalités entre nations.


2021 ◽  
Vol 17 (19) ◽  
pp. 156
Author(s):  
Nabil Boubrahimi ◽  
Hamid Fayou

Ce papier vise à évaluer empiriquement l’impact de la libéralisation commerciale sur l’accumulation du capital humain en Afrique. Nous utilisons pour cela un modèle en données de panel pour 48 pays africains durant la période 2000-2017 en adoptant la méthode FGLS (Feasible Generalized Least Squares). Cette méthode économétrique que nous avons mobilisée a permis de corriger les problèmes de l’endogénéité et de l’heteroscédastisité obtenus par l’approche standard de Moindres Carrés Ordinaire (MCO). Nous avons abouti aux résultats selon lesquels, l’accumulation du capital humain africain est liée à une série de variables macroéconomiques indispensables tels que ; les dépenses en R&D, le PIB par habitant et l’ouverture. Ainsi, nous avons constaté que les tarifs douaniers appliqués ont un effet négatif et fortement significatif sur le capital humain. On conclut que les pays africains devraient investir dans la qualification de leur capital humain à travers l’éducation et la formation avant même de déclencher des politiques commerciales orientées vers la libéralisation de leur marché, pour pouvoir absorber les éventuels spillovers générés par l’entrée en vigueur des accords de libre-échange et plus particulièrement de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) en termes de transfert technologique, productivité des facteurs de production et de diffusion du progrès technique.   This paper aims to assess the impact of trade liberalization on the human capital accumulation in Africa. We use a panel data model for 48 African countries during the period between 2000 and 2017 by the FGLS method to remove the endogeneity problem and heteroskedasticity obtained by the GLS Method. We have arrived at the results according to which, the human capital accumulation in Africa is linked to the macroeconomic variables such as; Research and development expenditure, GDP per capita and trade. Empirical analysis investigation reveals the negative effect of the Tariff rate applied on human capital. We concluded that African countries need to spend in their human capital through education to be able to absorb the spillover effect of the AfCFTA in terms of technology diffusion and technical progress.


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Sébastien Fontenay

Alors que, depuis 1996, la compétitivité de la Belgique fait l’objet d’une attention toute particulière, nous montrons dans ce numéro de Regards économiques que son impact sur la dynamique des exportations de la Belgique est effectivement déterminant, tout en étant cependant limité. La compétitivité de la Belgique est un sujet souvent au-devant de l’actualité, en raison des discussions (parfois âpres) qui ont lieu à son sujet entre les partenaires sociaux. La Belgique étant une petite économie ouverte, son commerce extérieur a effectivement un impact considérable sur ses performances économiques et l’évolution de sa situation conjoncturelle. La compétitivité et les performances à l’exportation de la Belgique constituent ainsi l’objet de l’étude qui est présentée dans ce numéro de Regards économiques. Notre étude vise notamment à examiner si, comment cela est souvent présupposé, la compétitivité est un facteur déterminant de l’évolution des exportations belges. Notre étude confirme que la compétitivité joue effectivement un rôle déterminant dans l’évolution des exportations belges de biens et services. Notre étude conclut également que les effets de compétitivité se marquent davantage à travers le prix relatif des exportations belges par rapport à celui de ses concurrents étrangers plutôt qu’à travers le niveau relatif du coût salarial. Comme déjà suggéré par d’autres études, cela indique que la sauvegarde de la compétitivité implique de veiller à contrôler l’évolution de tous les facteurs qui interviennent dans la formation des prix à l’exportation (coût unitaire du travail, prix des intrants intermédiaires, marge de profit) et de ne pas se concentrer uniquement sur le contrôle des coûts salariaux. Bien que le facteur «compétitivité» soit déterminant, il apparaît toutefois qu’il n’a qu’un rôle limité dans l’évolution des exportations de la Belgique. La plus grande partie de l’évolution des exportations est en effet déterminée par l’évolution des marchés potentiels à l’exportation de la Belgique, c’est-à-dire par la demande étrangère qui résulte de la croissance économique des pays vers lesquels les entreprises belges exportent. Nous en concluons que, dans un contexte de faible conjoncture, promouvoir la modération salariale pourrait ne pas avoir les bienfaits attendus sur la croissance économique s’il s’avère que l’impact positif de la modération salariale sur les exportations n’est pas suffisamment important pour compenser son impact négatif sur la consommation des ménages. Alors que les discussions politiques sur les faiblesses de la Belgique en matière d’exportation tournent essentiellement autour de la compétitivité, notre analyse tend à suggérer que le principal problème est avant tout un manque de dynamisme des exportations. En effet, alors que la demande étrangère est le principal déterminant de la croissance des exportations, il apparaît que, pour des raisons autres que celles liées à la compétitivité, tout accroissement de la demande mondiale ne se répercute qu’à environ 70 % dans la croissance des exportations. Comme certaines études l’ont suggéré, la réponse à ce problème se situe en partie dans un meilleur positionnement des exportations en matière de produits et de destination géographique. Plus généralement, cela implique, comme le soulignait la Banque Nationale de Belgique dans son Rapport annuel 2012, de renforcer «l’attractivité de l’économie et son potentiel d’innovation et d’adaptation, à travers la quantité et la qualité du capital humain, la qualité, le design et la différenciation de produits offerts, le marketing de ces produits et l’organisation des processus de production».


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document