scholarly journals Identité, vieillesse et société

2006 ◽  
Vol 5 (2) ◽  
pp. 22-32 ◽  
Author(s):  
Catherine Simard

Dans ce texte nous définirons d'abord, en référence à Erikson, la notion d'identité ; nous montrerons comment cette identité s'inscrit dans une culture donnée, laquelle offre un soutien à l'individu. Ensuite, nous verrons comment ce support culturel nécessaire à la construction de l'identité fait défaut aux personnes vieillissantes mises à la retraite, provoquant ainsi chez elles une « crise d'identité ». Enfin nous expliquerons comment ce phénomène engendre chez les personnes âgées une psychologie de compensation et des attitudes typiques de membres de groupe minoritaire.

2014 ◽  
pp. 73-88
Author(s):  
Yves Couturier ◽  
Francis Etheridge

L’innovation serait souvent décevante et empreinte d’usages stratégiques, voire idéologiques, plus ou moins questionnables. Le présent article propose de jeter un regard sociologique sur l’innovation, en tentant de donner du sens à ces déceptions et critiques. L’innovation déçoit souvent, parce qu’elle est impossible, au sens de la célèbre phrase de Freud, parlant de ces métiers pour lesquels l’efficacité est difficile, mais dont la nécessité est pourtant grande. Étudier l’innovation exige donc de l’observer avec d’autres yeux que ceux du succès et de l’efficacité, en cherchant à comprendre ses différents effets réels, par-delà sa capacité à rencontrer ses propres objectifs. Cette réflexion se fera à partir de l’évocation de la diffusion d’une très vaste innovation, soit l’implantation d’un dispositif visant l’intégration des services pour les personnes âgées en perte d’autonomie au Québec. Nous verrons que l’écart entre le projet porté par cette innovation et la réalité de son implantation est grand, mais que malgré cet écart, elle a fait bouger les lignes de façon importante en favorisant un changement important dans la manière de concevoir les services de santé et sociaux.


2022 ◽  
Vol 133 ◽  
pp. 01003
Author(s):  
Marie Lefelle

Les professionnels qui s’occupent des personnes âgées dans les établissements de santé possèdent plusieurs identités, à la fois aidants dans la relation avec la personne âgée et spécialistes de la pratique dans les interactions interprofessionnelles, ils s’adaptent en permanence au contexte, aux individus et à la réalité qui s’imposent à eux. Cette double identité pose des questions quant aux compétences de ces professionnels qui doivent être capables de présenter des qualités humaines d’écoute, d’empathie dans leurs échanges avec les personnes âgées mais également des capacités strictement professionnelles englobant la maîtrise du lexique spécialisé et les implicites spécifiques à la pratique dans les communications interprofessionnelles. Pour cet article, nous nous servirons d’un corpus récolté dans un organisme de formation des professionnels du soin et de l’aide et dans un établissement de santé pour les personnes âgées. Nous nous intéresserons aux communications interprofessionnelles à travers la problématique de l’interdiscursivité dans les transmissions orales. Les professionnels se servent effectivement de discours pour justifier des soins apportés ou pour rapporter des éléments qu’ils jugent importants de soumettre aux autres professionnels dans le cadre du suivi des soins pour la personne âgée. Nous verrons que les discours partagés en transmissions orales relèvent d’implicites spécifiques à la pratique professionnelle maîtrisés par tous les membres de la communauté de pratique.


2007 ◽  
Vol 2 (2) ◽  
pp. 82-97
Author(s):  
Lise Ladouceur

Résumé La pratique du travail social acquiert sa légitimité en se fondant sur les perceptions, individuelles et collectives, des problèmes sociaux et des personnes qui les vivent à une époque donnée. À l'origine de ces problèmes sociaux, il existe généralement un système organisé de différences selon l'âge, le genre, l'ethnicité, ou encore, les conditions économiques. Nous aborderons les liens entre la vieillesse et les différences à caractères sexuel ou ethnique. Pour ce faire, nous cernerons la situation des femmes âgées francophones vivant en milieu minoritaire. Puis, nous verrons en quoi cette situation interpelle la pratique en travail social.


2018 ◽  
Vol 3 (2) ◽  
pp. 56-71 ◽  
Author(s):  
Monique Lanoix

La croissance de la population vieillissante en Amérique du Nord a un impact significatif sur nos politiques sociales. Ainsi, l’État québécois met à la disposition des personnes âgées une aide afin de faciliter le maintien à domicile. Qui a maintenant la responsabilité de répondre aux besoins des personnes âgées; est-ce la famille ou l’État? Si la réponse peut nous aider à formuler des politiques sociales équitables, elle nous pousse aussi à repenser le lien social à la lumière de la dépendance. Dans un premier temps nous nous pencherons sur l’évolution de l’éthique de la sollicitude pour ensuite analyser les apports des études sur la production du handicap. Puisque la problématique de la dépendance s’avère cruciale dans ce débat, les écrits de deux théoriciens français, Albert Memmi et Bernard Ennuyer, nous aideront à élucider la question de la dépendance. Nous verrons par la suite comment ces divers apports peuvent nous amener à reconceptualiser le lien social.


2018 ◽  
Vol 52 (1) ◽  
pp. 9-20
Author(s):  
C. Goubron ◽  
M. Le Gall ◽  
C. Philip-Alliez ◽  
V. Monnet-Corti

Parodontologie et orthodontie sont deux disciplines odontologiques intimement liées, l’une et l’autre agissant sur le parodonte de nos patients. Si dans la majeure partie des cas l’orthodontie n’a pas d’effet néfaste sur le parodonte, en cas de parodonte dont le phénotype est fragile (faible hauteur ou absence de tissu kératinisé, tables osseuses fines, fenestrations ou déhiscences osseuses), le traitement orthodontique peut, selon les mouvements effectués, entraîner ou aggraver des récessions parodontales inesthétiques et douloureuses pour le patient et compromettre les résultats. Au travers d’un cas clinique, nous verrons comment prévenir et traiter ces cas afin de rendre possible le traitement orthodontique et maintenir ses résultats dans le temps.


2020 ◽  
pp. 172-186
Author(s):  
Cristóbal Farriol
Keyword(s):  

Y a-t-il une entité de l’art ? Pour Duchamp oui, à condition d’en faire une entité vide, produit d’une non-coïncidence entre l’intention de l’artiste et l’interprétation du spectateur. Plus cet écart est accentué, plus l’objet artistique porte ce qu’il nomme « le coefficient d’art ». Nous proposons l’hypothèse d’une correspondance entre l’inadéquation propre au coefficient d’art duchampien, et l’inadéquation propre à l’inconscient. Pour l’argumenter, nous travaillerons le texte « Le processus créatif », et parcourions les moments chez Freud où quelque chose de l’inadéquation est en jeu dans la structure de l’inconscient. Ensuite, nous verrons chez Lacan l’une de ses formalisations pour une inadéquation fondatrice du sujet : aliénation et séparation. Le résultat de cette analyse nous permettra d’argumenter une certaine équivalence entre l’objet artistique selon Duchamp et l’objet cause du désir chez Lacan.


2019 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 135-158
Author(s):  
Anh Tu Hoang ◽  
Philippe Apparicio ◽  
Thi-Thanh-Hien Pham

L’objectif de cet article est de poser un diagnostic d’équité environnementale quant à l’accessibilité aux parcs à Ho Chi Minh Ville (HCMV) pour quatre groupes de population (les enfants, les personnes âgées, les personnes faiblement et hautement scolarisées). Pour ce faire, deux mesures d’accessibilité calculées à partir de la distance réticulaire sont mises en œuvre dans les SIG : la distance au parc le plus proche (proximité immédiate) et la méthode du enhanced two-step floating catchment area (disponibilité en fonction de l’offre et de la demande). Puis, plusieurs modèles de régression sont construits avec, comme variables dépendantes, les mesures d’accessibilité et, comme variables indépendantes, les pourcentages des quatre groupes. Les résultats montrent que l’accessibilité aux parcs est très faible à HCMV : en moyenne, les habitants résident à 1,879 kilomètre du parc le plus proche et on retrouve uniquement 0,286 hectare de parc pour 1 000 habitants dans un rayon de deux kilomètres. De plus, les jeunes enfants subissent une double iniquité avec de plus faibles proximité et disponibilité de parcs comparativement au reste de la population.


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