Le modèle du livre

Protée ◽  
2011 ◽  
Vol 38 (3) ◽  
pp. 73-80
Author(s):  
Nicole Pignier

Si l’on considère le terme « document » dans son acception large de « pièce écrite donnant des renseignements divers », on voit se multiplier, d’une part, les documents numérisés pour des raisons pratiques et économiques et, d’autre part, les documents numériques conçus par les nouvelles technologies pour des usages multimédias en ligne ou hors ligne. Les usages, les pratiques de lecture et d’écriture évoluent avec le changement de support matériel : un document numérique pouvant, par exemple, augmenter sa multimodalité en insérant de la vidéo, des animations, et instaurer à la fois une interaction intense avec l’usager et un cheminement en réseau par sa conception hypertextuelle. Pour autant, les thèses avancées entre autres par Philippe Quinton laissent à penser que les modèles de lecture et d’écriture ancrés dans notre mémoire culturelle, tels la page et le livre, ne sont pas prêts de se voir substituer des « modèles natifs », selon l’expression de Quinton, à savoir des modèles propres aux technologies numériques. Notre étude se penche justement et principalement sur les innovations proposées par les générateurs de documents qui utilisent la métaphore du livre. Nous proposons d’analyser, dans un corpus de générateurs de livre français et étrangers, les processus d’adaptation, de transformation du modèle du livre. À quels niveaux se situent les imitations et les renouvellements ? Au niveau sensible et plastique, au niveau de l’organisation de l’information, au niveau du parcours de travail de l’usager dans le document ? Cette évolution numérique du livre, tendant vers la simplification esthétique et vers une forme de vie caractéristique de l’industrialisation, transforme sans aucun doute les usages du livre et les pratiques de lecture.

Author(s):  
Carla Viana Dendasck ◽  
Euzébio de Oliveira ◽  
Amanda Alves Fecury ◽  
Claudio Alberto Gellis de Mattos Dias

Bien que les discussions sur la possibilité d’une éducation en ligne à l’école primaire et secondaire au Brésil soient entrées dans le sillage du débat théorique, il existe encore une grande résistance. Cependant, le contexte de la pandémie n’a apporté aucune alternative, conduisant des milliers d’étudiants à l’isolement social pendant plus d’un an. Ce contexte a amené les enseignants du primaire et du secondaire à s’adapter aux nouvelles technologies, démontrant ainsi la nécessité de se préparer à travailler dans l’enseignement à distance. La question guide de ce matériel était la suivante: comment les enseignants en sciences de la vie peuvent-ils se préparer et quels outils de base devraient-ils connaître pour préparer leurs cours en ligne? Ainsi, l’objectif général était de réaliser des indications que les enseignants devraient connaître pour préparer leurs cours en ligne. La méthodologie adoptée a été exploratoire par le biais d’une revue de la littérature. Les principales indications étaient que les enseignants doivent rechercher un contenu diversifié dans la préparation des classes pour adopter des stratégies de motivation avec leurs élèves, en adoptant un soin avec la question de la langue, de l’audio et de la lumière dans la production des classes. Enfin, il appartiendra à l’enseignant de reconnaître les différents outils et ressources tels que : Youtube, Instagram, Films, Jeux, et autres subventions, afin qu’il y ait une approximation entre l’enseignement de la biologie et la réalité de l’élève.


2013 ◽  
Vol 13 (3) ◽  
pp. 613-637 ◽  
Author(s):  
Fanny Rinck ◽  
Léda Mansour
Keyword(s):  

Le copier-coller des étudiants est considéré comme du plagiat et interdit pour des raisons d'honnêteté académique. Cependant, il interroge les "new litteracy studies" et la question de la lecture et de l'écriture à l'ère du numérique et c'est ce que cet article explore dans la perspective de l'enseignement de l'écrit à l'université. Nous proposons d'analyser la pratique du copier-coller en termes d'acculturation : il s'agit d'une pratique spontanée des jeunes générations qui n'est pas reconnue comme une pratique légitime, en regard de questions liées à la notion d'auteur et aux sources de nos écrits et de nos connaissances. Nous interrogeons d'une part la culture des « digital natives », d'autre part les attentes académiques et les difficultés des étudiants. Le copier-coller apparaît ainsi comme une entrée intéressante pour mieux comprendre l'écriture à partir de sources plutôt que de se centrer uniquement sur l'exigence de citer.


2016 ◽  
Vol 40 (1) ◽  
pp. 153-172
Author(s):  
Madeleine Pastinelli ◽  
Caroline Déry

Les possibilités de communication anonyme permises par les nouvelles technologies amènent des personnes qui ont en commun des pratiques ou des expériences qui les stigmatisent à se retrouver à l’abri des regards pour échanger entre elles et former des communautés en ligne. Ce faisant, elles se réapproprient leur expérience dans un langage choisi qui leur permet de redonner sens à des identités et des pratiques marginales ou considérées comme déviantes ou pensées comme relevant de la pathologie par le discours médical. L’enquête que nous avons menée dans une communauté en ligne de personnes trans éclaire la manière dont la fréquentation de celle-ci permet à ces personnes de se (re)connaître dans leur expérience particulière du corps et du genre et de faire sens de cette expérience. La volonté communément partagée par ces personnes de penser autrement leur expérience donne lieu à la rencontre d’une multitude de conceptions différentes, et parfois incompatibles entre elles, de l’identité de genre et de l’expérience trans. L’analyse se penche plus particulièrement sur la régulation du discours et des échanges qui est faite par les modérateurs dans ce contexte et sur le type de consensus qu’elle rend possible.


Author(s):  
Axel Gautier ◽  
Julien Jacqmin

Tarif prosumer : ces deux mots ont fait couler beaucoup d’encre dernièrement. Alors qu’ils utilisent le réseau de distribution d’électricité pour injecter et pour prélever de l’électricité, les prosumers, principalement des particuliers ayant installés des panneaux photovoltaïques sur leur toit, ne contribuent presque pas à son financement. Cela s’explique par le fait que la facture est basée sur la consommation nette, c’est à dire le solde entre les prélèvements et les injections d’électricité sur le réseau. Pour une installation photovoltaïque dont la production est supérieure ou égale à la consommation, les deux flux se compensent et la facture est quasi nulle. Acté depuis 2 ans, le tarif prosumer proposé par la CWaPE, le régulateur de l’énergie en Wallonie, a pour objectif de faire contribuer plus équitablement les prosumers au financement du réseau électrique à partir de janvier 2020. Cependant en janvier 2019, le Ministre de l’Energie a souhaité limiter l’application de ce tarif prosumer aux installations postérieures à juin 2019, exonérant ainsi les plus de 150 000 ménages disposant actuellement d’une unité de production décentralisée chez eux. Au-delà de cette controverse, l’objectif de ce numéro de Regards économiques est d’expliquer pourquoi la tarification actuelle est inadaptée à l’émergence de ces ménages qui sont à la fois producteurs et consommateurs d’électricité. Cet article se base sur les résultats de nos travaux scientifiques appliqués à la situation wallonne. Nous y montrons qu’un tarif calculé sur base volumétrique via un compteur ne permettant pas de mesurer séparément le prélèvement et l’injection d’électricité ne crée pas des incitations correctes pour les prosumers. Entre autres, nous observons que ce système n’encourage pas de la meilleure manière possible l’autoconsommation, c’est-à-dire la consommation de l’électricité sur son lieu de production, et qu’il mène dans certains cas à une augmentation de la consommation d’électricité des prosumers. Sur base de ces constats, nous proposons de faire évoluer la tarification actuelle afin d’éviter ces lacunes et de mieux refléter les différents services rendus à l’ensemble des utilisateurs du réseau. Tout d’abord, la structure tarifaire doit évoluer et la facture doit moins dépendre du volume d’électricité consommé. Pour maintenir les revenus du réseau, une redevance réseau fixe plus importante doit être mise en place. Celle-ci devrait être capacitaire et calculée sur base de la consommation de pointe. Enfin, il nous semble indispensable de différencier le tarif lié au prélèvement et à l’injection d’électricité via un basculement généralisé vers des compteurs double flux. Les nouvelles technologies chamboulent les interactions entre les différents consommateurs et le réseau d’électricité. Aujourd’hui, ce sont les technologies de production décentralisée et demain ce sera au tour des batteries ou de l’autoconsommation collective. Rien n’est immuable et la tarification se doit d’évoluer face aux changements observés. Les travaux de recherche discutés dans ce numéro de Regards économiques sont réalisés dans le cadre du projet de recherche Transition énergétique, consommateurs et réseaux – TECR qui est financé par la Région Wallonne et dont la conférence de clôture aura lieu le 21 mars à Liège. Renseignements et inscriptions : https://hec-liege.events.idloom.com/transition-energetique-PM


Author(s):  
T. Pajot ◽  
S. Ketoff ◽  
L. Bénichou

Introduction : Devenue incontournable de nos jours pour la réhabilitation de patients présentant des édentements unitaires, partiels ou totaux, la chirurgie implantaire a connu ces dernières années de nombreuses évolutions. Même si les mesures radiographiques et l'analyse des modèles d'étude physiques sont toujours les ressources les plus utilisées par les praticiens pour recueillir les différentes données nécessaires à la prise en charge du patient, la révolution numérique et l'avènement de l'impression en trois dimensions (3D) ont récemment beaucoup fait évoluer les pratiques et offrent de nouveaux horizons. C'est dans cet esprit qu'une chaine méthodologique complétement numérique a été mise en place pour la création de guides chirurgicaux implantaires à l'aide d'une imprimante 3D. OBSERVATION : L'auteur évoquera les différents éléments utilisés dans le service nécessaires à la mise en place de cette chaine digitale (Cone Beam, caméra d'empreintes optiques intra-orale, logiciel de planification, imprimante 3D) avant de présenter différents cas réalisés à l'aide de celle-ci. DISCUSSION : L'utilisation d'une telle chaine dans un service hospitalier n'est pas simple et son impact difficile à évaluer. L'auteur reviendra donc dans un premier temps sur les différents problèmes rencontrés lors de la création des différents guides chirurgicaux (un point sera notamment fait sur la législation concernant l'utilisation de ces guides imprimés en 3D dans et par un établissement hospitalier). Dans un second temps, on évaluera également l'intérêt de se doter d'une telle chaine numérique : l'intérêt financier (pour l'hôpital mais aussi pour le patient), le temps imparti à la prise en charge du patient (nombre et durée des consultations, temps dédié à la planification implantaire), et l'intérêt chirurgical (notamment l'évaluation de la précision de la thérapeutique implantaire). CONCLUSION : Les nouvelles technologies font évoluer nos pratiques. Si elles nécessitent initialement un investissement financier et humain important (temps d'adaptation, courbe d'apprentissage ), elles permettent à terme et utilisées dans de bonnes indications de faciliter et d'améliorer la prise en charge des patients.


Author(s):  
Vincent Boutonnet

Alors que les pratiques d’enseignement restent encore magistrales et appuyées sur des documents aux fonctions illustratives, il importe de se questionner sur la formation initiale et continue des enseignants d’histoire et de géographie au secondaire. Cet article propose une grille d’analyse de documents variés concernant l’évolution du site patrimonial de la Chute des Chaudières entre Gatineau et Ottawa. Entre protection du patrimoine et revitalisation d’un site industriel désaffecté, nous proposons une approche problématisée afin d’analyser une variété de documents, dont des peintures et des photographies d’époque. Les analyses s’appuieront sur la perspective structurale de Lefebvre (1974) et la sémiotique architecturale d’Eco (1997). Il sera alors question de la production de l’espace par une société et comment elle peut être perçue ou analysée. Cet enjeu historique, géographique et civique permet de réfléchir au statut de l’image dans l’enseignement de ces disciplines et à l’intégration de pratiques centrées sur la critique d’une iconographie variée.


Author(s):  
Axel Gautier ◽  
Julien Jacqmin

Tarif prosumer : ces deux mots ont fait couler beaucoup d’encre dernièrement. Alors qu’ils utilisent le réseau de distribution d’électricité pour injecter et pour prélever de l’électricité, les prosumers, principalement des particuliers ayant installés des panneaux photovoltaïques sur leur toit, ne contribuent presque pas à son financement. Cela s’explique par le fait que la facture est basée sur la consommation nette, c’est à dire le solde entre les prélèvements et les injections d’électricité sur le réseau. Pour une installation photovoltaïque dont la production est supérieure ou égale à la consommation, les deux flux se compensent et la facture est quasi nulle. Acté depuis 2 ans, le tarif prosumer proposé par la CWaPE, le régulateur de l’énergie en Wallonie, a pour objectif de faire contribuer plus équitablement les prosumers au financement du réseau électrique à partir de janvier 2020. Cependant en janvier 2019, le Ministre de l’Energie a souhaité limiter l’application de ce tarif prosumer aux installations postérieures à juin 2019, exonérant ainsi les plus de 150 000 ménages disposant actuellement d’une unité de production décentralisée chez eux. Au-delà de cette controverse, l’objectif de ce numéro de Regards économiques est d’expliquer pourquoi la tarification actuelle est inadaptée à l’émergence de ces ménages qui sont à la fois producteurs et consommateurs d’électricité. Cet article se base sur les résultats de nos travaux scientifiques appliqués à la situation wallonne. Nous y montrons qu’un tarif calculé sur base volumétrique via un compteur ne permettant pas de mesurer séparément le prélèvement et l’injection d’électricité ne crée pas des incitations correctes pour les prosumers. Entre autres, nous observons que ce système n’encourage pas de la meilleure manière possible l’autoconsommation, c’est-à-dire la consommation de l’électricité sur son lieu de production, et qu’il mène dans certains cas à une augmentation de la consommation d’électricité des prosumers. Sur base de ces constats, nous proposons de faire évoluer la tarification actuelle afin d’éviter ces lacunes et de mieux refléter les différents services rendus à l’ensemble des utilisateurs du réseau. Tout d’abord, la structure tarifaire doit évoluer et la facture doit moins dépendre du volume d’électricité consommé. Pour maintenir les revenus du réseau, une redevance réseau fixe plus importante doit être mise en place. Celle-ci devrait être capacitaire et calculée sur base de la consommation de pointe. Enfin, il nous semble indispensable de différencier le tarif lié au prélèvement et à l’injection d’électricité via un basculement généralisé vers des compteurs double flux. Les nouvelles technologies chamboulent les interactions entre les différents consommateurs et le réseau d’électricité. Aujourd’hui, ce sont les technologies de production décentralisée et demain ce sera au tour des batteries ou de l’autoconsommation collective. Rien n’est immuable et la tarification se doit d’évoluer face aux changements observés. Les travaux de recherche discutés dans ce numéro de Regards économiques sont réalisés dans le cadre du projet de recherche Transition énergétique, consommateurs et réseaux – TECR qui est financé par la Région Wallonne et dont la conférence de clôture aura lieu le 21 mars à Liège. Renseignements et inscriptions : https://hec-liege.events.idloom.com/transition-energetique-PM


Author(s):  
Mathieu Lefebvre ◽  
Sergio Perelman ◽  
Pierre Pestieau

Depuis quelques années, il est admis qu’il y a lieu de s’inquiéter pour l’avenir de l’État providence. Des menaces croissantes pèsent en effet sur son fonctionnement. Elles ont pour noms vieillissement, concurrence fiscale, changements familiaux et segmentation du marché du travail. Pour toutes ces raisons, les États providences européens ont besoin de réformes, réformes qui permettraient une meilleure adéquation entre leurs structures et la réalité socio-économique actuelle, très différente de celle qui prévalait après la seconde guerre mondiale, lorsque les grands programmes de protection sociale ont été créés. Avant de procéder à toute réforme, il est nécessaire de se rappeler quels sont les objectifs de la protection sociale. En effet, pour juger de sa performance, il importe de savoir comment ces objectifs ont été atteints. Ces objectifs sont essentiellement de deux ordres : assurer une bonne protection contre les grands risques de la vie (le chômage, la maladie, l’invalidité, l’absence de qualification) et réduire au mieux les inégalités sociales et la pauvreté. Dans ce numéro de Regards économiques, nous proposons une mesure et un classement de la performance de la protection sociale des 27 pays membres de l’UE ainsi que des régions belges. On retrouve les suspects habituels dans le peloton de tête, à savoir les Pays Nordiques et les Pays-Bas. Parmi les derniers entrants, la Tchéquie et la Slovénie se comportent également très bien. Malgré les différences de performances observées entre les pays, une analyse de l’évolution dans le temps montre que les pays à la traine tendent à rattraper leur retard par rapport aux Etat les plus performants, ce qui semble indiquer l’absence de dumping social. Quant à la Belgique, elle se retrouve au milieu du classement des 27 pays. Ce n’est guère glorieux surtout par rapport à la réputation que notre pays pouvait avoir il y a deux décennies. Ce qui est intéressant, c’est de distinguer les deux principales régions belges. La Flandre se retrouve tout en haut du classement alors que la Wallonie est classée parmi les derniers.


2021 ◽  
Vol 47 (294) ◽  
pp. 79-97
Author(s):  
Émilie Ruiz ◽  
Albéric Tellier ◽  
Julien Pénin
Keyword(s):  

L’objectif de cet article est de revenir sur les profonds bouleversements touchant la musique enregistrée depuis l’avènement de la numérisation, qui a permis la dématérialisation des œuvres. Nous proposons un cadre général pour mieux cerner les défis à relever par les acteurs, en mobilisant une approche fondée sur le modèle d’affaires. Nous défendons l’idée qu’un nouvel écosystème de la musique est en train de se développer, nécessitant l’acceptation collective d’un « méta-modèle d’affaires » pour fonctionner. L’article présente également les travaux de ce numéro spécial.


2008 ◽  
Vol 47 (3) ◽  
pp. 331-352 ◽  
Author(s):  
Charles Lenay

Dans quelles conditions une médiation technique permet-elle à des sujets de se rencontrer et de se reconnaître? Dans les réseaux numériques, les espaces virtuels de travail collaboratif et de jeu donnent lieu à des interactions entre des utilisateurs distants. Mais dans quelle mesure ces interactions permettent-elles à chacun de reconnaître la présence d'autres sujets percevants? Pour étudier cette question nous utilisons des dispositifs de suppléance perceptive (systèmes de substitution sensorielle). En effet, ces prothèses perceptives représentent une situation extrême, bien révélatrice de la façon dont les technologies transforment nos capacités perceptives. Ici, elles permettent l'étude des conditions d'existence du croisement perceptif, c'est-à-dire d'une situation qui donne aux sujets la possibilité de se reconnaître mutuellement. Pour mener cette recherche nous proposons un paradigme expérimental minimaliste construit à l'aide du système `Tactos'. Ce dispositif de suppléance perceptive a été développé pour donner une perception tactile des formes numériques présentes sur l'écran de l'ordinateur. La mise en réseau de dispositifs de ce type permet aussi des interactions tactiles entre des utilisateurs distants (on parle de caresses distales). La version minimale de ce dispositif permet une étude expérimentale et une analyse précise des interactions perceptives. Ces expériences nous conduisent à suggérer quelques conditions nécessaires pour la constitution de l'expérience vécue de croisements perceptifs: la présence pour chacun d'un corps-image perceptible par les autres utilisateurs; un lien direct entre l'activité perceptive et la dynamique de ce corps-image; et l'absence de perception par chacun du corps-image qu'il présente aux autres utilisateurs.


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