scholarly journals Sfax, laboratoire du développement urbain durable en Tunisie?

2014 ◽  
Vol 7 ◽  
pp. a83-a98
Author(s):  
Ali Bennasr ◽  
Taoufik Megdiche ◽  
Eric Verdeil

Les initiatives réalisées au nom du développement durable sont souvent critiquées pour leur prise en compte insuffisante des avis et des enjeux locaux, et accusées de se contenter de reproduire des bonnes pratiques décontextualisées. C’est particulièrement le cas dans les pays arabes à régime autoritaire. Cet article revient sur l’expérience de la Stratégie de développement du Grand Sfax (SDGS), considérée comme un succès par plusieurs acteurs internationaux, tunisiens et sfaxiens, afin d’identifier les facteurs de cette réussite relative, tout en soulignant les limites de cette expérience. L’article présente d’abord les débats sur le développement urbain durable dans les pays arabes et notamment dans le contexte tunisien. Puis il analyse l’expérience de Sfax en soulignant le rôle initiateur des institutions internationales, la nature des interactions entre les participants à l’élaboration de cette stratégie et en particulier le rôle des acteurs locaux issus de la société civile, et l’argumentation utilisée qui a permis l’établissement d’un consensus. À travers deux projets issus de cette stratégie, l’article considère l’inscription dans l’histoire locale du développement comme une condition essentielle de la poursuite de ce processus. Toutefois, en s’attachant aux évolutions de ces projets jusqu’à la période actuelle marquée par le changement politique, l’article souligne aussi les limites du consensus atteint, et notamment les tensions qui surviennent autour de l’enjeu social.

2021 ◽  
Author(s):  

Ce Livre blanc sur la sécurité et la sûreté dans le tourisme, présenté en 3 volumes, est le fruit du partenariat clé entre l’Organisation mondiale du tourisme, l’Agence de développement de l’Union africaine et l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Il a pour ambition de donner aux acteurs du secteur du tourisme tous les outils nécessaires pour concevoir et mener à bien leurs propres politiques de sécurisation, en fonction de leurs objectifs, moyens et contraintes propres. Cette publication vise à jouer un rôle majeur dans le renforcement de la résilience du secteur du tourisme, en Afrique et dans le reste du monde, et contribuer ainsi à une croissance inclusive et un développement durable des économies locales. Ce volume 3 est le dernier du Livre blanc sur la sûreté et la sécurité comme éléments clés dans le développement du secteur du tourisme. Il couvre des exemples d’initiatives et de réussites tirées des expériences de nombreux professionnels qui ont souhaité contribuer à partager leurs bonnes pratiques, leurs idées et leur savoir-faire. Sa première partie se base sur des entretiens menés avec des pays de tous les continents et chacun d’eux développe une ou deux initiatives menées par un de ces pays. Ces exemples peuvent aider les lecteurs à se familiariser avec certaines initiatives, voire les inspirer et leur donner envie de reproduire tout ou partie de ces programmes. Sa deuxième partie se compose de témoignages d’experts en gestion de crise qui ont bien voulu partager avec nous leur savoir-faire et leur expérience. Ces témoignages précieux permettront au lecteur de se faire une meilleure idée de la difficulté à gérer une crise quand on y est peu préparer et ainsi renforcer l’argument principal de ce Livre blanc, qui est que l’investissement dans la sûreté et la sécurité et la préparation à la crise sont des éléments fondamentaux de la création d’un secteur touristique national attractif, résilient et durable.


2013 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 71-92
Author(s):  
Valentina CARBONE ◽  
Corinne BLANQUART ◽  
Thomas ZEROUAL

Cet article se donne deux objectifs : d'une part, il s'agira d'illustrer les différentes formes que peut prendre la logistique verte dans un contexte spécifique (la filière textile et habillement), en opposition à la représentation homogène de bonnes pratiques génériques. D'autre part, il s'agira de comprendre les déterminants de cette diversité, qui relèvent à la fois d'une diversité de représentations du développement durable au niveau de la stratégie globale de l'entreprise, et des contraintes propres à la fonction logistique. Nos analyses mettent en évidence deux orientations alternatives dans la mise en oeuvre des pratiques logistiques vertes. En cas d'orientation lean, les pratiques sont axées sur la réduction des coûts (optimisation des déplacements, réduction de la consommation d'énergie, amélioration de la gestion des déchets). En cas d'orientation agile, les actions veillent à la mise en place de nouvelles pratiques (attention portée à l'éco-conception, aux choix des sources d'approvisionnement) et à l'amélioration du processus de production vers des technologies plus propres).


2014 ◽  
Vol 7 ◽  
pp. a31-a42 ◽  
Author(s):  
Amélie Pinel

Le développement urbain durable dans les pays au sud de la méditerranée, comme la Jordanie, pose la question de son adaptation à un contexte très différent des villes des pays du nord, sur les plans environnemental, social et politique. En nous appuyant sur l’exemple de la capitale jordanienne qui met en place un système de transport collectif, un bus à haut niveau de service qui a déjà prouvé son efficacité au Brésil et dans d’autres pays émergents, cet article s’interroge sur la manière dont de telles politiques de développement durable peuvent naître, se diffuser et répondre aux besoins locaux tout en s’inscrivant à la fois dans des enjeux planétaires, et dans un contexte économique et politique difficile.


2008 ◽  
Vol 32 (1-2) ◽  
pp. 173-191
Author(s):  
Gediminas Lankauskas

RésuméLe présent article soutient que Parole de foi, une confrérie chrétienne évangélique de la Lituanie postsoviétique, fonctionne comme une « société civile » religieuse. Ce mouvement permet à ses adeptes de se dissocier éthiquement de la « nation » lituanienne qu’ils estiment être en plein désarroi moral. Si la doctrine chrétienne propose une ligne de conduite morale, le mouvement Parole de foi offre à ses membres un cadre moral et civique qui prend appui sur un réseau commun basé sur la confiance, l’échange et le soutien mutuel – en bref sur la pratique dubendravimas. Cet article remet en question la définition classique de la société civile en affirmant que cette dernière n’est pas nécessairement séculière et qu’elle peut se fonder sur des principes autres que ceux de l’individualisme libéral. Il vise notamment à montrer que l’étude ethnologique de la société civile postsocialiste dans ses nombreuses manifestations peut nous aider à mieux comprendre et à analyser la transformation en cours en Europe de l’Est.


2010 ◽  
Vol 33 (3) ◽  
pp. 79-100 ◽  
Author(s):  
Christoph Eberhard
Keyword(s):  

La pensée et la pratique des droits de l’homme ont longtemps été piégées dans un double dilemme : dilemme entre universalisme et relativisme, d’une part, et entre théories et pratiques, d’autre part. Au niveau théorique, l’opposition entre universalité des droits de l’homme, défendue surtout par les juristes, et relativité des cultures, surtout défendue par les anthropologues, semblait insurmontable. À un niveau plus pratique, l’universalité des droits de l’homme se heurtait aux réalités du terrain et posait la question de l’applicabilité des déclarations de droits dans des contextes socioculturels divers. On assiste de nos jours à une réorientation des débats. Par leur inscription dans le contexte plus large de la globalisation et de la reconfiguration sémantique du champ politico-économico-juridique autour des notions de « gouvernance » et de « développement durable », penser un horizon pluraliste et interculturel pour les droits de l’homme devient possible. Cela nécessite de se pencher sur l’émergence d’une nouvelle éthique d’un agir collectif responsable fondé sur la reconnaissance de notre fragilité individuelle et collective. L’apport des anthropologues, longtemps absents de la réflexion sur les droits de l’homme, est précieux dans cette entreprise.


2018 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 51-68 ◽  
Author(s):  
Elsa DELANOUE ◽  
Anne-Charlotte DOCKES ◽  
Alyzée CHOUTEAU ◽  
Christine ROGUET ◽  
Aurore PHILIBERT

Le regard que la société française porte sur l’élevage évolue du fait des transformations sociales et de l’évolution importante des systèmes de production. Face à ces enjeux, différents travaux d’analyse des points de vue des acteurs de l’élevage, des filières et de la société ont été conduits sur l’élevage et les remises en cause dont il fait l’objet. Une analyse sociohistorique permet de souligner l’ancrage historique de ces préoccupations et leurs évolutions. A partir d’enquêtes qualitatives et quantitatives et d’un cadrage théorique en sociologie des controverses, nous montrons, d’une part, que les attentes des citoyens envers l’élevage sont variées mais qu’une sensibilité envers le bien-être des animaux est en passe de se généraliser, et d’autre part, que ces attentes sociétales commencent à être considérées sérieusement par le monde de l’élevage dans l’adaptation de ses pratiques. Cinq visions pour l’élevage de demain, portées par différents profils d’acteurs, coexistent : les abolitionnistes, les alternatifs, les progressistes, les compétiteurs et les indifférents. Les stratégies des filières pour répondre à ces préoccupations sociales et améliorer les relations entre la société et l’élevage dans sa globalité passent par la mise en œuvre de chartes de bonnes pratiques ou de démarches de démarcation sur le mode de production. Plus globalement, cet article illustre l’intérêt du recours aux méthodes et concepts de la sociologie des controverses pour comprendre les débats autour de l’élevage et nourrir la réflexion des acteurs sociaux impliqués.


2011 ◽  
pp. 247-298 ◽  
Author(s):  
Jean-Guy Lacroix

L’objet du texte est d’analyser l’enjeu socio-historico-politique de l’actuel contexte référendaire au Québec en faisant ressortir comment et pourquoi il constitue un moment de rupture par rapport à l’histoire passée et à l’histoire à faire. Après avoir d’abord précisé que la construction et la reproduction de l’identité et du sentiment d’appartenance à une collectivité relèvent du mouvement de l’histoire et qu’elles n’ont rien de linéaire et d’irréversible, l’auteur souligne que la spécificité de la culture québécoise francophone et de l’idéologie nationaliste des Québécois francophones sont constitutives l’une de l’autre et qu’elles se sont mutuellement renforcées au cours de l’histoire. Le texte montre en quoi la culture québécoise francophone a joué un rôle stratégique dans la fragmentation du Canada. Cependant, l’auteur fait constater que cette tendance, la fragmentation du Canada, n’est pas sans contre-tendances et que la société civile québécoise est elle-même, aujourd’hui, l’objet d’une forte pression « dualisante » attribuable pour une bonne part au refus des minorités anglophone et allophones de participer au sujet collectif qu’est la collectivité, largement majoritaire, des Québécois francophones. L’article se penche sur l’incidence de l’intégration de certaines innovations technoéconomiques, surtout dans le domaine médiatique, sur le système institutionnel de reproduction sociale. Il fait remarquer que, face à l’accumulation qui exige le changement, sont implantées des institutions qui réorganisent le sphère reproductive. Toutefois, au Canada, cette mise en place est soumise à la tendance structurante, la fragmentation, ce qui fait que ces institutions finissent par être fragmentées en institutions anglophones et francophones ou fédérales et québécoises, particulièrement sous la poussée des vécus spécifiques quotidiens et des structures sociales spécifiées, fragmentées, au cours de l’histoire. Sur cette base, le texte aborde par la suite la question du rôle des médias dans la reproduction de l’identité québécoise et de la société civile au Québec, processus qui n’est pas lui non plus sans contre-tendances, et dans lequel les institutions « fédéralisantes » jouent un rôle majeur, entre autres en produisant et en alimentant l’ambivalence identitaire au sein de la collectivité des francophones du Québec. Poursuivant l’examen des contre-tendances à la reproduction de la spécificité de la société civile du Québec et de la culture québécoise francophone, l’auteur s’attaque aux effets de l’internationalisation-mondialisation sur les souverainetés nationales et sur la production-diffusion culturelle. L’argumentaire débouche sur le constat de la nécessité, pour les sociétés voulant participer pleinement à la construction du devenir, tant le leur que celui de la planète, de se doter d’une véritable politique de développement culturel. Le texte s’attarde à cette question en examinant la politique culturelle des libéraux fédéraux et en se penchant sur l’incidence du contexte de « l’après-Meech » sur le développement de l’identité et de la culture québécoises. Enfin, l’auteur s’applique à relever ce que devraient être les paramètres d’une véritable politique québécoise de développement culturel, ce qui le conduit, pour terminer, à s’intéresser à la place du rapport interlinguistique dans la question du Québec.


2020 ◽  
Author(s):  

Les opportunités pour un tel changement n’ont jamais été aussi claires et urgentes. En améliorant la collaboration avec les organisations autochtones et la société civile ainsi que leurs alliés, les gouvernements, le secteur privé et la communauté internationale pourraient débloquer le changement d’ampleur dont on a urgemment besoin. Alors que les gouvernements prennent des mesures pour relancer leurs économies suite à la pandémie de Covid-19, nombre d’entre eux reviennent sur les protections sociales et environnementales en place, tout en subventionnant les industries et les infrastructures, mettant en péril les droits et les moyens de subsistance des populations locales ainsi que les terres et les forêts qu’elles gèrent, ce qui rend les actions en faveur de la garantie de leurs droits d’autant plus essentielles et pressantes. Garantir les droits des populations locales et des femmes en particulier, et faire de leur rôle dans le développement durable une priorité représentent un des moyens les plus sûrs pour éradiquer la pauvreté, renforcer l’équité et apporter à tous une prospérité résiliente aux changements climatiques.


Phlebologie ◽  
2008 ◽  
Vol 37 (03) ◽  
pp. 149-158
Author(s):  
L. Spini ◽  
G. Gachet

RésuméLongtemps, la chirurgie a été le pilier du traitement des varices saphènes mais l’essor des traitements endovasculaires avec notamment l’utilisation de mousses fibrosantes a profondément changé la donne en phlébologie. Face à ce bouleversement des pratiques, il nous est apparu indispensable d’élaborer un référentiel, définissant un cadre scientifique et médico-légal opposable à l’HAS, L’AFSSPS, la CNAM, l’ONM, aux associations de malades, assureurs, etc. Il fournira, pour les confrères désireux de se former à la méthode, un document de référence issu de l’expérience cumulée des auteurs et des données scientifiques actualisées. Enfin, il permettra d’établir des référentiels d’évaluation des pratiques professionnelles (EPP).Ce guide de bonnes pratiques est le fruit du travail collectif d’un groupe de médecins vasculaires pratiquant la phlébologie, issus majoritairement du club mousse de la région Rhône-Alpes qui en est donc le promoteur. Ce consensus a été conçu sur le mode formalisé selon les critères de l’HAS.Les chapitres traitent de la formation, du matériel, de la confection de la mousse, des indications/contre-indications, des examens écho-Döppler, des injections, des contrôles après traitement, de la sécurité, des comptes-rendus et aspects réglementaires notamment de l’information et du consentement du patient.


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