scholarly journals Qui est l’auteur du Cours de linguistique générale ?

2016 ◽  
Vol 34 (1-2-3) ◽  
pp. 39-57
Author(s):  
Estanislao Sofia

Le présent article aborde le problème de l’auctorialité du Cours de linguistique générale, publié en 1916 par Ch. Bally et A. Sechehaye, avec la collaboration d’A. Riedlinger, sous le nom d’auteur de Ferdinand de Saussure (1857-1913). Cette décision éditoriale ayant été maintes fois questionnée, mais rarement interrogée en profondeur, nous nous proposons de décortiquer quelques-uns parmi les arguments les plus poussés autour de cette problématique. Nous concluons que cette question n’est pas intéressante en soi, mais dépend des critères (historiques, biographiques, théoriques, etc.) que l’on voudra bien tenir pour pertinents. La réponse à la question qu’on pose dans le titre – qui est l’auteur du Cours de linguistique générale? – ne pourra alors pas aspirer à l’univocité; elle variera en fonction des intérêts sous-jacents aux positions de ceux qui prennent la peine d’y répondre.

1976 ◽  
Vol 31 (6) ◽  
pp. 1176-1194 ◽  
Author(s):  
Zsigmond Pál Pach

Dans un article récent, le professeur Ashtor présente un exposé utile sur les « dernières recherches relatives au commerce du Levant » et débat de certains points vivement controversés sur le sujet. Mais nous constatons avec regret qu'il a négligé une question chaudement discutée et qui a fait l'objet d'une controverse pendant près de deux siècles. C'est à cette question que le présent article est consacré.Depuis le début du XIXe siècle, et pendant sa plus grande partie, une thèse a presque fait l'unanimité des historiens de toutes nations : au Moyen Age, les produits du Levant auraient été transportés vers l'Europe centrale et même occidentale en passant par la Hongrie et la Transylvanie.


2005 ◽  
Vol 37 (101) ◽  
pp. 263-290 ◽  
Author(s):  
Jules Dufour

Les peuples autochtones qui vivent au Québec, Canada, cherchent à faire reconnaître leurs droits les plus fondamentaux, ancestraux existants, territoriaux, économiques et sociaux et ce, en conformité avec le mouvement international en faveur de ces peuples, tel qu'il s'est manifesté au cours des 20 dernières années dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies. Le présent article analyse cette question fondamentale en dressant le bilan des efforts des peuples autochtones vivant au Québec déployés sur ce plan et en esquissant les conditions qui leur permettront de survivre, telles qu'elles ont été définies dans le cadre du Sommet de la Terre qui s'est tenu à Rio de Janeiro, Brésil, en juin 1992.


2021 ◽  
Vol 33 (2) ◽  
pp. 206-240
Author(s):  
Alexandra Bahary-Dionne ◽  
Marc-Antoine Picotte

Alors que l’autrice et l’auteur se trouvaient dans un séminaire doctoral et que les deux expliquaient avoir choisi de féminiser leur mémoire de maitrise, un seul des deux reçut des félicitations pour sa prise de position. Cette situation ouvrit la porte à une discussion sur l’importance de s’émanciper du recours au masculin générique et sur le rôle des personnes alliées dans cet effort. Une discussion qui paraissait trop riche pour s’éteindre dans l’enceinte d’une plateforme numérique. Dans le présent article, nous proposons de revenir sur l’origine du recours au générique masculin dans la langue française afin de démythifier la prétention du masculin à la neutralité. Il s’agira ensuite de s’intéresser aux implications du recours au masculin générique dans le cas particulier du droit privé québécois et des inégalités et iniquités qui en découlent. Finalement, nous présenterons un dialogue sur nos motivations et expériences respectives en matière de rédaction inclusive, révélant un parcours qui s’arpente rarement sans embûches.


2004 ◽  
Vol 16 (2) ◽  
pp. 139-165 ◽  
Author(s):  
Annie Bergeron

Résumé En 1999, le gouvernement québécois légalisait la pratique sage-femme. Après trente années de lutte, on offrait aux femmes québécoises le choix de vivre l’expérience de la grossesse et de l’accouchement de façon différente de celle offerte par la médecine traditionnelle. Dans ce contexte de changements institutionnels majeurs, quelles représentations de la sage-femme la presse québécoise a-t-elle véhiculées? C’est à cette question que le présent article veut répondre. Pour ce faire, le contenu d’une soixantaine d’articles parus entre 1989 et 2002 a été analysé. L’analyse a fait ressortir que, en dépit de la persistance de certaines oppositions, les représentations des sages-femmes sont généralement très positives.


2006 ◽  
Vol 3 (1) ◽  
Author(s):  
Chrystel Morgan

L’article suivant se propose d’étudier le transformisme dans les oeuvres de Diderot en l’appliquant plus particulièrement à la vue diderotienne du monstre. L’hypothèse que nous proposons est le fait que Diderot pense que le monstre n’est pas en soi « monstrueux » mais que c’est la société qui impose ce libellé aux personnes qui sont « différentes ». Le « monstre », pour Diderot est un produit normal de la nature où tout se transforme. Seule la matière perdure. Qu’est qu’un monstre ? Cette question a hanté l’homme, depuis la nuit des temps. De nombreuses


2009 ◽  
Vol 54 (2) ◽  
pp. 295-308 ◽  
Author(s):  
Elena Ferran Larraz

Résumé L’inconnu, par sa nature même, peut susciter crainte et méfiance. Que ressent le juriste devant une institution inconnue ? De quelle façon le traducteur réagit-il ? Le présent article analyse les réactions produites par une institution du droit anglo-saxon inconnue en Espagne, comme le trust, chez les juristes et les traducteurs juridiques de ce pays. Cette analyse nous conduit à proposer qu’il existe, dans une telle situation, une corrélation étroite entre l’attitude du traducteur juridique, la position adoptée par le droit international privé et le comportement des juristes chargés de l’application de lois étrangères. Nous comparons, de plus, le comportement des traducteurs et des juristes espagnols, plutôt conservateurs, à celui qui peut être observé dans d’autres pays, comme le Canada, réputés pour être plus ouverts d’esprit. Enfin, nous proposons des stratégies de traduction faisant appel au calque et à l’emprunt de termes intraduisibles.


2020 ◽  
Vol 78 ◽  
pp. 09004
Author(s):  
Mathilde Hutin ◽  
Adèle Jatteau ◽  
Ioana Vasilescu ◽  
Lori Lamel ◽  
Martine Adda-Decker

Le schwa est une voyelle faible ou réduite notée [ә] alternant avec zéro et restreinte aux syllabes non-accentuées. En français standard, il peut faire surface à l’intérieur ou en fin de mot. Nous proposons ici une étude du schwa final de mot exclusivement, en particulier par le prisme de la question du schwa final en tant que « lubrifiant phonétique » (Purse 2019). Le schwa final est-il réellement un lubrifiant ? Joue-t-il seulement un rôle sur le plan exclusivement phonétique ? Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé trois très grands corpus du français (plus de 110 heures de discours) pour établir la présence du schwa final selon les contraintes phonotactiques (la loi des trois consonnes, Grammont 1894) et le style de parole, mais aussi son rôle sur les phénomènes d’adjacence de bas niveau que sont le dévoisement final et l’assimilation régressive de voisement en français standard. Nous concluons que le schwa final est en effet corrélé au nombre de consonnes dans la séquence, et au style de parole ; de surcroît, sa présence est significativement corrélée à beaucoup moins d’effets d’adjacence – comme s’il jouait le rôle de bouclier, facilitant l’adéquation entre forme de surface et forme sous-jacente.


2015 ◽  
Vol 12 (1) ◽  
pp. 186-196
Author(s):  
Tomonori Okubo

Dans le présent article, nous nous proposons de décrire ce qu’est la transgression ressentie dans les énoncés ironiques en général (ironie standard et non-standard) dans le cadre de la théorie argumentative de la polyphonie (TAP), et de montrer qu’il s’agit bien plus de transgression que de violation (selon Grice) pour qu’un effet ironique soit réalisé dans un énoncé. Irony: “violation” or “transgression” of the Maxims of Conversation ? Abstract: In the present article, we try to depict what is felt as transgression in ironical utterances in general (standard and non-standard ironies) in the framework of the Argumentative Polyphony Theory (TAP), and to show that transgression is a more appropriate term than violation (according to Grice) to describe properly ironical effects in utterances.


2014 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 75-88
Author(s):  
Annemarie Dinvaut

Le sensoriel et l’expression plastique sont-ils des outils de formation pertinents pour aller à la rencontre de l’altérité et de la diversité linguistique et culturelle ? Nous nous proposons de répondre à cette question en analysant des productions d’étudiants : ceux-ci rendent compte de leur fréquentation d’une langue par une création plastique qui privilégie les aspects sensoriels de cette expérience. Ce double processus les amène à une réflexion métalinguistique et à une posture d’accueil du plurilinguisme. We sketch our languages and develop teaching skills Abstract: Are sensorial and plastic activities appropriate tools to develop language awareness and intercultural skills, in a college of education? To answer this question, we ask students to express their sensorial and affective experience of a language they choose: scrutinizing their productions enables us to see the impact of this activity, regarding their metalinguistic reflection and their receptiveness to linguistic and cultural plurality.


2020 ◽  
Vol 81 ◽  
pp. 03002
Author(s):  
Imene Meriem Oumessad

Au cours des dernières décennies, l’étude des émotions a connu un essor important dans plusieurs domaines en sciences humaines et sociales notamment en sciences du langage. En effet, le concept d'émotion a su gagner ses titres de noblesse ces dernières années, après avoir longtemps été considéré comme un phénomène subjectif, irrationnel et donc sans intérêt scientifique. Dans le présent article, nous nous intéresserons à la question de l'émotion dans le discours de presse. Nous allons dans un premier temps identifier et décrire la construction émotionnelle des discours journalistiques du Monde après l'attentat contre Charlie Hebdo. Pour ce faire, nous proposons de distinguer, au sein des procédés visant à susciter l’émotion, l’émotion dite, l’émotion montrée, l’émotion argumentée. A partir de cette tripartition, nous interrogerons dans un second temps nos données en termes de degré d'émotivité afin de voir si un discours sans émotion est possible lors d'un événement de ce type.


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