scholarly journals Quelle régulation pour l’arrêt d’un protocole de recherche clinique de thérapie génique somatique ?

2018 ◽  
Vol 2 (2) ◽  
pp. 35-44
Author(s):  
J-A. Sergent ◽  
G. Moutel ◽  
J. Feingold ◽  
H. de Milleville ◽  
E. Racine ◽  
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Depuis 2002, le débat sur les risques associés à la thérapie génique est initié suite à l’annonce que deux enfants inclus dans un essai thérapeutique impliquant une thérapie génique ont développé des effets indésirables important. En Janvier 2005, le débat sur les risques reprit suite à l’interruption du protocole sur les enfants bulle du Pr Fischer à l’hôpital Necker de Paris. Nous avons donc étudié le processus impliqué ainsi que la réflexion éthique associée aux décisions d’arrêt de protocole de recherche. Notre travail a été mené par une équipe pluridisciplinaire combinant chercheurs en santé, généticiens et éthiciens. Nous avons étudié la participation des chercheurs, des patients, des institutions officielles, des comités d’éthique ainsi que des associations de patients dans le processus de décision d’interruption d’un protocole de recherche. Nous avons également analysé les critères jugés les plus pertinents dans l’arrêt d’un protocole de recherche. Enfin nous avons analysé le point de vue des personnes directement impliquées dans la thérapie génique au moyen d’un questionnaire. Toutes les personnes contactées ont présenté un poster de recherche au congrès de la Société Européenne de Thérapie Génique. 62 personnes d’autant d’équipes de recherche différentes, de 17 pays, sur les 350 contactés ont répondu. Selon eux, la décision d’arrêt d’un protocole de recherche doit être prise suite à une consultation des chercheurs, des patients, du ministère de tutelle, d’une agence nationale de régulation ou d’un comité d’éthique ; la légitimité étant accordée à des décisions prises en commun par les chercheurs, les patients et les comités d’éthique. Les incidents sérieux et de façon plus surprenante, les incidents moins graves sont jugés comme étant des critères suffisants pour interrompre un essai. Nous avons fini par analyser les conséquences éthiques, telles que balance bénéfice/risque, processus de régulation ou responsabilité, de ces critères sur l’arrêt d’un protocole de recherche.

2019 ◽  
Vol 13 (2) ◽  
pp. 105-111 ◽  
Author(s):  
R. Bouriga ◽  
M. Mahjoub ◽  
MA Chaouch ◽  
M. Hochlef ◽  
Y. El Kissi ◽  
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Introduction : Le cancer est à l’origine de détresse psychologique alourdissant les morbidités des patients. Le cancer colorectal constitue un problème de santé publique de par son ampleur et sa gravité, en plus de son retentissement psychologique chez les patients et chez leur entourage. Notre objectif est de déterminer la prévalence de la dépression et de l’anxiété chez un groupe de patients tunisiens atteints de cancer colorectal et d’en rechercher les éventuelles relations avec les données cliniques. Patients et méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle longitudinale prospective durant six mois (de mars à août 2017) colligeant tous les patients présentant un cancer colorectal et suivis à la consultation d’oncologie médicale au CHU Farhat-Hached à Sousse (Tunisie). En plus d’une grille à remplir par l’enquêteur se rapportant aux données épidémiologiques et cliniques du patient après l’entretien et la consultation du dossier médical, la mesure de l’anxiété et de la dépression a été faite à l’aide d’un autoquestionnaire validé en langue arabe : l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS). La saisie et l’analyse des données ont été faites par le logiciel SPSS V20.0. Résultats : Cinquante-deux patients ont accepté de répondre à notre questionnaire. Ils étaient répartis en 28 femmes et 24 hommes ; l’âge moyen était de 57 ± 13 ans, la durée moyenne de la maladie était de 3,2 ± 1 ans. Les patients inclus dans l’étude étaient au stade métastatique (stade IV) de leur maladie dans 27%des cas. Nos patients ont bénéficié d’un traitement curatif dans 54 % des cas, d’une chirurgie de la tumeur primitive dans 88,6 %, d’une chimiothérapie dans 94,3 %, d’une radiothérapie dans 34,6 %, et 15,5 % ont reçu le cetuximab. La dépression détectée auprès de nos patients était douteuse dans 17,3 %et certaine dans 13,5 %. L’anxiété était douteuse chez 13,5 % et certaine dans 7,5 %. Une corrélation positive significative a été mise en évidence entre d’une part la symptomatologie dépressive et d’autre part le stade métastatique de la maladie (r = 0,741, p = 0,042), la présence de stomie (r = 0,811 ; p = 0,005), la fatigue (r = 0,720 ; p = 0,005) et les effets indésirables à type de nausée et vomissement (r = 0,653 ; p = 0,045). Conclusion : Il existe une forte prévalence de la dépression et de l’anxiété chez les patients atteints de cancer colorectal dans notre travail. Ces troubles psychiques devraient être systématiquement recherchés afin de préconiser une prise en charge adéquate de ces patients dans leur parcours de soins.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 20-20
Author(s):  
N. Godart

Objectif principalÉvaluer l’impact (efficacité) de cinq modalités différentes composant les soins hospitaliers de l’anorexie mentale (AM) sur l’état de santé global (physique, psychique, cognitif, nutritionnel et social) des sujets, et à moyen terme (12 mois) sur le maintien ou le dépassement des acquis de l’hospitalisation.Objectifs secondaires(1) Déterminer, à partir d’une méthodologie relevant de l’épidémiologie clinique, les facteurs liés aux échappements de la prise en charge hospitalière, et à la durée (coût) de l’hospitalisation. (2) Développer des projets ancillaires sur cet échantillon homogène de gravité importante.MéthodologieÉtude prospective naturalistique multicentrique (11 centres spécialisés français). Nous avons initialement réalisé la description détaillée des modalités de prises en charge dans chaque centre à l’aide d’une grille d’évaluation ; puis 242 patients consécutivement admis ont été évalués les 2 premières semaines de leur hospitalisation, les 2 semaines précédant leur sortie et 12 mois après la sortie. Le critère principal d’efficacité pour l’objectif principal est le score de l’état clinique global de Morgan et Russell. Les critères secondaires sont : l’IMC, l’état somatique, l’état psychique, les symptômes alimentaires et l’adaptation sociale.RésultatsL’étude est en cours de finalisation. La base de données est en cours d’exploitation, elle a permis : la validation d’une technique de mesure de la composition corporelle facile d’utilisation pour les sujets anorexiques ; l’étude des liens entre état nutritionnel, paramètres biologiques et état psychologique ou somatique (ostéopénie) ; la caractérisation des facteurs prédictifs des ruptures de soins permettant d’envisager des aménagements thérapeutiques. Elle a contribué à un échange et un partenariat intense entre les grands centres spécialisés de prise en charge des troubles des conduites alimentaires, et a permis de développer un réseau de collaboration entre chercheurs et cliniciens sur le plan national et international dans le domaine de l’AM.


2014 ◽  
Vol 85 (2) ◽  
pp. 151-161
Author(s):  
Martial Ruiz ◽  
François Thibult

Les règles régissant la démarche méthodologique de l’« evidence-based » ont fortement influencé la recherche clinique en orthodontie. Toutefois, la mise en œuvre d’études cliniques nécessite de la rigueur, des connaissances méthodologiques et statistiques importantes ainsi qu’un environnement fiable pour compiler et conserver les données issues de la recherche. Pour répondre au hiatus entre notre volonté de conduire des recherches cliniques et la rigueur méthodologique nous permettant d’espérer en exploiter les résultats, nous avons développé le projet « beOrtho.com » (basé sur les évidences orthodontiques). Le site beOrtho a été conçu pour répondre aux problèmes de recrutement d’échantillon, de compilation et de conservation des données, ainsi que pour fournir une aide à la conception méthodologique des études cliniques. Il permet la création et le suivi d’études cliniques ainsi que la constitution de bases de données. Nous avons d’autre part élaboré une grille d’évaluation des études cliniques qui permet également la constitution de revues systématiques. En illustration de notre propos, nous avons testé un protocole de recherche afin d’évaluer l’intérêt de la propulsion mandibulaire dans le traitement de la classe II.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 623-623
Author(s):  
O. Vanderstukken ◽  
S. Lamy ◽  
H. Delavenne

JustificatifLa prise en charge thérapeutique des patients paraphiles auteurs de violence sexuelle est un enjeu médical et sociétal majeur car les conséquences à long terme pour les victimes de violence sexuelle sont importantes.MéthodologieL’étude EPIPARA (étude épidémiologique descriptive de sujets atteints de paraphilie ayant commis un délit sexuel) a été menée de décembre 2012 à septembre 2014 dans 17 centres : Bordeaux, Dieppe, Fort-de-France (deux centres), la Guyane, Lille, Mulhouse, Nancy, Marseille, Paris (3 centres : un CMP, l’hôpital Paul-Guiraud et l’hôpital Cochin), Perpignan, Montpellier, Rouen, Rennes, Strasbourg. Il s’agit d’une multicentrique rétrospective observationnelle (financement d’un programme hospitalier de recherche clinique national en 2010) et a été réalisée à partir des dossiers de sujets paraphiles ayant commis un délit sexuel. L’objectif de cette étude était de faire un état des lieux descriptif de cette population (recherche de comorbidité, niveau socio-économique, histoire de vie notamment traumatique…). Ainsi, nous avons notamment recueilli les histoires traumatiques de ces sujets.RésultatsCent soixante-seize dossiers ont été analysés (89 % des sujets sont pédophiles). Trente-sept pour cent ont été agressés dans l’enfance dont un tiers par des hommes et 8 % par une femme (dont dans la moitié des cas par leur mère). Cinq pour cent des sujets pédophiles disent avoir été agressés par leur mère.ConclusionNous observons donc que plus d’un tiers de cette population a une histoire traumatique, le plus souvent non prise en charge. Une meilleure connaissance de cette population permettra de mieux prendre en charge les auteurs de violences sexuelles.


Author(s):  
B Cisse ◽  
T Diallo ◽  
D Traoré ◽  
A Denou ◽  
SK Coulibaly ◽  
...  

Objectif : L'objectif de notre étude était d'étudier les effets indésirables liés à l'administration de la Sulfadoxine-Pyrimethamine et Amodiaquine lors de la Chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) de 2015 à 2016, dans dix districts sanitaires du Mali. Population et Méthode : Notre démarche méthodologique était basée sur la collecte des données des effets indésirables à travers une fiche de notification après l'administration des molécules de la Chimio prévention du paludisme saisonnier (Sulfadoxine-Pyrimethamine et Amodiaquine) aux enfants de moins de cinq ans. Les données ont été collectées dans les districts sanitaires de : Nioro du sahel, Nara, Ouelessebougou, Bougouni, Kadiolo, Barouéli, Bla, Ségou, Koro, Tenenkou. Résultats : Durant notre étude, nous avons enregistré 131 cas d'effets indésirables présentés par 104 enfants. Le district sanitaire de Tenenkou a enregistré plus de cas de notification (50%), suivi par Nioro du sahel (13%). Les troubles digestifs étaient les plus représentés soit 83,2%. L'évolution de l'ensemble des effets indésirables étaient favorables pour tous les enfants. Conclusion : Le renforcement du système de pharmacovigilance au Mali à travers la formation continue des personnels sanitaires en vue d'une notification continue des effets indésirables pourrait améliorer la prise en charge des effets indésirables liés aux médicaments de la chimio prévention du paludisme saisonnier.


2010 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 3
Author(s):  
Sagar Dugani ◽  
Stephan Ong Tone

L’Association des cliniciens-chercheurs en formation du Canada – the Clinician Investigator Trainee Association of Canada (ACCFC-CITAC) est une organisation nationale composée de MD+ en formation, inscrits dans un programme MD/MSc, MD/PhD ou clinicien-chercheur (PCC) à travers le Canada. Depuis sa création il y a moins de trois ans, l’ACCFC-CITAC est devenue une organisation bien établie comptant plus de 200 membres appartenant à quinze institutions académiques. La mission de l’ACCFC-CITAC est d’organiser et de promouvoir des activités qui soutiennent les cliniciens-chercheurs en formation au Canada, dans l’intention d’améliorer les opportunités de carrières académiques et post-graduées, d’augmenter la visibilité institutionnelle et publique des programmes cliniciens-chercheurs et de développer une base de donnée accessible à l’échelle nationale, des étudiants et des programmes en développement. L’ACCFC-CITAC vise également à améliorer les conditions des cliniciens-chercheurs en début de carrière, dans le but d’élargir et de faire progresser les initiatives de recherche novatrices à l’intérieur du Canada. Au cours de son développement, l’ACCFC-CITAC a pu compter sur le mentorat et les conseils de la Société canadienne de recherche clinique (SCRC). Les relations en pleine croissance entre l’ACCFC-CITAC et la SCRC ont permis, à travers une nouvelle collaboration, la création d’une opportunité innovatrice pour les cliniciens-chercheurs en formation, soit la mise sur pied d’une section dédiée (Section étudiante) dans le journal officiel de la SCRC, le « Clinical and Investigative Medicine (CIM) Journal ». En tant que forum par lequel des travaux portant sur divers sujets seront partagés, la Section étudiante du CIM constituera une belle opportunité en rapport au développement professionnel. Les étudiants en formation au sein des programmes MD+ représentent la prochaine génération de cliniciens-chercheurs qui seront appelés à intégrer la recherche dans des domaines de pointe au sein de leur pratique ainsi que dans les soins aux patients. Ces deux professions exigent d’excellentes habiletés de communication et c’est donc par le biais de la Section étudiante du CIM que les étudiants MD+, leurs superviseurs ainsi que les responsables de programmes MD+ seront en mesure de mettre en valeur des sujets touchant les étudiants MD+ tels que le mentorat, l’enseignement académique, la planification financière et le développement professionnel. En plus d’articles soulignant les activités de recherche des étudiants, la Section étudiante mettra en valeur des travaux cliniques, des articles de synthèse, des résumés de thèses, des comptes-rendus de livres ainsi que des lettres d’opinion. L’orientation de cette section complémentera l’orientation actuelle de la revue CIM qui met à l’avant-plan les articles originaux et les sujets d’intérêts à la SCRC. Il est donc tout à fait pertinent de mettre en place une Section étudiante dédiée à des sujets qui émergent rapidement au cours de la formation d’un clinicien-chercheur. Étant donné que les programmes MD+ se répandent à travers le monde, la Section étudiante favorisera la mise en place d’un forum international encadrant la formation des MD+. En augmentant la portée internationale de la revue CIM par le biais du site web de l’ACCFC-CITAC, nous souhaitons inciter les étudiants MD+, les responsables des programmes, les instances universitaires et autres leaders de l’éducation à s’impliquer et prendre position sur des questions importantes sur le plan national et international. Comme les cliniciens-chercheurs en formation seront responsables de surveiller le processus d’édition et de révision par les pairs de la Section étudiante, nous prévoyons que cela ouvre la voie vers la consolidation des collaborations entre les cliniciens-chercheurs en formation sur notre comité de rédaction, les chercheurs juniors et les professeurs séniors, tout en apportant une expérience éditoriale critique aux membres du comité. Notre équipe d’éditeurs s’assurera que les articles soient révisés de façon équitable et convenable, en respectant la nécessité de publier rapidement les articles de pertinence immédiate. Nous encourageons tous les MD+ en formation à participer au processus d’édition et/ou de révision par les pairs. Des détails additionnels sont disponibles sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.citac-accfc.org/portal/ En tant qu’étudiants MD+, nous sommes optimistes quant à l’avenir des sciences fondamentales et de la recherche clinique. Les temps actuels sont stimulants pour les étudiants MD+ et nous avons bon espoir que la création de la Section étudiante promouvra de surcroît cette expérience. Nous vous encourageons fortement à publier vos travaux de recherche dans la Section étudiante et ainsi prendre part à une communauté émergente d’étudiants MD+ intéressés par les enjeux du domaine de la santé qui nous affectent, peu importe notre lieu géographique, notre culture ou notre origine. Nous attendons donc vos articles.


Therapies ◽  
2017 ◽  
Vol 72 (3) ◽  
pp. 351-355 ◽  
Author(s):  
Geneviève Durrieu ◽  
Julien Jacquot ◽  
Dominique Baudrin ◽  
Mathilde Mège ◽  
Vanessa Rousseau ◽  
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2019 ◽  
Vol 13 (2) ◽  
pp. 108-111
Author(s):  
A. Lièvre

Contexte: L’incidence du carcinome épidermoïde anal a nettement augmenté au cours des dernières décennies. Il n’existe actuellement aucun traitement validé pour le carcinome épidermoïde anal de stade avancé. Par conséquent, nous avons cherché à valider l’activité clinique et l’innocuité de la chimiothérapie à base de docétaxel, de cisplatine et de 5-FU (DCF) chez des patients atteints d’un carcinome épidermoïde anal récurrent, métastatique ou non résécable.Méthodes: Nous avons mené une étude de phase 2 multicentrique monobras, ayant inclus des patients de 25 CHU, centres de lutte contre le cancer et CHG en France, âgés de 18 ans ou plus atteints d’un carcinome épidermoïde anal métastatique ou récidivant non résécable confirmé histologiquement ; avec un indice de performance de 0 ou 1 ECOG et avec au moins une lésion évaluable selon les critères RECIST (version 1.1). Les patients, naïfs de chimiothérapie, ont reçu soit six cycles de DCF standard (75 mg/m2de docétaxel et 75 mg/m2de cisplatine à j1 et 750 mg/m2par jour de 5-FU pendant cinq jours, toutes les trois semaines), soit huit cycles de DCFmodifié (docétaxel à 40 mg/m2et cisplatine à 40 mg/m2à j1 et 1 200 mg/m2par jour de fluoro-uracile pendant deux jours, toutes les deux semaines), administrés par voie intraveineuse. Le choix entre les schémas standard et modifiés a été recommandé en fonction, mais sans s’y limiter, de l’âge (≤ 75 vs > 75 ans) et de l’indice de performance ECOG (0 vs 1). Le critère d’évaluation principal était la survie sans progression évaluée par l’investigateur 12 mois après le premier cycle de DCF. Pour que le critère d’évaluation principal soit atteint, au moins 11 (17 %) des 66 patients inclus devaient être en vie sans progression tumorale à 12 mois. Des analyses d’efficacité et de tolérance ont été réalisées dans une population en intention de traiter modifiée, définie comme l’ensemble des patients évaluables pour la progression à 12 mois et qui avaient reçu au moins un cycle de DCF. Cet essai est enregistré à ClinicalTrials.gov, numéro NCT02402842, et les résultats finaux sont présentés ici.Résultats: Entre le 17 septembre 2014 et le 7 décembre 2016, nous avons inclus 69 patients. Parmi ces patients, trois n’ont pas reçu de DCF. Sur les 66 patients qui ont reçu un traitement, 36 ont reçu le schéma DCF standard, et 30 ont reçu un DCF modifié. Le critère d’évaluation principal a été atteint : 31 (47 %) des 66 patients étaient en vie et sans progression à 12 mois. Vingt-deux (61 %) des 36 patients ayant reçu le schéma DCF standard et 18 (60 %) des 30 patients ayant reçu le DCF modifié ont présenté une progression de la maladie à la date de point. Quarante-six (70 %) des 66 patients ont eu au moins un événement indésirable de grade 3 ou 4 (30 [83 %] sur 36 traités par DCF standard et 16 [53 %] sur 30 traités par DCF modifié). Les effets indésirables de grade 3 ou 4 les plus fréquents étaient la neutropénie (15 [23 %], 8 [22 %] pour le DCF standard vs 7 [23 %] pour le DCF modifié), la diarrhée (12 [18 %], 9 [25 %] vs 3 [10 %]), l’asthénie (10 [15 %], 8 [22 %] vs 2 [7 %]), l’anémie (10 [15 %], 6 [17 %] vs 4 [13 %]), la lymphopénie (8 [12 %], 3 [8 %] vs 5 [17 %]), la mucite (7 [11 %], 7 [19 %] vs 0) et les vomissements (7 [11 %], 5 [14 %] vs 2 [7 %]). Aucun effet indésirable non hématologique de grade 4 ni neutropénie fébrile n’a été observé avec le DCF modifié, alors que trois (8 %) effets indésirables non hématologiques de grade 4 et cinq (14 %) neutropénies fébriles ont été rapportés avec du DCF standard. Quatre-vingt-dix-sept événements indésirables graves ont été rapportés (69 chez les patients recevant le DCF standard [61 liés au médicament] et 28 chez ceux ayant reçu le DCF modifié [14 liés au médicament]). Aucun décès lié au traitement n’a été enregistré.Conclusion: Comparé au DCF standard, le DCF modifié a permis, en première ligne, une réponse durable avec une bonne tolérance chez les patients ayant un carcinome épidermoïde anal métastatique ou récidivant non résécable, avec indice de performance ECOG de 0–1, et pourrait donc être considéré comme un nouveau traitement standard de soins chez ces patients. En raison du risque élevé d’événements indésirables graves, de toxicité sévère et de neutropénie fébrile, le DCF standard ne peut pas être recommandé dans cette situation.


2020 ◽  
Vol 36 (10) ◽  
pp. 893-899
Author(s):  
Florence Hoogewoud ◽  
Laura Kowalczuk ◽  
Elodie Bousquet ◽  
Antoine Brézin ◽  
Elodie Touchard ◽  
...  

Les molécules anti-TNF-α administrés par voie générale ont été approuvés récemment pour le traitement des uvéites non inflammatoires, élargissant l’arsenal thérapeutique dans le traitement de ces pathologies responsables de cécité évitable si l’inflammation est contrôlée. Quand seul l’œil est atteint, des stratégies d’administration locale permettraient d’optimiser les effets intraoculaires des molécules anti-TNF-α et d’en réduire les effets indésirables. Une nouvelle méthode de thérapie génique non virale, actuellement en développement, pourrait élargir les indications des molécules anti-TNF-α oculaires, non seulement pour les uvéites, mais également pour d’autres maladies dans lesquelles une neuro-inflammation impliquant le TNF-α a été démontrée.


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