La traduction et l’interprétation en Afrique subsaharienne : les nouveaux défis d’un espace multilingue
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Published By Editions Des Archives Contemporaines

9782813003898

Author(s):  
Henry TOURNEUX

La communication entre acteurs du développement est généralement problématique. Les projets en ce domaine durent ce que durent les crédits dont ils disposent, c’est-à-dire quelques années tout au plus. Pendant ce laps de temps, les « développeurs », pris par l’urgence, omettent d’écouter vraiment leurs interlocuteurs. Un réel besoin existe de réfléchir à la communication technique pour le développement. Il serait indispensable que des linguistes s’y consacrent, en acceptant de se plier à l’interdisciplinarité et à la pratique de la traduction-adaptation dans les langues concernées.


Author(s):  
Milburga ATCERO

Cette contribution vise à évaluer de façon critique les nouveaux défis liés à la traduction et à l’interprétation (TI) dans une Afrique subsaharienne caractérisée par sa grande diversité linguistique. L’auteur espère identifier et suggérer des méthodologies pouvant être appliquées pour rapprocher cette région du reste du monde. Il identifie, en outre, la nécessité pour l’Afrique subsaharienne de mettre en œuvre des politiques et pratiques qui favorisent le multilinguisme. Elles sont principalement basées sur la pluralité des langues, avec un espace adéquat pour les langues internationales, étant donnée le rôle crucial des parcours scolaires sur ce continent. Dans l’environnement de travail dynamique d’aujourd’hui, différentes institutions reconnaissent le rôle important joué par la TI dans la recherche et le renforcement de l’efficacité des individus comme des organisations. L’auteur s’appuie sur un cadre logique illustrant l’importance de la traduction dans les sphères socioculturelles et linguistiques, pour la production de connaissances sur l’Afrique. Il soutient que la traduction devrait être considérée comme une occasion d’explorer la diversité des possibles dans la littérature africaine. Il conclut en décrivant les méthodes envisageables et les nouvelles orientations.


Author(s):  
Marcellin NKENLIFACK ◽  
Vivien BEYALA KAMGANG ◽  
Deris NGE MEH ◽  
Germain TEGOMO ◽  
Bethin DEMSONG

This paper describes the translation mechanisms of a dialogue/conversation, specifically a phone call between two speakers who do not necessarily share the same linguistic code or the same cultural background using Information and communication technology (ICT). Its major concerns dwell on the integration, processing and translation of local languages, that is the establishment of an abstract model capable of attending to a large number of languages. The approach makes translation easier and favours the realisation of software systems in general, by integrating linguistic and cultural considerations into their development. The schema of the semantic analysis of a message, its methodology, the processing and the translation engine are well catered for. An implementation of one of the modules was successfully carried out in the translation of mini-texts in two Cameroonian languages, Yemba and Fulfulde. The end result aims to contribute to raise awareness on the introduction of teaching local languages and cultures in the official training programs in Cameroon as well as the socio-economic development of the peoples by making results of scientific discoveries available to the grassroots.


Author(s):  
Justine NDONGO-KELLER ◽  
Carmen DELGADO LUCHNER
Keyword(s):  

Ce chapitre présente une page dans l’histoire de l’interprétation en Afrique, à savoir la professionnalisation des interprètes rwandophones par leurs collègues au sein du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Nous analysons le régime d’interprétation « hybride », une combinaison entre interprétation consécutive et simultanée, utilisé par le TPIR ainsi que d’autres instances internationales de justice pénale qui ont besoin d’interprétation à partir de et vers des langues africaines (Cour pénale internationale, Tribunal spécial pour la Sierra Leone). Ensuite, nous présentons la structure de la formation interne développée par des interprètes de conférence (français-anglais) du TPIR pour permettre à leurs collègues, des bilingues kinyarwanda-français/anglais recrutés sans formation préalable en interprétation, de travailler en simultanée. Cette professionnalisation progressive des interprètes rwandophones a permis de réduire la durée des audiences de 25 % et représente ainsi une contribution non négligeable à l’administration de la justice internationale.


Author(s):  
Emmanuel KOBENA KUTO

The combination of ethnolinguistic fragmentation, the use of European languages as official languages and low literacy rates make institutional translation indispensable in Africa. Africa literally lives by translation. However, recent studies have highlighted the paradox of (institutional) translation in Africa: no continent needs institutional translation more than Africa and yet no continent translates less than Africa. This paper argues that deficit is not the only problem with institutional translation in Africa. In addition to the inadequacy of institutional translation, its practice model is both Eurocentric and institution-centred, and therefore not suited to the specificities of Africa. A number of principles are advanced that altogether constitute an alternative practice model of institutional translation for Africa.


Author(s):  
Marcel DIKI-KIDIRI

Ce texte témoigne de la contribution de la traduction à l’évolution de la langue sängö. L’histoire tourmentée de la République centrafricaine a généré de nombreux cas qui nécessitent un traitement juridique, que ce soit en déférant des personnes aux tribunaux ou en organisant l’assistance aux réfugiés. Toutes ces opérations s’accompagnent d’une intense activité de traduction qui a permis le développement rapide de la terminologie juridique et administrative en sängö. Le plus souvent, il ne s’agit pas de créer des néologismes savants, mais plutôt d’organiser et de normaliser le vocabulaire à l’intérieur d’un même microchamp sémantique spécialisé tel que la gestion des réfugiés, l’évaluation, la bureautique, l’Internet, l’environnement scolaire, l’enseignement des mathématiques, etc. Le lexique évolue à mesure que la normalisation s’étend à d’autres microchamps sémantiques. Ainsi le lexique évolue grâce à la traduction. La traduction d’interviews enregistrées permet de constater le phénomène de l’interlangue, étudié par de nombreux spécialistes de l’acquisition d’une langue étrangère, et la communication dans celle-ci par des adultes. Le projet éducatif porté par l’ONG tchèque SIRIRI, qui a décidé de relancer l’école primaire en sängö après que la guerre a tout détruit, a permis à l’auteur de contribuer à traduire des livres scolaires de cette ONG et son site Web. Outre les vocabulaires de spécialités qui bénéficient d’une croissance rapide et d’une normalisation grâce à la traduction, quelques points de grammaire aussi sont confortés ou modifiés sous son influence, notamment l’expression d’un sujet indéfini ou impersonnel et la double négation.


Author(s):  
Carmen DELGADO LUCHNER ◽  
Justine NDONGO-KELLER

En 2010, le master en interprétation de conférence à l’Université de Nairobi (UoN) est mis en place comme programme pilote dans le cadre du Consortium panafricain pour un master en interprétation et en traduction (PAMCIT). Pendant les premières années (2010-2013), le programme s’est appuyé fortement sur l’assistance pédagogique offerte par des institutions basées dans le Nord. Dans ce chapitre, nous analysons la contribution de la coopération nord-sud aux cursus d’interprétation à l’Université de Nairobi. Pour ce faire, nous abordons la formation d’interprètes comme un phénomène situé à l’interface de deux champs professionnels, l’interprétation et le monde académique, et analysons les défis que présente, dans ce contexte, la conversion du capital symbolique propre à chaque champ. Les réflexions dans ce chapitre visent ainsi à illustrer qu’il est important d’inclure des acteurs du domaine académique et des interprètes professionnels dans les programmes de formation établis au sein des universités africaines.


Author(s):  
Aly SAMBOU

Dans les principes qui en constituent le fondement, la théorie interprétative de la traduction prône une réflexion sur le processus de traduction principalement axée sur les mécanismes de quête et de transfert du sens exprimé dans l’original. Cette approche théorique de l’opération traduisante a surtout le mérite de ne pas être restreinte à une catégorie de langues donnée, tant les méthodes qu’elle propose invitent à une nette démarcation des contingences formelles que constitue la langue du texte source. Cette étude ouvre une réflexion sur la pertinence de la théorie interprétative, dont elle interroge le caractère universel, dans une perspective de didactique de la traduction en langues africaines aux fins d’améliorer l’accès à une citoyenneté active des communautés locales.


Author(s):  
Joshua GOLDSMITH ◽  
Barbara MOSER-MERCER ◽  
Ian NEWTON

Ce chapitre présente le travail mené par InZone afin de former des médiateurs linguistiques fiables, facilitant la communication entre les organisations humanitaires internationales et les populations locales dans des dizaines de langues parlées dans les camps de réfugiés en Afrique. Nous retraçons tout d’abord l’histoire d’InZone en matière d’offre et d’amélioration des formations destinées aux interprètes œuvrant dans ces circonstances, et proposons une définition de l’interprétation humanitaire. Nous décrivons ensuite les défis linguistiques, éthiques, émotionnels et technologiques auxquels ces interprètes sont confrontés, ainsi que la vaste gamme de solutions pédagogiques et technologiques adoptées par InZone afin de relever ces mêmes défis. Enfin, nous exposons la vision d’InZone en faveur de la professionnalisation et de l’essor de la formation des interprètes humanitaires.


Author(s):  
Emmanuel KAMBAJA MUSAMPA

Dans cette contribution, nous nous proposons d’analyser le cursus de formation des apprentis traducteurs et apprentis interprètes, en République démocratique du Congo (RDC), pour voir si les cours proposés leur permettent de développer les compétences traductionnelles dont ils doivent faire montre dans leur contexte professionnel caractérisé par plusieurs défis (nous en avons retenu quatre). Nous nous servons de deux cadres théoriques : un cadre traductologique et un cadre pédagogique. Le cadre traductologique est constitué de deux théories : la théorie skopos et la théorie interprétative. Notre cadre pédagogique est l’« approche par compétences ». Nous tenons compte du fait que le futur professionnel de la traduction ou de l’interprétation devra œuvrer dans une situation sociolinguistique caractérisée par un multilinguisme dynamique. Après analyse, il s’est avéré que la formation des traducteurs et interprètes, en RDC, ne permet pas de développer toutes les compétences dont le professionnel de la traduction ou de l’interprétation a besoin.


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