Olfaction, émotions et comportements

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S32-S32
Author(s):  
A. Gros

Le nez a ses raisons que la raison ignore. Les émotions olfactives sont souvent inconscientes et vont pourtant diriger nombreux de nos comportements. Ce lien étroit entre émotion et olfaction est dû au fait que certaines régions cérébrales sont à la fois impliquées dans les processus olfactifs et émotionnels (cortex frontal et amygdale). Dans les pathologies neurodégénératives, dont la maladie d’Alzheimer (MA), ces structures vont être atteintes à des stades plus ou moins sévères de la maladie. Au-delà d’une aide au diagnostic précoce, nous avons montré que l’utilisation d’odorants pourrait aider au diagnostic différentiel entre certains troubles de l’humeur et la maladie d’Alzheimer . Sentir et ressentir, humer et humeur : la langue française nous apporte déjà des preuves d’un lien étroit entre nos émotions et notre olfaction. De manière objective nous avons mis en évidence que les odorants étaient des générateurs d’émotion puissants et stables . Ainsi les odeurs pourraient constituer une alternative non pharmacologique de prise en charge des troubles émotionnels de manière pratique, cette présentation abordera, en premier lieu, le lien précoce entre atteinte olfactive et psycho-comportementale dans la maladie d’Alzheimer puis l’intérêt de la stimulation olfactive dans la prise en charge non médicamenteuse des perturbations émotionnelles et comportementales dans cette pathologie. Pour finir, nous nous interrogerons sur l’apport de l’étude de l’olfaction dans la prise en charge des principaux syndromes émotionnels et thymiques du champ de la pathologie psychiatrique.

Swiss Surgery ◽  
2003 ◽  
Vol 9 (6) ◽  
pp. 315-319 ◽  
Author(s):  
Peloponissios ◽  
Gillet ◽  
Halkic

L'agénésie isolée de la vésicule biliaire (AVB) est une anomalie rare. Vingt-trois pour cents des porteurs de cette malformation présentent des douleurs de l'hypochondre droit accompagnées de nausées et d'intolérance aux graisses dont l'étiologie reste souvent inexpliquée. Que la méthode d'investigation initiale soit un ultrason ou une cholangiographie intraveineuse, le diagnostic retenu à tort est dans la grande majorité des cas celui d'une vésicule exclue ou scléro-atrophique. Il résulte de cette erreur une indication chirurgicale inutile avec un risque accru de lésion des voies biliaires. Le but de ce travail et de déterminer s'il est possible, malgré les pièges de l'imagerie radiologique, d'obtenir un diagnostic préopératoire et de préciser la marche à suivre en cas de découverte pré ou peropératoire d'une AVB. A partir de deux cas isolés que nous présentons dans ce travail, nous avons effectué une revue de la littérature. C'est en fait la méconnaissance de cette pathologie et sa non-évocation dans le diagnostic différentiel qui conduit à une prise en charge chirurgicale inutile et dangereuse. L'absence de structures anatomiques normales et l'impossibilité de réaliser une traction sur l'infundibulum afin de mener la dissection du triangle de Calot représente un risque accru de lésion des voies biliaires. L'évocation de ce diagnostique par le radiologue ou le chirurgien est essentielle lors de l'interprétation de l'imagerie radiologic. En cas de doute on réalisera une cholangiographie-IRM. Une transmission héréditaire de l'AVB a été observée. Les membres d'une même famille doivent être investigués.


2019 ◽  
Vol 3 (2) ◽  
Author(s):  
Barka Bedrane Zahira ◽  
Karima Sifi ◽  
Yamina Bouchedjera ◽  
Khalida Boudaoud ◽  
Zekri Salima ◽  
...  

Introduction - La thrombose veineuse cérébrale est une affection rare liée à une occlusion isolée des sinus duraux ou à une occlusion des veines corticales. Elle se caractérise par un polymorphisme clinique et radiologique. Notre étude a pour objectifs de décrire les caractéristiques cliniques et radiologiques, d’identifier les différentes étiologies, et d’apprécier le profil évolutif de la thrombose veineuse cérébrale au CHU de Tlemcen. Méthodes - Il s’agit d’une étude descriptive effectuée entre Avril 2016 et avril 2018. Nous avons colligé 96 patients, âgés de plus de 18 ans, pour lesquels nous avons étudié les paramètres épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutifs. Résultats - L’âge moyen était de 36,65 ± 6,1 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio homme/femme = 0,1). La présentation clinique était subaiguë dans 74% des cas. Le syndrome d’hypertension intracrânienne était le plus fréquent (75,6%). Le siège principal du thrombus veineux était le sinus sagittal supérieur (45%). Un infarctus veineux hémorragique était retrouvé dans 74% au scanner cérébral. Les étiologies étaient multiples, dominées par le post-partum (37,5%). L’évolution était favorable dans 75% des cas. Conclusion - la thrombose veineuse cérébrale est une affection relativement fréquente à Tlemcen et constitue un groupe étiologique non négligeable des maladies thrombotiques nécessitant un diagnostic précoce et une prise en charge en urgence.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S5-S5
Author(s):  
M. Willard

Les problèmes psychosociaux dans le monde de l’entreprise sont de plus en plus fréquents et de plus en plus graves. L’augmentation continue du nombre de suicides au travail, dont les médias se font régulièrement l’écho, en témoigne. La France est l’un des pays les plus touchés. Pourtant, les réponses proposées dans le monde de l’entreprise restent limitées à la gestion du stress, semblant ignorer l’existence de réels troubles de l’humeur d’origine professionnelle. Il est vrai que la plupart des intervenants au sein des entreprises n’ont pas de formation psychiatrique. Il existe d’authentiques dépressions professionnelles qui surviennent suite à des difficultés dans le monde du travail et s’expriment principalement au travail. Ces dépressions représentent la majeure partie des dépenses médicales occasionnées par les problèmes de santé mentale. La dépression des dirigeants d’entreprise, souvent méconnue, est un facteur causal de certaines faillites. La sémiologie est spécifique, les éléments de prise en charge et de prévention primaire, sont très différents de ceux du stress professionnel. De la même façon, le cadre législatif est surprenant. La dépression n’existe pas dans le tableau des maladies professionnelles, et sa reconnaissance hors tableau est difficile, avec en particulier, une absence de présomption d’origine. Au contraire, le suicide est désormais fréquemment reconnu comme accident du travail. Notre intervention, après avoir rappelé la sémiologie spécifique des troubles de l’humeur d’origine professionnelle, fera le point sur les aspects de prévention spécifique et sur les éléments de prise en charge. Nous présenterons, pour conclure, la prise en charge que nous avons mise en place dans un établissement bancaire français.


Author(s):  
Redha Lakehal ◽  
◽  
Soumaya Bendjaballah ◽  
Radouane Boukarroucha ◽  
Farid Aimer ◽  
...  

Introduction : La coarctation de l’isthme aortique est une cardiopathie congénitale (5-8%) dont la prise ne charge s’effectue à un âge précoce afin d’éviter les complications. Chirurgicalement, on distingue deux formes, celle de l'enfant et celle du nouveau-né. La prise en charge de ce type de pathologie dans notre pays souffre d’un retard de diagnostic et une chirurgie tardive, en conséquence, lors du suivi, deux problématiques se sont soulevés : devenir de l’HTA (quel est bénéfice de la chirurgie ?), et surtout, la constatation d’un gradient au niveau de la prothèse, s’agit-il d’un gradient fonctionnel ou d’un gradient organique (faut-il réintervenir ?). La particularité de notre étude réside dans la prise en charge de cette entité de certain âge, d’apporter nos résultats opératoires (morbi-mortalité) et à moyen terme (HTA, Récidive). Afin de répondre à cette problématique, nous avons mené cette étude rétrospective. Méthodes : De Janvier 2001 à Mai 2017, 40 patients ont bénéficié d’une chirurgie pour coarctation de l’aorte isthmique ; l’âge moyen est de 20 ans (4 à 46 ans), 32 hommes et 08 femmes ; HTA présente chez la majorité des patients ; le diagnostic établi à l’échographie Doppler cardiaque et l’angioTDM thoracique ; 04 patients ont été opérés sous CEC d’assistance ; le traitement avait consisté en une résection de la coarctation et mise en place d’un tube prothétique pour la majorité des patients. Résultats : La mortalité hospitalière globale est de 2,5 % (1 patient) ; Ventilation de 12,6 heures (3 heures à 24 j) ; Séjour en réanimation de 3,9 j en moyenne (1 à 24 j) ; Séjour hospitalier de15 j en moyenne (8 à 60 j). Complications hospitalières : deux patients ont présenté une insuffisance rénale aigue, les deux patients ont bénéficié d’une hémodialyse avec récupération de la fonction pour l’un et décès du second patient ; un patient a présenté une hémorragie digestive d’origine ulcéreuse (hémostase chirurgicale) ; saignement pleural chez 5 patients (contrôle chirurgical). Suivi moyen de 59 mois avec des extrêmes allant de 8 à 141 mois. Mortalité tardive de 1 patient. Conclusion : A l’heure actuelle, le traitement des coarctations fait appel à divers techniques (chirurgie, endovasculaire) ; l’essentiel dans la chirurgie des coarctations est d’éviter la survenue des complications majeures précoces (paraplégie, insuffisance rénale, complications ischémiques viscérales) et tardives (re-coarctation et anévrysme anastomotique). Néanmoins, l’indication opératoire doit être prise tôt par un diagnostic précoce afin d’éviter l’irréversibilité de l’HTA.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 49-50
Author(s):  
J. Cholet ◽  
J. Malnou-Belembert ◽  
A. Sauvaget ◽  
O. Bonnot ◽  
M. Grall-Bronnec

Le trouble déficit de l’attention avec hyperactivité (TDA/H) reste un diagnostic méconnu des psychiatres pour adultes [1]. Cependant, si l’émergence du trouble se fait dans l’enfance, près de 50 % des patients présenteront des symptômes résiduels à l’âge adulte. Les comorbidités associées telles que les troubles de l’humeur et les conduites addictives peuvent masquer les symptômes du TDA/H à l’âge adulte et expliquer en partie le manque d’efficacité des thérapeutiques proposées. En effet, si les comorbidités associées relèvent en premier lieu d’une prise en charge adaptée, le TDA/H de l’adulte nécessite lui aussi une approche thérapeutique spécifique, transversale et intégrative.M. G. est adressé en consultation pour l’évaluation d’un TDA/H de l’adulte. Ce patient, âgé de 42 ans est père au foyer. Il est en couple depuis 16 ans. Le couple a 3 enfants. Le dernier, âgé de 7 ans, est suivi par un pédopsychiatre pour un TDA/H. Le pédo-psychiatre a conseillé à Mr G de venir en consultation du fait de la similitude rapportée par le père entre les symptômes présents chez son fils et sa propre enfance. A partir de ce cas clinique, nous développerons les particularités sémiologiques et diagnostiques du TDA/H de l’adulte, en mettant l’accent sur la dysrégulation émotionnelle [3,4], les conduites addictives [2] associées et les troubles attentionnels. En raison de l’impact du TDA/H de l’adulte sur la qualité de vie du patient et de son entourage, les propositions thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses proposées au père en tant que patient, mais aussi en tant que parent d’un enfant hyperactif, seront discutées. En effet, ce cas clinique souligne bien l’importance d’une approche transversale et intégrative des adultes hyperactifs, dans un objectif thérapeutique en termes de qualité de vie socioprofessionnelle et familiale.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S28-S28
Author(s):  
D. Da Fonseca

Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité est actuellement un trouble relativement bien connu chez l’enfant et l’adolescent. Mais depuis quelques années, de nombreuses études ont démontré une persistance partielle ou complète de ce syndrome à l’âge adulte. En effet, beaucoup d’adultes présentent des symptômes similaires à ceux retrouvés chez les enfants mais avec une symptomatologie plus souvent marquée par le déficit de l’attention que par l’hyperactivité psychomotrice et l’impulsivité. Le diagnostic différentiel reste difficile en particulier avec les troubles anxieux, les troubles de l’humeur ou les troubles de la personnalité. En effet, le TDAH partage de nombreux symptômes avec ces troubles psychopathologiques ce qui engendre de nombreuses difficultés diagnostiques. L’objectif de cette présentation est de montrer en quoi le TDAH est une entité distincte sur le plan clinique et neuropsychologique ainsi qu’au niveau fonctionnel et anatomique. Nous évoquerons également la question des comorbidités relativement fréquentes qui participent à la confusion et à la méconnaissance du trouble. À l’instar des enfants, le TDAH de l’adulte engendre malheureusement de nombreux dysfonctionnements tant au niveau social et professionnel qu’au niveau affectif. En revanche, il semble que ce trouble soit particulièrement sensible aux différents traitements (psychothérapies et/ou médicaments) qui permettent aux patients une meilleure qualité de vie. Une meilleure connaissance de ce trouble paraît donc incontournable afin de mieux comprendre les difficultés quotidiennes qu’il engendre mais aussi de proposer la prise en charge la mieux adaptée.


Author(s):  
Ricky Cheung ◽  
Siobhan O’Donnell ◽  
Nawaf Madi ◽  
Elliot M Goldner

Introduction Cette étude examine les relations entre le délai écoulé avant l’établissement d’un diagnostic et les caractéristiques sociodémographiques et cliniques, ainsi que les relations entre ce délai de diagnostic et l’état de santé physique et mental des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Méthodologie L’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante sur les troubles de l’humeur et d’anxiété de 2014 a été utilisée pour cette étude. L’échantillon de l’étude (n = 3 212) a été divisé en trois sous-groupes en fonction du délai de diagnostic : long (plus de 5 ans), modéré (1 à 5 ans) et court (moins d’un an). Nous avons réalisé des analyses de régression logistique multivariées descriptives et multinomiales. Nous avons pondéré toutes les estimations afin que les données soient représentatives de la population canadienne adulte vivant en logement privé dans l'une des 10 provinces et ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de troubles de l’humeur et/ou d’anxiété. Résultats La plupart (61,6 %) des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété ont dit avoir reçu leur diagnostic plus d’un an après l’apparition des symptômes (délai modéré : 30,0 % ; délai long : 31,6 %). Après ajustement des caractéristiques individuelles, nous avons constaté qu’un délai modéré était significativement associé à la présence d’un faible nombre de comorbidités physiques ou d’aucune, qu’un délai long était significativement associé à un âge plus avancé, et qu’un délai long ou modéré étaient significativement associés à l’apparition de symptômes à un jeune âge. Finalement, un délai long était significativement associé à une santé mentale perçue comme « mauvaise » ou « passable » et à un nombre plus élevé de limitations d’activité. Conclusion Ces résultats confirment qu’un long délai de diagnostic est associé à des résultats de santé négatifs chez les adultes canadiens atteints de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Le délai de diagnostic est particulièrement sous-optimal chez les adultes plus âgés et les personnes dont les symptômes sont apparus à un jeune âge. La mise en oeuvre de stratégies adaptées facilitant l’établissement d’un diagnostic précoce chez les personnes les plus susceptibles d’obtenir un diagnostic tardif, surtout chez celles dont les symptômes sont apparus à un jeune âge, est nécessaire.


1990 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. 13-22 ◽  
Author(s):  
O Halfon ◽  
E Albert ◽  
MC Mouren-Siméoni ◽  
M Dugas

RésuméLa présence d'idées délirantes au cours d'un épisode dépressif ou maniaque majeur signe-t-elle une affection différente qui aurait ses caractéristiques cliniques évolutives et thérapeutiques propres, se traduisant en particulier par un handicap fonctionnel plus marqué au fil des années? Qu'en serait-il alors de ses rapports avec la maladie maniaco-dépressive et la schizophrénie? La réponse à ces questions apparaît complexe comme le montre l'étude de la littérature qui n'a cessé d'osciller entre une classification dichotomique et unitaire. Jusque vers les années 80, les adolescents présentant des troubles de l'humeur délirants étaient considérés, la plupart du temps, comme des schizophrènes car les troubles délirants l'emportaient sur les troubles thymiques. A partir de cette date, avec l'introduction du DSM III (1980), ces troubles appartiennent plutôt à la catégorie de la maladie maniaco-dépressive. La catégorie des troubles schizo-affectifs devient résiduelle. La schizophrénie et la maladie maniaco-dépressive font-elles partie d'un même continuum ou sont-elles des entités distinctes? La catégorie schizo-affective est-elle une catégorie d'attente, une catégorie résiduelle? Pour tenter de répondre à ces questions, nous avons constitué une cohorte d'adolescents délirants présentant ou non des troubles de l'humeur, dont l'évolution sera suivie de manière prospective sur 5 années. Le présent article est une description des antécédents familiaux, personnels et de la sémiologie délirante de l'épisode index de notre cohorte. L'évolution et la thérapeutique de ces sujets constitueront un autre travail. Cette étude a permis de constater qu'actuellement les troubles de l'humeur délirants sont mieux repérés chez l'adolescent. L'âge du début des troubles, contrairement à ce qui est couramment énoncé, est à peu près équivalent, quelle que soit la catégorie diagnostique: schizophrénie ou maladie maniaco-dépressive. Dans les antécédents familiaux, une nette prédominance des troubles de l'humeur est retrouvée quelle que soit la catégorie diagnostique. L'analyse de la sémiologie psychotique permet de noter l'importance de la non-congruence et des troubles du cours de la pensée chez les patients bipolaires et schizo-affectifs, alors que jusqu'à présent ces signes étaient considérés comme « pathognomoniques» de la schizophrénie. Au total, il apparaît très difficile de distinguer lors d'un premier épisode délirant un trouble de l'humeur délirant, en particulier maniaque, d'une schizophrénie débutante chez l'adolescent. Il n'y a pas d'éléments réellement prédictifs. La catégorie schizo-affective est peu spécifique avec soit des éléments qui la rapprochent des troubles de l'humeur (antécédents personnels), soit des symptômes qui la rapprochent de la schizophrénie (trouble du cours de la pensée). Le diagnostic différentiel entre trouble de l'humeur délirant et trouble schizophrénique délirant sera précisé en fonction de l'évolution et ceci constituera la deuxième partie de notre travail.


2019 ◽  
Vol 90 (3-4) ◽  
pp. 273-287 ◽  
Author(s):  
Laurianne Coutier ◽  
Patricia Franco

Introduction : Chez l’enfant, le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) constitue un trouble du sommeil fréquent dont la prévalence est d’environ 3 % entre trois et huit ans. Matériels et méthodes : Son origine est multifactorielle (hypertrophie de tissus mous pharyngés, étroitesse des voies aérifères osseuses, atteinte du tonus neuromusculaire). Les symptômes et les signes cliniques diurnes et nocturnes à rechercher sont directement en rapport avec l’obstruction des voies aérifères supérieures (VAS) ou avec la mauvaise qualité de sommeil. Après une évaluation anamnestique et clinique complètes, incluant une nasofibroscopie, le spécialiste ORL s’orientera vers une adéno-amygdalectomie ou vers un enregistrement nocturne par polysomnographie ou polygraphie pour confirmer le diagnostic chez l’enfant. Chez l’adolescent, la prévalence du SAOS serait entre 0,5 et 6 %. Les facteurs de risque principaux sont l’obésité, le sexe masculin et les antécédents d’amygdalo-adénoïdectomie. Outre les symptômes classiques du SAOS de l’enfant, ce syndrome peut, chez l’adolescent, se manifester par une sémiologie trompeuse à type de dyssomnie, somnolence diurne excessive et/ou troubles de l’humeur. Les diagnostics différentiels à type de conduites à risque, retard de phase ou narcolepsie doivent être systématiquement évoqués. L’enregistrement de la respiration pendant le sommeil s’impose. Même si l’index d’apnées/hypopnées obstructives est faible, il doit être considéré. Conclusion : Chez l’enfant comme chez l’adolescent, la prise en charge multidisciplinaire (ORL, orthodontiste, kinésithérapeute maxillo-facial, pneumologue) doit être précoce afin d’éviter les complications neurocognitives, comportementales, cardiovasculaires et métaboliques. Une chirurgie maxillo-faciale pourra être discutée à partir de l’âge de 15 ans. Il ne faudra pas oublier de veiller aux règles d’hygiène de vie et de sommeil ainsi qu’à la prise en charge de l’obésité.


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