Quelque part: du spatial au non spatial en passant par l'indétermination et la partition

2006 ◽  
Vol 16 (2) ◽  
pp. 147-166 ◽  
Author(s):  
GEORGES KLEIBER ◽  
FRANCINE GERHARD-KRAIT

Notre objectif est de décrire l'évolution de la locution adverbiale quelque part de son emploi spatial standard à des emplois non spatiaux en vogue à l'heure actuelle, mais non encore analysés, comme ceux qu'exemplifient les séquences:Moi, ça m'embête quelque part de dire à un enfant euh non tu parles pas comme ça. Quelque part, il y a eu un abandon de la structure éducative (propos d'un député UMP sur le rôle des parents et de l'école dans la prévention de la fugue et de l'école buissonnière)Je sais que Brian n'est pas mon enfant, mais quelque part il l'est aussi (propos d'une mère dont la fille de 15 ans a eu un enfant et que la mère aide à élever, 27/01/03, émission TV)(Quelque part, ça m'interpelle/m'attriste/me dérange/me chagrine, (relevé à l'oral)Dans une première partie, nous analyserons le ‘sens’ spatial en mettant plus particulièrement en relief les deux propriétés qui le caractérisent, notamment le trait de ‘partition’ généralement omis dans les descriptions. Après avoir distingué les emplois non spatiaux des emplois spatiaux, nous essaierons dans notre deuxième partie: de faire ressortir deux types d'emplois non spatiaux,d'expliquer ces emplois, dans une perspective de grammaticalisation, à partir des deux traits sémantiques postulés pour les emplois spatiaux,de décrire les effets de sens auxquels ils donnent lieu et qui expliquent en partie leur succès.

2002 ◽  
Vol 45 (2) ◽  
pp. 383-392 ◽  
Author(s):  
Jungwha Choi ◽  
Hyang-Ok Lim

Résumé Cet article a pour objectif de passer en revue le marché coréen de la traduction. La première partie étudie la traduction à la pige en se concentrant sur la Korean Society of Conference Interpretation.On traite des conditions de travail, des tarifs de traduction en vigueur et des problèmes qui en découlent. On explique également ce phénomène unique à la Corée qu'est la « draft translation ». La deuxième partie examine le marché des traducteurs salariés. La dernière partie, quant à elle, divise le marché en catégories en s'appuyant sur les divers types de textes. On ne tient pas compte des textes littéraires, car les cabinets ont principalement à travailler sur des textes techniques et le contrôle de la qualité est relativement sévère. Un autre type de texte pour lequel il y a un marché est le matériel audio-visuel. Finalement, sont émises des recommandations sur la façon de corriger la situation dans quelques domaines.


2015 ◽  
Vol 327 (327) ◽  
pp. 51 ◽  
Author(s):  
Alain Mariaux ◽  
Ilona Bossanyi

Dans une démarche de planification de l’exploitation forestière, il est nécessaire de connaître à quel âge les arbres afri- cains peuvent être exploités, ceci autant pour le bois d’œuvre en forêt dense hu- mide que pour le bois énergie en savane. Or, le suivi de la croissance sur plusieurs années est rarement assuré. Les cernes de croissance peuvent-ils dès lors fournir une estimation au moins approximative de l’âge des arbres exploitables ? Cet article méthodologique publié en français il y a bientôt 40 ans, aujourd’hui traduit en anglais, présente d’abord de manière générale et dans une première partie   la nature et l’anatomie des cernes des arbres de bois africains. Il précise alors de quelle manière ces cernes, quand ils sont peu visibles à la loupe, peuvent être individualisés et comptabilisés par traitement mécanique de surface puis radiographie aux rayons X. La seconde partie est consacrée aux moyens de dé- terminer la périodicité de formation des cernes. Elle intègre bien entendu la dif- ficulté principale représentée, pour une même espèce tropicale, par le décalage entre la croissance végétative et la suc- cession des saisons. Diverses méthodes ont été utilisées dès les années 1920 pour analyser la dynamique de formation du bois chez des essences forestières tropi- cales. Les prélèvements périodiques de cambium réalisés en tournant autour de l’arbre constituent une méthode intéres- sante, cependant destructive. Des inci- sions pratiquées dans l’écorce laissent dans le bois des cicatrices qui permettent de dater différents points dans le bois. Une autre méthode consiste à pratiquer une incision annuelle et à poser un ruban dendrométrique autour de l’arbre, dont le suivi régulier et mensuel permet de révéler les périodes de formation du bois. Deux ans d’observation suffisent à obtenir de bons résultats.


1969 ◽  
Vol 21 ◽  
pp. 274-278 ◽  
Author(s):  
W. G. Brown ◽  
J. W. Moon
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

f(n, k) sera l'entier maximum t tel qu'il existe un graphe G ayant les propriétés suivantes:(a) G possède n sommets;(b) le nombre chromatique de G est égal à k;(c) Gest minimal par rapport à la propriété (b); c'est-à-dire, la suppression ede n'importe quelle arête rend G(k – 1)-colorable;(d) il existe t sommets indépendants de G, c'est-à-dire dont nulle paire ne se joigne par une arête.Un graphe sera k-minimal s'il possède les propriétés (b) et (c). Puisque les graphes 3-minimaux sont tous des polygones impairs, il s'ensuit que f(n, 3) = [n/2] (n = 3, 5, 7, …), Il y a quelque temps T. Gallai a posé la conjecture:1.1M. Simonovits a réfuté l'inégalité stricte dans (1.1) en prouvant que1.2


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S31-S31 ◽  
Author(s):  
L. Jacquot

Il est maintenant clairement établi que de nombreuses maladies neurodégénératives, en particulier la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer, sont associées à des troubles olfactifs qui peuvent même précéder l’apparition des symptômes moteurs ou cognitifs. Décrits pour la première fois il y a près de quatre décennies [1,2], les déficits de l’olfaction dans ces pathologies ont depuis fait l’objet de nombreuses études qui mettent notamment en avant leur importante prévalence (autour de 95 % pour la maladie de Parkinson ) et leur apparition dans les stades précoces de la maladie . Des travaux récents soulignent ainsi l’intérêt de l’évaluation clinique des déficiences olfactives dans l’établissement du diagnostic précoce ou différentiel. L’objectif de cette présentation est de faire une synthèse de l’état des connaissances sur les déficits olfactifs dans les pathologies neurodégénératives et, en particulier, dans la maladie de Parkinson. La première partie de l’exposé abordera de façon générale les troubles de l’olfaction, leurs étiologies les plus fréquentes et présentera les différents tests permettant l’examen des fonctions olfactives. La deuxième partie portera plus spécifiquement sur la nature et la physiopathologie des altérations olfactives dans la maladie de Parkinson et sur les analogies et les différences avec d’autres pathologies neurodégénératives, notamment la maladie d’Alzheimer. Enfin, une dernière partie présentera les résultats de quelques études récentes montrant les effets bénéfiques potentiels de l’entraînement olfactif sur la récupération de certaines fonctions olfactives.


2002 ◽  
Vol 52 (1) ◽  
pp. 107-122 ◽  
Author(s):  
Jean-Claude Dionne ◽  
Stephen Poitras
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Résumé Dans la baie de Mitis, les cailloux des dallages et des cordons sur la batture argileuse ainsi que sur la plate-forme rocheuse comprenent 40 % de précambriens, 25,8 % de grès, 18,3 % de schistes argileux, 11,5 % de calcaires, 3,6 % de quartzites et 0,8 % de conglomérats. Cette moyenne est basée sur 52 comptages totalisant 29 932 blocs. Parmi les précambriens, les anorthosites, une lithologie exclusive au Bouclier laurentidien, comptent pour 0,8 %. Dans la catégorie des schistes argileux, il y a 1,6 % d'ardoises rouges.On a aussi trouvé plusieurs calcaires coralliens ainsi que des dolomies. Les cailloux précambriens semblent tous provenir du Bouclier laurentidien, sur la rive nord de l'estuaire, à plus de 55 km de distance, alors que les cailloux sédimentaires appartiennent aux formations cambroordoviciennes de la bande côtière de la rive sud et aux formations siluriennes localisées à plus de 35 km au SE de la baie de Mitis.En dehors des cailloux d'origine locale ou proximale, tous les autres ont été déplacés sur des distances de plusieurs dizaines de kilomètres, voire même plus de 100 km dans certains cas, par les glaces appalachiennes et laurentidiennes avec relais glaciel évident, compte tenu que l'essentiel des cailloux proviennent de formations argileuses de la Mer de Goldthwait. Cette étude met en évidence la contribution substantielle des icebergs durant la première partie de l'Holocène.


Dialogue ◽  
1999 ◽  
Vol 38 (2) ◽  
pp. 369-378
Author(s):  
François Rivenc
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Ce bel ouvrage, clair, aéré et spacieux, se caractérise à la fois par sa volonté de simplicité d'accàs (en particulier pour la première partie, oú l'accent est mis sur le côté opératoire de la logique), et son ambition (deuxiéme partie, plus théorique), puisqu'on y trouve notamment une démonstration de la complétude d'un certain système déductif S1 pour la logique classique des prédicats, ainsi qu'une version synoptique du théorème de Gödel (1931), selon lequel toute thèorie du premier ordre (consistante) complète axiomatisable est décidable, d'où il s'ensuit que l'arithmétique, c'est-à-dire l'ensemble des énoncés du premier ordre vrais dans N, n'est pas axiomatisable; ce qu'on exprime souvent en disant que tout système formel pour l'arithmétique est incomplet, au sens où il y a des énoncés vrais qui ne sont pas des théorèmes du système.


1934 ◽  
Vol 5 (2) ◽  
pp. 197-208
Author(s):  
Amé Wibail

Avant de passer en revue la situation de l’industrie sidérurgique belge au cours de l’année 1933, il nous paraît intéressant de revoir certains aspects de son évolution générale depuis la guerre et de rattacher en même temps cette période aux quelque dix années qui l’ont précédée. Un graphique qui résume cette évolution servira de base à notre aperçu; il est divisé en quatre parties, l’une relative à la production, l’autre à la consommation de matières premières et enfin, les deux dernières, à la productivité. Dans la première partie les productions belge et luxembourgeoise de fonte et d’acier sont comparées à la production mondiale; les lignes de pourcentage sont dessinées en dessous.Au point de vue du mouvement général de la production, nous remarquons qu’il a fallu attendre les années 1923–1924 avant d’atteindre les niveaux d’avant-guerre. Il y a eu, immédiatement après la guerre, une période de reconstitution, ce qui fait que si l’on envisage la période 1920–1933 seule, le rythme de l’évolution semble avoir été rapide et même exagéré; mais comparée à celle d’avant-guerre et compte tenu des années de réorganisation, l’évolution est au contraire relativement lente. On se rappellera en effet que depuis 1886–1890, le rythme général moyen de la production de fonte est passé pour la Belgique de 2,10 % à 4,60 % par an après 1905, et pour le monde de 3,5 % à 6 % vers 1900, pour redescendre à 3,7 % avant la guerre; pendant la période de dépression de longue durée qui précédait, il s’était maintenu d’une part à environ 2,10 %, d’autre part vers 3,75 %. De 1923 à 1928 le rythme réel d’accroissement de la production mondiale de fonte a été de 5 % par an; or ce sont précisément des années d’essor cyclique, la progression moyenne est donc certainement beaucoup plus faible, mais il n’est pas possible de l’apprécier exactement, la période envisagée étant trop courte pour calculer une ligne de tendance ou une ligne de vitesse moyenne. Il en résulterait cependant que nous sommes actuellement en période de « stagnation » ou de dépression de longue durée. Si on considère d’autre part la production d’acier brut, l’évolution semble plus rapide : la production de 1928 représente 186,6 % de celle de 1911 tandis que 1932 nous ramène au niveau de 1906; pour la fonte 1928 est égal à 141,5 % de 1911 et 1932 à 1901, mais cela s’explique. Un calcul analogue à celui fait ci-dessus nous indique que pendant les cinq années d’essor 1923–1928, le progrès moyen réel fut de 7,2 %; mais pendant l’essor de 1909 à 1913 il avait été de 9 %. D’autre part il faut aussi tenir compte du fait que l’acier continue à se substituer de plus en plus au fer dans ses diverses applications; sa production doit donc se développer plus rapidement que celle de la fonte.


Author(s):  
Nele Wynants

Il y a plus d’une vingtaine d’années, une génération d’artistes flamands ont redéfini les formes et les esthétiques et même revu les limites du théâtre occidental. Ces artistes expérimentaux, identifiés sur la scène internationale comme les figures de proue de la « vague flamande », occupent aujourd’hui des positions clés dans les maisons de théâtre et les compagnies internationales. Cet article remet en question cette notion d’une « vague » dominante et préfère distinguer différentes vagues et vaguelettes successives dans l’hétérogène scène théâtrale de Flandre. Une première partie de l’article repose sur la réception critique du théâtre flamand des années 1980. Une deuxième étudie les pratiques de certains jeunes créateurs flamands contemporains qui, tout comme leurs prédécesseurs influents, sont à la recherche d’un langage théâtral qui leur est propre. Ancrés dans la réalité historique, sociale et politique, les projets de Elly Van Eeghem, de Thomas Bellinck et des frères Ben Chikha tentent de nouer des rapports explicites avec cette réalité en privilégiant le dialogue entre fiction et non-fiction. Ainsi, cet article présente deux générations de créateurs de théâtre en Flandre dont l’esthétique et le rapport au réel diffèrent fondamentalement.


Théologiques ◽  
2006 ◽  
Vol 13 (1) ◽  
pp. 157-184
Author(s):  
Jacques Julien

Résumé Il y a tout lieu de croire : c’est une action à chaque jour nécessaire. Depuis toujours, elle est au centre des échanges et du commerce que les humains négocient entre eux. La croyance a donc une importance civile, séculière, éthique et politique. Toutefois, le religieux, dans la variété de ses expériences, semble faire main basse sur l’acte de croire au point de le soustraire à son usage commun. Pratique très ancienne, le croire est en interdépendance avec des institutions et des formes qui en structurent l’exécution et en garantissent l’accomplissement. L’hypermédiatisation contemporaine rend la situation très confuse alors que plusieurs paramètres essentiels bougent en même temps. Les échanges qui donnent lieu au croire doivent pouvoir se nouer à l’intérieur de systèmes de signes parfois contradictoires. Dans le relevé complexe des lieux du croire, Jacques Derrida nous sert de guide. Il propose d’explorer la croyance comme l’une de deux veines du religieux. Il nous avertit cependant de tenir ouverte l’autre veine, celle du sacré, du saint et du sang qui court en parallèle à la fiduciarité. Afin de nous déprendre des filets de la technique, Derrida privilégie un lieu d’abstraction, le désert. C’est le lieu d’une messianicité sans messianisme, là où peut se dire et s’entendre un Oui, un Amen, un Fiat qui inaugurent aussi bien l’éthique que le politique. Les voix de Hannah Arendt, Michel de Certeau et A. J. Greimas interviennent dans ce commerce avec Jacques Derrida.


1969 ◽  
Vol 16 (2) ◽  
pp. 147-184 ◽  
Author(s):  
Ivan Vallier

La naissance de nouveaux intérêts dans le catholicisme contemporain pourrait être canalisée en des séquences productives de recherche, dans la mesure où l'on parviendrait à définir les problèmes théoriques géné raux, à spécifier les unités d'analyse, et à utiliser des projets de type comparatif. Bien que l'accent que l'on met actuellement sur les structures paroissiales et sur les attitudes religieuses contribue à augmenter nos connaissances, il ne conduit pas à établir le lien sociologique des struc tures d'autorité, des processus de prise de décisions, et des interdépen dances église-société. Ces questions pourraient être étudiées aussi bien en profondeur que comparativement si l'on prenait le diocèse comme unité fondamentale d'analyse. Dans la première partie de son article l'auteur pose des critères qui font du diocèse un foyer particulièrement riche d'études institutionnelles et de processus sociaux. Il faudrait souligner que le diocèse permet l'identification de variations internes au groupe en ce qui concerne les styles de leadership, les modes de changement et les rapports politico ecclésiaux, ainsi que des variations dans le groupe et trans-culturelles. Le diocèse est une unité entièrement liée aux conditions locales et, à un autre niveau, aux structures nationales et internationales. Etant donnés les avantages méthodologiques de la recherche compara tive, ainsi que sa capacité de fournir des théories explicatives, l'auteur a élaboré dix variables dépendantes qui sont en rapport avec des aspects structurels et avec des processus de l'activité diotésaine. Ces variables sont parmi celles qu'il considère importantes pour pouvoir isoler des variations dans le catholicisme contemporain. Cependant, les variations ici esquissées devraient être mises en relations avec des facteurs doués de pouvoir explicatif. L'anteur formule nu certain nombre de variables indépendantes provisoires, et suggère ensuite quels types de données il faudrait rassembler dans le but de tester les hypothèses. Les derniers paragraphes de l'article offrent une proposition provisoire pour l'étude de 120 diocèses dans 15 pays de l'Europe de l'Ouest et d'Amérique (du Nord et du Sud). Partant des données qualitatives fournies par Banks et Textor dans leur Cross-Polity Survey, l'anteur résume quelques unes des différences et des similitudes des qninze pays, et envisage ensnite les problèmes du choix des diocèses. Sans en nommer spécifiquement, il suggère la nécessité de baser l'échantillon sur un critère proportionnel, de telle sorte que les pays avec un plus grand nombre de diocèses aient un nombre plus élevé d'unités dans l'échantil lon (toujours avec le total de 120) que les pays où il y a moins de diocèses. Dans les dernières pages il est proposé qu'll soit tenu compte des diocèses dans des études comparatives des rapports entre religion et société non limitées au seul catholicisme. L'auteur exprime l'efpoir que cet essai puisse accélérer et renforcer l'intérêt actuel dans l'étude compa rative des institutions religieuses.


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