Opération de restauration d’une roselière dans le marais noir de Saint-Coulban (35)

2019 ◽  
pp. 55-72
Author(s):  
A. Hemon ◽  
F. Drouyer
Keyword(s):  
Du Bois ◽  

En périphérie de la baie du Mont-Saint-Michel, le site du « Bois de la mare » dans le marais noir de Saint-Coulban est un ensemble de 16 hectares de terrains boisés dans les années 1960 en peupliers et épicéas, jamais exploités et présentant peu d’intérêt patrimonial, sylvicole ou paysager. Une opération de restauration de roselière en faveur de l’avifaune paludicole a été réalisée sur ce site. Ce projet est porté par la Fédération des chasseurs d’Ille-et-Vilaine, gestionnaire des terrains, et le Syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel, maître d’ouvrage de l’opération de rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel. La collaboration entre ces deux organismes repose sur des objectifs convergents. Dans le marais, la fédération procède depuis 1983 à des opérations d’acquisition et de restauration de milieux humides, à des fins d’accueil de l’avifaune. De son côté, le syndicat mixte est chargé de la mise en oeuvre d’un ensemble de mesures compensatoires ciblant l’habitat « roselière » et l’avifaune paludicole à l’échelle de la baie du Mont-Saint-Michel, en lien avec la suppression de roselière lors de travaux de curage du fleuve Couesnon. Le projet a consisté à ouvrir le milieu pour dynamiser la phragmitaie et à constituer des mosaïques d’habitats fonctionnels pour l’avifaune paludicole. Une instruction réglementaire particulièrement lourde a été nécessaire et a inclus la réalisation d’un boisement compensateur sur d’autres terrains. Le chantier s’est déroulé sur deux saisons sèches en 2015 et 2016. Le site a été déboisé par coupe et dessouchage, rognage et évacuation des résidus, terrassement de mares et création d’un accès à la parcelle enclavée. Un suivi écologique reposant sur une méthode standardisée a débuté en 2017. Les premiers résultats sont déjà très encourageants à la fois sur le développement de la phragmitaie, le fonctionnement hydraulique du site et l’accueil des espèces cibles.

2013 ◽  
Vol 315 (315) ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Guillaume Lescuyer ◽  
Julienne Nadège Essoungou

Quoique la gestion forestière multiusages (Gfmu) soit promue par les codes forestiers d'Afrique centrale, cette approche reste mal comprise et peu mise en oeuvre pour les forêts de production et les forêts communautaires. L'article présente les résultats de 62 entretiens avec des personnes impliquées dans la gestion forestière au Cameroun, au Gabon et en République démocratique du Congo, et fait ressortir trois interprétations de la Gfmu : une exploitation durable du bois intégrant secondairement les usages des autres acteurs ; une utilisation coutumière des ressources par les populations locales ; une gestion planifiée et formelle de la diversité des biens et fonctions fournis par ces écosystèmes. L'analyse détaillée de huit études de cas montre en pratique que l'aménagement durable de la forêt se focalise presque toujours sur l'exploitation du bois ; quoique l'utilisation du gibier et la collecte des produits forestiers non ligneux soient systématiquement mentionnés dans les documents d'aménagement. À l'inverse, les services environnementaux - séquestration du carbone, protection des bassins versants - ou les biens publics y sont quasi absents. L'inscription de différents usages dans les documents de gestion ne suffit toutefois pas pour qu'ils soient toujours mis en oeuvre sur le terrain. Trois pistes sont explorées pour renforcer l'application de la Gfmu dans le bassin du Congo : concevoir la Gfmu à l'échelle du paysage et non à celle du massif forestier ; améliorer le contenu des documents d'aménagement forestier pour y inclure et valoriser l'ensemble des usages de la forêt ; renforcer le contrôle de l'application effective des documents de gestion, grâce à la certification ou à un meilleur contrôle du respect de la légalité.


2009 ◽  
Vol 302 (302) ◽  
pp. 53
Author(s):  
François Pinta ◽  
Philippe Girard

L'un des verrous à la mise en oeuvre de projet de génération d'électricité à partir de la biomasse réside dans la bonne appréciation de la nature de la ressource et de sa disponibilité. Cet article s'inspire de travaux qui ont été réalisés en 2007 afin d'apprécier la faisabilité de la mise en place de centrales dendro-électriques de vingt mégawatts en Guyane française. L'analyse de la disponibilité en ressources de biomasse a été au coeur de l'étude. L'originalité de l'approche consiste à apprécier la capacité de la forêt à fournir de manière durable tout ou partie des volumes nécessaires et sans remettre en cause la gestion actuelle. Différentes ressources ont été étudiées dont la valorisation de bois issus de deux gisements : l'exploitation forestière pour la production de bois énergie et l'exploitation mixte de bois énergie en complément de l'exploitation de bois d'oeuvre. Des scénarios ont été étudiés pour la zone côtière où se concentre la majorité de la demande électrique. Les travaux ont montré une disponibilité importante permettant d'approvisionner des centrales électriques de cinq et dix mégawatts de capacité électrique. L'étude de préfaisabilité d'une centrale de cinq mégawatts électriques près du village de Régina a montré la faisabilité économique du projet utilisant du bois issu de l'exploitation mixte des forêts de production et du bois récupéré sur l'emprise des pistes forestières. Cependant, la validation des schémas prévisionnels d'exploitation durable de bois énergie en forêt naturelle aménagée exige des recherches spécifiques complémentaires. (Résumé d'auteur)


2019 ◽  
Vol 340 ◽  
Author(s):  
Adrien Péroches ◽  
Emilein Dubiez ◽  
Régis Peltier ◽  
Pierre Procès ◽  
Simon Diowo ◽  
...  

En République démocratique du Congo, l’agriculture itinérante sur brulis et la production de bois-énergie sont les principales activités génératrices de revenus des populations périurbaines. Mais ces activités sont également les premières causes de déforestation, comme c’est le cas dans un rayon de 200 km autour de Kinshasa et autour des principales métropoles du pays. Afin d’améliorer la gestion des espaces périurbains et d’assurer l’alimentation durable en bois-énergie de Kinshasa, le projet UE Makala a co-construit avec douze communautés du plateau Batéké et du Kongo central des Plans simples de gestion des terroirs et du bois-énergie via une méthode participative. En complément, des itinéraires techniques (plantations agroforestières à Acacia auriculiformis et d’essences locales, régénération naturelle assistée) ont été proposés et testés avec les agriculteurs producteurs de bois-énergie de ces communautés. Après une période de 18 mois de mise en œuvre autonome des Plans simples de gestion, une évaluation de leur appropriation par Principes, critères, indicateurs et vérificateurs a été menée. Cette évaluation a montré que le niveau d’appropriation des Plans simples de gestion et des itinéraires techniques promus par le projet UE Makala est meilleur au Kongo central, où la forêt a quasiment disparu, qu’au plateau Batéké où des reliquats de forêts-galeries existent encore. De plus, il a été mis en évidence dans les deux zones que les activités collectives étaient peu appropriées alors que les activités individuelles, pour lesquelles la répartition du travail et des bénéfices était sans ambiguïtés, ont été plus largement appropriées. Cependant, à l’échelle individuelle, des différences notables d’appropriation ont été constatées en fonction du statut foncier des bénéficiaires. Les faibles superficies disponibles et l’accès au foncier sont les principaux facteurs limitant l’appropriation des itinéraires techniques agroforestiers.


2011 ◽  
Vol 310 (310) ◽  
pp. 57 ◽  
Author(s):  
Mamadou Diop ◽  
Bienvenu Sambou ◽  
Assane Goudiaby ◽  
Idrissa Guiro ◽  
Fatimata Niang-Diop

La connaissance des préférences des populations rurales en ressources végétales forestières est une donnée importante pour la définition des politiques de gestion et de conservation des ressources naturelles et pour la mise en oeuvre des plans d'aménagement forestier. Cette étude ethnobotanique, essentiellement qualitative, a permis, grâce à l'utilisation de la matrice de classification préférentielle par paire, d'identifier les espèces végétales préférées des populations riveraines de la forêt classée de Patako (région administrative de Fatick, Sénégal). Les résultats de l'étude montrent que, sur 73 espèces ligneuses répertoriées, les préférences des populations locales portent sur 34 espèces. Chez les hommes, la possibilité d'en tirer du bois de service est le critère le plus déterminant dans le choix des espèces, suivie des possibilités d'utilisation en phytothérapie, dans l'alimentation du bétail et dans l'alimentation humaine. Chez les femmes, les préférences sont plutôt motivées par les possibilités d'approvisionnement en fruits et en bois d'énergie. La possibilité d'en tirer des remèdes contre les inconvénients de la maternité, les maladies infantiles, le paludisme et l'hypertension artérielle a été de même déterminante dans le choix des espèces chez les femmes. Cordyla pinnata et Parkia biglobosa, malgré leur régression quantitative significative, sont les deux espèces davantage préférées dans cette partie méridionale du Saloum. Même si, au plan méthodologique, le choix des participants peut constituer une limite, les résultats de l'étude pourront aider à améliorer les politiques de restauration du couvert végétal, surtout en zone de terroir. (Résumé d'auteur)


2020 ◽  
Vol 72 (1) ◽  
pp. 71-84
Author(s):  
Frédéric Bonin ◽  
Maxence Arnould ◽  
Pierre Duval ◽  
Aristide Robic ◽  
Marie-Loréa Tapie-Petit ◽  
...  
Keyword(s):  
Du Bois ◽  

La biomasse forestière peut être une source de molécules d’intérêt dans le but de substituer ou de compléter les molécules pétro-sourcées. Par conséquent, une valorisation innovante des extractibles du bois semble être une opportunité économique, sociale et environnementale. L’objectif de notre étude est de mieux cerner les perspectives d’émergence d’une nouvelle valorisation chimique des connexes bois pour la région Grand Est, à partir des avis et ressentis des acteurs de la filière forêt-bois et de la valorisation chimique de cette région ainsi que de territoires voisins. Nos résultats se portent sur trois axes : les stratégies de valorisation des connexes des entreprises de la filière forêt-bois, les perceptions des acteurs sur l’émergence d’une filière forêt-chimie, et les perspectives de mise en place d’une telle filière à moyen terme. Nous conviendrons tout de même que les résultats doivent être approfondis dans le cadre de perspectives de recherche pour préciser les conditions de la mise en œuvre de cette filière.


Author(s):  
Rodrigue FAPA NANFACK ◽  
Nancy Gélinas ◽  
Kadiri Serge Bobo ◽  
Hugo Asselin ◽  
François Hiol Hiol ◽  
...  

Au Cameroun, les pratiques locales forestières sont parfois en contradiction avec les exigences légales de commercialisation du bois des forêts communautaires (FC). La présente étude visait à évaluer les pratiques locales en fonction des exigences de la grille de légalité N°6 de l’APV FLEGT (Accord de partenariat volontaire ‒ Forest Law Enforcement, Governance and Trade). Des groupes de discussion, des entretiens individuels et des observations terrain ont permis de montrer que les pratiques locales forestières dans les FC pourraient être compatibles avec les exigences de la grille. Toutefois, certaines pratiques contribuent à compromettre la mise en œuvre de l’APV FLEGT dans les FC. Une des options pour réduire les écarts entre les pratiques locales et les vérificateurs de la grille de légalité consisterait à modifier la grille pour mieux distinguer les responsabilités des communautés, des sous-traitants et de l’administration des forêts. Cela permettrait d’amender la loi forestière pour éviter de surcharger les communautés. Une autre option serait de mettre en place une stratégie de commercialisation du bois légal des FC. Les résultats de cette étude pourraient trouver des applications dans les autres pays qui ont mis en œuvre ou qui négocient des APV FLEGT en Afrique, en Asie, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.


2021 ◽  
Vol 348 ◽  
pp. 49-63
Author(s):  
Togbé Armel AMADJI ◽  
Edmond Codjo ADJOVI ◽  
Jean GÉRARD ◽  
Jonathan BARÉS ◽  
Vincent HUON

Au Bénin, les déchets issus de la transformation du bois sont très insuffisamment valorisés dans une perspective de réutilisation par l’industrie du bois. Les technologies de transformation de ces produits connexes, économiquement accessibles aux populations des pays en développement, constituent un domaine très peu abordé dans la littérature internationale. Dans le présent travail, un matériau constitué d’un mélange de sciure de bois de teck et de pâte de polystyrène recyclés, suivant une technologie simple à mettre en œuvre et de type low-tech, a été caractérisé. Les résultats obtenus ont montré que les propriétés du composite varient significativement avec la granulométrie de la sciure utilisée. La masse volumique apparente du matériau est comprise entre 686 à 826 kg/m3, son taux d’absorption d’eau est inférieur à 15 % et son taux de gonflement en épaisseur est inférieur à 5 % après 24 heures d’immersion. Une corrélation élevée a été observée entre ses propriétés physiques et sa porosité qui varie de 34 et 43 % suivant la granulométrie des sciures de bois utilisées. Le composite présente un module d’élasticité en traction compris entre 582 à 1 057 MPa, une résistance en traction comprise entre 2 et 3 MPa et un coefficient de Poisson variant de 0,14 à 0,24. En compression, son module d’élasticité varie entre 270 à 470 MPa et sa résistance entre 6 à 9 MPa. Une mise en œuvre du composite ainsi élaboré peut être envisagée en substitution du bois pour des éléments faiblement chargés comme des pièces de coffrage de construction légère.


2019 ◽  
Vol 340 ◽  
Author(s):  
Phosiso Sola ◽  
Jolien Schure ◽  
Richard Eba’a Atyi ◽  
Davison Gumbo ◽  
Irene Okeyo

L'Afrique subsaharienne reste très dépendante des biocombustibles, qui couvrent 60 % de sa demande énergétique totale. Bien que le bois-énergie soit une source d'énergie importante pour des millions de personnes en Afrique subsaharienne, il est rarement suffisamment reconnu dans les politiques énergétiques. Depuis des décennies, les politiques gouvernementales ont supposé que la croissance économique et l'augmentation des revenus des ménages qui en résulterait entraînerait un passage à des carburants plus "modernes". Cependant, avec des niveaux de pauvreté toujours élevés et le manque d'accès à des sources d'énergie alternatives abordables, cette transition est loin de devenir une réalité. Cet article conceptualise la gouvernance du bois-énergie et analyse les politiques et les mécanismes institutionnels pertinents pour le sous-secteur du bois-énergie dans certains pays : Cameroun, République démocratique du Congo, Kenya et Zambie. Sur la base d'un examen structuré de la littérature, il évalue les politiques et les mécanismes juridiques existants et leur mise en œuvre, dans le contexte des pratiques actuelles le long des chaînes de valeur du bois-énergie dans ces mêmes pays. La principale conclusion est que, bien que le bois-énergie soit de plus en plus reconnu comme une source d'énergie majeure dans la plupart des pays, il est souvent associé à des résultats environnementaux négatifs et à des résultats socio-économiques positifs. Récemment, les gouvernements de plusieurs pays ont élaboré des politiques et des cadres législatifs pour guider, gérer, soutenir et réglementer la production et le commerce du bois-énergie. En dépit des dispositions légales, l'industrie du bois de feu fonctionne en grande partie dans le secteur informel et n'est pas réglementée et/ou réprimée dans certains endroits. La gouvernance des chaînes de valeur du bois-énergie est confrontée à des défis majeurs liés au manque de clarté des arrangements institutionnels et des mécanismes d'application, aux capacités limitées et aux comportements corrompus, ainsi qu'à l'insuffisance des investissements et du financement. Par conséquent, une gouvernance plus intégrée et mieux adaptée est nécessaire pour que les chaînes de valeur durables du bois-énergie deviennent une réalité.


2018 ◽  
Vol 106 (4) ◽  
pp. 403 ◽  
Author(s):  
Tarek Djoudi ◽  
Mabrouk Hecini ◽  
Daniel Scida ◽  
Youcef Djebloun ◽  
Belhi Guerira

La disponibilité en quantité importante des sous-produits renouvelable des palmiers dattiers laisse envisager leur utilisation comme renfort dans les matériaux composites et les structures d’isolation. Ceci nécessite la caractérisation physico-mécanique des différentes composantes du palmier. Dans ce contexte, cette étude a été entamée pour la caractérisation d’une composante importante du palmier qui est la palme mûre. La palme étant décomposée essentiellement en deux parties, le Pétiole et le Rachis, la caractérisation a été portée alors sur le bois fibreux et les fibres de ces deux parties. La caractérisation physique concernera la masse volumique des fibres et de la matrice végétale (lignine) ainsi que le taux d’humidité dans les différentes parties de la palme. Les essais mécaniques ont permis de déterminer les caractéristiques mécaniques du bois fibreux et des fibres extraites des deux parties de la palme après le séchage. À l’issue de cette étude, les résultats obtenus montrent l’influence de la position de l’échantillon testé sur les propriétés physico-mécaniques. Ils ont permis également de situer ce type de bois fibreux et ces fibres parmi d’autres résultats de la littérature scientifique et d’envisager de les utiliser dans la mise en œuvre des matériaux composites et dans des éléments d’isolation.


Afrika Focus ◽  
2015 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 63-81
Author(s):  
Romain Kana ◽  
Norbert Sonne ◽  
Barthelemy Ondua ◽  
Patrick Tadjo ◽  
Benjamin Ondo

Depuis 1997, année d’attribution de la première forêt communautaire au Cameroun, le bois de sciage artisanal, issu des forêts communautaires, a du mal à trouver de la place dans le marché domestique pourtant en pleine expansion. La faible compétitivité de l’offre des forêts communautaires est un des freins importants pour la réduction de la pauvreté en milieu rural telle que souhaitée dans les nouvelles politiques forestières en Afrique Centrale. Le présent article, issu des travaux d’une équipe du Fonds Mondial pour la Nature et des structures partenaires, met en évidence les facteurs explicatifs de la faible compétitivité des forêts communautaires sur le marché domestique et propose en guise de conclusions, quelques stratégies dont la mise en oeuvre permettra à la foresterie communautaire de jouer pleinement son rôle dans l’approvisionnement des marchés domestiques, la gestion durable des ressources agroforestières et la réduction de la pauvreté en milieu rural.


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