State Disengagement: Evidence from French West Africa
Abstract How do states respond to political resistance? The standard repression or concession logic presumes that the state is strong enough to punish or co-opt dissent effectively. Instead, we argue that the state may disengage when it is weak. We show that colonial governments in French West Africa reduced public investments in districts where chiefs engaged in largely nonviolent disobedience. However, we also show that chieftain disobedience reduced government taxes and fees on Africans, rather than increased them as punishment. Because the state was too weak to punish with higher taxation or to concede by increasing investments, the state disengaged in hard-to-rule districts. Our findings show that chieftain resistance helps explain why subnational development was so unequal during colonialism. Low-level and nonviolent resistance, often overlooked in the conflict literature, also affect state–society relations and state formation. ¿Cómo responden los estados a la resistencia política? La lógica convencional de represión o concesión presupone que el estado es lo suficientemente poderoso como para castigar o cooptar la disidencia de forma eficaz. Sin embargo, sostenemos que el estado puede desentenderse cuando es vulnerable. Demostramos que los gobiernos coloniales del África Occidental Francesa redujeron las inversiones públicas en los distritos en los que los jefes ejercían una desobediencia mayoritariamente no violenta. Sin embargo, también demostramos que la desobediencia de los caciques permitió reducir los impuestos y aranceles del gobierno sobre los africanos, en lugar de aumentarlos como castigo. Como el estado era demasiado vulnerable para castigar con mayores impuestos o para ceder aumentando las inversiones, el estado se desentendió de los distritos difíciles de gobernar. Nuestros resultados muestran que la resistencia de los dirigentes ayuda a explicar por qué el desarrollo de la región fue tan desigual durante el colonialismo. La resistencia no violenta y de bajo riesgo, que a menudo se ignora en la literatura sobre conflictos, también afecta a las relaciones entre el estado y la sociedad, y a la formación del estado. Comment les États réagissent-ils à la résistance politique ? La logique standard de répression ou de concession présume que l’État est suffisamment puissant pour sanctionner ou coopter efficacement la dissidence. Au lieu de cela, nous soutenons que l’État peut se désengager lorsqu'il est faible. Nous montrons que les gouvernements coloniaux de l'Afrique Occidentale Française réduisaient les investissements publics dans les districts où les chefs s'engageaient dans une désobéissance en grande partie non violente. Toutefois, nous montrons également que la désobéissance des chefs réduisait aussi les taxes et frais imposés aux Africains par le gouvernement plutôt que de les accroître en guise de sanction. Étant donné que l’État était trop faible pour sanctionner par une taxation plus élevée ou pour faire des concessions en augmentant les investissements, l’État s'est désengagé dans les districts difficiles à gouverner. Nos conclusions montrent que la résistance des chefs contribue à expliquer pourquoi le développement subnational a été aussi inégal durant le colonialisme. La résistance non violente et de faible intensité, souvent négligée dans la littérature sur les conflits, affecte également les relations entre État et société et la formation des États.