scholarly journals Pour une prise en soins globale et intégrative

2020 ◽  
pp. 9-20
Author(s):  
Pierre-Yves Brandt

La tâche d’accompagnement spirituel en milieu de santé est en pleine transformation dans nos sociétés occidentalisées. Différents signes en sont l’expression. Dans le monde hospitalier, tout d’abord, où les aumôniers tendent en de nombreux endroits à devenir des accompagnants spirituels dont l’appartenance confessionnelle n’est plus affichée et dont les compétences sont mises au service de tous. Dans les dispositifs de soins envisagés plus largement, ensuite, où d’autres acteurs présents dans ces dispositifs (médecins, infirmières, assistants sociaux, psychologues, etc.) cherchent comment intégrer la spiritualité dans les soins. Il en résulte divers modèles de prise en soins de la spiritualité dont la mise en œuvre s’étend hors du monde des hôpitaux. On en trouve des expressions dans des établissements qui accueillent des personnes âgées, par exemple. Plus récemment, des expériences en cours cherchent également comment intégrer la spiritualité dans les soins à domicile. Toutes ces démarches invitent à préciser ce que l’anglais désigne par « spiritual care ». C’était notamment l’enjeu du colloque international intitulé « Clinique du sens » qui s’est tenu à l’Université de Lausanne le 14 et 15 novembre 2019. Le texte qui suit propose quelques pistes de réflexion en vue d’une prise en soins globale et intégrée de la personne souffrante. Ces pistes ont pour but de baliser le débat sous-jacent aux diverses interventions qui ont pris place durant ce colloque.

Author(s):  
Saskia N. Sivananthan ◽  
Malcolm Doupe ◽  
Margaret J. McGregor

RÉSUMÉMalgré l'augmentation de la population des personnes âgées au Canada, et la variation de stratégies de soins de longue durée (SLD) que les provinces ont mis en place, peu de recherches ont porté sur la compréhension de la mesure dans laquelle l'approvisionnement de lits des SLD résidentiels financés par l'État varient parmi les provinces, ou les facteurs influençant cette variation. Notre étude a porté sur une analyse dans laquelle nous avons examiné l'association de trois caractéristiques juridictionnelles sélectionnés avec la fourniture des lits LTC: la démographie de l'âge de la population, les ressources économiques des provinces, et les investissements provinciaux dans les soins à domicile. On n'a pas trouvé de l'écologie interjuridictionelle importante ni d'interrelation entre la variation de l'approvisionne-ment de lits des SLD avec aucune des variables étudiées. La variation entre les provinces pour le disponibilité de lits n'a également pas influencé statistiquement du jour à l'autre le niveau de soins spécifiques pour l'attente des SLD, ce qui suggère que ces jours ne sont pas influencés simplement par des différences dans l'approvisionnement de lits des SLD, et que d'autres facteurs au niveau provincial étaient en jeu.


2005 ◽  
Vol 24 (2) ◽  
pp. 200-202
Author(s):  
Margaret C. Gibson

RÉSUMÉL'objectif, tel qu'il est énoncé dans le Handbook of Pain Relief in Older Adults: An Evidence-Based Approach, est d'aller au-delà des simples preuves scientifiques et de tenir compte du contexte sociopolitique dans lequel la science médicale est (ou n'est pas) mise au service des patients ayant des douleurs. Ce the`me revient sans cesse dans la majeure partie du texte. Un deuxième thème omniprésent est qu'il est possible de soulager la douleur chez la majorité des patients, si on laisse de côté les considérations sociopolitiques qui dictent les services associés à la douleur. Dans le livre, on passe en revue les preuves étayant les stratégies de traitements pharmacologiques, d'intervention, de réadaptation et de prise en charge de la douleur, puis on parle de leur mise en oeuvre dans les soins de santé offerts aux personnes âgées. Les soins de longue durée, qui représentent un contexte particulier en raison de la forte prépondérance des personnes âgées, sont examinés en détail. Ce livre porte sur l'aspect sensibilisation et sur les aspirations, et contient des idées provocatrices, ce qui le rend intéressant et formateur. Il faut noter que le texte est accessible en version électronique (eBook)/assistant numérique personnel (PDA), pour ceux qui préfèrent ce moyen de transmission de l'information.


Author(s):  
Bonnie-Jeanne MacDonald ◽  
Doug Andrews ◽  
Robert L. Brown

RÉSUMÉNous déterminons le revenu après impôt nécessaire pour financer les besoins fondamentaux des Canadiens aînés dans des circonstances différentes en ce qui concerne l’âge, le sexe, ville de résidence, ménage statut de taille, propriétaire ou locataire, moyens de transport et l’état de santé. À l’aide de notre base de l’année 2001, nous estimons les dépenses typiques pour nourriture, abri, soins à domicile à long terme, transport et divers éléments de base à la vie pour personnes âgées résidant dans cinq villes canadiennes. Il s’agit de la première étude canadienne des frais de subsistance de base adaptée aux aînés, plutôt qu’aux adultes en général, et établis sur une base absolue plutôt que relative. Nous avons également compté uniquement pour les conditions de vie de l’individu et ont établi l’effets divers que les conditions de vie des aînés exigent sur le coût des dépenses de base, en particulier pour les soins à domicile.


Author(s):  
William Parienté

Quel est l’effet des programmes d’accompagnement des demandeurs d’emploi? Quel est l’impact des politiques de lutte contre la pauvreté dans les pays en développement ? L’objectif d’une évaluation d’impact est de répondre de manière rigoureuse à ce genre de questions. Les évaluations aléatoires, qui consistent à comparer la situation de deux groupes tirés au sort, un groupe «traitement» recevant le programme alors que l’autre groupe «contrôle» ne le reçoit pas, connaissent un essor important et deviennent une méthode phare. Elles permettent de mesurer précisément la valeur ajoutée des politiques publiques. Cette mesure est indispensable pour modifier et améliorer les politiques. Selon une étude scientifique récente, les chômeurs flamands (en particulier les moins scolarisés d’entre eux) qui participent à une séance d’information collective obligatoire au courant du mois qui suit leur inscription au VDAB ont plus de chances de trouver rapidement un emploi que ceux qui participent à une telle séance au cours de leur sixième mois d’inoccupation. Cela peut paraître une évidence. Les chercheurs d’emploi qui ont une brève durée d’inoccupation ont de meilleures perspectives de retour à l’emploi que ceux qui sont inoccupés depuis déjà six mois. Attribuer cette différence à une information collective (un programme léger et peu coûteux comme le reconnaissent d’ailleurs les auteurs de l’étude) est donc plus que hasardeux. Mais c’est sans savoir que les chercheurs concernés ont mis en œuvre une méthodologie randomisée avec l’accord du VDAB. Concrètement, l’étude concernait les personnes âgées de 25 à 49 ans et s’inscrivant comme demandeuses d’emploi au VDAB entre les mois de janvier 2014 et 2015. Dès le premier jour de l’inscription, deux groupes ont été tirés au sort : un groupe «traitement» dont les membres étaient invités rapidement à une séance d’information collective et un groupe «contrôle» dont les membres ont été pris en charge moins rapidement que les autres. A la fin du quatrième mois qui suit l’inscription au VDAB, les chômeurs peu scolarisés du groupe de traitement comptent en moyenne 5 jours en emploi de plus que ceux du groupe de contrôle. Les deux groupes ayant été formés au hasard au sein d’une large population, il n’y aucune raison qu’ils aient des caractéristiques différentes quatre mois après leur inscription au VDAB, hormis le fait que les membres du groupe de traitement ont déjà participé à une séance d’information. On peut donc bien attribuer cet effet positif à une prise en charge rapide des demandeurs d’emploi via un programme d’information standard. En Belgique, en matière de politiques d’emploi, il est rare de trouver des mesures qui aient fait l’objet d’une évaluation qui permette réellement de se prononcer sur l’efficacité du dispositif. Nous en faisions déjà le constat dans le numéro 40 de Regards économiques publié en avril 2016. Face à l’ampleur des fonds publics investis dans ce domaine, il est pourtant essentiel d’évaluer le fonctionnement et les effets (bénéfiques ou nuisibles) des mesures mises en oeuvre. Dans ce numéro de Regards économiques, William Parienté présente la méthode de l’évaluation aléatoire et son apport, les conditions de sa mise en œuvre ainsi que son application à différents domaines de l’économie et des politiques publiques. Il discute également de certaines limites et présente les stratégies existantes pour les surmonter. Enfin il conclut sur l’intérêt de la méthode pour l’amélioration des politiques publiques et de son apport à la science économique.


Author(s):  
Kim D. Raine ◽  
Kayla Atkey ◽  
Dana Lee Olstad ◽  
Alexa R. Ferdinands ◽  
Dominique Beaulieu ◽  
...  

Introduction Les aliments malsains sont facilement accessibles dans les lieux publics au Canada, ce qui favorise les maladies chroniques liées au régime alimentaire, comme l’obésité. Cette réalité est préoccupante, car les établissements publics servent souvent une grande quantité d’aliments destinés à des groupes vulnérables, tels que les enfants et les personnes âgées. L’adoption de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, qui soutiennent l’achat, la distribution, la vente ou l’offre d’aliments plus sains, apparaît depuis peu comme une stratégie prometteuse pour contrer ce problème de santé publique, en rendant plus accessibles les aliments sains. De telles politiques n’ont cependant pas encore été adoptées à grande échelle au Canada, malgré les recommandations de nombreuses organisations canadiennes à vocation scientifique et du domaine de la santé. Méthodologie Afin d’étayer la prise de mesures stratégiques qui favoriseront l’approvisionnement en aliments sains au Canada, nous avons, en premier lieu, réalisé une synthèse des données probantes en vue d’évaluer les répercussions des politiques sur l’approvisionnement en aliments du point de vue des résultats sur la santé, ainsi que des ventes, de la consommation et de l’offre d’aliments plus sains. En second lieu, nous avons tenu une conférence de consensus en septembre 2014. Cette conférence, qui a réuni des experts en recherche sur la santé publique et les politiques nutritionnelles, ainsi que des professionnels de la santé et des services alimentaires, a permis l’étude des données probantes, la mise en commun des expériences et l’élaboration d’un énoncé de consensus et de recommandations sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Résultats Cet article expose les constatations de la synthèse des données probantes et les recommandations consensuelles sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Plus précisément, nous décrivons les recommandations qui s’adressent aux gouvernements, aux établissements publics, aux décideurs et aux professionnels, aux citoyens et aux chercheurs. Conclusion La mise en oeuvre de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, dans le cadre d'une politique alimentaire globale au Canada, peut accroître l’accès des Canadiens à des aliments plus sains.


Author(s):  
Laura Kadowaki ◽  
Andrew V. Wister ◽  
Neena L. Chappell

RÉSUMÉDes preuves solides ont établi les avantages de l'utilisation par des services médicaux et de santé des soins à domicile pour les personnes âgées. Cependant, seulement recherche clairsemée a été menée sur les avantages psycho-sociaux potentiels. Les adultes plus âgés (65 ans et plus) recevant des soins à domicile sont compares avec des personnes qui ont des besoins non-satisfaits (si ils ont reçu des soins à domicile ou non) sur trois indicateurs clés de la qualité de vie—la satisfaction de vie, la solitude et le stress de vie perçue. Les données sont tirées des répondants à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2008–2009 qui répondaient aux critères de l'étude (n = 3,244). Les analyses de régression ont montré que les personnes âgées dont leurs besoins en matière de soins à domicile sont satisfaits ont rapporté des niveaux plus élevés de satisfaction de la vie, et les niveaux inférieurs de la solitude et le stress de la vie perçue, que ceux qui ont des besoins non satisfaits, déduction faite des co-variables aléatoires. Les résultats suggèrent que de combler cette lacune de soins à domicile élèverait de manière significative la qualité de vie en augmentant la résilience sociale et environnementale du vieillissement chez soi.


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