scholarly journals Utilisation optimale de ressources alimentaires localement disponibles pour l’engraissement des ovins au sein des exploitations mixtes agriculture-élevage du plateau central du Burkina Faso

Author(s):  
J. S. Zoundi ◽  
Aimé J. Nianogo ◽  
Laya Sawadogo

Deux essais ont été effectués avec des ovins Djallonké à l’engrais dans le but de rechercher des systèmes d’alimentation pour la production de viande à moindre coût. Dans cette étude ont été examinées les possibilités de substitution partielle ou totale d’un concentré commercial « Aliment Kibsa » (Ksa) (17,60 p. 100 de matières azotées digestibles ; 0,91 UF/kg de matière sèche) ou du tourteau de coton (TC) par des sources énergétiques et azotées disponibles localement. Une ration témoin (R1) [40 p. 100 paille de sorgho (PS) + 60 p. 100 Ksa] a ainsi été comparée à différentes combinaisons alimentaires intégrant des produits locaux : dans R2 il y a eu une substitution partielle de Ksa (– 30 p. 100) par 27,50 p. 100 de gousses de Piliostigma reticulatum (GPr) + urée (Ur) et dans R3 il y a eu une substitution totale de Ksa par 47 p. 100 de TC + GPr + Ur. Les gains moyens quotidiens (gmq) enregistrés dans l’essai 1 ont présenté des différences significatives (P < 0,01) avec 100,5, 62,4 et 58,6 g respectivement pour R1, R2 et R3. Ces substitutions se sont traduites par des pertes respectives en gmq de – 38,1 et – 49,2 g. Toutefois, R2 et R3 ont présenté les meilleurs profits, avec respectivement des bénéfices nets additionnels de + 519 et + 1 055 Fcfa par animal. L’essai 2 a montré que la substitution partielle de TC (– 10 p. 100) par du foin de Pennisetum pedicellatum (Pp) s’est traduite par des pertes en gmq de – 14,4 g. En conclusion, la combinaison entre 20-30 p. 100 de TC ou de Ksa et 27 p. 100 de GPr + Ur a permis, d’une part, une bonne valorisation des fourrages (PS ou Pp) et, d’autre part, aux producteurs d’enregistrer les meilleurs gains économiques.

2010 ◽  
Vol 306 (306(4)) ◽  
pp. 23 ◽  
Author(s):  
Babou André Bationo ◽  
Alkassoum Maïga ◽  
Pascal Compaore ◽  
Antoine Kalinganire

Le baobab, Adansonia digitata L., est classé parmi les cinq espèces ligneuses prioritaires au Burkina Faso dont le paysage agraire montre une distribution irrégulière de cette espèce. Les principaux déterminants socioculturels de cette distribution demeurent cependant peu ou mal connus. Le but de cette étude est de caractériser la structure et les facteurs socioculturels qui déterminent la distribution du baobab dans le Centre-Nord et le Centre-Ouest du Burkina Faso. Les travaux ont été menés à travers des inventaires forestiers, des enquêtes socio-éco-nomiques et des observations de terrain sur les pratiques paysannes. Les résultats montrent qu'à l'intérieur d'un même terroir la structure du baobab varie en fonction du type de champ (case, village, brousse). La structure des diamètres épouse une forme en «L» dans les champs de case, une forme en «j» dans les champs de brousse et irrégulière dans les champs de village. Le baobab est considéré dans toute la zone d'étude comme une espèce maléfique abritant des génies, mais aussi en tant que plante alimentaire et médicinale de premier plan. Contrairement au Centre-Ouest, les produits du baobab sont largement utilisés dans l'alimentation et l'artisanat dans le Centre-Nord, où les populations l'entretiennent dans les champs de case et de village par la pratique de la régénération naturelle assistée. La faible présence du baobab dans le Centre-Ouest est en partie liée aux habitudes, au développement du maraîchage qui favorise la disponibilité de condiments alternatifs et aux perceptions que les populations ont vis-à-vis de cet arbre. (Résumé d'auteur)


2017 ◽  
Vol 6 (1) ◽  
Author(s):  
Séverine Erismann ◽  
Astrid M. Knoblauch ◽  
Serge Diagbouga ◽  
Peter Odermatt ◽  
Jana Gerold ◽  
...  

Author(s):  
Patrice Kouraogo

Résumé La migration, vécue dans le contexte africain en deux temps (pendant et après la colonisation) et en deux modes (contraignant et volontaire), est un vecteur privilégié de transferts culturels. Quand un groupe d’individus se déplace, c’est un échantillon représentatif d’une nation qui se déporte d’un espace à un autre. Il y a forcément une reproduction sociale et culturelle qui est assurée dans ce nouvel espace par la poignée de personnes déplacées, aussi petite soit-elle. Autant il y a eu migrations et transferts culturels de l’Europe à l’Amérique, autant on peut observer ce même phénomène du côté de l’Afrique vers l’Europe. Le Burkina-Faso, ancienne colonie française, compte plusieurs milliers de ses fils dans l’Hexagone. Ces derniers ont emporté avec eux des traditions, us et coutumes de leur pays. Consciemment ou inconsciemment, en terrain favorable ou hostile, ils reproduisent ces pratiques. Parmi elles, on peut citer la solidarité, la polygamie, le partage, le regroupement… Dans ce thème, nous allons démontrer que ce qui est valable en Amérique pour l’Europe l’est en Europe pour l’Afrique à travers l’exemple des Burkinabè vivant en France.


2020 ◽  
Vol 14 (6) ◽  
pp. 2037-2048
Author(s):  
Abdoulaye Savadogo ◽  
Boniface Babo Bakouan ◽  
Mathieu Wendnéyidé Sawadogo ◽  
Karim Nébié ◽  
Rémy Dabiré ◽  
...  

L’oignon est le premier légume produit au Burkina Faso. Thrips tabaci constitue son principal insecte ravageur. Ce travail avait pour objectif  d’évaluer la distribution, l’incidence et la sévérité des attaques de T. tabaci sur l’oignon. L’étude a été réalisée dans trois bassins de production  représentatifs de deux zones agroécologiques du Burkina Faso : la zone sahélienne caractérisée par une pluviosité moyenne annuelle inférieure à 600 mm et une température moyenne annuelle de 35 °C ; contre une pluviosité moyenne annuelle comprise entre 600 et 900 mm et une  température moyenne annuelle de 33 °C pour la zone nord soudanienne Nous avons réalisé des prospections dans 45 parcelles paysannes dans les zones de production ciblées. Des plantes d’oignon ont été prélevées dans trois quadrats posés sur une des diagonales de chaque parcelle, et les thrips trouvés sur chaque plante de chaque quadrat comptés. Tous les plants à l’intérieur du quadrat ont été donc observés. La densité moyenne la plus élevée (216 ±385 thrips au m2) a été observée dans la région du Nord tandis que l’incidence moyenne la plus élevée (95,91±8,92%) a été observée dans la Boucle du Mouhoun. La plus faible sévérité (19,29±13,27%) a été enregistrée dans le Plateau central. Cette étude est un premier pas vers le développement de stratégies alternatives de lutte contre les parasites dans le cadre de systèmes de production végétale durables à l’aide de bonnes pratiques agricoles et de l’utilisation des pesticides biologiques.Mots clés : Oignon, Thrips tabaci, incidence, sévérité, répartition, Burkina Faso.   English Title: Distribution and damage associated with the onion thrips, Thrips tabaci L. (Thysanoptera: Thripidae) according to the agro-climatic zone in Burkina FasoOnion is the first vegetable produced in Burkina Faso. Thrips tabaci is its main insect pest. We assessed the distribution, incidence and severity of T. tabaci attacks on onion in three-production areas representative of two agroecological zones of Burkina Faso: the the Sahelian zone characterized by an average annual rainfall of less than 600 mm and an average annual temperature of 35 °C; compared to an average annual rainfall of between 600 and 900 mm and an average annual temperature of 33 °C for the northern Sudanian zone. We carried out surveys in 45 farmer plots in the targeted production zones. Thus, onion plants were taken from three quadrats placed on one of the diagonals of each plot, and the thrips found on each plant were counted. All plants within the quadrat were therefore observed. The highest average density (216±385 thrips per m²) was observed in the North while the highest average incidence (95.91±8.92%) was observed in the Boucle du Mouhoun. The lowest severity (19.29±13.27%) was recorded in the Plateau central region. This study is a first step towards the development of alternative pest control strategies within sustainable crop production systems using good agricultural practices and the use of biopesticides.Keywords: Onion, Thrips tabaci, incidence, severity, distribution, Burkina Faso.


Author(s):  
Seydou Ouattara ◽  
Valérie Marie Christiane Bougouma-Yaméogo ◽  
Aimé Joseph Nianogo ◽  
Boukari Savadogo

Cette étude a eu pour but d’évaluer les effets de l’utilisation des graines torréfiées de niébé dans l’alimentation des pintadeaux de race locale, en substitution à celles de soja, sur leurs performances zootechniques et leur rentabilité économique. Trois cent pintadeaux de 12 jours d’âge ont été répartis en 12 lots. Quatre régimes alimentaires iso-énergétiques, incorporant 5,0 % et 10,0 % de graines torréfiées de niébé ou de soja respectivement au démarrage et à la croissance-finition ont été préparés. Ces régimes avaient des niveaux protéiques de 17,5 % ou 20,0 % au démarrage, puis de 15,0 % ou 17,5 %, pendant la croissance-finition. Les régimes démarrage ont été servis du 13e au 68e jour et ceux de croissance-finition du 69e au 222e jour. Les paramètres zootechniques (poids vif, gain de poids et ingérés alimentaires) ont été suivis toutes les deux semaines. A la fin de l’essai, quatre sujets par lot ont été abattus pour évaluer les rendements carcasses et de certains organes. La rentabilité économique des différents régimes a été évaluée. L’incorporation des graines torréfiées de niébé n’a induit des différences significatives pour aucun des paramètres étudiés, à l’exception de quelques paramètres des rendements carcasses. En revanche, la différence de niveaux de protéines a engendré des différences significatives en faveur des régimes les plus riches en protéines pour la plupart des paramètres mesurés ; la durée d’élevage des pintades des régimes plus riches a été réduite de deux semaines. Les graines torréfiées de niébé peuvent donc être utilisées dans l’alimentation des pintadeaux de race locale, en substitution à celles de soja.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 16
Author(s):  
Patrick Dugué ◽  
Edmond N. Kohio ◽  
Justin Tiemtoré

Au début de la crise sanitaire due à la Covid-19, certains observateurs ont alerté les décideurs d’une possible crise alimentaire dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. En vue d’alimenter ce débat, nous avons mené une étude en nous entretenant avec 75 acteurs du secteur agricole dans deux régions du Burkina Faso − le Yatenga et les Hauts-Bassins. Dans les deux situations, les agriculteurs et les éleveurs ont pu continuer leurs activités mais certains ont eu des difficultés de commercialisation. Les maraîchers et les arboriculteurs ont été les plus touchés par cette crise du fait des difficultés à écouler leurs produits périssables sur les marchés ouest-africains. Les éleveurs ont été moins concernés par la baisse des prix mais les commerçants de bétail sur pied ont aussi rencontré des difficultés à exporter vers les pays côtiers. Enfin, les sociétés cotonnières ont dû faire face à une baisse du prix international du coton-fibre et les producteurs de coton ont dû faire face à une baisse du prix d’achat du coton-graine à la fin de 2020. Malgré cette crise, l’agriculture burkinabè a continué à jouer pleinement son rôle nourricier grâce à la mobilisation des agriculteurs, des commerçants et des transporteurs, même si elle montre des fragilités dues à sa forte dépendance aux marchés extérieurs pour entre autres les légumes, le bétail, le coton, les mangues, l’anacarde et les intrants agricoles et d’élevage. Cette crise permet de réfléchir à des axes d’intervention afin de rendre l’agriculture burkinabè moins dépendante des marchés extérieurs et des facteurs de production importés. Cela implique la substitution des produits alimentaires importés par des produits locaux et une transition agroécologique permettant de réduire l’importation d’intrants de synthèse.


2020 ◽  
Vol 15 (2) ◽  
pp. 62-66
Author(s):  
S Sore ◽  
Y Sawadogo ◽  
S Sanou ◽  
S Beogo ◽  
SNP Dakouo ◽  
...  

Objectifs: Le but de cette étude était de déterminer la prévalence du portage de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM), d´identifier les types de résistances et d'en analyser les facteurs. Matériel et méthodes: Une étude transversale a été menée auprès des patients et des volontaires. Après leur consentement éclairé, des écouvillonnages nasaux réalisés chez des patients ont permis d'isoler et d'identifier les souches de Staphylococcus aureus par la méthode biochimique. La résistance à la méticilline et les résistances associées ont été déterminés par la méthode de diffusion des disques selon la norme du comité de l´antibiogramme de la société française de microbiologie. Résultats: Sur un total de 189 échantillons analysés ont permis d'isoler 10 SARM soit une prévalence globale de 5,29% (7,95% chez les patients et 2,97% parmi les volontaires) (p=0,24). La fréquence de SARM parmi les S. aureus a été de 27,77% dont 31,81% chez les patients et 21,42 % chez les volontaires. Les SARM ont été résistants à 100% et 66,67% à la norfloxacine et à 57,14% et 33,33% à l´érythromycine respectivement chez les patients et chez les volontaires. Cependant la gentamicine a enregistré une sensibilité de 100%. Le sexe, l'âge, la prise antérieure d'antibiotiques n'étaient pas associés au portage de SARM. Conclusion : Cette étude sur la prévalence de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline rapporte des résultats inquiétants. Il y a une urgence à développer les mesures de surveillance de la diffusion de ces souches multirésistantes.


2020 ◽  
pp. 109-120
Author(s):  
Raphaëlle Héron

Bâbenda is a traditional ‘lean season dish’ of the Mossi ethnic group, mainly in the Plateau-Central region of Burkina Faso where the capital Ouagadougou is located. This dish is currently undergoing a popular ‘modernization’, in the words of bâbenda eaters. This chapter aims to shed further light on this urban modernization trend, clarify what it refers to in terms of practices and social perceptions, and how it reshapes food satisfaction functions.


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