scholarly journals Disparités socioéconomiques et spatiales dans les décès attribuables au suicide chez les jeunes et aux blessures non intentionnelles en Colombie-Britannique (2009-2013)

Author(s):  
Moe Zandy ◽  
Li Rita Zhang ◽  
Diana Kao ◽  
Fahra Rajabali ◽  
Kate Turcotte ◽  
...  

Introduction Sachant que l’association entre l'état de santé et le statut socioéconomique (SSE) est largement documentée et que les blessures non intentionnelles continuent de se classer parmi les principales causes de décès chez les Britanno-Colombiens, nous avons voulu quantifier les disparités liées au SSE dans les taux de mortalité associés à trois secteurs prioritaires pour la Colombie-Britannique en matière de prévention des blessures : le suicide chez les jeunes, les blessures liées aux chutes chez les aînés et les blessures liées au transport. Méthodologie Nous avons jumelé les données liées aux décès (2009 à 2013) tirées des statistiques de l’état civil et des données socioéconomiques de CensusPlus de 2011 à l’échelle de l’aire de diffusion ou de la circonscription sanitaire afin d'étudier les taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) et les disparités des TMNA concernant les blessures non intentionnelles et leurs sous-types, notamment les blessures liées aux chutes chez les aînés (65 ans et plus) et les blessures liées au transport, ainsi que le suicide chez les jeunes (15 à 24 ans), ce dernier étant considéré comme une forme de blessure intentionnelle. Nous avons étudié les disparités spatiales et les disparités selon le sexe et nous avons mesuré les disparités relatives et absolues entre les zones moins favorisées et les zones plus favorisées en fonction des quintiles de revenu, de scolarité, d’emploi, de défavorisation matérielle et de défavorisation sociale. Résultats Notre étude a mis en évidence d’importantes différences entre les sexes en matière de taux de mortalité attribuable au suicide chez les jeunes, à des blessures liées aux chutes chez les aînés et à des blessures liées au transport, les hommes affichant des taux de mortalité beaucoup plus élevés que les femmes. Nous avons également observé des variations spatiales notables dans les TMNA pour l’ensemble des blessures non intentionnelles à l’échelle de la province. En général, la population vivant dans des zones où les revenus étaient faibles et où la défavorisation matérielle était importante a affiché des taux de mortalité plus élevés que la population vivant dans des zones favorisées. Conclusion Le repérage de différences importantes dans les taux de mortalité liée à des blessures intentionnelles et non intentionnelles entre les sexes et en fonction du SSE ouvre des possibilités quant à l’élaboration de stratégies de prévention ciblées pour réduire ces disparités.

Author(s):  
AK Doumbia ◽  
B Togo ◽  
P Togo ◽  
F Traore ◽  
O Coulibaly ◽  
...  

Objectif : Ce travail visait à étudier la morbidité et la mortalité chez les enfants âgés de 01 à 59 mois hospitalisés dans le service de pédiatrie générale du CHU Gabriel Touré.Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective, descriptive, sur une période de 12 mois allant du 1er  janvier au 31 décembre 2013.Résultats : Nous avons inclus 1625 enfants âgés de 01 à 59 mois soit 58% des patients hospitalisés. Le tiers des patients avait moins d'un an. Les garçons représentaient 57 % de notre échantillon avec un sex ratio de 1,33. La majorité des patients (83%) était issu de milieu social défavorisé. Les principaux diagnostics retrouvés étaient le paludisme (45%), les infections respiratoires aiguës (20,30%), et la malnutrition aiguë sévère (20,06%). Les patients guéris représentaient 82,3% et le taux de mortalité était estimé à 3,3%. La majorité des patients décédés était des filles (51%). Les décès étaient plus fréquents en juillet et aout. Les trois principales causes de décès étaient la malnutrition (47%), le paludisme (32%) et les infections respiratoires aigües (19%). Nous avons enregistré 48 sorties contre avis médical (3%) et 81 cas d'évasion (5%).Conclusion : La morbidité et la mortalité en pédiatrie restent préoccupantes dans notre pratique. Elles sont liées à des affections pour la plupart évitables par l'information, l'éducation et la communication.Mots clés : morbidité, mortalité, enfants, pédiatrie, Bamako.


2010 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 5-25
Author(s):  
M Tjepkema ◽  
R Wilkins ◽  
S Senécal ◽  
É Guimond ◽  
C Penney

Objectif Comparer les profils de mortalité des adultes autochtones et non autochtones vivant en milieu urbain. Méthodologie En s’appuyant sur l’Étude canadienne de suivi de la mortalité selon le recensement 1991-2001, notre étude retrace l’évolution de la mortalité jusqu’au 31 décembre 2001 au sein d’un échantillon de 15 % des adultes canadiens, constitué de 16 300 personnes autochtones et 2 062 700 non autochtones vivant dans des zones urbaines au 4 juin 1991. Étant donné que le recensement de 1991 n’a pas recueilli de renseignements sur l’identité autochtone, l’appartenance à la population autochtone a été définie selon l’origine ethnique (l’ascendance), le statut d’Indien inscrit ou l’appartenance à une bande indienne ou à une Première nation. Résultats L’espérance de vie à l’âge de 25 ans des hommes et des femmes autochtones vivant en milieu urbain était, par rapport à celle des hommes et des femmes non autochtones vivant en milieu urbain, respectivement plus courte de 4,7 années et 6,5 années. Les rapports des taux de mortalité des hommes et des femmes autochtones étaient particulièrement élevés lorsqu’il s’agissait de décès liés à la consommation d’alcool, d’accidents de la route et de maladies infectieuses, dont le VIH/sida. Pour la plupart des causes de décès, les taux de mortalité étaient plus élevés chez les adultes autochtones que chez les non autochtones. Le statut socioéconomique explique en grande partie ces écarts. Conclusion Les résultats de cette étude contribuent à combler une lacune dans la connaissance de la mortalité des populations autochtones vivant en milieu urbain au Canada.


2013 ◽  
Vol 33 (2) ◽  
pp. 110-119
Author(s):  
Y Chen ◽  
F Mo ◽  
QL Yi ◽  
Y Jiang ◽  
Y Mao

Introduction Une bonne compréhension des caractéristiques et des tendances temporelles de la mortalité par blessure non intentionnelle est cruciale pour l'élaboration de stratégies de prévention. Méthodologie Nous avons analysé les statistiques de l'état civil au Canada (à l'exclusion du Québec) entre 2001 et 2007. Les taux de mortalité ont été normalisés selon l'âge et le sexe par rapport à la population canadienne de 2001. Un modèle autorégressif a été utilisé pour l'analyse de séries chronologiques. Résultats Le taux global de mortalité a diminué régulièrement, alors que le taux de mortalité par blessure non intentionnelle est resté stable durant la période étudiée. Les taux les plus élevés ont été observés dans les trois territoires. Les décès par blessure non intentionnelle étaient moins fréquents chez les enfants que chez les jeunes ou les adultes. Après 60 ans, la mortalité augmentait de façon soutenue avec l'âge. Les hommes étaient plus nombreux à décéder des suites d'une blessure non intentionnelle, et le ratio hommes-femmes culminait dans le groupe d'âge des 25 à 29 ans. Les collisions de véhicules à moteur, les chutes et les empoisonnements étaient les trois causes principales. On a observé une augmentation constante et marquée de la mortalité attribuable aux chutes. Les décès attribuables aux collisions de véhicules à moteur et aux noyades étaient plus fréquents durant les mois d'été, tandis que ceux causés par les chutes et les brûlures étaient plus fréquents durant les mois d'hiver. Conclusion La part des blessures non intentionnelles dans l'ensemble des causes de décès et la mortalité attribuable aux chutes ont augmenté au Canada entre 2001 et 2007.


2013 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 219-230
Author(s):  
M Tjepkema ◽  
R Wilkins ◽  
A Long

Introduction Les données sur la mortalité par profession n'étant pas facilement accessibles au Canada, nous avons analysé des données issues du recensement pour étudier les taux de mortalité par cause au sein de différents groupes de professions hiérarchisés par niveaux de compétence. Méthodologie Un échantillon de 15 % des répondants de 25 ans et plus au recensement du Canada de 1991 avait été précédemment couplé avec 16 années de données sur la mortalité (1991-2006). Notre analyse est fondée sur une cohorte de 2,3 millions de personnes âgées de 25 à 64 ans au début de l'étude, au sein de laquelle 164 332 décès ont été enregistrés au cours de la période de suivi. Les professions ont été classées conformément à la Classification nationale des professions et ont été réparties en cinq groupes de niveaux de compétence. Les taux de mortalité normalisés selon l'âge (TMNA), les rapports de taux (RT), les différences de taux (DT) et la surmortalité ont été calculés par niveau de compétence professionnelle pour différentes causes de décès. Résultats Les TMNA variaient clairement selon le niveau de compétence : ils étaient plus élevés chez les personnes occupant un poste non spécialisé (et chez celles sans emploi) et moins élevés chez celles occupant un poste professionnel. Chez les hommes, les RT toutes causes confondues étaient de 1,16, 1,40, 1,63 et 1,83 à mesure que le niveau de compétence professionnelle diminuait et en référence au groupe des professionnels. Chez les femmes, le gradient était moins prononcé : 1,23, 1,24, 1,32 et 1,53. Nous avons observé ce gradient pour la plupart des causes de décès. Les RT concernant les niveaux de compétence les plus faibles par rapport aux plus élevés étaient supérieurs à 2 pour le VIH/sida, le diabète sucré, le suicide et le cancer du col de l'utérus, ainsi que pour les causes de décès associées au tabagisme et à la consommation excessive d'alcool. Conclusion Les gradients de la mortalité par niveau de compétence professionnelle étaient clairs pour la plupart des causes de décès. Ces résultats fournissent des indicateurs de référence détaillés sur la mortalité par cause qui n'étaient pas disponibles au Canada auparavant.


1972 ◽  
Vol 27 (03) ◽  
pp. 559-572 ◽  
Author(s):  
L Pouit ◽  
G Marcille ◽  
M Suscillon ◽  
D Hollard

RésuméNous avons étudié en microscopie électronique par la technique de coloration négative : la molécule de fibrinogène, les étapes intermédiaires de la fibrinoformation et la fibre de fibrine. Nous avons constaté que la molécule de fibrinogène se présentait sous forme d’éléments globulaires, à pH 8,3 et pour une force ionique de 0,2, le diamètre moyen mesure 240 Â. L’observation des molécules de taille variable (entre 180 Å et 420 Å) et de filaments très minces nous a conduit à émettre l’hypothèse d’une molécule capable de se dérouler sous certaines conditions physiques. L’ensemble des clichés observés suggère qu’au cours de l’organisation périodique de la fibre, le matériel protéique change de structure. Ce phénomène se manifeste par une diminution des éléments globulaires qui constituent les bandes transversales (de 280 Å à 30 Å) et le développement à partir de ces éléments d’un réseau de filaments longitudinaux, très denses, porteurs de fins granules dont l’alignement forment des sous striations transversales. Il se produit aussi une diminution de la période qui passe de 300 Å à 230 Å.


2018 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
pp. 4-20
Author(s):  
Rosiane Xypas
Keyword(s):  
De Se ◽  

Dans le cadre de l’enseignement du Français Langue Étrangère à l’université, il nous a paru que l’étude de biographies langagières d’auteurs francophones ayant appris le français à l’âge adulte, constitue un puissant encouragement pour les apprenants de FLE et leur permet de se pencher sur leur propre parcours linguistico-culturel en découvrant comment s’est forgée l’identité langagière d’auteurs bilingues riches d’une double culture, l’une héritée avec leur langue maternelle, l’autre construite avec la langue de leur choix, le français. L’objectif de cet article est de susciter auprès des étudiants de FLE une métaréflexion sur  leur propre parcours langagier entre le portugais et le français, ainsi qu’à prendre conscience que leur propre identité linguistique bilingue se construit jour après jour pendant leurs études et que cette construction continuera, à condition qu’ils le veuillent,  au-delà de l’université. Parmi les auteurs francophones, nous avons choisi de présenter ici Brina Svit, auteur d’expression française d’origine slovène, pour la clarté de sa réflexion métalinguistique dans deux de ses récits : Moreno (2003) et Petit éloge de la rupture (2009). Elle y explique son rapport à la langue française : ce qui l’a conduite à délaisser sa langue maternelle pour écrire en français ? Par quels chemins y est-elle arrivée ? En effet, pour Brina Svit, le choix de langue relève, d’une part, d’une certaine attirance, du goût et du défi pour la langue française, et, d’autre part, d’une rupture avec sa langue maternelle. Enfin, ce choix construit la nouvelle identité de l’auteure enrichie d’une double langue-culture.


Author(s):  
Laura Stevenson

À une époque où les habiletés de communication font partie des compétences de base du XXIe siècle, on se rend compte que l’obsession avec le langage dans les théories littéraires des années 50 et 60 est justifiée. La communication reste le rôle principal du langage, mais le contenu de cette communication a beaucoup changé. Presque chaque romancier appartenant au mouvement du nouveau roman utilise le langage de façon très différente de celle dont nous avons l’habitude en expérimentant avec le langage, en l’étirant de tous les côtés afin de lui donner une nouvelle dimension. Il ne s’agit plus de communiquer des idées et des sentiments, mais plutôt de se pencher sur le langage lui-même, de se réinventer pour que l’écrivain puisse mettre sur papier ce qu’il ressente : des sensations, des perceptions, des soupçons.Nathalie Sarraute, par exemple, perçoit le langage dans le sens mallarméen du terme, c’est-à-dire, « essentiel », complexe et qui produit du sens. En dehors du langage elle affirme l’existence d’une substance non-verbale qu’elle appelle « l’innommé » ou le « non-nommé » et le langage sert justement de médiateur entre les sensations que l’écrivain veut exprimer et son lecteur.Avec Robbe-Grillet, Claude Simon et Michel Butor, le langage dans le roman joue un rôle important car il force le lecteur à changer sa façon de lire afin de comprendre le roman. Les jeux de mots et l’insistance sur les descriptions des objets font penser le lecteur qu’il doit absolument trouver la clé afin de comprendre l’incompréhensible.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


2005 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 313-336
Author(s):  
Gérald Fortin ◽  
M.-Adélard Tremblay

Le besoin étant défini de façon subjective, l'univers des besoins de la famille constitue pour celle-ci un système normatif qui conditionnera ses conduites économiques. Cependant, la famille dans la définition de sa situation globale doit tenir compte non seulement de ses normes mais aussi du niveau réel de ses ressources, de son revenu. Nous avons pu déterminer que la définition de la situation était aussi influencée par l'histoire de la famille et par certaines dispositions psychologiques. La définition de la situation par la famille peut cependant porter sur deux objets différents. La famille peut extérioriser sa définition de la situation en exprimant son degré de satisfaction ou de privation par rapport aux différents postes du budget et par rapport à des conduites particulières. Elle peut aussi livrer sa définition en évaluant globalement la situation présente et passée. En général, il nous est apparu que la famille avait beaucoup de difficulté à subdiviser la situation en aspects particuliers et avait plutôt tendance à percevoir globalement ses chances de vie. C'est pourquoi nous voulons consacrer le présent article à l'analyse de la définition globale de la situation. À ce propos deux questions s'imposent à notre attention : a) comment les familles évaluent-elles leur revenu par rapport à leurs besoins ? et, b) de quelle façon les familles entrevoient-elles l'avenir ? Cette double interrogation nous permet de rejoindre l'univers des aspirations, c'est-à-dire ce qui est considéré comme souhaitable et réalisable dans un avenir plus ou moins rapproché. L'aspiration peut être analysée à travers les explications que fournit l'individu pour justifier un comportement et à travers les désirs que ces explications expriment. L'aspiration se révèle aussi dans les objectifs et les projets dont l'individu poursuit la réalisation. Mais tous ces différents indices qui manifestent à des degrés divers, à travers divers mécanismes, la présence d'aspirations n'apparaissent que lorsque le consommateur a atteint un certain niveau de vie. En effet, comme nous le verrons plus loin, la définition de la situation s'exprimera à travers des aspirations seulement si l'individu a réussi au préalable à satisfaire la plupart de ses besoins essentiels. Un individu qui est constamment aux prises avec les problèmes posés par l'incomplète satisfaction des besoins immédiats de sa famille peut difficilement élaborer des projets d'avenir et planifier à long terme l'amélioration de ses conditions de vie. Cependant, la possibilité de se projeter dans l'avenir par l'aspiration ne dépend pas uniquement de la situation objective (un certain niveau de vie), mais aussi de la définition de cette situation. Cette définition de la situation dépend aussi bien de la situation objective de la famille que de ses normes de consommation. C'est pourquoi, avant d'aborder l'étude des aspirations, il faut examiner la manière dont les familles jugent leur situation objective (les ressources disponibles) par rapport à leurs besoins. Cette première section s'intitulera : « La satisfaction des besoins quotidiens ». Dans une deuxième section, on définira « l'univers des aspirations » des travailleurs salariés, puis on analysera comment s'effectue le passage du besoin à l'aspiration et comment les aspirations deviennent des rêves.


2000 ◽  
Vol 21 (2) ◽  
pp. 117-134
Author(s):  
Francine Chainé
Keyword(s):  

Quand les œuvres entrent à l'école, c'est l'occasion pour les élèves de regarder, d'apprivoiser, de faire connaissance avec les artistes qui les ont produites, d'affirmer ses préférences et de les communiquer aux autres. C'est la réception des œuvres. Quand les œuvres deviennent le point de départ au jeu dramatique, c'est ce que nous nommons l'animation des œuvres. En d'autres mots, il s'agit d'aller à leur rencontre d'un point de vue ludique afin de leur donner une nouvelle vie, celle que chaque joueur découvre en atelier d'art dramatique. Nous avons mis sur pied une exposition de peintures ayant pour thème le paysage; nous les avons choisies dans la collection du Prêt d'œuvres d'art du Musée du Québec. L'exposition a été présentée à l'automne 1998 dans une école primaire de Rimouski. Ce texte porte sur cette expérience singulière; elle vise à analyser entre autres ce que le contact quotidien avec les œuvres figuratives ou abstraites a évoqué chez les élèves tant du point de vue du jeu dramatique que des commentaires et des questionnements qu'elles ont soulevés. À la manière d'Alice, les élèves du préscolaire à la sixième année ont donc été invités à entrer dans l'image afin de se l'approprier et de l'animer dans des activités dramatiques. Bien que cette expérience ait un caractère interdisciplinaire, elle est principalement centrée sur le jeu dramatique avec le support des œuvres d'art qui agissent comme révélateur auprès des joueurs.


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