La mortalité chez les adultes autochtones vivant en milieu urbain au Canada, 1991–2001
Objectif Comparer les profils de mortalité des adultes autochtones et non autochtones vivant en milieu urbain. Méthodologie En s’appuyant sur l’Étude canadienne de suivi de la mortalité selon le recensement 1991-2001, notre étude retrace l’évolution de la mortalité jusqu’au 31 décembre 2001 au sein d’un échantillon de 15 % des adultes canadiens, constitué de 16 300 personnes autochtones et 2 062 700 non autochtones vivant dans des zones urbaines au 4 juin 1991. Étant donné que le recensement de 1991 n’a pas recueilli de renseignements sur l’identité autochtone, l’appartenance à la population autochtone a été définie selon l’origine ethnique (l’ascendance), le statut d’Indien inscrit ou l’appartenance à une bande indienne ou à une Première nation. Résultats L’espérance de vie à l’âge de 25 ans des hommes et des femmes autochtones vivant en milieu urbain était, par rapport à celle des hommes et des femmes non autochtones vivant en milieu urbain, respectivement plus courte de 4,7 années et 6,5 années. Les rapports des taux de mortalité des hommes et des femmes autochtones étaient particulièrement élevés lorsqu’il s’agissait de décès liés à la consommation d’alcool, d’accidents de la route et de maladies infectieuses, dont le VIH/sida. Pour la plupart des causes de décès, les taux de mortalité étaient plus élevés chez les adultes autochtones que chez les non autochtones. Le statut socioéconomique explique en grande partie ces écarts. Conclusion Les résultats de cette étude contribuent à combler une lacune dans la connaissance de la mortalité des populations autochtones vivant en milieu urbain au Canada.