scholarly journals La mortalité chez les adultes autochtones vivant en milieu urbain au Canada, 1991–2001

2010 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 5-25
Author(s):  
M Tjepkema ◽  
R Wilkins ◽  
S Senécal ◽  
É Guimond ◽  
C Penney

Objectif Comparer les profils de mortalité des adultes autochtones et non autochtones vivant en milieu urbain. Méthodologie En s’appuyant sur l’Étude canadienne de suivi de la mortalité selon le recensement 1991-2001, notre étude retrace l’évolution de la mortalité jusqu’au 31 décembre 2001 au sein d’un échantillon de 15 % des adultes canadiens, constitué de 16 300 personnes autochtones et 2 062 700 non autochtones vivant dans des zones urbaines au 4 juin 1991. Étant donné que le recensement de 1991 n’a pas recueilli de renseignements sur l’identité autochtone, l’appartenance à la population autochtone a été définie selon l’origine ethnique (l’ascendance), le statut d’Indien inscrit ou l’appartenance à une bande indienne ou à une Première nation. Résultats L’espérance de vie à l’âge de 25 ans des hommes et des femmes autochtones vivant en milieu urbain était, par rapport à celle des hommes et des femmes non autochtones vivant en milieu urbain, respectivement plus courte de 4,7 années et 6,5 années. Les rapports des taux de mortalité des hommes et des femmes autochtones étaient particulièrement élevés lorsqu’il s’agissait de décès liés à la consommation d’alcool, d’accidents de la route et de maladies infectieuses, dont le VIH/sida. Pour la plupart des causes de décès, les taux de mortalité étaient plus élevés chez les adultes autochtones que chez les non autochtones. Le statut socioéconomique explique en grande partie ces écarts. Conclusion Les résultats de cette étude contribuent à combler une lacune dans la connaissance de la mortalité des populations autochtones vivant en milieu urbain au Canada.

Author(s):  
Moe Zandy ◽  
Li Rita Zhang ◽  
Diana Kao ◽  
Fahra Rajabali ◽  
Kate Turcotte ◽  
...  

Introduction Sachant que l’association entre l'état de santé et le statut socioéconomique (SSE) est largement documentée et que les blessures non intentionnelles continuent de se classer parmi les principales causes de décès chez les Britanno-Colombiens, nous avons voulu quantifier les disparités liées au SSE dans les taux de mortalité associés à trois secteurs prioritaires pour la Colombie-Britannique en matière de prévention des blessures : le suicide chez les jeunes, les blessures liées aux chutes chez les aînés et les blessures liées au transport. Méthodologie Nous avons jumelé les données liées aux décès (2009 à 2013) tirées des statistiques de l’état civil et des données socioéconomiques de CensusPlus de 2011 à l’échelle de l’aire de diffusion ou de la circonscription sanitaire afin d'étudier les taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) et les disparités des TMNA concernant les blessures non intentionnelles et leurs sous-types, notamment les blessures liées aux chutes chez les aînés (65 ans et plus) et les blessures liées au transport, ainsi que le suicide chez les jeunes (15 à 24 ans), ce dernier étant considéré comme une forme de blessure intentionnelle. Nous avons étudié les disparités spatiales et les disparités selon le sexe et nous avons mesuré les disparités relatives et absolues entre les zones moins favorisées et les zones plus favorisées en fonction des quintiles de revenu, de scolarité, d’emploi, de défavorisation matérielle et de défavorisation sociale. Résultats Notre étude a mis en évidence d’importantes différences entre les sexes en matière de taux de mortalité attribuable au suicide chez les jeunes, à des blessures liées aux chutes chez les aînés et à des blessures liées au transport, les hommes affichant des taux de mortalité beaucoup plus élevés que les femmes. Nous avons également observé des variations spatiales notables dans les TMNA pour l’ensemble des blessures non intentionnelles à l’échelle de la province. En général, la population vivant dans des zones où les revenus étaient faibles et où la défavorisation matérielle était importante a affiché des taux de mortalité plus élevés que la population vivant dans des zones favorisées. Conclusion Le repérage de différences importantes dans les taux de mortalité liée à des blessures intentionnelles et non intentionnelles entre les sexes et en fonction du SSE ouvre des possibilités quant à l’élaboration de stratégies de prévention ciblées pour réduire ces disparités.


Author(s):  
AK Doumbia ◽  
B Togo ◽  
P Togo ◽  
F Traore ◽  
O Coulibaly ◽  
...  

Objectif : Ce travail visait à étudier la morbidité et la mortalité chez les enfants âgés de 01 à 59 mois hospitalisés dans le service de pédiatrie générale du CHU Gabriel Touré.Matériels et Méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective, descriptive, sur une période de 12 mois allant du 1er  janvier au 31 décembre 2013.Résultats : Nous avons inclus 1625 enfants âgés de 01 à 59 mois soit 58% des patients hospitalisés. Le tiers des patients avait moins d'un an. Les garçons représentaient 57 % de notre échantillon avec un sex ratio de 1,33. La majorité des patients (83%) était issu de milieu social défavorisé. Les principaux diagnostics retrouvés étaient le paludisme (45%), les infections respiratoires aiguës (20,30%), et la malnutrition aiguë sévère (20,06%). Les patients guéris représentaient 82,3% et le taux de mortalité était estimé à 3,3%. La majorité des patients décédés était des filles (51%). Les décès étaient plus fréquents en juillet et aout. Les trois principales causes de décès étaient la malnutrition (47%), le paludisme (32%) et les infections respiratoires aigües (19%). Nous avons enregistré 48 sorties contre avis médical (3%) et 81 cas d'évasion (5%).Conclusion : La morbidité et la mortalité en pédiatrie restent préoccupantes dans notre pratique. Elles sont liées à des affections pour la plupart évitables par l'information, l'éducation et la communication.Mots clés : morbidité, mortalité, enfants, pédiatrie, Bamako.


2004 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 179-192
Author(s):  
Robert Choinière

RÉSUMÉ Ce texte a pour objectif de tracer un portrait des causes prépondérantes de décès et d'hospitalisation sur l'île de Montréal selon le sexe et l'âge. Des comparaisons sont établies avec l'ensemble du Québec. De plus, pour les décès, l'on retrouve l'évolution des taux de mortalité selon la cause de 1976 à 1990. Le sida, qui était inconnu avant 1983, représente maintenant la première cause de décès à Montréal chez les hommes âgés de 25 ans à 44 ans. Pour la plupart des causes retenues, la mortalité a diminué entre 1976 et 1990. L'on observe cependant une augmentation importante des taux de mortalité pour les maladies pulmonaires chez les deux sexes, ainsi que pour le cancer du poumon chez les femmes.


2017 ◽  
Vol 43 (3-4) ◽  
pp. 215
Author(s):  
Marie-Pier Bergeron-Boucher ◽  
Robert Bourbeau ◽  
Jacques Légaré

The structure of causes of death in Canada has been changing since the onset of the “cardiovascular revolution.” While mortality due to cardiovascular diseases has been declining, mortality due to other causes of death, such as cancers and Alzheimer’s disease has been increasing. Our research investigates how these changes have re-modeled life expectancy at age 65 and age 85, and what specific causes of death are involved. We distinguish between premature and senescent deaths in Canada, using a cause-specific age structure. Our results suggest that although a decline in premature deaths has contributed to increasing life expectancy in recent years, most of the gains in life expectancy at age 65 and 85 have resulted from a decline in senescent deaths. We also find a decline in mortality due to the main causes of death, leading to a greater diversification of causes.Depuis le début de la révolution cardiovasculaire, le Canada a connu d’importants changements dans la distribution des décès selon la cause. La mortalité par maladies cardiovasculaires a connu une importante diminution alors que les taux de mortalité pour les cancers et pour la maladie d’Alzheimer ont augmenté. Cet article examine comment ces changements ont influencé les tendances de l’espérance de vie à 65 et à 85 ans et quelles causes de décès spécifiques furent impliquées. Une distinction entre les décès prématurés et les décès liés à un processus de sénescence est réalisée, se basant sur deux indicateurs de variations par âge des causes de décès. Nos résultats suggèrent que la majorité des gains en espérance de vie à 65 et 85 ans proviennent d’une plus faible mortalité par cause de décès sénescente. De plus, une diminution des principales causes de décès chez les personnes âgées de 65 ans et plus laisse place à une plus grande diversification de causes aux grands âges.


Author(s):  
Felix Bang ◽  
Steven McFaull ◽  
James Cheesman ◽  
Minh T. Do

Contexte Les blessures se classent parmi les dix principales causes de décès au Canada. Cependant, les types et les taux de blessures varient en fonction du type de milieu, rural ou urbain. Les taux de blessures augmentent avec la ruralité, particulièrement les blessures liées à des collisions de véhicules motorisés. Le type de travail, un environnement dangereux et de longues distances à parcourir sont des facteurs qui contribuent aux différences entre les taux de blessures en milieu rural et ceux en milieu urbain. Il faut approfondir les analyses des blessures en fonction du type de milieu (rural‑urbain), en particulier en ce qui concerne la nature et la gravité des blessures. Méthodologie La population à l’étude provient des données de 2011 à juillet 2017 de la base électronique du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (eSCHIRPT). Le type de milieu (rural ou urbain) a été déterminé à partir du code postal de Postes Canada. On a calcué les rapports proportionnels des blessures (RPB) afin de comparer les taux de blessures en milieu rural et ceux en milieu urbain en fonction de la nature et de la gravité des blessures ainsi que du sexe et de plusieurs autres facteurs. Résultats En milieu rural, les cas de blessures étaient plus susceptibles d’être des blessures multiples (RPB = 1,66 pour 3 blessures) et des lésions par écrasement (RPB = 1,72). On a relevé des RPB un peu moins élevés en ce qui concerne les morsures d’animaux (1,14), les brûlures (1,22), les lésions oculaires (1,32), les fractures (1,20) et les blessures aux muscles ou aux tissus mous (1,11). Par comparaison avec celles survenues en milieu urbain, les blessures survenues en milieu rural étaient plus graves, davantage susceptibles d’entraîner une hospitalisation (1,97) et d’être attribuables à une collision impliquant un ou plusieurs véhicules motorisés (2,12). Conclusion La nature des blessures survenues en milieu rural diffère de la nature des blessures survenues en milieu urbain. Il faudrait réviser les programmes en vigueur en matière de prévention des blessures en milieu rural afin de combler l’écart dans les taux de blessures entre les deux milieux.


2013 ◽  
Vol 33 (2) ◽  
pp. 110-119
Author(s):  
Y Chen ◽  
F Mo ◽  
QL Yi ◽  
Y Jiang ◽  
Y Mao

Introduction Une bonne compréhension des caractéristiques et des tendances temporelles de la mortalité par blessure non intentionnelle est cruciale pour l'élaboration de stratégies de prévention. Méthodologie Nous avons analysé les statistiques de l'état civil au Canada (à l'exclusion du Québec) entre 2001 et 2007. Les taux de mortalité ont été normalisés selon l'âge et le sexe par rapport à la population canadienne de 2001. Un modèle autorégressif a été utilisé pour l'analyse de séries chronologiques. Résultats Le taux global de mortalité a diminué régulièrement, alors que le taux de mortalité par blessure non intentionnelle est resté stable durant la période étudiée. Les taux les plus élevés ont été observés dans les trois territoires. Les décès par blessure non intentionnelle étaient moins fréquents chez les enfants que chez les jeunes ou les adultes. Après 60 ans, la mortalité augmentait de façon soutenue avec l'âge. Les hommes étaient plus nombreux à décéder des suites d'une blessure non intentionnelle, et le ratio hommes-femmes culminait dans le groupe d'âge des 25 à 29 ans. Les collisions de véhicules à moteur, les chutes et les empoisonnements étaient les trois causes principales. On a observé une augmentation constante et marquée de la mortalité attribuable aux chutes. Les décès attribuables aux collisions de véhicules à moteur et aux noyades étaient plus fréquents durant les mois d'été, tandis que ceux causés par les chutes et les brûlures étaient plus fréquents durant les mois d'hiver. Conclusion La part des blessures non intentionnelles dans l'ensemble des causes de décès et la mortalité attribuable aux chutes ont augmenté au Canada entre 2001 et 2007.


Author(s):  
Renate Ysseldyk ◽  
Natasha Kuran ◽  
Simone Powell ◽  
Paul J. Villeneuve

Introduction L’augmentation de l’espérance de vie et la structure par âge sous-jacente de la population canadienne ont contribué à une augmentation spectaculaire du nombre d’aînés aidants naturels. Sachant que la prestation de soins est associée à divers effets néfastes sur la santé, il est nécessaire de mieux comprendre en quoi ces effets peuvent être différents chez les aidants plus âgés et si ces effets sont modifiés par le statut socioéconomique. Méthodologie Nous avons cherché à combler ces lacunes en matière de recherche en utilisant des données transversales fournies par les participants à l’Enquête sociale générale (ESG) canadienne de 2012. Des analyses descriptives ont été effectuées pour comparer les répercussions sur la santé que les participants ont attribuées à la prestation de soins et étudier la façon dont elles varient selon l’âge et le revenu. Des analyses de régression logistique ont été réalisées afin de déterminer les facteurs associés aux effets sur la santé globale déclarés par les aidants de 65 ans et plus. Résultats Les caractéristiques individuelles des fournisseurs de soins variaient consi¬dérablement en fonction de l’âge, les aidants plus âgés ayant des revenus plus faibles et consacrant plus de temps à la prestation de soins que les aidants plus jeunes. Les réper-cussions autodéclarées de la prestation de soins sur l’état de santé global étaient plus importantes chez les répondants de 35 à 64 ans, et ce, dans toutes les catégories de revenu. Les sentiments de solitude et d'isolement social découlant des responsabilités d'aidant semblaient être atténués dans les groupes d’âge et de revenu plus élevés. Dans tous les groupes d’âge, la prestation de soins était plus susceptible d'avoir des effets néfastes sur les habitudes en matière d’exercice, d’alimentation saine et de consommation d’alcool que de promouvoir des comportements plus positifs. Conclusion La prestation de soins a des répercussions sur les comportements liés à la santé et sur la santé mentale, quels que soient l’âge et le revenu. D’après nos résultats, les aidants plus âgés (le plus souvent des femmes), qui fournissent le plus grand nombre d’heures de soins et dont le revenu est inférieur à celui des aidants plus jeunes, semblent cependant moins touchés sur le plan des comportements liés à la santé. Cela s’explique peut-être par l’existence d’un moins grand nombre de besoins concomitants chez eux que chez les aidants plus jeunes. Ces résultats laissent entendre que les systèmes de soutien aux aidants doivent tenir compte de répercussions variables de façon complexe en fonc¬tion de l’âge, du sexe et du revenu.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S7-S7 ◽  
Author(s):  
D. Saravane

Depuis de nombreuses années, la santé physique des patients atteints d’une pathologie mentale a été négligée. Des études s’accordent pour conclure à une surmortalité et une comorbidité importantes chez ces patients. Le taux de mortalité (toutes causes confondues) est 4,5 fois plus élevé que pour la population générale. Ainsi un patient schizophrène a une espérance de vie diminuée de 20 % par rapport à la population générale. Les principales causes de décès sont les maladies cardiovasculaires. D’autres études ont mis en évidence des anomalies métaboliques telles que le diabète, les troubles lipidiques qui tendent à favoriser les maladies cardiovasculaires. Cette augmentation de la mortalité s’explique par des causes multifactorielles : environnement défavorable, conditions socioéconomiques précaires, conduites addictives, mauvaise hygiène alimentaire sans oublier les effets secondaires de certains traitements psychotropes. Rendre plus accessible la prévention, le dépistage, lutter contre les facteurs de risque, réaliser de façon systématique des évaluations somatiques et biologiques, et permettre à ces patients de bénéficier des mêmes stratégies de soins que celles proposées à l’ensemble de la population, constituent des priorités que nous devons intégrer à nos pratiques. Des recommandations viennent aider à cette évaluation et le suivi et permettent une alliance collaborative entre psychiatres et somaticiens.


2014 ◽  
Vol 26 (1) ◽  
pp. 107 ◽  
Author(s):  
N’cho Simplice Dagnan ◽  
Pétronille Zengbé-Acray ◽  
Éric Martial Kouakou Ahoussou ◽  
Franck Kokora Ekou ◽  
Damus Paquin Kouassi ◽  
...  

2008 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 99-118
Author(s):  
Yang Mao ◽  
Louise Fortier ◽  
Donald Wigle

RÉSUMÉ L’évolution de la mortalité par cause, au Québec, pour les trois dernières décennies, est étudiée. Les espérances de vie et les années potentielles de vie perdues, de la naissance à 75 ans, sont calculées. De plus, les taux de mortalité des différentes provinces, pour certaines causes de décès, sont comparés. Il en résulte que le Québec connaît des taux de mortalité relativement élevés. Les causes de décès les plus inquiétantes sont le suicide et le cancer du poumon. Les maladies cérébro-vasculaires, le cancer de l’estomac et les maladies du rein connaissent, de leur coté, de nettes améliorations.


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