scholarly journals Aperçu - Conditions de logement et état de santé des aînés d’après l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2018

Author(s):  
Sebastian A. Srugo ◽  
Ying Jiang ◽  
Margaret de Groh

À l’heure actuelle, au Canada, un aîné sur trois répond aux critères d’un vieillissement réussi, soit une faible probabilité de maladie et d’incapacité, des aptitudes cognitives et physiques élevées et une participation active à la vie. Les caractéristiques sociodémographiques des personnes vivant seules permettent de cibler les aînés à risque élevé, étant donné l’association avec un soutien et des interactions sociales souvent plus faibles, ce qui rend cette population plus susceptible de souffrir de problèmes de santé à un âge avancé. Il existe pourtant peu de données sur les conditions de logement des aînés canadiens. Dans cette analyse, nous présentons les caractéristiques sociodémographiques et les mesures de la santé et du bien-être social des personnes âgées en fonction de leurs conditions de logement. Ces données devraient servir à identifier et à soutenir les aînés vulnérables et à accroître la prévalence d’un vieillissement en santé chez les Canadiens.

Author(s):  
Alison Phinney ◽  
Elaine M. Moody ◽  
Jeff A. Small

RÉSUMÉCette étude utilisant des méthodes mixtes a évalué l'effet d'un programme d'arts communautaires engagés sur le bien-être physique, émotionnel et social des personnes âgées. Ateliers hebdomadaires ont été offerts pendant une période de trois ans dans des centres communautaires où les artistes ont collaboré avec quatre groupes de personnes âgées pour produire une œuvre d'art collective ou la performance d'une présentation publique. Les participants ont rempli questionnaires avant et après et des entretiens de groupe ont été menées à la fin du programme. Des analyses t-test appariés ont indiqué que les personnes âgées ont connu une amélioration perçue dans leur état de santé générale, l’expérience de la douleur, et le sens de la communauté. Une analyse descriptive et intérpretative des entretiens de groupe a révélé six thèmes qui ont éclairé la compréhension: (1) fournissant de la structure et de la discipline; (2) facilitant l’adaptation; (3) nécessitant un travail acharné et des efforts; (4) faisant ressortir son côté artistique; (5) la promotion de la participation sociale; et (6) apportant une contribution. Ces résultats concordent avec les recherches antérieures et contribuent à une meilleure compréhension de la façon dont les arts communautaires engagés peuvent favoriser le bien-être des personnes âgées.


Author(s):  
Lisa Carroll ◽  
Jessica Chippior ◽  
Shazya Karmali ◽  
Deepika Sriram ◽  
Renate Ysseldyk

RÉSUMÉLes aidants naturels ressentent fréquemment de hauts niveaux de stress dans des contextes où les sources d’appuis sont limitées, particulièrement en milieu rural. Cette recherche a fait appel à une approche à méthodes mixtes afin d’explorer les expériences d’aidants naturels vivant en milieu rural, en considérant les liens entre le stress perçu et l’identité sociale de l’aidant, les interactions sociales, ainsi que les appuis formels et informels favorisant l’adaptation. Les thèmes principaux qui sont ressortis dans les groupes de discussion (n =8) incluaient : le manque de services accessibles, la conciliation des difficultés rencontrées, les besoins pratiques non satisfaits, la forte identité communautaire. Les données de l’enquête (n =22) ont révélé que le soutien perçu (p. ex. pouvoir compter sur quelqu’un), les interactions sociales et l’identité d’aidant (rôle perçu comme important pour l’image de soi) étaient tous associés à une diminution du stress provenant de bouleversements de la vie, mais seule l’identité d’aidant était associée à une atténuation de la détresse personnelle et des émotions négatives liées au stress de l’aidant. Ces résultats suggèrent que, bien que la disponibilité des services dans les milieux ruraux soit insuffisante, d’autres options pourraient aider à amoindrir le stress de l’aidant, telles que l’accroissement de l’accès à des services de soutien, la promotion des interactions sociales pour les aidants et les personnes âgées et la valorisation de l’identité sociale de l’aidant.


2008 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 164-182 ◽  
Author(s):  
Jacques Allard ◽  
Denis Allaire ◽  
Gilbert Leclerc ◽  
Simon-Pierre Langlois

RÉSUMÉ Les psychotropes occupent le deuxième rang dans la consommation de médicaments chez les personnes âgées. L'objectif de cette étude est de vérifier un modèle explicatif de la consommation de psychotropes dans cette population. Notre principale hypothèse est que la qualité des relations qu'entretient une personne âgée avec autrui, et particulièrement avec ses enfants, a une influence directe sur son bien-être psychologique, lequel a une influence directe sur la non-consommation de psychotropes. Une enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 500 personnes âgées de 65 à 84 ans, vivant à domicile. Au cours des trois mois précédant l'entrevue, 31,8 % des répondants ont consommé des psychotropes. Les données empiriques n'ayant pas permis de vérifier le modèle théorique retenu, des analyses multivariées ont conduit à l'élaboration d'un modèle explicatif de la consommation qui met en évidence que le bien-être psychologique et la santé sont les meilleurs prédicteurs de cette consommation. Un bien-être psychologique élevé diminue la consommation alors qu'un mauvais état de santé l'augmente. Les relations sociales influencent directement le bien-être psychologique alors que les relations familiales ont un effet de moindre importance. Le modèle explicatif proposé explique 13 % du phénomène de la consommation de psychotropes chez les personnes âgées.


Author(s):  
Marc-Antoine Linteau

Depuis l’avènement de l’intelligence artificielle, plusieurs domaines de recherche, dont l’informatique affective (affective computing), se sont intéressés à implanter celle-ci dans différentes sphères de la société. L’informatique affective se penche surtout sur les interactions sociales entre les humains et l’intelligence artificielle. Avec les nombreux projets d’insertion de cette nouveauté dans notre vie, une meilleure compréhension des interactions humaines qui vont en découler est donc d’autant plus importante. Par le biais de ce domaine de recherche, l’empathie semble jouer un rôle de première instance dans l’intégration de l’intelligence artificielle à notre quotidien. Étant l’une des habiletés essentielles chez l’humain, elle contribue à nos interactions et sert de base à la différenciation avec les interactions animales. L’empathie artificielle est donc l’application de certaines caractéristiques de l’empathie à une intelligence artificielle, mais plus particulièrement à des robots, soit une entité physique, ou à un système d’avatar. La présence physique de l’empathie (par le biais d’un robot) s’avère primordiale à l’insertion de l’intelligence artificielle dans nos vies courantes, puisqu’elle a une incidence sur l’établissement d’une relation empathique. La présence de capacités mnésiques est également essentielle au développement de relations à long terme. Un robot universel signifie une application de l’empathie qui permet d’éviter l’impression d’interactions inauthentiques, mais surtout un robot pouvant s’appliquer, s’adapter et pouvant interagir avec l’ensemble de la société. Cette recension des écrits sert à éclairer les lecteurs sur l’état actuel et sur l’avenir de l’informatique affective. Ultimement, l’objectif est d’implanter la capacité holistique de l’empathie pour satisfaire les nombreuses clientèles spécifiques comme les TSA, les personnes âgées ou les enfants, ainsi que l’unicité de chaque individu représentant la race humaine.


Author(s):  
W. Ben Mortenson ◽  
Andrew Sixsmith ◽  
David Kaufman

RÉSUMÉLes jeux sont une activité de loisirs importante qui peut contribuer à la qualité de vie et à l’interaction sociale. Bien qu’il y ait eu de nombreuses recherches sur les effets des jeux vidéo sur la cognition et le comportement, peu de recherches ont exploré des formes non-numériques de jeu qui ne nécessitent pas l’utilisation d’ordinateurs ou de systèmes de jeu, en particulier parmi les personnes âgées. Dans le cadre d’un plus grand sondage sur le jeu, 886 répondants masculins et féminins (≥ 55 ans) ont rempli des questionnaires sur jouant de jeux non-numériques. Les objectifs de l’étude étaient de déterminer les avantages perçus de jouer à jeux non-numériques, ainsi que de déterminer les facteurs socio-démographiques prédictifs des bénéfices perçus. Les résultats de l’enquête indiquent que jouant des jeux non-numériques est courant chez les personnes âgées (73% des répondants). Pour la plupart, les jeux sont de nature sociale: les adultes plus âgés jouent pour s’amuser, mais aussi pour aider à maintenir leur connaissance. Les analyses de régression ont indiqué que divers facteurs socio-démographiques, y compris l’âge, l’éducation, le genre et la race, étaient indépendamment associés aux avantages perçus des jeux. Les résultats soulignent donc l’importance de jouer à jeux non-numériques dans cette population, et suggèrent que les efforts visant à faciliter ces jeux peuvent améliorer les interactions sociales et la qualité de vie.


Author(s):  
Deepa P. Rao ◽  
Parth Patel ◽  
Karen C. Roberts ◽  
Wendy Thompson

Introduction Si les Canadiens vivent plus longtemps qu’avant, bon nombre d’entre eux souffrent cependant d’obésité. Cette étude vise à décrire, par un examen de mesures du bien-être social, fonctionnel et mental, le vieillissement des personnes âgées souffrant d’obésité ayant participé à l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ELCV). Méthodologie Nous avons extrait des données du premier cycle de l’ELCV portant sur les personnes de 55 à 85 ans. Nous avons utilisé des statistiques descriptives pour caractériser cette population et ajusté des modèles logistiques généralisés pour comparer les mesures du bien-être social, fonctionnel et mental chez les participants souffrant d'obésité (indice de masse corporelle de 30 kg/m2 et plus) et chez les participants n'en souffrant pas. Nos résultats sont présentés en fonction du sexe. Résultats Plus de la moitié des participants ont déclaré avoir un revenu personnel relativement faible (moins de 50 000 $), les femmes étant particulièrement affectées. Moins de la moitié des participants souffraient d'obésité et la multimorbidité était plus fréquente parmi ceux souffrant d'obésité que parmi ceux n'en souffrant pas (participants de 55 à 64 ans; rapport de cotes [RC] : 2,7; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 2,0 à 3,5 chez les hommes; RC : 2,8; IC à 95 % : 2,2 à 2,5 chez les femmes). La faible participation sociale était associée à l’obésité chez les femmes plus âgées mais pas chez les hommes plus âgés. La présence de problèmes de fonctionnement physique et de limitations dans la vie quotidienne était fortement associée à l’obésité tant chez les femmes que chez les hommes. Bien que le bonheur et la satisfaction à l’égard de la vie ne soient pas associés à l'obésité, les femmes âgées souffrant d’obésité ont déclaré avoir une perception défavorable de leur état de santé. Conclusion La multimorbidité était plus fréquente chez les participants souffrant d'obésité que chez ceux n'en souffrant pas. Les femmes souffrant d'obésité étaient plus nombreuses que les hommes à avoir une perception défavorable de leur état de santé et à ne pas prendre part à des activités sociales. Les participants des deux sexes ont fait état de problèmes de santé fonctionnelle. Les associations observées, qui sont indépendantes de la multimorbidité chez les personnes âgées, mettent en relief les secteurs où des actions en faveur d'un vieillissement en santé pourraient être bénéfiques.


2008 ◽  
Vol 28 (4) ◽  
pp. 166-173
Author(s):  
T. Gadalla

La prévalence des troubles de l’humeur est plus élevée chez les personnes atteintes d’une maladie physique chronique comparativement aux personnes ne souffrant pas d’une telle maladie. Ces troubles augmentent le degré d’incapacité associé à l’affection physique et exercent un effet défavorable sur l’évolution de cette dernière, contribuant ainsi aux difficultés professionnelles, à une perturbation des relations familiales et interpersonnelles, à un mauvais état de santé et au suicide. La présente étude est fondée sur les données recueillies dans l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 3.1 (2005); elle vise à examiner les facteurs associés aux troubles de l’humeur concomitants et à évaluer leur association avec la qualité de vie des personnes vivant en Ontario. Les résultats ont indiqué que les sujets atteints du syndrome de fatigue chronique, de fibromyalgie, d’un trouble intestinal ou d’ulcères gastriques ou intestinaux présentaient les taux les plus élevés de troubles de l’humeur. La probabilité de présenter un trouble de l’humeur concomitant était plus élevée chez les femmes, les célibataires, les démunis, les personnes nées au Canada et les personnes âgées de 30 à 69 ans. La présence de troubles de l’humeur concomitants était associée de manière significative à l’incapacité de courte durée, au besoin d’aide pour exécuter les activités instrumentales de la vie quotidienne et à l’idéation suicidaire. Il convient d’encourager les dispensateurs de soins à dépister de façon proactive les troubles de l’humeur chez les patients atteints d’une maladie chronique, particulièrement dans les sous-groupes considérés comme étant à risque élevé de présenter de tels troubles.


2017 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. 133-134
Author(s):  
Christiane Kensa ◽  
Jeannette Lindenbach ◽  
Anne Marise Lavoie

Chez la personne vieillissante, il se produit parfois un déclin de fonctions intellectuelles telles que la mémoire, le langage, l’orientation, le jugement et l’humeur. Une de ces atteintes est la démence de type Alzheimer qui résulte de la mort des neurones, les cellules du cerveau. Les symptômes de cette maladie se caractérisent par des comportements irrationnels, dysfonctionnels voire perturbants pour l’entourage. Les personnes de race noire sont presque deux fois plus susceptibles de développer la démence de type Alzheimer que les personnes de race blanche (Shadlen, & al, 1999). Le but de cette recherche documentaire est d’explorer la littérature scientifique canadienne sur les aînés afro-canadiens atteints de démence et sur leurs proches aidants. Il y a peu de recherches sur les personnes âgées africaines au Canada qui ont la démence de type Alzheimer. Par contre, les proches aidants de différentes ethnies ont davantage été étudiés. Ils attribuent cette atteinte à une malédiction, un sortilège, une folie ou une fatalité ; ils la perçoivent comme un grand malheur qu’ils leur arrivent (Loukissa, Farran, & Graham, 1999). Ils ont peur de la stigmatisation de la maladie, de l’aliénation de la personne et de l’abandon du réseau social. Les soins d’assistance augmentent avec la détérioration causée par l’atteinte et les proches aidants en assument peu à peu la charge. D’après certaines valeurs raciales, culturelles et leurs croyances, les proches aidants généralement vivent, au tout début de la maladie, du déni qui a comme conséquence la non observance aux traitements pharmacologiques au profit des traitements traditionnels. Ce déni entraîne la détérioration rapide de l´état de santé des aînés. L’approche directe des médecins canadiens d’informer les personnes âgées du diagnostic d’Alzheimer heurte les proches aidants et entraîne des problèmes d’incompréhension de part et d’autre (Hughes, Tyler, Danner, & Carter 2009). Cette approche est incongrue à leur culture et crée un sentiment de dévalorisation. Qui plus est, la crainte de la divulgation publique du diagnostic par le corps médical empêche ces proches aidants d’avoir recours aux services disponibles. Les médecins et le corps infirmier devront adopter une approche culturellement plus sensible et promouvoir meilleure compréhension de la maladie afin que les proches aidants aient recours aux meilleurs soins d’assistance possibles.


2021 ◽  
Vol n° 52 (2) ◽  
pp. 123-134
Author(s):  
Noureddine El Khoudri ◽  
Abdellatif Baali ◽  
Hakima Amor

Author(s):  
Paul Bourque ◽  
Louis Blanchard ◽  
Mohammad-Réza Sadéghi ◽  
Anne-Marie Arseneault

ABSTRACTThe present study examines the relationships between health status, medication usage and depression in a community sample of elderly francophones. The results reveal that the use of non-psychotherapeutic medication is significantly greater by subjects who are physically impaired and those who are depressed. In addition, physically impaired subjects use significantly more psychotherapeutic medication than those in good health, whereas there is no difference between depressed and non-depressed subjects. The results also show that women use more psychotherapeutic medication than men. Thus, health status and depression both account for the increased use of non-psychotherapeutic medication in the elderly. In addition, the greater use of psychotherapeutic medication by the physically impaired and the lack of difference in the use of psychotherapeutic medication between depressed and non-depressed may point to possible over prescription for the elderly.


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