scholarly journals Utilisation d’une échelle d’intervention pour analyser le soutien à d’éventuelles politiques de lutte contre le tabagisme de la part du grand public et d’influenceurs en matière de politiques en Alberta et au Québec

Author(s):  
Krystyna Kongats ◽  
Jennifer Ann McGetrick ◽  
Kim D. Raine ◽  
Candace I.J. Nykiforuk

Objectif Évaluer, dans deux provinces canadiennes, l’appui du grand public et d’influenceurs en matière de politiques vis-à-vis de politiques de lutte contre le tabagisme à l’échelle de la population. Méthodologie En 2016, nous avons mis en oeuvre le sondage Prévention des maladies chroniques auprès d’un échantillon d’influenceurs (n = 302) et d’un échantillon aléatoire de la population (n = 2400) en Alberta et au Québec (Canada). Les participants ont exprimé leur degré d’appui vis-à-vis de diverses politiques de lutte contre le tabagisme, au moyen d’une échelle de type Likert dont les réponses ont été regroupées sous forme de pourcentages favorables nets. Le degré de soutien a ensuite été analysé à l’aide du codage de chaque politique au moyen de l’échelle d’intervention du Nuffield Council on Bioethics, afin de mieux définir le degré d’intrusion qu’elle représente par rapport aux libertés individuelles. Résultats Si les influenceurs comme le grand public ont évalué comme « extrêmement » ou « très » positives une grande majorité des politiques de lutte contre le tabagisme, l’avis des influenceurs en Alberta et au Québéc a divergé sur plus de la moitié des politiques, l’appui ayant été plus marqué au Québec. Les influenceurs comme le grand public ont exprimé un soutien solide à plusieurs politiques de lutte contre le tabagisme très intrusives (c.-à-d. les politiques ciblant les enfants et les jeunes et les nouveaux produits associés au tabagisme comme les cigarettes électroniques), malgré des effets escomptés sur les libertés individuelles. Ils ont fait preuve d’un soutien moins important aux politiques fiscales de lutte contre le tabagisme (c.-à-d. la taxation), malgré l’efficacité prouvée de telles politiques. Conclusion Dans l’ensemble, les influenceurs et le grand public se sont montrés très favorables à des politiques plus restrictives de lutte contre le tabagisme. Cette étude révèle quelles politiques reçoivent un appui unanime dans les deux groupes de population (de potentielles « victoires rapides » pour les défenseurs de la santé). Elle indique aussi pour quels sujets des efforts supplémentaires de sensibilisation sont nécessaires afin de mieux faire comprendre les avantages des politiques antitabac pour la santé des populations.

2008 ◽  
Vol 21 (4) ◽  
pp. 345-360 ◽  
Author(s):  
M. BONNEAU ◽  
J.Y. DOURMAD ◽  
J.C. GERMON ◽  
M. HASSOUNA ◽  
B. LEBRET ◽  
...  
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Cet article résume les apports du programme «Porcherie verte» dans la connaissance et la maîtrise des émissions gazeuses intervenant lors des différentes phases de l’élevage porcin. Ces émissions comprennent des gaz à effet de serre, particulièrement le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), ainsi que l’ammoniac (NH3), nocif pour les animaux et pour l’homme et qui a un impact sur l’environnement en termes d’acidification et d’eutrophisation. Les émissions de NH3 ont été modélisées pour le cas des bâtiments d’élevage sur caillebottis. Ces émissions peuvent être réduites en diminuant la teneur en protéines de l’aliment distribué aux animaux ou en renouvelant fréquemment le lisier dans les bâtiments. Le traitement biologique du lisier permet aussi de réduire ces émissions, surtout en l’absence de séparation de phases. Le brassage du lisier dans les fosses de stockage les favorise au contraire. Les émissions de NH3 varient fortement en fonction du substrat utilisé pour la litière et de son mode de conduite. Pendant le compostage, elles dépendent aussi fortement des caractéristiques initiales du substrat composté, mais aussi de la technique utilisée. Les émissions de N2O sont en général plus élevées avec de la litière que sur caillebotis, mais il y a de très fortes variations en fonction de son mode de conduite. Le compostage peut aussi conduire à des émissions de N2O, tout particulièrement s’il est pratiqué en couche mince. Lors du traitement biologique des lisiers, ces émissions sont assez faibles mais dépendent de la technique d’aération utilisée. Dans le sol, les émissions de N2O ne sont pas plus importantes après apports d’effluents animaux qu’après apports de fertilisants minéraux et restent difficiles à quantifier. Les émissions de CH4 sont plus faibles sur litière que sur caillebotis. Elles sont faibles également lors du compostage, sauf s’il est réalisé en couche mince. Le traitement biologique du lisier conduit à une forte réduction des émissions par rapport à un simple stockage. Les litières et le compostage ont une excellente image de marque auprès du grand public et sont souvent réputées avoir beaucoup moins d’impact sur l’environnement que le lisier. Nous avons pu montrer cependant qu’elles génèrent en général davantage de gaz à effet de serre, que ce soit de façon directe (émissions de N2O) ou indirecte (gaspillage de fertilisants azotés dont la synthèse est très «énergivore»), et ce d’autant plus que l’on cherche à rogner sur les coûts en augmentant la densité animale ou en diminuant la quantité de paille utilisée comme substrat de compostage. De même, le traitement biologique du lisier, qui semble à première vue avoir un impact favorable puisqu’il conduit à réduire les émissions de NH3 sans trop relarguer de N2O, a en fait un bilan environnemental très défavorable du fait qu’il est très énergivore aussi bien directement qu’indirectement (gaspillage de fertilisants). On a là un double transfert de pollution, du sol et de l’eau vers l’atmosphère d’une part, et de l’exploitation vers l’extérieur de l’exploitation d’autre part.


2011 ◽  
Author(s):  
◽  
Ketty Balthazard-Accou ◽  

Les protozoaires du genre Cryptosporidium sont des parasites intestinaux qui infectent l’intestin d’un grand nombre de vertébrés. Ils engendrent une parasitose souvent opportuniste chez les sujets immunodéficients. Ces protistes cosmopolites se retrouvent dans différents types d’eaux, en particulier celles de distribution. L’oocyste est la forme de résistance et de dissémination du parasite dans l’environnement. Fréquemment impliquées dans des diarrhées aiguës ou chroniques de l’enfant et l’adulte, les cryptosporidies constituent un véritable problème de santé publique dans les pays en voie de développement. En Haïti, des oocytes de cryptosporidies ont été retrouvés dans les eaux de surface et dans les eaux destinées à la consommation humaine, y compris notre site d’étude, la ville des Cayes. Après une évaluation du niveau de circulation des oocystes dans l’environnement de notre site d’étude, nous avons cherché : (i) à identifier les sources de cette pollution par l’analyse des selles d’animaux en libre circulation dans la ville (ii) à comprendre la présence de Cryptosporidium dans l’aquifère de la ville par l’étude des propriétés du sol (granulométrie, essais de percolation en colonne, essais en statique) et donc les mécanismes de transfert des oocystes de la surface vers les eaux souterraines (iii) à évaluer le risque sanitaire pour la population. Sur les 129 prélèvements de selles de diverses espèces animales analysés, la présence de coproantigènes de cryptosporidie est notée dans 27 par l’utilisation de kits commerciaux et dont 17 ont été confirmés par la mise en évidence des oocystes par coloration. La taille des grains du sol est ≤2 mm. On note une absence d’oocyste dans les lixiviats obtenus des essais de percolation. Ce résultat serait dû à la qualité du prélèvement des échantillons du sol et à leurs traitements. Par contre, les essais en statique révèlent une adsorption sur les grains de sable des oocystes confirmée par l’observation en microscopie confocale. Quant à l’estimation du risque, nous avons défini 2 groupes dans la population exposée : immunocompétents et immunodéprimés. Il apparaît comme attendu un risque élevé pour les immunodéprimés. Les résultats de nos travaux, somme toute incomplets pour évaluer le réel impact de la circulation des oocystes sur la santé des populations exposées, ont cependant révélé l’ampleur du phénomène et permettent d’envisager des stratégies correctives afin d’améliorer la qualité de l’eau mise à la disposition des populations. Par exemple, les zéolites, matériaux naturels, sont d’excellents échangeurs d’ions et leur utilisation dans le processus de traitement des eaux contaminées par des oocystes peut probablement engendrer un niveau de rétention notable.


2004 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 205-235 ◽  
Author(s):  
Jean-Marie Robine ◽  
Denis Bucquet ◽  
Karen Ritchie

RÉSUMÉ En l'absence de données fiables sur l'évolution de la morbidité, il existe trois grandes théories sur l'évolution de l'état de santé des populations qui accompagne la chute de la mortalité : la pandémie des troubles mentaux, des maladies chroniques et des incapacités; la compression de la morbidité; et les théories de l'équilibre. Toutes ces théories ont été décrites en termes d'évolution relative de l'espérance de vie (EV) et de l'espérance de vie sans incapacité (EVSI). Or plusieurs séries d'espérances de vie sans incapacité ont déjà été calculées. La plupart concernent les États-Unis et s'appuient sur les données d'incapacité du National Health Interview Survey. Quel enseignement quant à l'évolution des conditions de santé au cours du temps peut-on tirer de ces études qui ensemble, couvrent une période de trente ans?


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S131-S131
Author(s):  
A. Oppetit-Roger ◽  
J. Bourgin ◽  
M.O. Krebs

ContexteDans la majorité des cas, la schizophrénie est précédée par des symptômes prodromiques à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Le bénéfice des centres de détection et d’intervention précoces destinés aux sujets présentant ces prodromes est aujourd’hui établi. À partir des données recueillies au C’JAAD, le centre pilote français, l’objectif de notre travail est de comprendre comment les sujets parviennent jusqu’à ce type de structures.Matériel et méthodesLa recherche par les méthodes mixtes, courant méthodologique en plein essor, est particulièrement adaptée à notre problématique complexe. Nous avons intégré l’analyse quantitative de données issues de questionnaires remplis par les jeunes se présentant au C’JAAD et l’analyse qualitative d’entretiens.RésultatsAu total, 330 questionnaires et 8 entretiens ont été analysés. Il apparaît que l’accès aux soins est dépendant de nombreux déterminants. Les symptômes eux-mêmes, le modèle explicatif des troubles que le jeune retient, le sexe, la présence d’antécédents psychiatriques familiaux, le parcours scolaire, la dimension culturelle influencent la trajectoire de soins. Par ailleurs, l’entourage des sujets détient un rôle majeur. Parfois porteur de conduites stigmatisantes, l’entourage constitue le plus souvent un soutien important et ouvre la porte d’entrée vers les soins. Enfin, le degré de communication entre les différents professionnels de santé et le niveau de connaissance des intervenants sont déterminants dans le processus d’accès aux soins.DiscussionFavoriser l’accès aux soins des jeunes qui présentent une symptomatologie prodromique est primordial : on se situe à une période où les enjeux pour le futur sont majeurs. À notre connaissance, notre étude est la première à utiliser les méthodes mixtes pour explorer cette problématique. Toutefois, les données sont recueillies de manière rétrospective ce qui peut induire un biais de mémorisation. La lutte contre la stigmatisation, l’information du grand public et des professionnels doivent être une priorité pour favoriser cet accès aux soins.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 229-237
Author(s):  
SG Bruce ◽  
ND Riediger ◽  
LM Lix

Introduction Les populations autochtones du Nord canadien subissent des changements rapides dans leur environnement, ce qui peut avoir des effets nuisibles sur leur état de santé. Nous avons voulu comparer les maladies chroniques et les facteurs de risque des populations autochtones du Nord canadien, à savoir les Premières nations, les Inuits et les Métis, avec les populations non autochtones de la même zone. Méthodologie Les données sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005 à 2008. Des modèles de régression logistique multiple pondérée ont servi à analyser l'association entre les groupes ethniques et les résultats de santé. Les covariables du modèle étaient l'âge, le sexe, le territoire de résidence, le niveau de scolarité et le revenu. Nous présentons les rapports de cotes (RC) et nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage bootstrap pour calculer les intervalles de confiance (IC) à 95% et les valeurs p. Résultats La probabilité d'avoir au moins une maladie chronique était significativement plus faible chez les Inuits (RC = 0,59; IC à 95 % : 0,43 à 0,81) que chez les non-Autochtones, mais elle était similaire chez les Premières nations, les Métis et les non-Autochtones. La prévalence de nombreux facteurs de risque était significativement différente chez les Inuits, les membres des Premières nations et les Métis. Conclusion Les Autochtones du Nord canadien ont des états de santé hétérogènes. Le maintien d'une surveillance continue des maladies chroniques et des facteurs de risque va jouer un rôle important dans la mesure des évolutions et dans l'évaluation de l'impact des interventions en santé publique les concernant.


Author(s):  
J. Ellison ◽  
C. Nagamuthu ◽  
S. Vanderloo ◽  
B. McRae ◽  
C. Waters

Introduction Les taux de maladies chroniques du Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada sont fondés sur les données administratives sur la santé fournies par les ministères de la Santé des provinces et des territoires. Les dénominateurs utilisés pour calculer ces taux reposent sur des estimations de population tirées des dossiers d’assurance-maladie, données toutefois pas systématiquement accessibles à tous les chercheurs. Le recensement de Statistique Canada constitue quant à lui une autre source d’estimation de la taille de la population. Notre étude visait d’abord à calculer les principaux écarts entre les dénominateurs de population à partir des estimations du SCSMC et à partir de celles de Statistique Canada et ensuite à déterminer les causes à l’origine des écarts entre ces sources de données. Méthodologie Nous avons comparé pour 2009 les dénominateurs fournis par le SCSMC et ceux fournis par Statistique Canada. Le dénominateur du SCSMC a été ajusté pour tenir compte des composantes de la croissance (naissances, décès, émigrants et immigrants) tirées des données de recensement de Statistique Canada. Résultats Le dénominateur non ajusté du SCSMC était de 34 429 804 personnes, soit une différence de + 3,2 % par rapport à l’estimation de population de Statistique Canada pour 2009. Après ajustement du dénominateur du SCSMC pour tenir compte des composantes de la croissance, la différence entre les deux estimations s’est trouvé réduite à 431 323 personnes, soit un écart de 1,3 %. L’estimation tirée du SCSMC constitue une surestimation par rapport à celle de Statistique Canada. Le plus grand écart entre les deux estimations relève de la composante de croissance liée à l’immigration, alors que l’écart le moindre provient de la composante de croissance liée à la population émigrante. Conclusion Disposant des descriptions de données par source de données, les chercheurs peuvent choisir quelle estimation de la population utiliser dans leurs calculs des fréquences de maladies.


Author(s):  
Maria McInerney ◽  
Vikki Ho ◽  
Anita Koushik ◽  
Isabelle Massarelli ◽  
Isabelle Rondeau ◽  
...  

Introduction Il a été prouvé qu’un régime alimentaire de piètre qualité augmente le risque de maladies chroniques courantes susceptibles de nuire à la qualité de vie et d'alourdir le fardeau qui pèse sur le système de santé. Les recommandations fondées sur des données probantes du Guide alimentaire canadien (GAC) fournissent des conseils nutritionnels destinés à améliorer la qualité du régime alimentaire. L’Indice canadien de saine alimentation (ICSA), un outil de mesure de la qualité du régime alimentaire, permet d'évaluer la conformité au GAC. Le Questionnaire canadien de fréquence alimentaire II (QFA-C II) [Canadian Diet History Questionnaire II, C-DHQ II], mis au point récemment, pourrait quant à lui servir à estimer l’ICSA au sein de la population canadienne si on pouvait ajouter à sa base de données sur les éléments nutritifs les équivalents des groupes alimentaires (correspondant aux portions du GAC). Nous décrivons dans cet article des méthodes destinées à enrichir cette base de données sur les éléments nutritifs du QFA-C II en vue d’estimer l’ICSA. Méthodologie Nous avons créé des équivalents des groupes alimentaires à partir de données provenant de diverses bases de données sur les aliments et les éléments nutritifs, en particulier l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 2.2 Nutrition de 2004. Nous avons ajouté ces variables à la base de données sur les éléments nutritifs du QFA-C II. Nous avons déterminé les scores de l’ICSA et avons effectué des analyses descriptives pour les participants qui ont répondu au QFA-C II dans le cadre d’une étude transversale canadienne. Résultats Le score moyen de l’ICSA dans notre échantillon de 446 adultes de 20 à 83 ans était de 64,4 (écart-type : 10,8). Les femmes, les non-fumeurs et les personnes ayant un niveau de scolarité supérieur au secondaire ont obtenu de manière statistiquement significative des notes plus élevées que les hommes, les fumeurs et les personnes détenant un diplôme d’études secondaires ou moins. Conclusion La possibilité d’évaluer l’ICSA à l’aide du QFA-C II facilite l’étude de la qualité du régime alimentaire et de l'état de santé de la population canadienne.


Author(s):  
Alexandra Henteleff ◽  
Helena Wall

Introduction Le modèle HANS KAÏ est une intervention de promotion de la santé originale qui vise à améliorer la santé des participants en ciblant les comportements interdépendants de prévention des maladies chroniques grâce au soutien par les pairs et au renforcement des réseaux de soutien social. L'objectif de notre étude était de mesurer l’efficacité du modèle HANS KAÏ en contexte urbain canadien. Méthodologie Nous avons utilisé un modèle de recherche interventionnelle à méthodes mixtes appliqué à plusieurs sites entre novembre 2010 et avril 2015. Les données ont été recueillies au moyen de sondages auprès des participants et d’entrevues en personne au début de l'étude puis à 6, 12 et 24 mois. Les participants se sont réunis en groupes au moins une fois par mois durant la période de recherche afin de surveiller eux-mêmes leurs indicateurs de santé, de préparer et de partager une collation saine, de participer à une activité physique, d’établir un objectif en matière de mode de vie sain (facultatif) et d'avoir une activité de convivialité. Résultats Des améliorations statistiquement significatives de la santé mentale ont été constatées avant et après le programme, et 66 % des participants ont fait état de changements de comportement précis résultant de la participation au projet HANS. D’autres effets positifs sur la santé ont été constatés : un soutien par les pairs, l’acquisition de connaissances précises en matière de santé, l’inspiration, la motivation et la prise de responsabilité, l’autonomisation découlant du suivi de ses propres indicateurs de santé, la possibilité de rompre l’isolement social et enfin une meilleure connaissance de la façon d'avoir accès aux services. Conclusion C'est la nécessité de trouver des moyens innovants pour favoriser la prévention et la gestion des maladies chroniques qui a motivé la mise en oeuvre et l’évaluation du modèle HANS KAÏ. Bien que d’autres recherches soient nécessaires pour valider nos résultats, il semble que le modèle HANS KAÏ puisse être efficace pour créer un contexte permettant à la population locale de s’entraider en favorisant des choix de vie sains et en détectant de façon précoce les changements d’état de santé.


Author(s):  
Allison Feely ◽  
Lisa M. Lix ◽  
Kim Reimer

Introduction Le Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada utilise une méthode validée et normalisée pour estimer la prévalence des maladies chroniques, par exemple le diabète. L’élargissement de la portée du SCSMC pour inclure la surveillance de la multimorbidité et de la présence concomitante de deux maladies chroniques ou plus pourrait mieux guider la promotion de la santé et la prévention des maladies. L’objectif de notre étude était de déterminer s’il était possible de recourir au SCSMC pour estimer la prévalence de la multimorbidité. Méthodologie Nous avons utilisé les données administratives sur la santé de sept provinces et de trois territoires portant sur cinq affections chroniques validées (maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, maladies mentales, hypertension et diabète) pour estimer la prévalence de la multimorbidité. Nous avons produit des estimations normalisées selon l'âge et spécifiques selon l’âge (à l’aide des données démographiques canadiennes de 1991) pour deux définitions de la multimorbidité, soit deux affections ou plus ou trois affections ou plus sur les cinq affections validées, selon le sexe, la période et la zone géographique. Résultats Au cours de l’exercice 2011-2012, la prévalence d’au moins deux et d'au moins trois affections chroniques chez les Canadiens de 40 ans ou plus se situait à respectivement 26,5 % et 10,2 %, ce qui est comparable à d’autres estimations faites à partir des données administratives sur la santé. L'augmentation de la prévalence de la multimorbidité avec l’âge était similaire dans toutes les provinces. Les différences de prévalence entre hommes et femmes variaient selon les provinces et territoires. Nous avons également observé une variation importante des estimations au fil des années. Les résultats obtenus étaient comparables pour les deux définitions de la multimorbidité. Conclusion La méthodologie du SCSMC permet de produire des estimations comparatives de la prévalence de la multimorbidité dans l’ensemble des provinces et des territoires, mais son utilisation pour estimer les variations temporelles pose des difficultés. L'augmentation du nombre et de la portée des définitions de cas validées dans le SCSMC permettra d’améliorer l’exactitude de la surveillance de la multimorbidité auprès de la population canadienne.


2012 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 71-78
Author(s):  
S.F. Kirk ◽  
R. Tytus ◽  
R.T. Tsuyuki ◽  
A.M. Sharma

Introduction Nous en savons peu sur le lien entre les Lignes directrices canadiennes de 2006 sur la prise en charge et la prévention de l’obésité et les expériences de prise en charge du poids des Canadiens, et nous ne savons pas si ces expériences cadrent avec les recommandations figurant dans les Lignes directrices. Méthodologie Nous avons utilisé les données d’un sondage omnibus auprès de la population générale pour comprendre ces deux enjeux, particulièrement en relation avec les maladies chroniques. Le sondage était composé de 23 questions sur les pratiques de prise en charge du poids et de questions sur les caractéristiques personnelles. Résultats Sur les 2004 répondants, 33 % ont été classés comme faisant de l’embonpoint et 20 % comme étant obèses. Parmi les répondants ayant de l’embonpoint ou obèses, 48 % ont déclaré avoir interrogé leur médecin au sujet de la perte de poids et 30 % ont affirmé que leur médecin leur avait suggéré de perdre du poids sans qu’ils aient eux-mêmes abordé la question. En rapport avec les recommandations figurant dans les Lignes directrices, 14 % des personnes ayant de l’embonpoint et 18 % de celles étant obèses ont dit que la circonférence de leur taille avait été mesurée, respectivement 82 % et 87 % ont affirmé que leur pression artérielle avant été vérifiée et respectivement 36 % et 50 % ont déclaré qu’elles avaient subi un test de dépistage du diabète. Conclusion Ces résultats ont une incidence sur le diagnostic et la prise en charge des maladies chroniques.


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