scholarly journals Habiter les interstices et leurs possibilités : les discours utopiques et méta-utopiques dans Les Furtifs, « C@PTCH@ » et « Hyphe…? » d’Alain Damasio

2021 ◽  
pp. 219-233
Author(s):  
Christophe Duret

Cet article propose une analyse du discours consacré par le roman Les Furtifs et les nouvelles « C@PTCH@ » et « Hyphe…? », de l’écrivain de science-fiction français Alain Damasio, à la question de l’habiter ; un discours partagé entre l’eutopie (ou utopie positive) et la dystopie (ou utopie négative). Nous verrons que ces œuvres, caractéristiques de la dystopie critique, ne se contentent pas de porter une appréciation négative de la conjoncture actuelle en la matière ni de proposer une vision alternative de ce qu’habiter le monde doit – ou pourrait – signifier, mais qu’elles interrogent également les limites de l’utopie classique pensée en tant que programme, ceci afin de proposer, par le biais d’un discours méta-utopique (ou discours sur le discours utopique), cette fois, une conception de l’utopie comme aspiration et comme jeu sur les possibles latéraux à la réalité.    

2011 ◽  
pp. 141-157
Author(s):  
Maxime Coulombe

L’art post-humain est l’histoire d’une rencontre : il tente de faire dialoguer, sous le régime de l’art, une certaine conception de l’homme et du corps avec les nouvelles technologies. L’imaginaire post-humain n’est aussi fascinant, aussi séduisant, que parce qu’il se propose de résoudre l’incomplétude coextensive à la condition humaine. En cela, nous aborderons ici la post-humanité comme une nouvelle foi souhaitant refonder un nouveau mode d’être au monde où le sujet pourrait se passer de toute altérité. À travers l’analyse de la production artistique de Stelarc, nous verrons que la post-humanité n’est pas simple science-fiction ; si elle est fiction, c’est qu’elle est de même une réponse, se voulant scientifique, à un désir de transcendance. En cela, l’art post-humain se fait à la fois symptôme – et par là voie d’analyse – de ces enjeux de sens et lieu d’exploration des promesses post-humaines.


2020 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 139-150

Ce travail se donne pour but de comparer les communications publicitaires faites par deux marques autour de produits similaires (le café) dans deux communautés sociolinguistiques différentes (en France et en Jordanie). La publicité a ses caractéristiques propres, liées, notamment à ses visées et à la configuration énonciative dans laquelle ce discours s’insère, caractéristiques qui, dans les cas que nous avons choisis, transcendent les communautés susnommées et constitueraient un socle général de spécificités universelles propres à ce genre discursif. Une telle uniformité pourrait également découler du phénomène de mondialisation qui englobe ce discours et les médias qui le relaient. Nous verrons par ailleurs que si les stratégies discursives déployées sont comparables, les effets sur les représentations de la marque et du produit varient et ce en adéquation avec les normes de représentations socioculturelles partagées entre les individus d’une même communauté linguistique (mais qui divergent entre les deux communautés qui nous intéressent). Un ethos de la marque se construit alors selon ces spécificités culturelles pour activer un réseau de représentations chez le récepteur-consommateur-potentiel afin de créer un sentiment de familiarité qui traduit un « effet de connivence » adapté au public constitué de consommateurs-potentiels de la communauté linguistique (speech community) ciblée. Mots-clés: scénographie énonciative, analyse du discours, discours publicitaires, représentations socioculturelles, ethos


2018 ◽  
Vol 46 ◽  
pp. 01013
Author(s):  
Marion Sandré

Cet article propose l’analyse de l’image de l’acteur politique, en croisant les notions d’éthos et de présentation de soi, telles qu’elles sont utilisées en analyse du discours et en analyse des interactions. Il s’agit de montrer comment l’image est construite par les discours de et les discours sur l’acteur politique. Les différentes étapes sont illustrées par le parcours politique de François Hollande, en tant que présidentiable, puis en tant que président. Il s’agit d’analyser dans un premier temps comment il élabore sa propre image, dans et par son discours et par son comportement; et dans un second temps, comment cette image est également construite par d’autres locuteurs, qu’ils soient alliés ou adversaires politiques, instances médiatiques ou citoyennes, qui participent aussi pleinement à l’élaboration de l’image publique de l’acteur politique. Nous verrons plus précisément certains traits importants de l’image de François Hollande, et comment ils se sont développés et ont été négociés par les différents locuteurs : le président « normal », son humour, son respect des citoyens ou encore certaines critiques ou compliments dont il a été l’objet.


1974 ◽  
Vol 19 (1) ◽  
pp. 47-48
Author(s):  
ALICE M. PADAWER-SINGER

2018 ◽  
Vol 52 (1) ◽  
pp. 9-20
Author(s):  
C. Goubron ◽  
M. Le Gall ◽  
C. Philip-Alliez ◽  
V. Monnet-Corti

Parodontologie et orthodontie sont deux disciplines odontologiques intimement liées, l’une et l’autre agissant sur le parodonte de nos patients. Si dans la majeure partie des cas l’orthodontie n’a pas d’effet néfaste sur le parodonte, en cas de parodonte dont le phénotype est fragile (faible hauteur ou absence de tissu kératinisé, tables osseuses fines, fenestrations ou déhiscences osseuses), le traitement orthodontique peut, selon les mouvements effectués, entraîner ou aggraver des récessions parodontales inesthétiques et douloureuses pour le patient et compromettre les résultats. Au travers d’un cas clinique, nous verrons comment prévenir et traiter ces cas afin de rendre possible le traitement orthodontique et maintenir ses résultats dans le temps.


2020 ◽  
pp. 172-186
Author(s):  
Cristóbal Farriol
Keyword(s):  

Y a-t-il une entité de l’art ? Pour Duchamp oui, à condition d’en faire une entité vide, produit d’une non-coïncidence entre l’intention de l’artiste et l’interprétation du spectateur. Plus cet écart est accentué, plus l’objet artistique porte ce qu’il nomme « le coefficient d’art ». Nous proposons l’hypothèse d’une correspondance entre l’inadéquation propre au coefficient d’art duchampien, et l’inadéquation propre à l’inconscient. Pour l’argumenter, nous travaillerons le texte « Le processus créatif », et parcourions les moments chez Freud où quelque chose de l’inadéquation est en jeu dans la structure de l’inconscient. Ensuite, nous verrons chez Lacan l’une de ses formalisations pour une inadéquation fondatrice du sujet : aliénation et séparation. Le résultat de cette analyse nous permettra d’argumenter une certaine équivalence entre l’objet artistique selon Duchamp et l’objet cause du désir chez Lacan.


2008 ◽  
Vol 47 (3) ◽  
pp. 223-230 ◽  
Author(s):  
Hélène Brocq ◽  
Delphine Scotto Di Vettimo ◽  
Claude Desnuelle
Keyword(s):  

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