scholarly journals Discours publicitaire en analyse comparative: des spécificités de genre et des spécificités culturelles, l'exemple de deux spots de publicité pour des marques de café ; « Carte noire » et « Bin Alameed »

2020 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 139-150

Ce travail se donne pour but de comparer les communications publicitaires faites par deux marques autour de produits similaires (le café) dans deux communautés sociolinguistiques différentes (en France et en Jordanie). La publicité a ses caractéristiques propres, liées, notamment à ses visées et à la configuration énonciative dans laquelle ce discours s’insère, caractéristiques qui, dans les cas que nous avons choisis, transcendent les communautés susnommées et constitueraient un socle général de spécificités universelles propres à ce genre discursif. Une telle uniformité pourrait également découler du phénomène de mondialisation qui englobe ce discours et les médias qui le relaient. Nous verrons par ailleurs que si les stratégies discursives déployées sont comparables, les effets sur les représentations de la marque et du produit varient et ce en adéquation avec les normes de représentations socioculturelles partagées entre les individus d’une même communauté linguistique (mais qui divergent entre les deux communautés qui nous intéressent). Un ethos de la marque se construit alors selon ces spécificités culturelles pour activer un réseau de représentations chez le récepteur-consommateur-potentiel afin de créer un sentiment de familiarité qui traduit un « effet de connivence » adapté au public constitué de consommateurs-potentiels de la communauté linguistique (speech community) ciblée. Mots-clés: scénographie énonciative, analyse du discours, discours publicitaires, représentations socioculturelles, ethos

2021 ◽  
Vol 8 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Samir Bouras ◽  

Introduction. Selon les données de l'Organisation mondiale de la santé 2018, le cancer du rein occupe en Algérie le 20eme rang chez les deux sexes. L'objectif de cette étude est d'évaluer nos résultats oncologiques de la néphrectomie partielle. Patients et méthodes. Étude rétrospective mono centrique, de juin 2012 à mars 2020. 50 patients ont bénéficié d'une néphrectomie partielle pour cancer du rein. Parmi ces patients, 37 (74%) cancer ont été confirmés par la pathologie. L'étude statistique a été réalisée à l'aide du logiciel SPSS 20. Résultats. L'âge moyen était de 55,1 ans et les femmes étaient majoritaires 23 (62,2%). Le carcinome à cellules claires prédominait : 21 cas (56,8%). Les marges chirurgicales étaient positives dans 06 cas (16,2%) et le stade pT1 était majoritaire dans 29 (78,3%). Après un suivi moyen de 55,7 mois, nous avons eu un taux de récidive global de 10,8% (04 patients). Aucun facteur de risque probable n’a été statistiquement significatif. Discussion. Nos résultats carcinologiques sont comparables aux données de la littérature (des taux de récidives jusqu’à 10,6%). Malgré un taux relativement élevé de marges chirurgicales positives, 80% des récidives sont survenus sur des marges négatives. En effet, les marges chirurgicales positives ne sont pas considérées comme un facteur de risque de récidive indépendant. Plusieurs facteurs de risque de récurrence ont été rapportés ; cependant dans cette série, nul n’a été identifié. Le cancer du rein est connu pour des récidives très tardives. Conclusion. La néphrectomie partielle est réalisée dans notre service depuis plus de 08 ans en toute sécurité, avec des résultats oncologiques satisfaisants. Mots clés : cancer du rein, néphrectomie partielle, résultats oncologiques.


2018 ◽  
pp. 92-110
Author(s):  
Bochra Charnay
Keyword(s):  

«Le Roi Grenouille» est un conte rare dans ses adaptations françaises en album pour enfants, il l'est donc bien plus encore dans ses traductions pour un jeune public de l'autre côté de la Méditerranée. Nous avons cependant réussi à rassembler un corpus que nous explorerons sous l'angle de la polyphonie et des réinvestissements culturels. Nous verrons comment ces albums, oscillant entre découverte d'une culture autre et appropriation par la culture d'accueil, reconfigurent le texte de Grimm et comment les illustrations manifestent ces deux pôles. Notre attention se portera évidemment sur le sens du texte et ses valeurs culturelles ainsi que sur les processus scripturaires qui le réactualisent, mais il s'agit surtout de savoir si nous avons affaire à un véritable processus d'acculturation ou un simple processus de transmission.   Mots clés : réécriture, transculturalité, polyphonie, acculturation, surenchère iconique.


2020 ◽  
Vol 17 (1) ◽  
pp. 63-77
Author(s):  
Sandra Hobbs

La femme qui tue dérange de façon particulière les normes sociales : les femmes nourrissent, soutiennent, compatissent… la violence leur est habituellement étrangère. Celle qui enlève la vie à un autre est donc encore plus « monstrueuse » (Gilbert) que son homologue masculin. Diverses théories orientent l’étude de la femme meurtrière – soit qu’elle cherche à devenir plus masculine, qu’elle réagit à une situation intenable ou qu’elle se démarque d’une norme qui s’applique aux femmes d’une certaine race ou classe sociale (Irwin et Pasko). Dans le cas de la représentation romanesque du meurtre féminin au Québec, on peut constater un certain écart par rapport à la réalité (Gilbert), dans le sens que la violence au féminin prend un essor dans le livre, qui est sans rapport aux statistiques de la société canadienne ou québécoise. Le roman que nous avons retenu pour cette étude – Le sang de l’or de Louise Leblanc (1989) – met en vedette une meurtrière, ce qui devrait alors choquer le lecteur. Nous verrons que dans ce roman, par contre, le portrait hautement stéréotypé du personnage principal amérindien rend la violence du personnage moins surprenante. Qu’en est-il au juste du meurtre au féminin quand la criminelle est aussi amérindienne? Nous élucidons ce sujet en tenant compte des questions de territorialité, d’histoire coloniale et d’écoterrorisme, sans perdre de vue le discours féministe qui informe le récit. De fait, tout en ayant recours à des tropes coloniaux qui remontent au dix-neuvième siècle, voire plus loin, Leblanc crée un personnage qui attire la sympathie du lecteur. En tant que jeune femme victime de violence sexuelle, Kiji est en droit de se défendre; sa défense de l’environnement justifie davantage son geste. En dépit de ces facteurs atténuants, elle demeure un personnage équivoque en raison de sa correspondance au stéréotype littéraire de l’Amérindien dans la littérature québécoise. Mots clés : autochtone, colonie de peuplement, stéréotype, éco-terrorisme, violence sexuelle


2012 ◽  
Vol 35 ◽  
Author(s):  
Marie-Pascale Senkel

On observe un intérêt croissant tant dans le monde académique que dans celui de l’entreprise pour les questions environnementales. Parallèlement, le besoin en informations sur ces questions augmente, comme le soulignent Adams et Frost (2004). Le rapport d’activité, un support traditionnel de divulgation des informations financières aux actionnaires, permet aussi aujourd’hui à de nombreuses entreprises de communiquer sur leurs actions  environnementales. Notre question centrale dans cette communication est la suivante : Dans quelle mesure l’information environnementale diffusée dans le rapport d’activité se modifie-t-elle ? Pour répondre à sa question nous avons choisi de nous centrer sur un secteur particulier, celui de la prestation de services logistiques (PSL) et de nous centrer sur le prestataire classé n°1 des prestataires logistiques en France par le magazine professionnel Logistiques Magazine, DHL. DHL est aussi qualifié de "leader mondial de la logistique". Notre recherche se fonde d'abord sur une analyse comparative de la structure des rapports entre 1998 et 2009 puis sur une analyse du discours présent dans ces rapports. Nous aboutissons à la conclusion que le champ environnemental est une préoccupation de plus en plus importante pour Deutsche Post- DHL au moins si l'on en croit la place accordée à cette question dans les rapports de l'entreprise. L'analyse longitudinale permet de mettre en évidence comment les préoccupations sur le management durable ont évolué dans cette entreprise.


Author(s):  
Pierre Vergès

Très ingénument, cette communication hasarde une réponse à la confrontation CSP/classes sociales qui nous était proposée au point B.1.1 de la grille thématique de cette table ronde. Nous étant intéressé à l’observation du changement économique et social à l’échelon communal, nous avons eu à résoudre les problèmes de passage d’une problématique conceptuelle à la description statistique sous la forte contrainte de réalité qu’est la connaissance qualitative de la commune obtenue par le chercheur à travers les entretiens, l’observation et l’enquête. Si l’on veut tenir les deux bouts de cette confrontation, il faut se refuser à un double réductionnisme. D’une part, celui de l’explication de la dynamique sociale communale par le seul jeu des classes au plan national : on donne alors à la commune un rôle illustratif et on s’interdit la prise en considération du fonctionnement local des classes sociales. D’autre part, celui de la simple modélisation statistique qui tire ses conclusions d’un ensemble de comparaisons entre la commune et d’autres communes ou entre la commune et des références plus larges (canton, département, France) : on ne définit alors que des spécificités relatives à une moyenne ou à un accroissement moyen, mais sans avoir les moyens d’expliquer ces spécificités. Il convient alors de mettre en œuvre une démarche où les deux termes sont le fruit d’élaborations méthodologiques ayant entre elles une correspondance certaine. Nous avons tout d’abord cherché des solutions générales qui soient valables quel que soit le découpage géographique ; nous verrons qu’elles ne sont pas fiables. Aussi nous nous sommes orientés dans une voie qui tient compte des particularités de l’échelon communal. En dernier lieu, nous avons confronté le résultat obtenu à notre corps d’hypothèse pour en montrer la relativité et l’intérêt.


2020 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 122-136
Author(s):  
L. Baussard ◽  
F. Cousson-Gélie ◽  
I. Nicklès

Objectif : Les études qui s’interrogent sur l’efficacité des interventions non médicamenteuses, dans la prise en charge de la fatigue associée au cancer, comprennent le plus souvent des sessions d’activités physiques adaptées ou des prises en charge psychologiques. Parmi elles se trouve l’hypnose, mais elle est principalement proposée en combinaison avec une autre thérapie, limitant une interprétation en termes d’efficacité. À travers cette revue de la littérature, nous voulons comprendre quelle est la place de l’hypnose pour la prise en charge de la fatigue associée au cancer. Méthode : Nous avons recherché les articles scientifiques indexés dans les bases de données Cochrane, PsycINFO, Pubmed et Web of Science. Les principaux mots clés étaient « fatigue », « cancer » et « hypnosis ». La qualité méthodologique des études a été évaluée. Résultats : Quatre-vingt-deux études ont été recensées. Après sélection, 11 études ont été retenues à la lecture. Les résultats sur l’efficacité de l’hypnose seule (non combinée à une autre thérapie) ont porté sur 6 études. Bien qu’il faille distinguer l’hypnose délivrée par autrui, de l’autohypnose par audioenregistrement, nos résultats indiquent que 4 études rapportent une efficacité significative de l’hypnose pour réduire la fatigue des patients soignés pour un cancer. Conclusion : Au niveau international, trop peu d’études évaluent l’efficacité de l’hypnose en oncologie. Ainsi, sur un symptôme spécifique comme la fatigue, les études se font encore plus rares. De plus, il est difficile d’évaluer l’efficacité d’une méthode pour laquelle l’homogénéisation de la procédure est difficile à mettre en place. Cependant, au regard de cette étude, l’hypnose présente un réel intérêt et une efficacité dans la réduction des symptômes de fatigue.


2009 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 373-402 ◽  
Author(s):  
Sébastien Arcand ◽  
Annick Lenoir ◽  
Denise Helly

Afin d’identifier les explications que donnent des acteurs d’origine maghrébine des difficultés qu’ils rencontrent à insérer le marché de l’emploi québécois, nous avons mené entre 2001 et 2004 des entrevues auprès de 22 Maghrébins en recherche d’emploi à Montréal et Sherbrooke. Des entrevues ont aussi été menées avec 15 intervenants d’organismes gouvernementaux et para gouvernementaux œuvrant auprès d’une clientèle en recherche d’emploi, dont des Maghrébins. Dans cet article, l’objectif est de saisir à travers les trajectoires individuelles et collectives l’évolution des réseaux de ces immigrants. Nous verrons notamment que la présence d’une communauté de même origine ethnoculturelle ne peut garantir l’élargissement des réseaux s’il n’y a pas de soutien institutionnel significatif et ce, tant du côté de la société que de la communauté elle-même.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S92-S93
Author(s):  
G. Monnier

La schizophrénie est une maladie mentale grave, dont la prévalence mondiale est estimée à 1 %. Malgré un manque d’études et de statistiques officielles, son existence en Afrique sub-saharienne est toutefois incontestable sur le terrain. De Devereux et al. [1] à Nathan et Stengers [2], nous verrons d’abord comment l’ethnopsychiatrie a conceptualisé différents modèles explicatifs de la pathologie mentale. Certains courants voient dans la schizophrénie une forme d’adaptation à la modernité en cours dans les pays occidentaux, alimentant ainsi la thèse d’une construction sociale de cette pathologie. Ces théories entendent analyser le rôle joué par la globalisation économique et culturelle dans l’émergence supposée de la schizophrénie en Afrique. Dans un deuxième temps, nous passerons en revue les statistiques épidémiologiques sur la santé mentale en Afrique de l’Ouest. La littérature internationale retrouve des disparités dans la répartition géographique de la schizophrénie (gradient Nord-Sud, urbanisation et migration [3] présentées comme facteurs de risque significatifs de développer la maladie, etc.). Nous confronterons ces données à celles que nous avons récoltées sur le terrain en Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Bénin [4]. Enfin, il sera présenté quelques vignettes cliniques de malades schizophrènes rencontrés au Bénin, au cours du partenariat entre Smao et l’ONG Saint-Camille de Lellis. Leurs profils sont variés : de tous âges, issus de différents milieux socioéconomiques, urbains ou ruraux ; la symptomatologie présentée par les schizophrènes africains diffère-t-elle de celle observée en Europe ? Du désenchaînement à la réadaptation sociale, en passant par l’utilisation de médicaments psychotropes, nous verrons quelle prise en charge pourrait leur est proposée. Notre pratique clinique nous permet ainsi de questionner cette pathologie et sa prise en charge, et de reconsidérer les résultats des recherches menées dans le domaine médical, comme dans celui des sciences humaines et sociales.


Author(s):  
Yves Jubinville

La pièce de Denise Boucher Les fées ont soif constitue un événement important dans la courte histoire du théâtre québécois. Écrite dix ans après le choc provoqué par la création des Belles-Soeurs de Michel Tremblay, cette oeuvre, qualifiée de manifeste dramatique (par Lise Gauvin), semble pourtant avoir été largement oubliée si l’on en juge, d’un côté, par l’absence de reprise récente sur les scènes québécoises ; et, de l’autre côté, par le fait que son souvenir n’aura guère été rappelé, en 2008, soit trente ans après le scandale qui, à l’époque, avait mobilisé tout le milieu théâtral. C’est donc en tant qu’événement que nous avons choisi d’aborder le texte de Denise Boucher, entendu que la polémique entourant la pièce aura produit des échos bien au-delà de la sphère restreinte de la culture. C’est l’ensemble des discours produits à la fois par des professionnels, des artistes, des spécialistes et des gens ordinaires qui constitue le matériau privilégié de cette enquête au fil de laquelle nous entendons mettre en lumière les lignes de fractures idéologiques produites par l’événement des Fées ont soif au sein de la société québécoise. Cette étude s’inscrit dans la perspective d’une analyse du discours social québécois post-Révolution tranquille et dans la foulée des recherches actuelles sur la construction de la mémoire culturelle.


2009 ◽  
Vol 67 (2) ◽  
pp. 241-251 ◽  
Author(s):  
Emmanuel Nyahoho

RÉSUMÉ L’Accord de libre-échange Canada-États-Unis a donné lieu à plusieurs controverses sur le recentrage des politiques de main-d’oeuvre dont, en particulier, le régime d’assurance-chômage qui constitue une des mesures les plus déterminantes de lutte contre la précarité de l’emploi. Pour éclairer le débat, nous avons choisi de procéder à une analyse comparative du régime d’assurance-chômage au Canada et aux États-Unis. Il est observé que le système américain instauré en 1935 (soit cinq ans avant le Canada) a la particularité d’être moins généreux de par la durée, le montant de prestation ainsi que par les critères d’admissibilité. Mais le travailleur canadien défraie une partie importante du coût du financement du régime alors que le salarié américain en est généralement exempté, sauf dans un nombre restreint d’États. On explique ici que, malgré cette générosité, le système canadien peut sûrement coexister dans la diversité des régimes des États américains qui témoignent des préférences régionales solidement ancrées.


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