Révolution française, religion et logique de l'État / The French Révolution, Religion and the Logic of State

1988 ◽  
Vol 66 (1) ◽  
pp. 9-24 ◽  
Author(s):  
Yann Fauchois
2021 ◽  
Vol 44 (3) ◽  
pp. 371-397
Author(s):  
Manuel Covo ◽  
Megan Maruschke

Abstract Attempts to reframe the Age of Revolutions as imperial in nature have not fully integrated the French Revolution. Replying to this gap and criticisms of the Revolution's global turn, this essay positions the Revolution as both a moment of imperial reorganization and a sequence of political reinvention that exceed our current categories of empire and nation-state. These arguments open a forum comprising five contributions set in transimperial contexts that span from the Indian to the Atlantic Ocean. The forum offers some points of reflection regarding the narratives, periodizations, and concepts that guide historians of the French Revolution as they navigate the global turn. L'effort historiographique consistant à placer l’ère des révolutions dans leur contexte impérial n'est pas encore parvenu à pleinement intégrer la Révolution française. Cet essai propose de pallier ce manque tout en répondant aux critiques émises à l'encontre du « tournant global ». Il invite à interpréter la Révolution à la fois comme un moment de réorganisation impériale et comme une séquence de réinvention politique, dont le contenu déborde les catégories contemporaines d'empire et d'Etat-nation. Cet essai introduit cinq articles qui analysent la Révolution française dans une variété de contextes transimpériaux, des rives de l'Atlantique à celles de l'océan Indien. Le forum propose quelques points de réflexion critiques sur les récits, les périodisations et les concepts qui informent les modalités d'après lesquelles la Révolution française se voit « mondialisée » par les historiens.


Author(s):  
Geneviève Boucher

La sublimation de la défaite royaliste que propose Christophe Donner dans Un roi sans lendemain (2007) repose sur une remise en cause radicale de la Révolution française et du récit qu’en ont fait les historiens. La représentation des révolutionnaires en barbares sanguinaires, l’évacuation des enjeux collectifs au profit d’une individualité exacerbée et le recours à un pathos victimaire s’allient pour délégitimer le mythe fondateur de la France moderne. Ultimement, c’est l’ensemble des discours révolutionnaires qui se voit discrédité : dans la lignée du sarkozysme, tout bouleversement de l’ordre établi semble ainsi constituer une forme de délinquance socialement inacceptable.AbstractThe sublimation of the royalist defeat of 1789 that Christophe Donner presents in Un roi sans lendemain (2007) implies a radical reconsideration of the French Revolution and of historians’ narrative reconstruction of the event. The representation of revolutionnaries as bloodthirsty barbarians, the primacy of individuality over collective issues and the use of a victim-based patos result in the delegitimization of France’s founding myth. Ultimately, all revolutionnary discourses are discredited: similarly to Nicolas Sarkozy’s thought, any disruption to the established order is considered as a form of socially unacceptable delinquency.


2016 ◽  
Vol 71 (02) ◽  
pp. 189-216
Author(s):  
Francesco Benigno

This essay is a discussion of three recent and important books on the French Revolution: Timothy Tackett's The Coming of the Terror in the French Revolution, Jonathan Israel's Revolutionary Ideas: An Intellectual History of the French Revolution from the Rights of Man to Robespierre, and Haim Burstin's Révolutionnaires. Pour une anthropologie politique de la Révolution française. All three volumes are characterized by a welcome return to general interpretations based on new theoretical approaches and consider the revolutionary process from multiple points of view: the first uses the historiographical current known as the “new history of emotions” to explain the contemporary obsession with conspiracies and thence the Terror; the second proposes a new approach based on the traditional history of ideas, considered capable of explaining the so-called “hard facts”; the third envisages the revolutionary experience from an anthropological perspective, constructing a typology in order to characterize it. Nevertheless, all three are united by a reluctance to analyze the political structure itself; in other words, to investigate the concrete workings of political institutions during the Revolution.


1982 ◽  
Vol 17 (3) ◽  
pp. 505-511
Author(s):  
M. J. Sydenham

2017 ◽  
Vol 25 (1) ◽  
pp. 207-219
Author(s):  
Andrew G. Bonnell

Jean-Numa Ducange’s recent work, La Révolution française et la social-démocratie. Transmissions et usages politiques de l’histoire en Allemagne et Autriche 1889–1934, provides an ambitious and theoretically-sophisticated analysis of the ways in which German and Austrian socialists interpreted the French Revolution from 1889 to the 1930s. Ducange shows how the different strands of Second International socialism interpreted the revolution in their own ways, and shows the impact of the Russian revolutions of 1905 and 1917 on this. His work does not only focus on leading theoreticians such as Karl Kautsky, but also documents very effectively the way in which the readings of the French Revolution were disseminated widely through Social Democracy’s rank-and-file membership. It is a valuable contribution to the literature on the culture of Marxism in Central Europe in this period, as well as a rich addition to the literature on the resonance and uses of the French Revolution: the ‘echoes of the Marseillaise’.


2016 ◽  
Vol 71 (02) ◽  
pp. 319-346 ◽  
Author(s):  
Francesco Benigno

RésuméCet article propose une discussion sur trois publications récentes et importantes consacrées à la Révolution française: le livre de Timothy Tackett,The Coming of the Terror in the French Revolution, celui de Jonathan Israel,Revolutionary Ideas: An Intellectual History of the French Revolution from the Rights of Man to Robespierreet, enfin, celui de Haim Burstin,Révolutionnaires. Pour une anthropologie politique de la Révolution française. Ces ouvrages se caractérisent notamment par un retour bienvenu à des interprétations générales renouvelées par de nouvelles approches théoriques. Le processus révolutionnaire est donc envisagé sous de multiples points de vue: le premier se fonde sur le courant historiographique connu sous le nom de « nouvelle histoire des émotions » pour expliquer l’obsession de la conspiration et, donc, la Terreur; le deuxième propose une utilisation nouvelle de l’histoire traditionnelle des idées, considérée comme capable d’expliquer les prétendus « faits concrets »; le troisième envisage l’expérience révolutionnaire selon une perspective inspirée par l’anthropologie en établissant une typologie afin de la caractériser. Cependant, tous sont unis par leur résistance à analyser la structure politique en tant que telle, c’est-à-dire à étudier comment fonctionnaient concrètement les institutions politiques pendant la Révolution.


1992 ◽  
Vol 16 (2) ◽  
pp. 163-177 ◽  
Author(s):  
Paulin G. Djité

SOMMAIRE La révolution et la langue françaises: Y a-t-il paradoxe? L'histoire des indépendences des anciennes colonies françaises dans les années soixantes nous enseigne que la prise de conscience politique et l'émancipation des peuples de l'Afrique centrale et de l'Afrique de l'ouest sont dues aux idéaux de la révolution française. Les tirailleurs sénégalais et les premiers intellectuels de ces sous-régions se seraient inspirés de ces idéaux pour la libération de leurs peuples. Cet article examine le rapport entre les idéaux de la révolution française de 1789 et l'expansion et la promotion de la langue française. Il montre, par une analyse des données sociopolitiques et historiques que ces deux phénomènes se tiennent, et que la francophonie n'est que la suite logique de la politique linguistique en France après la révolution. RESUMO La franca revolucio kaj la franca lingvo: ĉu paradokso? La historio de la sendependigo de la iamaj francaj kolonioj en la fruaj sesdekaj jaroj sugestas, ke la politika vekigo kaj emancipigo de la popoloj de okcidenta kaj centra Afriko ĉefe ŝuldiĝas al la idealoj de la Franca Revolucio. La "tirailleurs sénégalais" kaj la unuaj intelektuloj de tiuj regionoj laŭsupoze trempis sin en la idealoj de la jaro 1789 kaj, poste, utiligis ilin por liberigi siajn popolanojn. La artikolo esploras la rilaton inter tiuj revoluciaj idealoj kaj la posta disvastigo kaj antaŭenigo de la franca lingvo. Gi montras, per lingva kaj socipolitika analizo de la historio de la Franca Revolucio kaj la franca lingvo, ke ne ekzistas malkongruo inter la du, kaj ke la frankofonia movado estas kontinuigo de la lingva politiko de Francio de post la Revolucio de 1789.


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