scholarly journals Usage des benzodiazépines chez les personnes âgées : état des connaissances

2004 ◽  
Vol 28 (2) ◽  
pp. 149-164 ◽  
Author(s):  
Annick Rouleau ◽  
Chantal Proulx ◽  
Kieron O’Connor ◽  
Claude Bélanger ◽  
Gilles Dupuis

Résumé Cet article passe en revue la littérature concernant la dépendance aux benzodiazépines (BZD) chez la population des personnes âgées de 65 ans et plus. Alors que les conséquences négatives reliées à l’utilisation prolongée des BZD sont bien connues, le phénomène de la dépendance à ces substances chez cette population l’est beaucoup moins. Il n’existe toujours pas de consensus autour de la définition du problème. L’usage continu des BZD peut être davantage problématique chez les personnes âgées pour qui la tolérance aux agents chimiques diminue avec l’âge. Les facteurs de risque impliqués dans l’usage chronique sont une combinaison interactive entre les caractéristiques des aînés et celles des médecins prescripteurs. Des pistes de recherche étayées sur un changement paradigmatique sont lancées afin de bonifier la recherche dans ce domaine.

Author(s):  
Elizabeth Dow Pittaway ◽  
Anne Westhues ◽  
Tracy Peressini

RÉSUMÉCette recherche présente les facteurs de risque d'abus et de mauvais traitements chez les personnes âgées qui ont fait appel à des organismes sociaux et de santé à London, en Ontario, en 1991. L'article passe en revue quatre points de vue théoriques sur l'abus et les mauvais traitements à l'égard des aînés, soit le modèle de situation, la théorie d'échange social, la théorie d'interaction symbolique et le modèle féministe. Les facteurs de risque de violence physique, de violence verbale chronique, d'abus matériel et de négligence ont été identifiés pour chaque modèle théorique. Chaque ensemble de facteurs de risque a été régressé sur chaque type de mauvais traitement afin de déterminer l'efficacité des modèles théoriques. Les données suggèrent que les facteurs de risque associés aux modèles de situation et féministe offrent la meilleure mesure en ce qui touche la violence physique; le modèle d'interaction symbolique explique plus de la variance de la violence verbale chronique; et les modèles d'interaction symbolique et féministe expliquent la même quantité de variance de la négligence. Aucun des modèles théoriques n'expliquent adéquatement les variances de l'abus matériel.


2002 ◽  
Vol 23 ◽  
pp. 176s
Author(s):  
C. Trivalle ◽  
I. Gasquet ◽  
A. Martin ◽  
K. Asselah' ◽  
A. Haddad ◽  
...  

Author(s):  
Finbarr C. Martin

RÉSUMÉLes chutes et les fractures pathologiques sont des défis communs, dangereux et importants de la santé publique. Ils sont mieux compris comme des syndromes gériatriques étroitement liés à la fragilité et d’autres problèmes de la santé liés à l’âge. Ils sont associés à de nombreux facteurs de risque, dans tous les domaines de la santé – physiques, psychologiques, sociaux et environnementaux. Au niveau de la population, le défi consiste à améliorer la santé et le bien-être de toutes les personnes âgées à réduire l’incidence des chutes. Au niveau clinique, le défi consiste à évaluer les facteurs de risque individuels et d’appliquer des interventions multifactorielles factuelles sur mesure. » La composante plus puissante est l’entraînement physique de l’équilibre et de la résistance.


Author(s):  
David Huynh ◽  
Caleigh Tracy ◽  
Wendy Thompson ◽  
Felix Bang ◽  
Steven R. McFaull ◽  
...  

Introduction Les chutes accidentelles sont l’une des principales causes de visites à l’hôpital liées à des blessures chez les Canadiens, en particulier chez les personnes âgées. Bien qu’on soupçonne certaines conditions météorologiques d’être des facteurs de risque des blessures liées aux chutes, peu d’études ont quantifié ces associations auprès d’un large éventail de groupes d’âge et en utilisant des bases de données populationnelles. Méthodologie Nous avons appliqué une méthode d’étude de type cas-croisé stratifié en fonction du temps pour caractériser les associations entre les facteurs météorologiques à haute résolution spatiale et les visites aux services d’urgence en raison de chutes en Ontario, chez les personnes âgées de cinq ans et plus, pendant les mois d’hiver (novembre à mars) pour 2011 à 2015. Des modèles logistiques conditionnels ont été utilisés pour estimer les rapports de cotes (RC) avec intervalles de confiance (IC) à 95 % associés à ces visites en fonction de l’accumulation quotidienne de neige (intégrant les écarts variant entre une journée et une semaine avant la visite) et de la température quotidienne moyenne le jour de la visite. Les analyses ont été stratifiées par âge et par sexe. Résultats Nous avons recensé 761 853 visites aux services d’urgence liées à une chute. La probabilité de survenue de ces visites augmente pour la plupart des jours jusqu’à une semaine après une chute de neige de 0,2 cm ou plus (RC = 1,05 à 1,08) par rapport aux jours sans chute de neige. Cette association s’est révélée la plus forte chez les adultes de 30 à 64 ans (RC = 1,16 à 1,19). Le RC des visites aux services d’urgence liées à une chute lors de journées froides (moins de −9,4°C) a été réduit de 0,05 par rapport aux jours où la température quotidienne moyenne était de 3,0°C ou plus (RC = 0,95; IC à 95 % : 0,94 à 0,96), et cette tendance était valide pour tous les âges. Aucune différence notable dans la force de cette association selon le sexe n’a été relevée. Conclusion Les chutes de neige et les températures hivernales plus chaudes sont associées à un risque accru de visites aux services d’urgence liées à une chute pendant les hivers ontariens. Ces conclusions peuvent servir à élaborer les stratégies de prévention des chutes et à s’assurer d’un traitement rapide.


Author(s):  
M. Miszkurka ◽  
C. Steensma ◽  
S. P. Phillips

Introduction La connaissance des corrélats personnels et interpersonnels de la violence chez les aînés canadiens est limitée. Cette étude établit les corrélats de la violence actuelle et passée infligée par un conjoint ou un membre de la famille chez les aînés canadiens résidant dans la collectivité, en tenant compte des conditions défavorables dans l’enfance. Méthodologie Nous avons procédé à une analyse de régression logistique des données de base d’une étude longitudinale sur des personnes de 65 à 74 ans résidant dans la collectivité à Kingston (Ontario) et à Saint-Hyacinthe (Québec). La violence familiale a été mesurée avec l’outil d’évaluation du risque Frapper-Insulter-Menacer-Crier (FIMC) (Hurt-Insult-Threaten-Scream, HITS). Les rapports de cotes (RC) ont été établis avec un intervalle de confiance (IC) à 95 %. Résultats Dix-huit pour cent des sujets de l’échantillon ont déclaré subir de la violence de nature psychologique. Les femmes présentaient un risque plus élevé que les hommes de subir ou d’avoir subi de la violence de la part d’un membre de leur famille (violence actuelle : RC ajusté ¼ 1,83; IC à 95 % : 1,02 à 3,30) et de la part d’un conjoint au cours de leur vie (RC ajusté ¼ 2,48; IC à 95 % : 1,40 à 4,37). Les facteurs de risque accumulés au cours de la vie associés systématiquement à la violence actuelle et passée sont d’avoir été témoin de violence domestique dans l’enfance (violence au cours de la vie infligée par un membre de la famille : RC ajusté ¼ 9,46; IC à 95 % : 5,11 à 17,52) ainsi que des relations de mauvaise qualité avec le conjoint, la famille et les amis. Conclusion Notre recherche documente les conséquences à long terme de conditions défavorables dans l’enfance sur la violence conjugale et familiale au Canada. Nos résultats isolent certains facteurs évitables associés à la violence psychologique actuelle et passée chez les personnes âgées résidant dans la collectivité au Canada.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 576-576
Author(s):  
A. Braitman

Les schémas cognitifs précoces inadaptés et les schémas de détresse subjective plus spécifiques de la personne âgée sont de possibles marqueurs de vulnérabilité psychologique à la dépression [1]. Plus particulièrement, la réactivité cognitive a été identifiée comme facteur prédictif de rechute parmi des sujets atteints de trouble dépressif récurrent en rémission [2]. Elle est la propension à l’activation des schémas dépressiogènes dans des contextes de stress de moins en moins importants au fur et à mesure des épisodes dépressifs successifs. Elle témoigne d’un style ruminatif de réponse au stress, d’un déficit de contrôle de l’attention et de l’activation excessive d’un processus de contrôle des divergences qui pourraient être l’expression au niveau neuropsychologique des dysrégulations neurobiologiques sous-tendant la vulnérabilité psychique. En effet, cette conception de la vulnérabilité à la dépression soutient l’existence d’un défaut de régulation corticale sur l’activité hippocampique et amygdalienne [3]. Mieux comprendre ses facteurs de risque cognitifs est primordial pour le développement de stratégies de prévention efficaces de la rechute dépressive chez le sujet âgé. La thérapie des schémas et la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (MBCT) sont particulièrement pertinentes concernant ce trait. Les premières études du protocole de thérapie de groupe MBCT pour les personnes âgées montrent que cette intervention non pharmacologique est acceptable et associée à des changements positifs [4]. Ce programme de thérapie cognitive consiste moins en une restructuration cognitive visant un contrôle émotionnel qu’à un changement dans le mode de relation avec l’émotion perturbatrice et les ruminations.


2009 ◽  
Vol 165 (10) ◽  
pp. 110
Author(s):  
M. Guerchet ◽  
P. M’Belesso ◽  
A. Mouanga ◽  
B. Bandzouzi ◽  
D. Houinato ◽  
...  

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 44-45
Author(s):  
P. Vandel

En France, un tiers des suicides sont des suicides de personnes âgées. Chaque année, près de 3000 personnes de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours, c’est-à-dire, un tiers des 10 499 suicides recensés par l’Inserm en 2009. Selon une enquête de « France Prévention suicide », en fin 2010, les plus de 85 ans sont les plus exposés aux tentatives de suicide (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25–44 ans). Dans 70 % des cas, ces suicides ont lieu à domicile, chez des personnes en situation d’isolement. Et les études épidémiologiques ont montré que plus de 50 à 75 % des personnes âgées décédées par suicide ont consulté leur médecin généraliste dans le mois précédent le décès. En tenant compte des liens entre tentatives de suicide et suicide, la prévention passe par la connaissance des facteurs de risque et des facteurs de vulnérabilité. La dépression est au premier plan dans cette population. L’isolement, le deuil, les difficultés financières, la perte d’autonomie, une maladie invalidante, l’entrée en institution sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée. De plus, des études récentes chez les sujets âgés dépressifs suggèrent que des altérations cognitives, en particulier de l’inhibition cognitive, pourraient être liées à un risque plus élevé de tentatives de suicide chez les sujets âgés.


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