scholarly journals Corrélats de la violence entre conjoints et en milieu familial chez les Canadiens âgés : une approche fondée sur les parcours de vie

Author(s):  
M. Miszkurka ◽  
C. Steensma ◽  
S. P. Phillips

Introduction La connaissance des corrélats personnels et interpersonnels de la violence chez les aînés canadiens est limitée. Cette étude établit les corrélats de la violence actuelle et passée infligée par un conjoint ou un membre de la famille chez les aînés canadiens résidant dans la collectivité, en tenant compte des conditions défavorables dans l’enfance. Méthodologie Nous avons procédé à une analyse de régression logistique des données de base d’une étude longitudinale sur des personnes de 65 à 74 ans résidant dans la collectivité à Kingston (Ontario) et à Saint-Hyacinthe (Québec). La violence familiale a été mesurée avec l’outil d’évaluation du risque Frapper-Insulter-Menacer-Crier (FIMC) (Hurt-Insult-Threaten-Scream, HITS). Les rapports de cotes (RC) ont été établis avec un intervalle de confiance (IC) à 95 %. Résultats Dix-huit pour cent des sujets de l’échantillon ont déclaré subir de la violence de nature psychologique. Les femmes présentaient un risque plus élevé que les hommes de subir ou d’avoir subi de la violence de la part d’un membre de leur famille (violence actuelle : RC ajusté ¼ 1,83; IC à 95 % : 1,02 à 3,30) et de la part d’un conjoint au cours de leur vie (RC ajusté ¼ 2,48; IC à 95 % : 1,40 à 4,37). Les facteurs de risque accumulés au cours de la vie associés systématiquement à la violence actuelle et passée sont d’avoir été témoin de violence domestique dans l’enfance (violence au cours de la vie infligée par un membre de la famille : RC ajusté ¼ 9,46; IC à 95 % : 5,11 à 17,52) ainsi que des relations de mauvaise qualité avec le conjoint, la famille et les amis. Conclusion Notre recherche documente les conséquences à long terme de conditions défavorables dans l’enfance sur la violence conjugale et familiale au Canada. Nos résultats isolent certains facteurs évitables associés à la violence psychologique actuelle et passée chez les personnes âgées résidant dans la collectivité au Canada.

Author(s):  
Laurel A. Strain

RÉSUMÉCet article porte sur la participation des aîné(e)s aux centres du troisième âge, la fréquence de fréquentation, les changements en matière de participation sur une période de quatre ans et sur les facteurs connexes. Les données proviennent d'une étude longitudinale menée à Winnipeg et dans huit petits centres du Manitoba auprès de 1 399 personnes âgées de 65 ans et plus interviewées en 1991/92 et 956 interviewées de nouveau en 1995. Environ une personne sur cinq avait fréquenté un centre du troisième âge dans les six mois précédant l'interview, la fréquence des visites variant considérablement d'une personne à l'autre. Seulement 8 pour cent des personnes ont adhéré à un centre et 13 pour cent ont mis fin à leur participation pendant la période de quatre ans. L'influence des facteurs socio-démographiques, de l'état de santé et de l'intégration sociale variait selon la mesure de la participation et en fonction du lieu de résidence. Les facteurs sociaux, par exemple les conditions de logement, avaient tendance à être plus importants que l'état de santé. L'article aborde également la question de l'orientation de la recherche à venir dans ce domaine.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S34-S34
Author(s):  
M. Balès ◽  
S. Barandon ◽  
E. Pambrun ◽  
M. Melchior ◽  
N. Glangeaud-Freudenthal ◽  
...  

La plupart des travaux ne considèrent pas les interrelations potentielles entre les différents facteurs de risque reconnus de troubles émotionnels maternels périnataux. L’Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance (ELFE) a permis d’interroger l1 643 mères sur leur santé mentale périnatale (contrat ANR-DSSA, 2012). Les facteurs influençant indépendamment l’existence de difficultés psychologiques durant la grossesse et l’accès aux mesures de dépistage et de prévention anténatales (entretien prénatal précoce [EPP] ; préparation à la naissance et à la parentalité [PNP]) ont été étudiés par des régressions multivariées. Des analyses en équations structurelles ont ensuite permis de tester les relations directes et indirectes entre 9 groupes de facteurs de risque (niveau socioéconomique, soutien anténatal, soutien postnatal, accompagnement à la parentalité, complications obstétricales, facteurs psychologiques maternels, santé physique du bébé, comportements maternels envers le bébé et capacités d’autorégulation du bébé) et l’intensité des symptômes dépressifs postnataux évalués par l’Edingburgh Postnatal Depression Scale , selon un modèle multifactoriel inspiré du modèle théorique de Milgrom et al. . Douze pour cent des femmes rapportaient des difficultés psychologiques anténatales (plus fréquentes en cas de niveau économique bas, consommation d’alcool/tabac, grossesse non planifiée, déclaration tardive, multiparité, grossesse compliquée) . Les femmes primipares, nées en France, de niveau éducatif élevé, en situation d’emploi, ou déclarant des difficultés psychologiques avaient plus souvent bénéficié de l’EPP et de la PNP . Les mères jeunes, bénéficiant de la CMU, ambivalentes quant à leur grossesse, ayant moins de 7 visites prénatales et des complications obstétricales suivaient, elles, moins fréquemment une PNP . Enfin, le soutien anténatal et les capacités d’autorégulation du bébé avaient des effets directs sur l’intensité de la symptomatologie dépressive à 2 mois post-partum, et le niveau socioéconomique, les problèmes de santé du bébé et la compréhension maternelle des pleurs avaient eux des effets indirects. L’impact prépondérant de facteurs anténatals et liés au bébé orientent vers des pistes originales de recherche et d’adaptation de la prévention des difficultés psychologiques périnatales maternelles au population socioéconomiquement vulnérables.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 554-555
Author(s):  
P. Courtet

La dépression, deuxième source de handicap, constitue le principal facteur de risque de suicide. Il a été proposé à juste titre que le traitement de la dépression soit une stratégie efficace de prévention du suicide. Pourtant la dernière décennie a été marquée par les controverses sur le risque suicidaire potentiel des antidépresseurs, qui ont eu des effets néfastes sur la prise en charge des patients. Puisque les alertes sur ce risque ont été proposées à partir des résultats d’études qui n’avaient pas comme objectif de s’intéresser au processus suicidaire, nous avons réalisé une étude destinée à évaluer la survenue d’idées et de tentatives de suicide chez 4357 patients déprimés ambulatoires traités par antidépresseur et suivis 6 semaines en condition naturelles. Une idéation suicidaire est apparue de novo chez 9 % des patients qui n’en avaient pas à l’inclusion. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie anxieuse ou dépressive et l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur. Deux pour cent des patients ont réalisé une TS au cours des 6 semaines de suivi. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie dépressive ou du désespoir, l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur, et l’existence de mésusage d’alcool et d’antécédents de TS. Ces résultats suggèrent que le risque suicidaire en début de traitement soit lié aux facteurs de risque suicidaires, dont l’inefficacité du traitement antidépresseur. Par ailleurs, nous avons montré que l’initiation d’un traitement par non ISRS ou d’un traitement ISRS à forte dose augmente le risque d’aggravation des idées de suicide. L’ensemble de ces données, confortées par la littérature, nous indique que les médecins possèdent les outils de prévention en évaluant précisément et régulièrement la dépression et le risque suicidaire au cours du traitement antidépresseur.


Author(s):  
Brian P. O'Connor ◽  
Heather Davidson ◽  
Robert Gifford

RÉSUMÉDeux études ont examiné la relation entre l'environnement physique et ses conséquences sur l'état des résidents de centre d'accueil pour personnes âgées. La première, une étude longitudinale, a établi qu'une vue plus naturelle avec des fenêtres extérieures était associée à des conséquences négatives, alors qu'un emplacement en contact avec les autres donnait des résultats positifs, en ce qui concerne les résidents nouvellement admis. Ces résultats qui entrent en contradiction avec ceux d'une précédente recherche laissent entendre que l'« emplacement social » est important au cours de la première période d'adaptation à la vie en centre d'accueil. Cependant, une étude sur dossiers, portant sur d'anciens résidents du même centre d'accueil, a établi que l'« emplacement social » était associé à des séjours plus courts, juste avant un décès ou un transfert pour des soins hospitaliers. L'« emplacement social » apparaît alors comme un facteur positif au cours de la période initiale d'adaptation, mais comme un élément négatif à plus long terme.


Author(s):  
Anita Au ◽  
Martine T.E. Puts ◽  
John D. Fletcher ◽  
Nadia Sourial ◽  
Howard Bergman

RÉSUMÉLa fragilité met les individus à un risque accru de mauvaise santé. Les personnes âgées consomment une quantité disproportionnée des ressources du service des urgence [SU]. Afin d’étudier la relation entre les marqueurs de fragilité et l’effet sur l’utilisation des services des urgence par les personnes âgées vivant dans les communautés, nous avons mené une analyse secondaire d’un essai prospectif randomisé contrôlé de 22 mois à Montreal, au Canada, en utilisant la base de données du Système de services intégrés pour personnes âgées en perte d’autonomie (SIPA). Nous avons evalué un échantillon de 565 individus, avec cinq marqueurs de fragilité : l’activité physique, la force, la cognition, l’énérgie et la mobilité. Une régression logistique univariée et multivariée a été réalisée afin d’évaluer la relation potentielle entre les marqueurs de fragilité et les visites aux urgences. Les résultats ont révelé que 70 pour cent des participants avaient au moins trois marqueurs de fragilité. Cependant, aucune relation n’a été trouvée entre les marqueurs de fragilité et les visites aux urgences. Ces résultats suggèrent, donc, que parmi les personnes âgées fonctionellement sévèrement handicapés au sein des communautés, la présence de marqueurs de fragilité ne semble pas prévoir les visites aux urgences.


2012 ◽  
Vol 40 (1) ◽  
pp. 195-212 ◽  
Author(s):  
Carole Daverne

La rénovation de l’enseignement professionnel en France suscite de multiples questions, notamment sur les divers facteurs susceptibles d’influencer l’appropriation du changement par les élèves. Nous avons mené une étude longitudinale pendant trois ans dans deux lycées professionnels, et plus précisément recueilli des questionnaires et des entretiens approfondis réalisés avec des chefs d’établissement, des enseignants et des élèves. En classe de seconde, de nombreux lycéens, caractérisés par un parcours scolaire chaotique et une orientation par défaut, (re)découvrent leurs capacités scolaires à travers des expériences de réussite ou parviennent à donner du sens aux enseignements dispensés, soit parce qu’ils se projettent dans un avenir à court terme plus rassurant, soit parce qu’ils se sentent reconnus par leurs pairs et leurs enseignants. En classes de première et terminale, la désillusion est toutefois grande : « rattrapés » par les exigences scolaires, ces lycéens dessinent des projets d’avenir éloignés de leur formation, voire ne sentent plus l’engagement fort des professeurs auprès d’eux. L’influence des facteurs organisationnels, et surtout individuels, dans l’appropriation du changement par les élèves pointée dans cet article se définit par la fragilité et la variabilité, selon les temporalités considérées.


Author(s):  
Minh T. Do ◽  
Vicky C. Chang ◽  
Semra Tibebu ◽  
Wendy Thompson ◽  
Anne-Marie Ugnat

Introduction La crise actuelle des opioïdes est un problème de santé publique majeur au Canada. Il est nécessaire de connaître les facteurs de risque en amont associés à la consommation d’opioïdes pour éclairer les efforts de prévention des blessures, de promotion de la santé et de réduction des méfaits. Méthodologie Nous avons analysé les données sur les blessures subies par des personnes traitées dans les services d’urgence (SU) de onze hôpitaux pédiatriques et de six hôpitaux généraux au Canada et recueillies par le Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes en ligne (SCHIRPTe) entre mars 2011 et juin 2017. Nous avons identifié les blessures apparemment liées aux opioïdes au moyen de chaînes de recherche et nous les avons vérifiées manuellement. Nous avons calculé des rapports proportionnels de blessures (RPB) en fonction de l’âge et du sexe ainsi que des intervalles de confiance à 95 % pour comparer les blessures liées à la consommation d’opioïdes à l'ensemble des blessures figurant dans le SCHIRPTe. Une régression binomiale négative a été utilisée pour déterminer les tendances au fil du temps. Nous avons effectué des analyses qualitatives des informations descriptives afin d'en dégager les thèmes communs spécifiques à chaque étape de vie. Résultats Nous avons identifié 583 cas d'intoxications ou de blessures apparemment liées aux opioïdes dans le SCHIRPTe pour la période allant de mars 2011 à juin 2017. La majorité concernaient des femmes (55 %) et sont survenues au domicile des patients (51 %). Quarante-cinq pour cent des blessures étaient des automutilations intentionnelles. Chez les enfants (1 à 9 ans), la plupart des blessures ont été causées par une consommation accidentelle d’opioïdes laissés sans surveillance. Chez les jeunes (10 à 19 ans) et les adultes (20 à 49 ans), la consommation d’opioïdes était associée à une maladie mentale sous-jacente. Dans l’ensemble, on observe une augmentation de la variation annuelle moyenne en pourcentage (VAMP) du taux de blessures (pour 100 000 cas dans le SCHIRPTe) depuis 2012 (VAMP = 11,9 %, p $lt; 0,05), particulièrement marquée chez les hommes (VAMP = 16,3 %, p $lt; 0,05). Les personnes victimes de blessures apparemment liées à la consommation d’opioïdes étaient plus susceptibles d’être admises à l’hôpital que les personnes victimes d'autres types de blessure (RPB = 5,3, IC à 95 % : 4,6 à 6,2). Conclusion Les déterminants en amont des blessures liées à l’utilisation d’opioïdes sont complexes et varient probablement selon les sous-populations. La surveillance continue des facteurs de risque est donc importante afin d'obtenir les données probantes nécessaires à la prévention d’autres surdoses et décès.


Author(s):  
Anita M. Myers ◽  
Aileen Trang ◽  
Alexander M. Crizzle

RÉSUMÉLa plupart des études sur les pratiques de conduite des aînés sont basées sur des données d’autoévaluation ; aucune n’a examiné objectivement leurs habitudes de conduite hivernale. Nous avons utilisé des appareils électroniques associés à des journaux de voyages, des cartes numériques et des archives météorologiques, afin d’examinerétudier les modes de conduite des personnes âgées de 65 à 91 sur deux semaines consécutives entre novembre 2008 et mars 2009. La conduite de nuit différait selon le mois, montrant l’importance des facteurs saisonniers, en particulier la quantité de lumière du jour. Bien que 69 pour cent de notre échantillon ait conduit les jours de mauvais temps, les aînés ont montré être significativement plus susceptibles de faire des voyages à des fins sociales ou de divertissement les jours de beau temps, et ils ont entrepris des voyages plus longs les jours offrant de bonnes conditions routières. Les scores de confort de conduite, notamment pour la conduite de nuit, étaient liés de manière significative aux indicateurs multiples de l’exposition et des habitudes, y compris au rayon autour du domicile. Comparativement aux hommes, les femmes ont obtenu des scores de conduite significativement plus bas, et ont été moins susceptibles de conduire quand les conditions metéorologiques et routières étaient défavorables.


2021 ◽  
Author(s):  
D. Panagiotou ◽  
J. Wendland ◽  
D. Mellier

Introduction : La commission « Les 1 000 premiers jours » a accordé une place importante à l’accompagnement personnalisé des parents pendant la période périnatale et les premières années de l’enfant. Nous présentons un nouveau modèle d’accompagnement développé au cours des dernières décennies et destiné à des familles à haut risque médicopsychosocial, l’accompagnement personnalisé en réseau coordonné (APRC). Objectifs et méthodologie : Notre étude longitudinale et prospective visait à évaluer l’efficacité de l’APRC afin de limiter les effets des troubles anxiodépressifs et bipolaires maternels sur l’enfant. Nous avons comparé deux groupes de bébés selon l’accompagnement dont leurs mères ont bénéficié : APRC (groupe APRC : n = 40) ou usuel (groupe témoin : n = 30). Résultats : L’APRC s’est montré plus efficace que l’accompagnement usuel afin de réduire les effets défavorables pour le développement de l’enfant, tels que les difficultés de sommeil et d’alimentation et le retard psychomoteur. Conclusion : Nos résultats vont dans le sens des recommandations de la commission et peuvent servir de levier de changement afin de promouvoir les pratiques interdisciplinaires et appliquer davantage les outils et le paradigme de l’APRC.


2014 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 20-46
Author(s):  
Frédéric Dussault ◽  
Frank Vitaro ◽  
Mara Brendgen ◽  
Michel Boivin ◽  
Jean R. Séguin ◽  
...  

L’objectif de cette étude est triple : 1- déterminer le nombre, la forme et le degré de chevauchement des trajectoires types de participation à des jeux de hasard et d’argent (JHA) et de consommation de substances psychotropes (SUP) chez un échantillon de jumeaux au début de l’adolescence ; 2- vérifier les ressemblances et les différences au niveau de l’architecture génétique et environnementale des trajectoires de JHA et de SUP ; 3- déterminer la présence de facteurs de risque associés de manière prédictive aux trajectoires simples ou mixtes de JHA et de SUP. L’échantillon final est composé de 213 (122 paires monozygotes et 91 paires dizygotes de même sexe) paires de jumeaux élevés au sein de la même famille. Les données relatives aux JHA et aux SUP ont été recueillies à 13, 14 et 15 ans à l’aide d’instruments de mesure autoadministrés. Les données relatives aux facteurs de risque touchent un facteur d’ordre personnel (c.-à-d., impulsivité) et des facteurs d’ordre familial mesurés à la préadolescence. Des analyses de trajectoires ont permis de dégager deux trajectoires de participation aux JHA et deux trajectoires de consommation de SUP. Des analyses génétiquement informatives ont permis, par ailleurs, de montrer que les trajectoires de participation à des JHA et de consommation de SUP sont majoritairement sous contrôle génétique. Finalement, des analyses de régression ont révélé des différences au plan des variables associées de façon prédictive aux trajectoires simples ou mixtes de JHA et de SUP. Ces résultats sont abordés à la lumière des changements dans le DSM-V qui établissent un rapprochement entre les problèmes de JHA et les problèmes de SUP.


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