scholarly journals Fermeture d’usine et prévention : ce mariage est-il possible?

2006 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 100-105
Author(s):  
Roger Clark

Résumé Une fermeture d'usine dans un milieu urbain : l'impact d'un tel événement sur la santé des personnes mises à pied et sur leur entourage risque d'être lourd. Même si la littérature souligne l'intérêt et les bénéfices potentiels d'une intervention préventive, peu d'exemples d'intervention sont disponibles. Est-il possible d'intervenir dans ce contexte? Quels sont les obstacles? Nous rapportons ici une expérience concrète où nous avons tenté d'implanter un programme de prévention dans ce cadre précis. Nous dégageons les conditions qui limitent ou favorisent la réalisation d'un tel projet. Nous rapportons également les résultats d'un sondage réalisé auprès d'un échantillon de travailleurs de cette usine, sept mois après sa fermeture, et portant sur leur qualité de vie.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 2-3
Author(s):  
E. Peyron

La prise en charge du sujet alcoolodépendant, utilisant les techniques de thérapie cognitivo-comportementales (TCC) a suivi l’évolution de ces techniques. Historiquement, les TCC ont évolué selon trois vagues. La première vague est comportementale et s’inspire directement des théories de l’apprentissage. On cherche dans ce cas à aider le patient à modifier son comportement. La deuxième vague des TCC a été centrée sur les cognitions. Le but du travail psychothérapique était d’aider le patient à favoriser des pensées alternatives lors d’une situation à risque. Depuis les années 2000, est née une troisième vague. Celle-ci se centre sur les relations entre la cognition et l’émotion [4]. L’hypothèse est que les troubles psychiques résulteraient d’une suppression erronée d’information émotionnelle. Par conséquent, la thérapie de la mindfulness – de la pleine conscience –, c’est à dire de l’expérience vécue pleinement de l’ici et maintenant, s’intéresse au contexte des expériences psychologiques. Les premiers programmes de thérapie de la pleine conscience ont été développés pour le sujet souffrant de maladies ou de douleurs chroniques pour améliorer leur qualité de vie [5]. Pour le sujet alcoolodépendant, un programme intégrant la pratique de la mindfulness à la prévention de la rechute (Mindfulness-Based Relapse Therapy: MBRT) [3,6,7]. Ce programme thérapeutique, que nous décrirons, s’appuie sur huit séances hebdomadaires. Nous avons aussi utilisé le programme classique de la mindfulness chez le sujet alcoolodépendant. La thérapie de la pleine conscience nous paraît intéressante à la fois dans la gestion du craving, mais aussi dans la gestion des émotions. Enfin, nous chercherons aussi, à partir des lectures des Stoïciens, d’Augustin (De Trinitate) [2], et d’Arendt (La vie de l’esprit) [1] à expliquer comment la pleine conscience est acceptation, acceptation d’un ordre qui ne dépend pas de nous, mais acceptation constitutive de notre liberté. L’acceptation est donc éthique.


Epilepsies ◽  
2010 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 79-83
Author(s):  
A.A.K. Balogou ◽  
K. Assogba ◽  
A. Agbobli ◽  
G. Djassoa ◽  
E.K. Grunitzky

2008 ◽  
Vol 33 (6) ◽  
pp. 1259-1260
Author(s):  
Marie-Eve Mathieu

S’inscrivant dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le diabète de Santé Canada, le projet Diabetaction vise à réduire les risques liés à la sédentarité chez les personnes diabétiques de type 2 ou à risque de développer la maladie. Ce programme d’initiation à l’activité physique a été développé à partir des lignes directrices d’organismes reconnus, des connaissances et résultats de la littérature scientifique, des résultats obtenus lors de groupes de discussion effectués avec la population cible et de l’expertise de l’équipe multidisciplinaire impliquée. Le premier article de la thèse vise à expliquer en quoi consiste le programme Diabetaction et comment il est en lien avec les résultats des groupes de discussion et les recommandations en activité physique pour les personnes diabétiques. Les résultats obtenus lors de l’évaluation du programme en milieu universitaire et de son implantation dans des milieux cliniques de la communauté font pour leur part l’objet des articles 2, 3 et 4. Notons tout d’abord que l’étude préliminaire réalisée en milieu universitaire a démontré que les sujets ayant pris part à au moins 50 % des séances de groupe ont amélioré plusieurs paramètres : niveau d’activités physiques, puissance aérobie, force de préhension, masse corporelle, circonférence de taille, épaisseur des plis cutanés, lipoprotéines de haute densité, fréquence cardiaque et pression artérielle systolique au repos (deuxième article). Certains de ces changements ont contribué à la diminution de la prévalence du syndrome métabolique post-intervention. Dans le troisième article, nous avons rapporté que plusieurs paramètres de la qualité de vie furent aussi significativement améliorés après le programme Diabetaction et que ces changements étaient principalement associés aux modifications de la puissance aérobie, de la force de préhension, de la masse corporelle et des plis cutanés. Finalement, dans le quatrième article, les participants ayant pris part au programme dans les milieux cliniques étaient plus actifs après l’intervention tout en ayant amélioré certains paramètres de la condition physique, du contrôle hémodynamique et de la qualité de vie. Cependant, la plupart de ces changements ont aussi été documentés dans le groupe témoin. Ces résultats soulèvent des questions quant à l’effet du programme et ce, bien que les participants à ce dernier aient rapporté une grande appréciation face à celui-ci, qu’ils aient perçu des améliorations de plusieurs facteurs qu’ils jugeaient importants et qu’ils aient maintenu plusieurs acquis jusqu’à 6 mois après l’intervention.


Author(s):  
Carole A. Estabrooks ◽  
Jeff W. Poss ◽  
Janet E. Squires ◽  
Gary F. Teare ◽  
Debra G. Morgan ◽  
...  

RÉSUMÉLes maisons de soins infirmiers sont devenues des environnements offrant des soins complexes, dont les habitants ont des besoins importants et la plupart souffrent de la démence liée a l’âge. S’appuyant sur les recherches de Hirdes et al. (2011), nous décrivons un profil des résidents dans un échantillon représentatif de 30 maisons de soins infirmiers en milieu urbain dans les provinces des Prairies, en utilisant des données de L’Instrument d’évaluation des résidents/le recueil de données minimum (Resident Assistant Instrument – Minimum Data Set 2.0) de 5 196 évaluations résidents accomplies entre le 1ier octobre et le 31ieme décembre 3011. Les résidents avaient principalement plus de 85 ans, étaient des femmes, et souffraient d’une démence liée à l’âge. Nous avons comparé le soutien et les services connexes des établissements et les caractéristiques des résidents par province, par les modèles du propriétaire-gérant, et par le nombre d’unités dans une installation. Nous avons également constaté que les établissements publics ont tendance à s’occuper des résidents ayant des caractéristiques plus exigeants : notamment, la déficience cognitive, un comportement aggressif, et l’incontinence. Aucune tendance claire n’a été observée reliant le nombre d’unités dans un établissement aux caractéristiques des résidents.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 675-675
Author(s):  
S. Lamauve

« Travail sur le corps et corps au travail en groupe ». Les troubles de l’adaptation liés au stress altèrent la qualité de vie, entraînent arrêts de travail et instabilité professionnelle. Maintenir ou retrouver l’intérêt, voir le plaisir au travail, sont des garants de la motivation, de la solidité du lien social, du soutien de l’estime de soi au travers de sa propre identité professionnelle reconnue et valorisante. La relaxation, est une thérapie de choix dans le stress, elle améliore les tensions excessives et permet à la personne de comprendre le sens de ses somatisations. Elle peut être une nouvelle action en milieu de travail, action de prévention, contre les effets dévastateurs du stress, conduisant à l’absentéisme puis au burn out, à la désinsertion professionnelle, au suicide… « Le training autogène se propose de développer des facteurs de santé comme le rendement, la maîtrise de soi et le délassement » Schultz. Nous avons expérimenté, dans le service de santé au travail. Le cycle inférieur de Schultz, outil transmis en 10 ou 15 séances, nous vous en livrons les résultats, problématiques, et analyses.


2016 ◽  
Vol 10 (3-4) ◽  
pp. 110
Author(s):  
Abderrazak Bouzouita ◽  
Ahmed Saadi ◽  
Walid Kerkeni ◽  
Marouene Chakroun ◽  
Mohamed Cherif ◽  
...  

But : Les tumeurs urothéliales de la vessie sont rares chez le jeune adulte. Leur profil évolutif et leur pronostic restent matière à controverse. Nous rapportons notre expérience à propos de 54 patients.Méthodologie : Entre 1990 et 2010, 54 patients de moins de 40 ans au moment du diagnostic ont été traités pour carcinome à cellules transitionnelles de la vessie. Nous avons étudié le profil évolutif de ces tumeurs en séparant les patients en deux groupes (moins de 30 ans, et 30 à 40 ans). Résultats : La tumeur n’infiltrait pas le muscle vésical dans 37 cas et l’infiltrait dans 17 cas. Pour les tumeurs n’infiltrant pas le muscle vésical, elles étaient de stade Ta dans 20 cas et de grade I-II dans 36 cas. Le pronostic de ces tumeurs était meilleur avant l’âge de 30 ans avec un taux de récidive de 15,3 % sans progression. Pour les patients de 30 à 40 ans, le taux de récidive était de 33,3 %, et 25 % des tumeurs qui ont récidivé ont présenté une progression du stade. Pour les tumeurs infiltrant le muscle vésical, le pronostic était sombre (localement avancées dans neuf cas et métastatiques d’emblée dans cinq cas).Conclusion : Le profil évolutif des tumeurs n’infiltrant pas le muscle vésical a semblé meilleur avant l’âge de 30 ans. Entre 30 et 40 ans, le profil évolutif s’est approché de celui des sujets âgés. Les tumeursinfiltrantes étaient souvent évoluées et agressives, évoquant un potentiel évolutif particulier.


Author(s):  
Maria McInerney ◽  
Vikki Ho ◽  
Anita Koushik ◽  
Isabelle Massarelli ◽  
Isabelle Rondeau ◽  
...  

Introduction Il a été prouvé qu’un régime alimentaire de piètre qualité augmente le risque de maladies chroniques courantes susceptibles de nuire à la qualité de vie et d'alourdir le fardeau qui pèse sur le système de santé. Les recommandations fondées sur des données probantes du Guide alimentaire canadien (GAC) fournissent des conseils nutritionnels destinés à améliorer la qualité du régime alimentaire. L’Indice canadien de saine alimentation (ICSA), un outil de mesure de la qualité du régime alimentaire, permet d'évaluer la conformité au GAC. Le Questionnaire canadien de fréquence alimentaire II (QFA-C II) [Canadian Diet History Questionnaire II, C-DHQ II], mis au point récemment, pourrait quant à lui servir à estimer l’ICSA au sein de la population canadienne si on pouvait ajouter à sa base de données sur les éléments nutritifs les équivalents des groupes alimentaires (correspondant aux portions du GAC). Nous décrivons dans cet article des méthodes destinées à enrichir cette base de données sur les éléments nutritifs du QFA-C II en vue d’estimer l’ICSA. Méthodologie Nous avons créé des équivalents des groupes alimentaires à partir de données provenant de diverses bases de données sur les aliments et les éléments nutritifs, en particulier l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 2.2 Nutrition de 2004. Nous avons ajouté ces variables à la base de données sur les éléments nutritifs du QFA-C II. Nous avons déterminé les scores de l’ICSA et avons effectué des analyses descriptives pour les participants qui ont répondu au QFA-C II dans le cadre d’une étude transversale canadienne. Résultats Le score moyen de l’ICSA dans notre échantillon de 446 adultes de 20 à 83 ans était de 64,4 (écart-type : 10,8). Les femmes, les non-fumeurs et les personnes ayant un niveau de scolarité supérieur au secondaire ont obtenu de manière statistiquement significative des notes plus élevées que les hommes, les fumeurs et les personnes détenant un diplôme d’études secondaires ou moins. Conclusion La possibilité d’évaluer l’ICSA à l’aide du QFA-C II facilite l’étude de la qualité du régime alimentaire et de l'état de santé de la population canadienne.


Author(s):  
Isabelle Cassiers ◽  
Géraldine Thiry

On le sait depuis toujours, le Produit intérieur brut (PIB) n’est pas un indicateur de bien-être ou de qualité de vie. C’est un agrégat monétaire qui évalue l’activité annuelle d’une nation sur des bases essentiellement marchandes. Toutefois, pendant des décennies, croissance du PIB et progrès des sociétés ont été largement assimilés, comme si la première était une condition nécessaire et suffisante à la réalisation du deuxième. Cette liaison est aujourd’hui amplement remise en cause. De nombreux travaux ont mis en évidence un décrochage de la qualité de la vie en regard d’une croissance continue du PIB : stagnation des indicateurs subjectifs de satisfaction de vie; dégradation des indicateurs objectifs de santé sociale et de bien-être économique; et surtout, sonnette d’alarme des indicateurs environnementaux. Récemment, des initiatives de grande envergure (Forum mondiaux de l’OCDE) ou très médiatisées (Commission Stiglitz) ont explicitement posé la question d’un «Au-delà du PIB» : si cet indicateur, utilisé comme moteur des politiques économiques, nous égare, n’y a-t-il pas urgence à en changer ? Comme le résume joliment Paul Krugman, quel intérêt d’avoir de la croissance s’il n’y a plus de planète ? Alors, comment réconcilier ce qui compte (la préservation de la nature et nos valeurs humaines) et ce que l’on compte (les indicateurs à l’aide desquels on gouverne) ? Les débats actuels sur ce sujet mettent en évidence trois impératifs : Mesurer des résultats plutôt qu’une production évaluée moné : les taux d’alphabétisation importent plus que les dépenses d’éducation sans prise en compte de leur efficacité; il n’y a pas lieu de valoriser deux fois des activités qui de facto se compensent (polluer et assainir, détruire et reconstruire, se rendre malade et se guérir). C’est une question de bon sens. Prendre en compte les patrimoines, dans leur diversité : on ne peut plus se contenter de valoriser les flux d’activité et de revenus (ce que fait le PIB) en ignorant les ponctions sur les stocks de richesse. La question se pose aujourd’hui avec acuité pour les ressources naturelles. Elle mérite d’être élargie à toutes les formes de richesse que nous avons reçues et : patrimoines culturels, sites et monuments, savoir accumulé. Il en va de notre responsabilité vis-à-vis des générations futures. Intégrer des questions de répartition : la croissance d’un revenu global peut être très inégalitaire. Un PIB par tête en hausse n’empêche pas certains revenus de baisser, ce qui crée dans la population le sentiment d’être trompé par les chiffres. Nos systèmes statistiques devraient aussi évaluer d’autres formes d’inégalité : accès à l’eau, à l’éducation; impact du réchauffement climatique. Equité et représentation démocratique sont ici en jeu. Remplacer le PIB est un exercice complexe et digne du plus grand intérêt. La complexité n’est pas tant d’ordre statistique : de nombreux indicateurs alternatifs ont été pensés, sous-pesés, calculés, publiés. On peut en faire l’inventaire. La complexité de l’exercice provient surtout du bousculement implicite des valeurs sur lesquelles une ou deux générations se sont construites. Chaque indicateur recèle une vision singulière du progrès. La question sous-jacente au choix de l’un d’entre eux n’est pas anodine : dans quel monde voulons-nous vivre ? Pour cette raison, elle ne peut être confiée aux seuls experts mais relève du débat démocratique. Elle est passionnante, car elle nous donne l’occasion de repenser et de ré-affirmer nos finalités. On aurait tort d’y voir une question réservée à quelques idéalistes, sous prétexte que la croissance du PIB est indispensable à la création d’emploi, à la survie des entreprises et à la santé des finances publiques. Les temps où toute croissance de l’activité et des revenus était bonne sont révolus. S’y accrocher est un combat d’arrière-garde. Aujourd’hui, l’urgence n’est plus d’élargir le gâteau mais de le cuisiner sans dégâts, d’améliorer sa qualité nutritive et de mieux le partager.


Author(s):  
Joyce Slater ◽  
Stefan Epp-Koop ◽  
Megan Jakilazek ◽  
Chris Green

Introduction Les « déserts alimentaires » ont vu le jour dans les 20 dernières années et forment des secteurs préoccupants pour les collectivités, les autorités en santé publique et les chercheurs en raison de leur effet négatif possible sur la qualité de l’alimentation et en raison de leurs conséquences sur la santé. Ce sont des espaces résidentiels, habituellement en milieu urbain, où les résidents à faible revenu n’ont que peu ou pas accès à des établissements de vente au détail d'aliments qui offrent suffisamment de variété à un prix abordable. La recherche sur les déserts alimentaires présente des défis méthodologiques, notamment la façon de repérer et de classer les magasins d’alimentation au détail, la définition de la population à faible revenu ainsi que les paramètres concernant le transport et la proximité. De plus, les méthodes complexes qui sont souvent employées dans la recherche sur les déserts alimentaires peuvent être difficiles à reproduire et à communiquer aux principaux intervenants. Pour surmonter ces difficultés, nous avons voulu montrer qu’on pouvait concevoir une méthode simple et reproductible pour repérer les déserts alimentaires, à l’aide de données facilement accessibles en contexte canadien. Méthodologie Cette étude a été menée à Winnipeg (Canada) en 2014. Les établissements de vente au détail des aliments ont été trouvés à l’aide des Pages Jaunes et vérifiés par des diététistes en santé publique. Nous avons créé deux scénarios sur les déserts alimentaires en fonction de l’emplacement de la population à quintile de revenu le plus faible : a) celle qui habitait à 500 m ou plus d’une épicerie appartenant à une chaîne nationale et b) celle qui habitait à 500 m ou plus d’une épicerie appartenant à une chaîne nationale ou d’une épicerie à service complet. Résultats En fonction du scénario utilisé, 64 574 ou 104 335 résidents à faible revenu vivaient dans un désert alimentaire. Conclusion Les déserts alimentaires touchent une proportion importante de la population de Winnipeg et, même s’ils sont concentrés en centre-ville, ils sont présents également en banlieue. La méthodologie employée pour repérer les déserts alimentaires est accessible, claire et reproductible. Elle est utilisable pour exercer une surveillance périodique à faible coût, ainsi que pour favoriser un engagement significatif de la part des collectivités, des magasins de détail et des responsables des politiques.


2020 ◽  
pp. 21-22

Les tératomes rétro péritonéaux constituent une entité rare. Ils représentent 3,5 à 5% de toutes les tumeurs germinales de l’enfant et 1 à 11% des tumeurs rétropéritonéales primitives [1,2,3]. Nous rapportons un cas de tératome mature rétro-rénal chez un nourrisson de 2 mois, sans antécédents pathologiques particuliers, qui a consulté pour une distension abdominale asymétrique notée par les parents dès la naissance. L’échographie abdominale, étant l'examen d'imagerie de première intention a mis en évidence une masse tissulaire rétropéritonéale hétérogène renfermant quelques calcifications. Cette masse refoulait le foie en haut et les intestins à gauche. Le scanner abdominal avec injection a montré une masse à triple composante kystique, graisseuse et osseuse, mesurant 103 mm sur 82 mm, sans envahissement des organes voisins. Pour le diagnostic précis de ces tumeurs l’angiographie, la vénocavographie inférieure, et la biopsie à l'aiguille peuvent être utilisés [4]. Le dosage de l’alpha- foetoprotéine (AFP) de notre patient était négatif. Il a bénéficié d’une exérèse complète de la masse par une laparotomie sus-ombilicale transverse. L’exploration per-opératoire a retrouvé un contact intime de la masse avec le rein et le pédicule rénale droite Enfin, nous avons procédé à une fixation bipolaire du rein droit dans sa loge. Le contrôle vasculaire initial a permis une résection tumorale totale et fermée. Les tératomes rétropéritonéaux extirpables sont souvent de nature bénigne et l’exérèse doit être tentée quelle que soit la taille de la tumeur [5]. Les suites opératoires immédiates étaient simples. Une échographie rénale avec doppler couleur à 1 mois a montré un rein droit bien différencié avec un pédicule rénal droit normal au doppler.


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