scholarly journals La mise en place de l’offre et la formation des usages des NTIC. Les cas de Vidéoway et de Télétel

2011 ◽  
pp. 79-122 ◽  
Author(s):  
Jean-Guy Lacroix ◽  
Gaëtan Tremblay ◽  
Gilles Pronovost

Après avoir situé l’interaction entre la mise en place de l’offre des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) et la formation des usages sociaux dans le contexte de la convergence entre télécommunications-câblodistribution, les auteurs se donnent comme objectif d’identifier les étapes périodisant le processus d’implantation et de généralisation de la télématique, de repérer les acteurs ayant un poids structurant dans le déroulement du processus et de saisir l’action déterminante de son évolution dans chacune des périodes. Pour y parvenir, les auteurs utilisent les résultats de deux enquêtes : l’une ayant porté sur minitel; l’autre sur le cas de Vidéoway. Six périodes sont décrites et analysées : 1) l’élaboration du projet social informatique où l’État joue le rôle central; 2) l’établissement d’une norme technique et la prise en charge par des acteurs industriels de la réalisation concrète du projet; 3) la mise au point d’un prototype et sa mise à l’essai sociale qui permet d’affiner la proposition technique; 4) l’amorce de la socialisation de la nouvelle technologie par des expérimentations grandeur nature, grand public, ce qui marque l’entrée en scène des usagers en tant qu’acteurs réellement actifs dans le déroulement du processus; 5) la première phase de commercialisation, durant laquelle se poursuit la mise au point de l’offre, particulièrement au niveau des contenus, et par laquelle l’offre se donne une masse critique de consommateurs, ce qui lui permettra de légitimer ses efforts de généralisation; 6) finalement, la généralisation qui se réalise sans toutefois que l’entièreté de la population soit touchée et qui se confond avec un mouvement de diversification et de pénétration dans un ensemble élargi de pratiques sociales. En conclusion, les auteurs reviennent sur les conditions de généralisation de l’informatisation et sur le rôle de la convergence comme moment décisif du processus d’informatisation.

2011 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 33-52 ◽  
Author(s):  
Élisabeth Kaine ◽  
Pierre De Coninck ◽  
Denis Bellemare

Le groupe de recherche Design et culture matérielle (DCM), de l’Université du Québec à Chicoutimi et de l’Université de Montréal tente de concevoir des stratégies novatrices de développement individuel et communautaire, pour des peuples minoritaires en perte d’identité. L’hypothèse de travail de DCM est que les capacités et savoir-faire des membres d’une communauté peuvent devenir un moteur de croissance et les individus la constituant, les acteurs de leur propre développement (empowerment). Les objectifs de DCM sont de favoriser le développement créatif des individus, la prise en charge du développement par la communauté et la valorisation des cultures autochtones, et ce, auprès des allochtones et des Autochtones eux-mêmes. DCM a développé depuis 1992 une expertise unique en recherche action/création ayant permis la conception et la production de projets de trois types différents : des produits de design (objets utilitaires, productions graphiques et vidéographiques) ; des expositions présentant les résultats de la recherche (objets et réflexions) dans un but de valorisation de la culture autochtone ; enfin, des outils de communication à fort contenu visuel à l’intention des communautés partenaires et du grand public en général (catalogues, affiches, dépliants, cartons d’invitation, journaux distribués en communauté, etc.). L’article fait un survol de ces 18 années de projets avec des communautés du Québec, mais aussi du Brésil. En présentant les différents pôles organisateurs de ses projets, il présentera dans un premier temps, le cadre conceptuel général qui fait la spécificité de l’approche DCM. Dans un second temps, il décrira l’approche générale ainsi que les outils qui ont été conçus afin d’opérationnaliser cette vision du développement social des individus et des communautés. Il se terminera par une présentation des principaux enjeux à court, moyen et long terme.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S38-S39
Author(s):  
J. Holtzmann

En 2010, 30 millions d’européens ont été affectés par la dépression et ce nombre continue à augmenter . La moitié des européens souffrant de dépression n’ont pas accès à des soins de santé mentale et ne reçoivent pas toujours des traitements ayant prouvé leur efficacité comme la thérapie cognitivo-comportemenale . Le temps d’attente pour une consultation parfois long et les frais de prise en charge élevés constituent des freins majeurs pour ce type de thérapie. La prise en charge par Internet peut potentiellement pallier les inconvénients des soins classiques et permettre un traitement de la dépression de très bonne qualité à un prix abordable . European-COMPARative Effectiveness research on online Depression (E-COMPARED) est un projet de recherche européen de trois ans financé par la Commission Européenne. Il vise à évaluer deux modes de prise en charge de la dépression chez l’adulte : la prise en charge classique (face-à-face) et combinée (face-à-face et Internet). Il s’agit d’un projet multidisciplinaire (psychiatrie, nouvelles technologies de l’information et de communication, soins) et ses membres sont les précurseurs de la prise en charge des troubles mentaux communs par Internet. Au sein de E-COMPARED, l’essai clinique î Stratégie thérapeutique à support numérique dans l’épisode dépressif majeur : étude clinique comparative aux soins courants et étude de coût–efficacité constitue le Work Package 2 et sera réalisé, pour la France, au sein du réseau des centres experts sur la dépression résistante (fondation FondaMental). Ce réseau fédère 11 centres qui assureront le recrutement et la réalisation de l’essai, Cet essai clinique débutera mi-2015 et sera mené parallèlement dans 8 pays. L’objectif principal de cette étude étant de montrer la non-infériorité de thérapie combinée par rapport aux soins usuels de l’épisode dépressif majeur, faisant l’hypothèse que la thérapie combinée permettra d’apporter autant d’amélioration que les soins usuels mais à moindre coût.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 25-26 ◽  
Author(s):  
Y. Quintilla ◽  
E. Olié ◽  
N. Franck ◽  
S. Gard ◽  
P.-M. Llorca ◽  
...  

ContexteLe trouble bipolaire est une pathologie chronique qui nécessite la mise en place de stratégies non médicamenteuses éducatives [2]. Récemment, le concept de Serious game (jeu sérieux) [1] a fait son apparition dans les programmes d’éducation thérapeutique [4]. BIPOLIFE®[3], programme d’information ludoéducatif sur le trouble bipolaire accessible sur Internet, a été développé afin de s’intégrer dans la panoplie psychoéducative. BIPOLIFE® consiste à faire évoluer son avatar au quotidien. Ce jeu est basé sur 3 cibles : les règles hygiénodiététiques, l’observance médicamenteuse, le recours au médecin/psychiatre.ObjectifMise en place d’une étude pilote évaluant l’acceptabilité de BIPOLIFE® et son effet sur la connaissance de la maladie auprès de 63 patients bipolaires sur 3 semaines. Les patients ont été évalués avec l’échelle de connaissance du trouble bipolaire et une échelle d’acceptabilité de BIPOLIFE®.RésultatsBIPOLIFE® semble être mieux accepté par des jeunes (p = 0,011) et plus efficace sur des hommes (p = 0,043) ayant une moins bonne connaissance de la maladie initiale (p ≤ 0,001). La majorité des patients a rapporté en avoir tiré bénéfice sur leur vie quotidienne, leur connaissance ou leur gestion de la maladie. Les patients ont déclaré que BIPOLIFE® est à conseiller à des personnes souffrant de TB (32 %), à leur proche entourage (32 %) ou au grand public (16 %). ConclusionNotre étude montre que BIPOLIFE® est déjà un outil pertinent dans la prise en charge des patients bipolaires. Des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer précisément sa place dans les programmes de psychoéducation.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S88-S88
Author(s):  
C. Larcanché-Noël

Cette question laisserait entrevoir la possible spécificité de l’art-thérapie au regard d’indications particulières… À chaque institution, son type de publics, son type de prise en charge et de là son type d’art-thérapeutes et artthérapies… Cela correspond-t-il à une réalité, à un besoin ou seulement à un mythe ? Si notre propos n’est pas de définir les besoins de ces nombreuses structures, ce qui serait une entreprise bien présomptueuse, nous pouvons toutefois cerner les grandes lignes d’une réalité de terrain et de son offre de formation en matière d’artthérapies. C’est évidemment la grande diversité des publics et des institutions les accompagnant qui rend sensible cette question de la formation des professionnels art-thérapeutes. Faut-il une formation spécifique, une spécialisation dans la spécialisation que représente déjà l’art-thérapie, pour travailler en psychiatrie, ou en Ehpad, ou ailleurs ? Quels types de connaissances sont-ils requis dans tous ces cas si nombreux que l’art-thérapeute est susceptible de rencontrer dans son parcours professionnel ? Loin d’ignorer ces savoirs spécifiques, nous nous demanderons d’abord « qui est l’art-thérapeute », et quelles qualités humaines et sensibles il doit présenter ? De quoi a-t-il besoin pour exercer et pour qui ? Quels moyens les formations mettent-elles ou non en œuvre ? Quelle idée de l’art-thérapie et quelle idée de la formation des art-thérapeutes véhiculent l’ensemble des professionnels, mais aussi des médias et du grand public ? Il n’est pas rare d’entendre qu’il existe autant d’art-thérapies qu’il y a d’art-thérapeutes… Nous pourrions ajouter : autant d’art-thérapies qu’il y a de formations d’art-thérapeutes… Alors faut-il former des art-thérapeutes, et pour qui, pour quoi ? Si oui, se pose la question du « comment former ces nouveaux professionnels ». Nous tenterons de développer ces différentes pistes de réflexion avec notre regard d’art-thérapeute, de notre place de dirigeante d’un centre de formation en art-thérapie pluriexpressionnelle.


Author(s):  
T. Pajot ◽  
S. Ketoff ◽  
L. Bénichou

Introduction : Devenue incontournable de nos jours pour la réhabilitation de patients présentant des édentements unitaires, partiels ou totaux, la chirurgie implantaire a connu ces dernières années de nombreuses évolutions. Même si les mesures radiographiques et l'analyse des modèles d'étude physiques sont toujours les ressources les plus utilisées par les praticiens pour recueillir les différentes données nécessaires à la prise en charge du patient, la révolution numérique et l'avènement de l'impression en trois dimensions (3D) ont récemment beaucoup fait évoluer les pratiques et offrent de nouveaux horizons. C'est dans cet esprit qu'une chaine méthodologique complétement numérique a été mise en place pour la création de guides chirurgicaux implantaires à l'aide d'une imprimante 3D. OBSERVATION : L'auteur évoquera les différents éléments utilisés dans le service nécessaires à la mise en place de cette chaine digitale (Cone Beam, caméra d'empreintes optiques intra-orale, logiciel de planification, imprimante 3D) avant de présenter différents cas réalisés à l'aide de celle-ci. DISCUSSION : L'utilisation d'une telle chaine dans un service hospitalier n'est pas simple et son impact difficile à évaluer. L'auteur reviendra donc dans un premier temps sur les différents problèmes rencontrés lors de la création des différents guides chirurgicaux (un point sera notamment fait sur la législation concernant l'utilisation de ces guides imprimés en 3D dans et par un établissement hospitalier). Dans un second temps, on évaluera également l'intérêt de se doter d'une telle chaine numérique : l'intérêt financier (pour l'hôpital mais aussi pour le patient), le temps imparti à la prise en charge du patient (nombre et durée des consultations, temps dédié à la planification implantaire), et l'intérêt chirurgical (notamment l'évaluation de la précision de la thérapeutique implantaire). CONCLUSION : Les nouvelles technologies font évoluer nos pratiques. Si elles nécessitent initialement un investissement financier et humain important (temps d'adaptation, courbe d'apprentissage ), elles permettent à terme et utilisées dans de bonnes indications de faciliter et d'améliorer la prise en charge des patients.


2020 ◽  
pp. 50-71
Author(s):  
Olivier Duris

Les nouvelles technologies sont aujourd’hui reconnues comme des outils novateurs très intéressants pour accompagner le clinicien dans la prise en charge thérapeutique des enfants autistes. Ce constat est fait depuis de nombreuses années, déjà, à propos des outils numériques, et notamment des jeux vidéo et des tablettes tactiles. Toutefois, l’intérêt de certains chercheurs ou professionnels de santé se porte également aujourd’hui vers les robots sociaux, qu’ils soient humanoïdes ou animaloïdes, en tant qu’outils de médiation thérapeutique. Partant de ce constat, nous avons mis en place, depuis 2014, différents ateliers à médiation numérique et robotique dans notre Hôpital de Jour pour enfants (André Boulloche, association CEREP-Phymentin). À travers le cas de Nathan, autiste de 9 ans ayant suivi, pendant un an, une thérapie à médiation numérique puis, l’année suivante, une thérapie à médiation robotique, nous tenterons de montrer en quoi ces prises en charge thérapeutiques ont permis à cet enfant de mettre en place différentes stratégies lui permettant d’entrer en relation avec son thérapeute, puis avec les autres sujets présents autour de lui. Mots clés


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S18-S18
Author(s):  
R. David

L’apathie est un des syndromes psychocomportementaux les plus fréquents au cours de l’évolution des pathologies neurodégénératives, précédant souvent l’apparition des symptômes cognitifs, classiquement reliés pour le grand public à l’entrée dans la maladie d’Alzheimer. L’apathie appartient au cortège des symptômes dits « négatifs », car souvent peu démonstratifs, avec expressivité clinique pauvre. Cette présentation abordera tout d’abord la place des nouvelles technologies dans l’aide au diagnostic. Puis, seront présentées les principales données relatives à la physiopathologie de l’apathie dans les atteintes neurodégénératives. Enfin, les modalités préventives et thérapeutiques, certes encore pauvres, seront abordées.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S48-S48
Author(s):  
P. Robert ◽  
R. David

Les objets technologiques, dont les nouvelles technologies de l’information et de la communication (nTIC), ainsi que les jeux vidéo dits « sérieux » (serious games) envahissent notre quotidien depuis quelques années. Leur utilisation dans les disciplines médicales est actuellement en développement croissant, notamment dans le domaine des neurosciences et du vieillissement. L’objectif de ce symposium est de présenter, en premier lieu, les recommandations scientifiques actuelles sur l’utilisation des nTIC et des serious games dans la prise en charge du sujet âgé et des atteintes neuropsychiatriques pouvant être associées. Ensuite, seront présentées les méthodes, utilisant les nTIC et les serious games, permettant d’améliorer l’évaluation et le dépistage des troubles cognitifs et des symptômes thymiques et comportementaux, ainsi que les stratégies non pharmacologiques, utilisant ces outils technologiques, permettant la stimulation des performances cognitives et la prise en charge des perturbations thymiques.


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