scholarly journals Validité prédicitive du Suicide Probability Scale auprès d’une population carcérale masculine séjournant en centre psychiatrique

2018 ◽  
Vol 47 (2) ◽  
pp. 255-263
Author(s):  
Martin Drapeau ◽  
Lucie Blouin ◽  
Jean-Pierre Guay

Cette étude porte sur la validité prédictive du Suicide Probability Scale (SPS; 1988) auprès d’une population considérée à haut risque, soit des hommes adultes séjournant dans une unité psychiatrique en milieu carcéral. Dans le cadre d’une mesure de prévention du suicide mise en place au Centre Régional de Santé Mentale (CRSM), un des cinq centres psychiatriques du Service Correctionnel du Canada, le SPS était administré à tous les détenus lors de leur admission, puis ré-administré à un intervalle d’un ou trois mois, dépendamment du résultat. Les dossiers de soixante participants (n= 60) dont la moitié ont posé un geste suicidaire après leur admission au CRSM ont été examinés. Les résultats permettent de confirmer la validité prédictive du SPS. L’analyse ROC effectuée pour le résultat total au SPS de la passation la plus récente s’est avérée significative et a donné un coefficient AUC (aire sous la courbe) de .73, ce qui s’avère très bon en matière de prédiction du suicide. Les autres analyses ROC qui se sont avérées statistiquement significatives ont été celles pour les sous-échelles Désespoir et Idéations suicidaires. Ces données suggèrent donc l’importance de réévaluer le risque régulièrement auprès d’une clientèle qui présente un potentiel important au niveau du risque suicidaire.

2019 ◽  
Vol 38 (02) ◽  
pp. 180-192 ◽  
Author(s):  
Andrew Wister ◽  
Theodore Cosco ◽  
Barbara Mitchell ◽  
Verena Menec ◽  
Ian Fyffe

RÉSUMÉL’isolement social a retenu l’attention des chercheurs, en particulier dans la recherche concernant les personnes âgées, étant donné les corrélations établies avec la mortalité et le risque de mauvaise santé physique ou mentale. Toutefois, les mesures utilisées jusqu’à maintenant pour l’isolement social ont grandement varié et manquent souvent de clarté conceptuelle. La présente étude s’appuie sur un cadre conceptuel de classification des mesures d’isolement social et explique l’élaboration et la validation d’un indice composite d’isolement social (ELCV-SII) qui a été créé en utilisant les données de l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ELCV). L’échantillon de l’ELCV incluait 21 491 Canadiens âgés de 65 ans ou plus (âge moyen : 72,9 ans; à 53,5 % de sexe féminin) retrouvés dans les données de base des cohortes de suivi et de la cohorte globale de l’ELCV (n = 51 338). Le CLSA-SII a été élaboré en utilisant une méthodologie standard, qui a été suivie pour la création d’autres mesures, dont la résilience à la multimorbidité et les indices de vieillissement efficaces. Les associations entre l’ELCV-SII et quatre variables clés (échelle de satisfaction de vie, dépression, santé mentale perçue et santé perçue) ont été évaluées par des analyses de régression, en tenant compte de l’âge, du sexe, du revenu et de la scolarité. Les associations entre l’indice CLSA-SII et les quatre variables d’intérêt ont donné lieu à des associations modérées statistiquement significatives conformes à la tendance prévue, qui concordent avec les recherches antérieures, ce qui démontre une bonne validité convergente pour l’ELCV-SII.


Author(s):  
Manuela Gander ◽  
Anna Buchheim

Fragestellung: Um die Effektivität von Lehrerausbildungsprogrammen zu verbessern, ist es wichtig die unterschiedlichen Manifestationsformen der Depression bei jugendlichen Schüler und Schülerinnen gründlicher zu analysieren. Diese Studie untersucht die Ausprägung und Häufigkeit internalisierender Auffälligkeiten bei Jugendlichen mit depressiver Symptomatik und deren Zusammenhang zu einem erhöhten Suizidrisiko. Methodik: Mit dem Reynolds Adolescent Depression Scale-2, dem Youth Self-Report und dem Suicide Probability Scale wurden 403 Jugendliche an österreichischen allgemeinbildenden höheren Schulen (212 Mädchen und 191 Buben) im Alter zwischen 16 und 18 Jahren untersucht. Ergebnisse: 35 %, also über ein Drittel der Jugendlichen mit depressiven Symptomen, liegen zwar im internalisierend auffälligen Bereich, jedoch zeigen sie keine Auffälligkeiten im externalisierenden Bereich. Anhand der Regressionsanalyse zeigte sich, dass im internalisierenden Bereich insbesondere körperliche Beschwerden, Angst und Depressivität ausgeprägt sind. Neben diesen deuten aber auch Aufmerksamkeitsprobleme und schizoid zwanghaftes Verhalten auf eine depressive Symptomatik hin. Hinsichtlich des Suizidrisikos sind Depressivität, Angst, schizoid zwanghaftes Verhalten, soziale Probleme und aggressives Verhalten prädiktiv. Schlussfolgerungen: Diese Studienergebnisse werden im Zusammenhang mit bereits bestehenden Studien zur Erkennung von Verhaltensauffälligkeiten im schulischen Kontext diskutiert. Durch die Integration der Ergebnisse in Aus- und Fortbildung von Lehrpersonen soll eine Sensibilisierung auf den Bereich depressiver Jugendlicher mit internalisierenden Symptomen ermöglicht und die Identifikation erleichtert werden.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2020 ◽  
Vol 59 (3) ◽  
pp. 248-255
Author(s):  
Jean-Marc Guilé ◽  
Nicolas Benard ◽  
Olivier Bourdon ◽  
Yann Griboval ◽  
Hélène Lahaye ◽  
...  

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.


2018 ◽  
Vol 57 (4) ◽  
pp. 302-306
Author(s):  
Véronique Delvenne

Au cours des 50 dernières années, la psychiatrie belge a évolué parallèlement aux autres pays vers une différenciation progressive des cursus de formation de psychiatrie et de pédopsychiatrie. Bien que des stages spécifiques existent depuis plus de 30 ans, c’est en 2003 qu’un arrêté royal introduit des modalités de formation spécifiques. Des socles de compétences à la psychiatrie et à la pédopsychiatrie existent et doivent être enseignés. La spécificité de l’une et l’autre des spécialités doit être respectée afin de développer un dispositif de soins qui répond au mieux aux besoins de santé publique ainsi qu’aux nouvelles politiques en santé mentale.


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