Etat des lieux sur la prise en charge pharmacologique des sujets ayant commis un délit sexuel et atteints de paraphilie–résultats préliminaires

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 105-106
Author(s):  
H. Delavenne ◽  
S. Lamy ◽  
F.D. Garcia ◽  
F. Thibaut

IntroductionLa prise en charge des patients paraphiles peut nécessiter la mise en place de traitement pharmacologique : antidépresseurs ou traitements anti-androgènes. Le but de notre étude est de mieux connaître cette population d’agresseurs sexuels et d’évaluer l’efficacité et la tolérance des traitements pharmacologiques dans cette indication.MéthodeCette étude s’appuie sur l’analyse rétrospective des dossiers médicaux. Tous les patients paraphiles ayant commis une agression sexuelle en France sont potentiellement incluables.RésultatsVingt-trois patients ont été inclus avec un âge moyen de 44 (± S.D.  =  12) ans. Les paraphilies retrouvées sont les suivantes : pédophilie 61 % (n = 14), exhibitionnisme 35 % (n = 8) et un violeur en série. Les comportements sexuels déviants sont décrits comme exclusifs pour 39 % (n = 9) de l’échantillon. Dix-sept pour cent (n = 4) des patients rapportent une hypersexualité associée et 39 % (n = 9) rapportent un abus sexuel durant leur enfance. Cinq patients (22 %) recevaient un traitement antidépresseur, six patients (26 %) recevaient quotidiennement de l’acétate de cyprotérone et 12 patients (52 %) une injection d’analogues de la GnRH tous les trois mois. Deux patients ont récidivé après la mise en route du traitement pharmacologique. Un patient exhibitionniste a récidivé durant le traitement par acétate de cyprotérone et un patient pédophile a récidivé durant une interruption du traitement par analogue de la GnRH due à un désir de paternité. Tous les patients décrivent une diminution de leur activité sexuelle déviante durant le traitement pharmacologique (antidépresseurs et antiandrogènes). Quatre patients (17 %) présentaient une ostéoporose, toutefois, la densité osseuse n’a pas été mesurée chez 14 patients (61 %).ConclusionLe traitement pharmacologique semble diminuer l’intensité des comportements et des fantasmes sexuels déviants parmi les patients paraphiles agresseurs sexuels. Notre étude permettra aux cliniciens d’avoir accès à des informations complémentaires à propos de l’efficacité et de la tolérance des traitements pharmacologiques dans cette indication.

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S148-S149
Author(s):  
J.-V. Blanc ◽  
P. Nuss

IntroductionAlors que la majorité des traitements antidépresseurs prescrits en France durent moins de 28 jours , moins de 2 % des travaux étudiant le traitement pharmacologique des troubles de l’humeur explorent les facteurs métapsychologiques associés à l’adhésion . Quelles sont les attitudes aux antidépresseurs des patients observants et demandeurs de soins ?ObjectifL’objectif de cette étude était d’évaluer les attitudes aux antidépresseurs chez :– des patients hospitalisés pour leur dépression ;– ceux se rendant chez leur pharmacien pour chercher leur traitement.MéthodeLes attitudes aux antidépresseurs étaient évaluées en utilisant la version courte du Drug Attitude Inventory (DAI-10), chez 98 patients : 40 hospitalisés de leur plein gré en psychiatrie et 58 venant chercher une prescription d’antidépresseur en officine.RésultatsL’âge moyen de l’échantillon était de 43 ans, avec 69 % de femmes. Dans l’échantillon hospitalier, la médiane du DAI était de 3,5 (échelle de –10 à +10). Trente pour cent des patients avaient une attitude négative à l’antidépresseur prescrit, dont 10 % de l’échantillon ne connaissait pas le nom. Il s’agissait de la première prescription d’antidépresseur pour 30 % des patients. Dans le volet ambulatoire, la médiane du DAI n’était que faiblement plus positive (4), et 10 % des sujets avaient une attitude négative à l’antidépresseur qu’ils venaient chercher. Vingt pour cent des sujets déclaraient ne pas avoir de suivi de son trouble dépressif.DiscussionCette étude naturalistique met en relief l’ambivalence des patients face aux antidépresseurs. Tandis qu’un comportement montre un engagement fort dans les soins (être hospitalisé en milieu spécialisé, aller chercher une prescription au long cours), les connaissances sur les troubles les justifiant et les croyances envers les thérapeutiques prescrites restent précaires .ConclusionCette ambivalence, reflet des attitudes de la société face à nos médicaments, pourrait être mieux explorée en pratique clinique quotidienne.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 623-624
Author(s):  
S. Lamy ◽  
E. Vacher ◽  
B. Hennart ◽  
P. Levy ◽  
L. Jehel

ObjectifsLa problématique du suicide est une question complexe aux Antilles car les derniers chiffres de prévalence de la mortalité par suicide indiquent une sous suicidalité dans cette région du monde. Il n’existe actuellement aucun chiffre sur la prévalence des tentatives de suicide (TS) et peu d’étude descriptive de cette population.MéthodesL’étude POSTA vise à établir un état des lieux de la population des sujets pris en charge au CHU de Martinique pour TS ou pour idéations suicidaires avec antécédent de TS.RésultatsSoixante-six patients ont été inclus en septembre/octobre 2013 (80 % pour TS et 20 % pour idéations suicidaires). On observe : 68,1 % de femmes, la population suicidante est plutôt jeune, avec une surreprésentation des personnes célibataires et divorcées, inactifs ou au chômage et plutôt avec un bon niveau scolaire comparativement à la population martiniquaise. La majorité n’est pas en contact avec le système de soin primaire de façon régulière. Trente-huit pour cent rapporte une addiction aux substances dont un quart sont pris en charge (37,7 % déclarent avoir consommé une substance au moment de l’acte). Deux tiers ont déjà été en contact avec le système de santé mentale. Deux tiers rapporte des évènements de vie à potentiel traumatique (30 % rapportent une agression sexuelle). La moitié a déjà réalisé une TS par le passé et 85 % des passages à l’acte sont réalisés de manière impulsive. Les premiers résultats montrent que les sujets consultants pour idéations suicidaires avec antécédents de TS sont majoritairement des hommes avec un score élevé à l’Hospital Anxiete Depression Scale (HADS), ce résultat est intéressant car cette population est à haut risque de suicide réussi.DiscussionCette étude permettra de faire un état des lieux descriptifs de cette population avant la mise en place d’une étude modifiant la prise en charge de ces patients.


2019 ◽  
Vol 90 (3-4) ◽  
pp. 379-387
Author(s):  
Carole Philippe

Introduction : Le traitement du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) doit permettre la suppression des symptômes et pouvoir également prévenir ses conséquences immédiates et à long terme. Matériels et méthodes : L’évaluation de l’efficacité des traitements repose, aujourd’hui, sur la normalisation de l’index d’apnées-hypopnées (IAH), de la saturation en oxygène et sur la disparition de la fragmentation du sommeil. Le suivi clinique et biologique des comorbidités doit être assuré. L’observance au traitement, élément majeur de réussite, doit être surveillée. Résultats : La ventilation par pression positive continue (PPC) est toujours le traitement le plus efficace et le plus utilisé. Mais l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM) est désormais recommandée en première intention dans les formes modérées en l’absence de comorbidités cardiovasculaires (CV) sévères et reste une alternative thérapeutique en cas de refus ou d’intolérance à la PPC. Une prise en charge nutritionnelle en cas d’obésité et un programme d’activité physique doivent être systématiquement proposés. Une réduction des troubles respiratoires nocturnes peut également être obtenue grâce à un dispositif anti-décubitus dorsal en cas de SAHOS positionnel, ou en limitant les mouvements de fluides. L’apport de la thérapie myofonctionnelle est en cours d’évaluation. Très récemment, une étude a testé l’efficacité d’un traitement pharmacologique sur la sévérité du SAHOS et la réactivité du génioglosse, qui semble être prometteur. Conclusion : L’évaluation de ces différents traitements et de leur combinaison devrait permettre d’évoluer vers une prise en charge personnalisée adaptée à chaque patient.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 591-592
Author(s):  
I. Jalenques

L’objectif d’un diagnostic et d’un programme thérapeutique personnalisés pour chaque patient souffrant de troubles schizophréniques n’est aujourd’hui qu’en partie atteint. Cette session fait le point sur les dernières avancées et celles à venir concernant les outils et stratégies diagnostiques ainsi que les thérapeutiques médicamenteuses et cognitives.Si l’hétérogénéité des tableaux cliniques répondant aux critères diagnostiques de schizophrénie est une constatation bien établie, on ne sait pas encore clairement ce que recouvre cette hétérogénéité : maladies distinctes ou variabilité d’expression d’une même maladie. Outre l’intérêt théorique, identifier une étiologie revêt un intérêt pratique pour définir la stratégie thérapeutique la plus adaptée chez un patient donné car certaines caractéristiques cognitives ou évolutives ont une incidence sur les options thérapeutiques. Reste à déterminer un algorithme réaliste permettant de hiérarchiser outils et examens pour affiner le bilan diagnostique de l’ensemble des patients.L’évolution des troubles schizophréniques a été amplement modifiée suite à l’avènement des neuroleptiques en 1952. Les antipsychotiques de seconde génération sont venus compléter l’offre de soins. Les données récentes insistent sur la nécessité de traiter sans retard car la souffrance engendrée par la maladie est réelle. Avec les nouvelles molécules la prise en charge devrait être individualisée, prenant en compte les attentes et appréhensions des patients notamment face au traitement pharmacologique.Les troubles cognitifs très fréquents, hétérogènes, contribuent fortement au pronostic fonctionnel. Le profil des compétences dégradées et préservées est propre à chaque patient : une remédiation cognitive pertinente nécessite donc des prises en charge individualisées. Le bilan neuropsychologique, dans le cadre d’une évaluation intégrative multidisciplinaire, permet d’établir des liens entre les profils cognitif et fonctionnel. Les éventuelles indications de remédiation cognitive qui en découlent ne doivent pas viser l’amélioration des performances cognitives pour elles-mêmes, mais la réussite de projets concrets dans les domaines social ou professionnel à laquelle cette amélioration peut contribuer [1,2].


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 554-555
Author(s):  
P. Courtet

La dépression, deuxième source de handicap, constitue le principal facteur de risque de suicide. Il a été proposé à juste titre que le traitement de la dépression soit une stratégie efficace de prévention du suicide. Pourtant la dernière décennie a été marquée par les controverses sur le risque suicidaire potentiel des antidépresseurs, qui ont eu des effets néfastes sur la prise en charge des patients. Puisque les alertes sur ce risque ont été proposées à partir des résultats d’études qui n’avaient pas comme objectif de s’intéresser au processus suicidaire, nous avons réalisé une étude destinée à évaluer la survenue d’idées et de tentatives de suicide chez 4357 patients déprimés ambulatoires traités par antidépresseur et suivis 6 semaines en condition naturelles. Une idéation suicidaire est apparue de novo chez 9 % des patients qui n’en avaient pas à l’inclusion. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie anxieuse ou dépressive et l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur. Deux pour cent des patients ont réalisé une TS au cours des 6 semaines de suivi. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie dépressive ou du désespoir, l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur, et l’existence de mésusage d’alcool et d’antécédents de TS. Ces résultats suggèrent que le risque suicidaire en début de traitement soit lié aux facteurs de risque suicidaires, dont l’inefficacité du traitement antidépresseur. Par ailleurs, nous avons montré que l’initiation d’un traitement par non ISRS ou d’un traitement ISRS à forte dose augmente le risque d’aggravation des idées de suicide. L’ensemble de ces données, confortées par la littérature, nous indique que les médecins possèdent les outils de prévention en évaluant précisément et régulièrement la dépression et le risque suicidaire au cours du traitement antidépresseur.


2021 ◽  
Author(s):  
K.K.Y. Kouassi ◽  
B.A. Odo ◽  
B.P.L. Nzamba ◽  
P.L. Touré ◽  
T.C. Nziengui ◽  
...  

Contexte : L’hormonothérapie par castration dans le cancer de la prostate avancé expose le patient à des effets secondaires qui doivent être également pris en charge. Objectif : Identifier les effets secondaires de la castration dans le cancer de la prostate avancé et leur prise en charge en milieu ivoirien. Patients et méthode : êtude rétrospective à visée descriptive qui s’est déroulée dans le service de cancérologie du centre hospitalier de Treichville en Côte-d’Ivoire sur une période de deux ans. Résultats : Soixante-quinze dossiers de patients ont pu être analysés. Tous les patients étaient noirs et la moitié avait moins de 55 ans. Quatre-vingt-trois pour cent des patients étaient métastatiques au diagnostic. La castration était chimique dans 84 % des cas parmi lesquelles 64 % ont reçu une suppression androgénique complète. La majorité des patients ont décrit des troubles de l’érection (100 %), des troubles de la libido (75 %), des bouffées de chaleur (88 %) et une anémie (100 %). L’anémie a été prise en charge chez tous les patients, tandis que les troubles de la sexualité ont rarement été traités. Conclusion : La prise en charge des effets secondaires liés à l’hormonothérapie au long cours dans le cancer de la prostate doit être optimisée dans notre contexte où les patients sont jeunes et actifs.


2012 ◽  
Vol 37 (1) ◽  
pp. 157-187 ◽  
Author(s):  
Martin D. Provencher ◽  
Lisa D. Hawke ◽  
Meggy Bélair ◽  
Anne-Josée Guimond

Le trouble bipolaire est une maladie chronique caractérisée par une récurrence des rechutes thymiques, et par des symptômes résiduels interférant avec le fonctionnement de l’individu. La pharmacothérapie demeure la pierre angulaire du traitement. Malheureusement, la médication a des effets limités sur certains aspects de la maladie, sans compter qu’une grande proportion de patients présente des problèmes d’observance à leur traitement pharmacologique. Cette recension des écrits aborde le rôle de la psychoéducation comme traitement complémentaire dans la prise en charge des patients bipolaires. Les différentes modalités de psychoéducation structurée, dont deux programmes psychoéducatifs manualisés appuyés par des données probantes, sont présentées. Dans une perspective de transfert des connaissances, des recommandations pour l’implantation de la psychoéducation dans le système de santé québécois sont proposées.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 654-654
Author(s):  
C. Alexandre ◽  
G. Gozlan ◽  
M.-O. Krebs ◽  
I. Amado

Les jeunes adultes consultant dans les services de psychiatrie générale présentent parfois des symptômes psychotiques associés à un développement atypique (troubles comportementaux dans l’enfance, troubles des apprentissages, etc.). Ces patients constituent un enjeu pour les équipes de psychiatrie adulte : la prise en charge apparaît souvent peu efficiente (intolérance aux traitements, difficulté à établir un projet de réinsertion, etc.). Pour ces cas complexes de « psychoses de l’adolescent », nous proposons dans notre unité de remédiation cognitive (C3RP) une investigation approfondie et multidisciplinaire de la période développementale, de la petite enfance jusqu’à l’émergence des premiers symptômes psychotiques. Cette relecture sémiologique nous permet d’affiner le diagnostic et de proposer un parcours de soin individualisé, combinant des traitements pharmacologiques et des prises en charge rééducatives. Nous présentons ici le cas de Mademoiselle C., jeune femme pour laquelle le diagnostic de schizophrénie a été porté initialement. L’examen neuropsychologique et l’entretien psychiatrique centré sur la petite enfance, associés aux examens biologiques, anatomiques et génétiques nous ont permis de repenser le diagnostic comme un trouble du développement avec symptômes psychotiques dans un contexte d’anomalie génétique de novo (microduplication 17p13.3). Un traitement pharmacologique adapté (aripiprazole, méthylphénidate et S-citalopram) ainsi qu’une rééducation logico-mathématique ont été associés à des programmes de remédiation cognitive (cognition froide et cognition sociale). Pour les aspects attentionnels, exécutifs et mnésiques le programme CRT avec une adaptation spécifique au cursus universitaire a été suivi. En parallèle, le SAMSAH Prepsy a pu ajuster au quotidien les conditions de son apprentissage et l’aider à la réalisation d’une formation d’assistante de librairie. Pour ces jeunes patients complexes avec nécessité cruciale d’un parcours de réhabilitation, la conjonction d’une remédiation et d’un service d’accompagnement au quotidien est décisive pour l’accomplissement des projets professionnels et personnels.


2021 ◽  
Vol 16 (2) ◽  
pp. 32-35
Author(s):  
M Savadogo ◽  
I Diallo ◽  
AE Diendéré ◽  
KA Sondo ◽  
A Sawadogo

Les sepsis constituent un problème de santé publique dans le monde, particulièrement dans les pays en développement. Cette étude a pour objectif de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, et évolutives des sepsis observés au service des maladies infectieuses du CHU Yalgado Ouédraogo. Patients et méthode : il s’agit d’une étude transversale descriptive à collecte rétrospective portant sur les patients souffrant de sepsis hospitalisés dans le service des maladies infectieuses du CHU Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou du 1er janvier 2015 à 31 décembre 2019. Résultats : Un total de 81 dossiers a été colligé. Les patients provenaient majoritairement de la ville de Ouagadougou (96%). L’âge moyen était de 32 ans±9. Quarante-sept patients étaient de sexe masculin contre 34 de sexe féminin soit un sex ratio =1,4. Douze pour cent des patients étaient infectés par le VIH. Sur le plan clinique, la fièvre était retrouvée chez 63% de nos patients. La fréquence cardiaque était supérieure à 90 cycles/mn chez 73% des patients ; la fréquence respiratoire était supérieure à 20 cycles/mn chez 80% des patients ; une leucopénie (300 à 3 300/mm3) a été retrouvée chez 17%. L’hyperleucocytose (12 000 à 31 480/mm3) a été retrouvée chez 10%. Les signes de sévérité du sepsis étaient retrouvés chez 29,6% des patients. Les signes de gravité étaient dominés par les défaillances des fonctions supérieures (obnubilation ou coma) et les défaillances de la coagulation (thrombopénie inférieure à 100 000/mm3). Les causes de sepsis étaient dominées par la dengue (42%), le paludisme (23%), et les infections bactériennes (14%). Les bactéries isolées à l’hémoculture étaient dominées par les entérobactéries (41,6%) dont la moitié était productrice de Bétalactamase à spectre élargi (BLSE). Une souche productrice de carbapénèmase a été observée parmi les souches d’Escherichia coli. Seize pour cent des souches bactériennes étaient des souches de Staphylococcus aureus dont une souche méticillinorésistante (SARM). Vingt-deux décès ont été enregistrés soit une létalité de 27%.  Conclusion : la dengue, le paludisme et les infections bactériennes étaient les causes les plus fréquentes de sepsis dans le service des maladies infectieuses. La prévalence élevée de souches productrices BLSE, et l’émergence de souche résistantes aux carbapénèmes sont préoccupantes et imposent la prise de mesure visant à améliorer l’hygiène hospitalière et la prescription des antibiotiques. Aussi la gravité des sepsis commande la mise en place d’unités de soins intensifs dans les services de maladies infectieuses pour leur prise en charge.


2019 ◽  
Vol 90 (2) ◽  
pp. 149-159
Author(s):  
Marion Strub ◽  
Elie Kramer ◽  
Marie-Cécile Manière ◽  
Delphine Wagner

Introduction : Les défauts primaires d’éruption (DPE) correspondent à l’échec partiel ou total d’éruption d’une ou de plusieurs dents, sans obstacle mécanique; des formes isolées et syndromiques de cette pathologie existent. Ils résultent d’une anomalie des processus d’éruption qui peut toucher les dents temporaires et/ou les dents permanentes. Les molaires sont les principales dents atteintes, provoquant des infraclusions postérieures. Pathologie rare, les DPE sont essentiellement pris en charge par les spécialistes en orthopédie dento-faciale (ODF). Les tentatives de traction chirurgico-orthodontiques se soldent généralement par un échec. Matériels et méthodes : Le but de ce travail était d’évaluer, par une enquête prospective basée sur un questionnaire anonyme, les connaissances des orthodontistes et la complexité de la prise en charge de cette anomalie de l’éruption. Les praticiens des régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté ont été sollicités. Résultats : Le taux de participation était de 33,5 %. Les participants ont principalement obtenu leur qualification entre 1980 et 2009 (80 %), via le Certificat d’Études Cliniques Spécialisées Mention Orthodontie (CECSMO) (87 %). Quatre-vingt-six pour cent d’entre eux connaissaient les DPE mais 20 % seulement l’implication possible du gène PTHR1 (Parathyroid Hormone Receptor 1). Le vaste panel de thérapeutiques envisagées et les faibles taux de satisfaction soulignent les difficultés rencontrées par les praticiens. Discussion : La variabilité phénotypique complique le diagnostic et rend difficile toute systématisation de la prise en charge. Conclusion : De nouveaux projets de recherche clinique, notamment en matière de diagnostic moléculaire, amélioreront les connaissances sur les corrélations génotype-phénotype, et conditionneront éventuellement la prise en charge thérapeutique.


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