La présente recherche porte sur l’étude comparative des aspects socioculturels de l’emploi des mots liés au champ lexical de l’eau en français et en russe. Nous partons de la représentation de la langue-culture comme d’un continu permettant de relever les particularités de la vision du monde des sujets parlants à travers les connotations et les emplois des mots dans des contextes différents. Ce sont les aspects affectif, imagé, mais aussi l’aspect évocateur, ou « de milieu » que nous avons choisi comme points de repère dans notre recherche. Nous utilisons dans notre démarche les données de dictionnaires et procédons à l’analyse des proverbes, dictons, expressions imagées et des contes français et russes pour découvrir les particularités du monde imaginaire, des associations nationales dans les langues-cultures respectives (il s’agit de la convergence totale, partielle ou absence de convergence de l’image. Cette étude devrait être complétée par l’emploi terminologique des mots et expressions du champ lexical de l’eau qui sont, dans la langue française, très souvent formés par la voie métaphorique (vive-eau, morte-eau signifiant la marée montante ou descendante, eau morte et eau vive renvoyant à l’eau stagnante ou l’eau qui coule), alors que la langue russe préfère réserver l’image au langage de la littérature (eau vive et morte dans les contes russes). De plus, les mots appartenant au champ lexical de l’eau sont largement employés en français dans la sphère de finances (verser, versement, liquidités, flux financiers, etc.) et, moins largement, en russe (sous forme d’emprunts, calques le plus souvent). Ces investigations de termes « aquatiques » dans les deux langues permettront de relever les nuances de leur emploi et de leurs connotations dont la connaissance est d’une grande importance pour les traducteurs.DOI: http://dx.doi.org/10.4995/XXVColloqueAFUE.2016.3792